Posts Tagged ‘Mahmoud Abbas’

Le prince William parle des Territoires palestiniens comme un « pays »

juin 27, 2018

Le prince William rencontre le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah en Cisjordanie occupée, le 27 juin 2018 / © POOL/AFP / Alaa BADARNEH

Sa visite se veut apolitique, mais le prince William a paru bousculer mercredi le langage diplomatique usuel en qualifiant les Territoires palestiniens de « pays », lors de sa rencontre avec le président Mahmoud Abbas à Ramallah.

Après avoir été reçu par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu la veille à Jérusalem, le duc de Cambridge poursuivait en Cisjordanie, occupée par Israël, la première visite officielle d’un membre de la famille royale en Israël et dans les Territoires palestiniens.

Ses premiers mots pour le président palestinien ont dénoté avec le discours communément employé par les diplomates occidentaux confrontés aux complexités linguistiques du conflit israélo-palestinien.

« Merci de m’accueillir, et je suis très heureux d’une collaboration aussi étroite entre nos deux pays, et des succès enregistrés dans les domaines de l’éducation et de l’humanitaire », a-t-il dit, parlant sans notes.

La communauté internationale se garde généralement de se référer aux Territoires palestiniens comme à un Etat ou à un pays.

L’Assemblée générale des Nations unies a accordé en 2012 le statut d’Etat observateur non-membre à la Palestine. Les Territoires palestiniens sont censés composer un jour l’Etat indépendant auquel aspirent les Palestiniens.

Aucun commentaire n’a été obtenu dans l’immédiat des Affaires étrangères britanniques ou des services du prince.

En 2016, une députée de la droite israélienne s’était attirée les protestations en donnant l’impression de remettre en question l’existence du peuple palestinien parce que la lettre P n’existerait pas en arabe et que la Palestine serait un nom d’emprunt.

Une partie de la droite est hostile à la création d’un Etat palestinien, et certains membres du gouvernement israélien sont favorables à l’annexion d’au moins une partie de la Cisjordanie.

La visite du prince William a lieu alors que l’horizon de la paix n’a pas paru plus bouché depuis longtemps et pour le duc de Cambridge, l’exercice diplomatique est délicat.

Des membres de la droite israélienne ont critiqué le fait que la partie de la visite du prince à Jérusalem-Est et dans la Vieille ville jeudi était présentée par les Britanniques comme se déroulant en Territoires palestiniens occupés.

L’annexion de Jérusalem-Est par Israël n’a jamais été reconnue par la communauté internationale, qui considère Jérusalem-Est comme territoire occupé.

Romandie.com avec(©AFP / 27 juin 2018 17h48)

Le président palestinien quitte l’hôpital après huit jours de rumeurs

mai 28, 2018

Le président palestinien Mahmoud Abbas à sa sortie d’hôpital à Ramallah, en Cisjordanie occupée, après huit jours d’hospitalisation, le 28 mai 2018 / © AFP / ABBAS MOMANI

Le président palestinien Mahmoud Abbas a quitté lundi l’hôpital de Ramallah en Cisjordanie occupée après huit jours d’une hospitalisation qui a ranimé les spéculations sur son avenir et sa succession.

Agé de 83 ans, M. Abbas est sorti vers midi à pied de l’hôpital où il était soigné pour une pneumonie selon la présidence.

En apparente bonne santé pour quelqu’un sortant d’hospitalisation, il s’est auparavant adressé aux journalistes pour dire son intention de retourner travailler à son bureau dès mardi.

« Grâce à Dieu, je quitte l’hôpital aujourd’hui en bonne santé, et je retourne au travail demain », a-t-il dit, flanqué de ses deux fils, de ses collaborateurs et du directeur de l’hôpital.

« Je remercie les responsables politiques, les rois, les présidents, mes frères -arabes et non-arabes- qui ont bien voulu prendre de mes nouvelles », a-t-il ajouté, soulignant ses propos de gestes appuyés.

Connu pour être un grand fumeur, M. Abbas avait été admis à l’hôpital le 20 mai avec une forte fièvre. Quelques jours plus tôt, il avait subi une opération mineure à une oreille.

Ses symptômes avaient d’abord été présentés comme des complications liées à l’opération, avant que le directeur de l’hôpital n’indique que le président palestinien souffrait d’une « infection au poumon droit ».

La sortie de l’hôpital de M. Abbas avait été repoussée de jour en jour, alimentant les conjectures sur la gravité de son état. Des photos de M. Abbas se promenant dans les couloirs de l’hôpital et lisant un journal avaient été publiées avec l’évidente intention de faire cesser les rumeurs.

