Posts Tagged ‘Mahamadou Issoufou’

Mahamadou Issoufou : « Les Occidentaux ne nous ont pas demandé notre avis avant de renverser Kadhafi »

décembre 28, 2014

Mahamadou Issouf, en 2011.
Mahamadou Issouf, en 2011. © Vincent Fournier/JA

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a accordé une interview à Jeune Afrique, à lire dans l’édition n°2816-17 en kiosque du 28 décembre au 11 janvier.

Quatre ans après son arrivée au pouvoir, Mahamadou Issoufou est en première ligne sur le front de la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel. Le chef de l’État sait bien qu’il doit chaque jour veiller à la sécurité du Niger, tout en maintenant un équilibre délicat entre le respect de la souveraineté de son pays et l’indispensable appui militaire français.

Mais sa grande inquiétude, c’est la situation en Libye. Et sur le sujet, il n’y va pas par quatre chemins. Il faut, dit-il, une nouvelle intervention militaire : « Les Occidentaux ne nous ont pas demandé notre avis avant de renverser Kadhafi en 2011. Mais mon opinion est claire : nous ne pouvons pas laisser la situation se dégrader indéfiniment. À trop hésiter, c’est tout le Sahel qui, dans quelques mois, risque de se transformer en chaudron. »

Zaki (« le lion », en haoussa) n’a donc rien d’un fauve endormi, lui dont personne ne doute qu’il sera candidat à un – deuxième et dernier – mandat de cinq ans, en 2016. Et il n’a éludé aucune des questions de Jeune Afrique, ni sur la fuite à l’étranger d’Hama Amadou, l’ancien président de l’Assemblée nationale réfugié en France et recherché dans le cadre de l’affaire dite des « bébés volés » (« Ce monsieur a des problèmes avec la justice de son pays, pas avec moi »), ni sur l’accord signé avec Areva, ni même sur l’achat d’un avion présidentiel à 30 millions d’euros (« Pourquoi, chaque fois qu’un chef d’État africain achète un avion, faut-il qu’il y ait polémique ? », s’agace-t-il).

Mahamadou Issoufou sait qu’il a encore fort à faire et appelle ses concitoyens, en des termes finalement bien peu politiquement corrects, à une véritable « révolution culturelle » : « Il faut mettre les gens au travail, les rendre ponctuels et responsables, leur faire prendre conscience que la richesse vient de ce qu’ils sont susceptibles de produire par eux-mêmes et non de l’assistanat. »

Jeuneafrique.com

Sahel: l’ex-otage français Serge Lazarevic se dit en forme

décembre 10, 2014

Niamey – L’ex-otage français Serge Lazarevic s’est dit en forme mardi soir à Niamey, quelques heures après sa libération à l’issue de plus de trois ans de captivité dans le Sahel.

J’ai perdu une vingtaine de kilos mais ça va, je suis en forme, a déclaré M. Lazarevic, 51 ans, après un entretien avec le chef de l’État nigérien Mahamadou Issoufou au palais présidentiel.

En chemise noire et pantalon beige, l’ex-otage, le bouc taillé, s’est montré souriant lors d’une poignée de mains avec le président Issoufou, sur des images diffusées par la télévision publique nigérienne.

Je voudrais remercier le président du Niger ainsi que le peuple du Niger, qui a collaboré avec la France pour me faire libérer, a-t-il ajouté dans une brève déclaration à quelques journalistes.

Serge Lazarevic était le dernier otage français dans le monde.

Ce Franco-Serbe avait été enlevé par un groupe d’hommes armés dans un hôtel à Hombori, au Mali, le 24 novembre 2011 avec un autre Français, Philippe Verdon, qu’il accompagnait pour ce qui a été présenté comme un voyage d’affaires.

Philippe Verdon a été retrouvé mort d’une balle dans la tête en juillet 2013.

Le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui avait revendiqué leur enlèvement, avait présenté les deux otages comme des agents du renseignement français.

Romandie.com avec(©AFP / 09 décembre 2014 22h06)

Point de vue du Président Issoufou du Niger sur le respect de la constitution en Afrique : une tendance démocratique irréversible

novembre 29, 2014

 

Mahamadou Issoufou confiant et serein ne se sent pas concerné par la violation des mandats. Il est pour l’alternance et la mouvance démocratique pour une belle dynamique des idées politiques.