La santé de M. Abbas est un motif d’alerte régulier. Interlocuteur principal de la communauté internationale dès lors qu’il s’agit des Palestiniens, M. Abbas n’a officiellement désigné aucun successeur.

Aucun nom ne se détache pour prendre sa relève et la mise à l’écart de M. Abbas ouvrirait une période incertaine et potentiellement dangereuse.

– « Dans les mois à venir » –

M. Abbas a été élu en 2005 pour quatre ans à la présidence de l’Autorité palestinienne, sorte de préfiguration d’un Etat palestinien, à la suite de Yasser Arafat. Son mandat n’a jamais été remis en jeu depuis, faute d’élections, en raison des dévastatrices divisions palestiniennes.

L’Autorité palestinienne a été chassée de la bande de Gaza par le mouvement islamiste Hamas en 2007 et tous les efforts entrepris par M. Abbas pour reprendre pied dans l’enclave censée faire partie un jour d’un futur Etat palestinien ont échoué, y compris encore il y a quelques mois.

L’Autorité palestinienne n’exerce plus qu’un gouvernement limité à partir de Ramallah sur des fragments de Cisjordanie occupée par l’armée israélienne.

Elle est par ailleurs largement discréditée auprès des Palestiniens qui souhaitent majoritairement le départ de M. Abbas. Ce dernier, qui avait signé en 1993 l’historique premier accord d’Oslo jetant les bases d’un règlement israélo-palestinien, demeure pour la communauté internationale l’avocat reconnu d’une solution négociée et non-violente.

Mais cette solution dite « à deux Etats », passant par la création d’un Etat palestinien qui coexisterait avec Israël, paraît plus lointaine que jamais. L’effort de paix avec Israël est paralysé depuis 2014.

Et depuis 2017, l’Autorité essuie les coups infligés par l’administration Trump, culminant dans la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël. Les relations entre la direction palestinienne et les officiels américains sont gelées depuis.

L’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman, a indiqué mercredi que l’administration Trump présenterait un plan de paix « dans les mois à venir ».

Romandie.com avec (©AFP / 28 mai 2018 14h11)                  

États-Unis: Trump invite le président palestinien « bientôt » à la Maison Blanche-

mars 10, 2017

Ramallah (Territoires palestiniens) – Le président américain Donald Trump a invité vendredi son homologue palestinien Mahmoud Abbas à venir prochainement à la Maison Blanche pour trouver les moyens de relancer l’effort de paix moribond avec Israël, a indiqué la présidence palestinienne.

Au cours de leur premier entretien téléphonique depuis l’investiture de M. Trump le 20 janvier, le président américain a convié M. Abbas à venir « bientôt pour discuter des moyens de reprendre le processus politique », a dit la présidence palestinienne citée par l’agence officielle Wafa.

M. Trump a affirmé son « engagement en faveur d’un processus de paix conduisant à une paix véritable entre Palestiniens et Israéliens », a-t-elle ajouté.

M. Abbas a, lui, explicitement évoqué la solution dite à deux Etats, avec laquelle M. Trump a paru prendre ses distances lors de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mi-février.

Il a souligné son « engagement en faveur de la paix comme un choix stratégique (et) pour l’instauration d’un Etat palestinien au côté d’Israël », a dit la présidence palestinienne.

La conversation téléphonique entre MM. Abbas et Trump intervient à un moment de profonde incertitude quant à l’évolution du conflit israélo-palestinien.

Recevant le Premier ministre israélien, M. Trump avait indiqué le 15 février que les Etats-Unis, acteur historique de l’effort de paix entre Israéliens et Palestiniens, ne s’accrochaient plus à la solution à deux Etats, rompant là avec un principe directeur de la diplomatie américaine officiellement adopté par les présidents depuis au moins 2001.

Ces déclarations ont semé le trouble dans la communauté internationale.

La création d’un Etat palestinien coexistant en paix avec Israël est en effet la solution de référence de la plus grande partie de la communauté internationale pour résoudre l’un des plus vieux conflits territoriaux de la planète.

En même temps, M. Trump a réaffirmé sa volonté de présider à un accord entre Israéliens et Palestiniens. C’est ce que la direction palestinienne basée à Ramallah, soucieuse de ne pas s’aliéner la nouvelle administration, avait préféré publiquement retenir, en se disant prête à discuter avec l’équipe Trump.

M. Trump a fourni d’autres motifs sérieux de préoccupation aux Palestiniens en promettant pendant sa campagne de transférer de Tel-Aviv à Jérusalem l’ambassade américaine en Israël et en tardant, après son entrée en fonctions, à réfréner les annonces de colonisation israéliennes.