En Afrique, il y aura un avant 30 octobre, mois durant lequel Thomas Sankara a été assassiné, puis, il y aura un après 30 octobre.

La roue de l’histoire en Afrique va-elle continuer à tourner, va-t-elle bégayer ou s’arrêter?

 

Rfi.fr

 

Le président du Niger « optimiste » quant à la libération de Serge Lazarevic, dernier otage français

novembre 23, 2014

Le président du Niger 'optimiste' quant à la libération de Serge Lazarevic, dernier otage français
Le président du Niger « optimiste » quant à la libération de Serge Lazarevic, dernier otage français © AFP

Le président nigérien Mahamadou Issoufou s’est déclaré dimanche « optimiste » quant à la libération prochaine de Serge Lazarevic, à la veille du 3e anniversaire de l’enlèvement du dernier otage français dans le monde, détenu par le groupe islamiste Aqmi.

« Je suis tout à fait optimiste. Vous savez que récemment on a eu la preuve de vie. On a eu la preuve que l’otage se porte bien », a indiqué M. Issoufou lors d’une conversation avec des journalistes français, en marge de la visite du Premier ministre français Manuel Valls au Niger.

« Je forme l’espoir que l’on arrivera (. . . ) à créer les conditions très prochainement de sa libération », a poursuivi le président nigérien, qui n’a pas souhaité s’exprimer davantage sur cette question.

Les autorités nigériennes ont joué un rôle prépondérant dans la libération de quatre otages français en octobre 2013. Les quatre hommes, qui travaillaient pour Areva et une filiale de Vinci au Niger, avaient été relâchés après trois années de détention.

Le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a diffusé le 17 novembre dernier une vidéo de Serge Lazarevic, enlevé le 24 novembre 2011.

Barbe fournie, bonnet noir, tunique grise: dans cette séquence de moins de quatre minutes filmée dans l’habitacle d’un pick-up, Serge Lazarevic déclarait en français être malade et estimait que sa vie était en danger.

Aucune indication concernant la date à laquelle il a été filmé n’était fournie. L’Elysée avait toutefois confirmé « l’authenticité » de la vidéo, une « preuve de vie récente attendue depuis longtemps ».

Colosse de 1,98 m et 120 kilos, Serge Lazarevic, 50 ans, qui a la double nationalité française et serbe, avait été enlevé au Mali en compagnie de Philippe Verdon qu’il accompagnait en voyage d’affaires. Un groupe d’hommes armés s’était emparé d’eux dans leur hôtel, à Hombori (nord).

Philippe Verdon a été retrouvé mort d’une balle dans la tête en juillet 2013.

Aqmi avait présenté les deux otages comme des agents du renseignement français.

Jeuneafrique.com avec AFP

Obama promet un « partenariat inconditionnel » aux démocraties africaines

juillet 30, 2011

Le président Barack Obama a promis vendredi que les Etats-Unis resteraient des « partenaires inconditionnels » des démocraties africaines, en recevant chaleureusement à la Maison Blanche quatre dirigeants d’Afrique noire francophone.

M. Obama, qui accueillait les présidents béninois Boni Yayi, guinéen Alpha Condé, nigérien Mahamadou Issoufou et ivoirien Alassane Ouattara, a en outre remarqué, pour les saluer, que tous quatre avaient été portés au pouvoir lors de consultations transparentes et démocratiques.

« Tous ces dirigeants ont été élus lors d’élections libres et justes. Ils ont fait preuve d’une persistance extraordinaire (…) malgré des risques importants pour leur propre sécurité, et malgré d’immenses difficultés, le plus récemment en Côte d’Ivoire », a remarqué M. Obama, à l’issue d’une réunion d’une heure.

Les Etats-Unis avaient soutenu sans réserve M. Ouattara à l’issue de l’élection présidentielle de fin novembre 2010, et exhorté le président sortant Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir. M. Obama avait salué l’arrestation de M. Gbagbo en avril et appelé à faire en sorte que les auteurs de violences post-électorales répondent de leurs actes.

« Modèle » pour le continent

Evoquant ses hôtes, M. Obama a estimé qu' »ils sont arrivés au pouvoir en étant soutenus par la volonté légitime de leurs peuples, et en tant que tels, ils peuvent servir de modèle au continent tout entier ».

« Une majorité de pays en Afrique subsaharienne embrassent maintenant la démocratie », a noté le président américain, qui effectuait vendredi une rare incursion en politique étrangère au cours d’un mois qui l’aura surtout vu se consacrer au débat sur la dette avec le Congrès.

« J’ai insisté sur le fait que les Etats-Unis avaient été et continueraient d’être des partenaires inconditionnels de (ces pays) dans ce processus de démocratisation et de développement », a promis M. Obama.

Les dirigeants n’ont pas fait de déclaration à la presse à l’issue de la rencontre, dans la salle du Conseil de la Maison Blanche, attenante au Bureau ovale. M. Obama a aussi indiqué avoir évoqué avec eux la famine en Afrique de l’Est, et souhaité une « réponse internationale » pour l’enrayer.

En Côte d’Ivoire, la presse proche de M. Ouattara, comme le journal Nord-Sud, avait salué à l’avance « une grande rencontre pour clore une visite historique » de M. Ouattara aux Etats-Unis, qui « augure d’un avenir radieux vu la pluie d’investissements qui s’annonce ».

M. Obama, né aux Etats-Unis d’un père kényan, ne s’est rendu qu’à une seule reprise en Afrique noire depuis le début de son mandat il y a deux ans et demi, au Ghana en juillet 2009. Il avait alors appelé le continent à prendre en main son propre destin et à combattre les pratiques antidémocratiques.

Lutter contre la corruption

Au Niger, la rencontre Obama-Issoufou a également soulevé l’enthousiasme. « Les Etats-Unis sont les champions de la démocratie; si un président est fréquentable pour eux, alors c’est synonyme d’un quitus à son engagement pour la démocratie », a expliqué à l’AFP Iro Sani, porte-parole du parti au pouvoir.

« La communauté internationale jette aujourd’hui un regard positif sur le Niger après des élections libres et démocratiques en 2011 », a approuvé Ali Idrissa, acteur de la société civile.

Mais c’est aussi « un regard intéressé » sur ce pays sahélien « au vu de son potentiel minier, notamment d’uranium et pétrole », a-t-il remarqué.

Deux dirigeants de pays africains riches en pétrole ont eu récemment les honneurs d’une réception par M. Obama: le Nigérian Goodluck Jonathan et le Gabonais Ali Bongo, début juin. Le dirigeant américain leur avait demandé de lutter contre la corruption.

Jeuneafrique.com avec AFP

Barack Obama reçoit ensemble quatre dirigeants d’Afrique noire francophone

juillet 29, 2011

WASHINGTON – Barack Obama reçoit ensemble quatre chefs d`Etat d`Afrique noire francophone vendredi, dont l`Ivoirien Alassane
Ouattara, une rencontre sans précédent à la Maison Blanche pour un président étroitement lié au continent mais qui l`a peu visité depuis son entrée en fonctions.

Rare incursion en politique étrangère au cours d`un mois qui l`aura surtout vu se consacrer au débat sur la dette avec le Congrès, M. Obama accueillera à 15H10 (19H10 GMT) les présidents béninois Boni Yayi, guinéen Alpha Condé, nigérien Mahamadou Issoufou et ivoirien Alassane Ouattara.

« Cette rencontre sera l`occasion de souligner le soutien de l`administration (américaine) à des démocraties en développement, de mettre en valeur nos partenariats avec ces pays, et de discuter de l`élaboration d`institutions démocratiques fortes, du développement économique et d`autres sujets régionaux », a indiqué la Maison Blanche.

M. Obama doit s`exprimer face à la presse à la fin de la rencontre, prévue dans la salle du Conseil de la Maison Blanche.
Il s`agira de la première entrevue entre MM. Obama et Ouattara depuis que ce dernier a pris ses fonctions à la tête de la Côte d`Ivoire en avril après plus de quatre mois de crise politique et de graves violences.

Les Etats-Unis avaient soutenu sans réserve M. Ouattara à l`issue de l`élection présidentielle de fin novembre 2010, et enjoint le président sortant Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir.

Le président américain avait salué le 11 avril l`arrestation de M. Gbagbo.
Mais il avait aussi appelé à faire répondre de leurs actes les auteurs de violences post-électorales.

En Côte d`Ivoire, la presse proche de M. Ouattara, comme le journal Nord-Sud, a salué « une grande rencontre pour clore une visite historique » de M. Ouattara aux Etats-Unis, qui « augure d`un avenir radieux vu la pluie
d`investissements qui s`annonce ».

Le quotidien Le Patriote a souligné que « c`est bien la toute première fois, après Houphouët (sous Kennedy), qu`un chef d`Etat ivoirien est reçu à la Maison Blanche ».

M. Obama, né aux Etats-Unis d`un père kényan, ne s`est rendu qu`à une seule reprise en Afrique noire depuis le début de son mandat il y a deux ans et demi, au Ghana en juillet 2009. Il avait alors appelé le continent à prendre en main son propre destin et à combattre les pratiques antidémocratiques.

Recevant en août 2010 plus d`une centaine de jeunes Africains à la Maison Blanche, le président les avait aussi exhortés à ne pas suivre les pas de la génération des indépendances il y a 50 ans, qui s`était selon lui accrochée au pouvoir.

C`est également sur la démocratie que la Première dame des Etats-Unis Michelle Obama avait axé une tournée très politique en Afrique australe en juin.

Au Niger, la rencontre Obama-Issoufou soulève également l`enthousiasme. « Les Etats-Unis sont les champions de la démocratie; si un président est fréquentable pour eux, alors c`est synonyme d`un quitus à son engagement pour la démocratie », explique à l`AFP Iro Sani, porte-parole du parti au pouvoir.

« La communauté internationale jette aujourd`hui un regard positif sur le Niger après des élections libres et démocratiques en 2011 », approuve Ali Idrissa, acteur de la société civile.

Mais c`est aussi « un regard intéressé » sur ce pays sahélien « au vu de son potentiel minier, notamment d`uranium et pétrole », remarque-t-il.

Deux dirigeants de pays africains riches en pétrole ont eu récemment les honneurs d`une réception par M. Obama: le Nigérian Goodluck Jonathan et le Gabonais Ali Bongo.

AFP

Niger : des militaires arrêtés suite à une tentative de putsch

juillet 26, 2011

Des militaires nigériens ont été arrêtés pour avoir tenter de renverser et d’assassiner le président Mahamadou Issoufou, selon une source sécuritaire. Parmi eux figureraient un capitaine et un lieutenant.

Les rumeurs quant à une tentative de putsch circulaient dans la capitale nigérienne depuis plusieurs jours. L’information a finalement été révélée par une source sécuritaire, qui a requis l’anonymat. « Plusieurs militaires, dont un commandant et un lieutenant, ont été arrêtés depuis vendredi » (le 22 juillet), suite à une « tentative de renversement du régime » et « tentative d’assassinat » du président Mahamadou Issoufou, a-t-elle expliqué.

Dans son édition de mardi, l’hebdomadaire indépendant Le Courrier reprend l’information, ajoutant qu’un capitaine et un lieutenant sont toujours placés en garde à vue à la gendarmerie de Niamey, accusés « d’atteinte à la sureté de l’État ». Un civil serait également impliqué et aurait pris la fuite. Des documents portant sur la mise en place d’un « Conseil national pour la restauration de la démocratie populaire » ont été saisis à son domicile, a encore affirmé le journal, dont les écrits n’ont pas été vérifiés par ailleurs.

Élection démocratique

Mahamadou Issoufou est au pouvoir depuis le mois de mars, suite à des élections démocratiques organisées par la junte du général Salou Djibo, qui avait renversé en février 2010 le président Mamadou Tandja après dix ans de pouvoir.

Une avancée démocratique soulignée par certains pays occidentaux. L’Union européenne a repris en juin sa coopération dans le domaine du développement avec le Niger en signe de reconnaissance, tandis que de son côté, le président américain, Barack Obama, doit recevoir le président nigérien vendredi, afin d’exprimer son soutien au pays.

Jeuneafrique.com avec AFP