La direction palestinienne s’est aussi inquiétée de la difficulté à établir une ligne de communication avec la nouvelle administration, alors M. Trump a déjà parlé au moins à deux reprises au téléphone à M. Netanyahu et l’a reçu à la Maison Blanche.

Cependant, Jason Greenblatt, conseiller de Donald Trump, doit rencontrer M. Abbas mardi à Ramallah, a indiqué une source officielle palestinienne sous le couvert de l’anonymat.

L’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley a quant à elle rencontré mardi pour la première fois l’envoyé palestinien aux Nations unies Riyad Mansour.

Les Palestiniens devraient « rencontrer les Israéliens dans des négociations directes, plutôt que d’attendre de l’ONU des résultats qui ne peuvent être obtenus qu’entre les deux parties », a-t-elle souligné.

Romandie.com avec(©AFP / 10 mars 2017 20h17)             

Le pape reçoit Abbas qui inaugure l’ambassade palestinienne au Vatican

janvier 14, 2017

Cité du Vatican – Le pape François a reçu samedi en audience privée au Vatican le président palestinien Mahmoud Abbas qui a ensuite inauguré l’ambassade palestinienne auprès du Saint-Siège.

La représentation diplomatique palestinienne se trouve dans un immeuble face au Vatican qui abrite déjà les ambassades du Pérou et du Burkina Faso auprès du Saint-Siège.

En s’adressant brièvement aux journalistes devant l’immeuble, M. Abbas a réitéré son opposition au transfert de l’ambassade américaine en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem.

« On ne peut encore rien dire car cela ne s’est pas encore produit, mais si cela se produisait, ça n’aiderait pas le processus de paix. J’espère que cela ne se produira pas », a déclaré M. Abbas qui s’exprimait en arabe.

Le président élu américain Donald Trump a promis durant sa campagne électorale de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et de déplacer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem.

Il romprait ainsi avec la politique historique des Etats-Unis qui est aussi celle de la très grande majorité de la communauté internationale, pour qui le statut de Jérusalem, également revendiquée par les Palestiniens comme capitale de leur futur Etat, doit se régler par la négociation.

M. Abbas avait rencontré auparavant pendant une vingtaine de minutes le pape François qui l’a accueilli chaleureusement.

Parmi les cadeaux échangés, Mahmoud Abbas a offert au pape une pierre venant de l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, selon Greg Burke, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège.

Un communiqué du Vatican a par la suite « exprimé l’espoir que des négociations directes entre les deux parties puissent reprendre afin de mettre un terme à la violence qui cause des souffrances inacceptables aux populations civiles et de parvenir à une solution juste et durable ».

« Il est souhaitable de prendre des mesures, avec le soutien de la communauté internationale, favorisant la confiance réciproque et contribuant à créer un climat permettant de prendre des décisions courageuses en faveur de la paix », selon la même source.

Cette audience privée représentait la troisième rencontre entre le pape et M. Abbas après la visite de 2014 du souverain pontife en Israël et dans les Territoires occupés et la venue du dirigeant palestinien au Vatican en 2015 pour la canonisation de deux religieuses palestiniennes.

Les relations entre le Vatican et les autorités palestiniennes avaient franchi une nouvelle étape en 2015 avec la signature d’un accord qui a abouti à la création d’une ambassade palestinienne auprès du Vatican.

Cet accord, qui est intervenu deux ans après la reconnaissance par le Vatican de la Palestine en tant qu’Etat, a provoqué la colère d’Israël, qui a aussi peu apprécié que le pape ait qualifié M. Abbas d' »ange de la paix » lors de leur rencontre en mai 2015.

Romandie.com avec(©AFP / 14 janvier 2017 13h39)             

Israël: des dirigeants du monde entier disent adieu à Shimon Peres

septembre 30, 2016

L’ancien Premier ministre israélien Shimon Peres a été inhumé vendredi avec l’espoir que ses rêves de paix ne soient pas enterrés avec lui. La cérémonie a notamment été marquée par une poignée de main entre Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas.

Les funérailles de M. Peres, mort mercredi à 93 ans, ont constitué un vibrant hommage à la stature de l’un des pères fondateurs de l’Etat d’Israël. Elles se sont déroulées en compagnie d’une foule de chefs d’Etat et de gouvernement. En outre, près de 50’000 anonymes sont allés se recueillir jeudi devant son cercueil.

La présence de M. Obama, de ses homologues français ou allemands, du prince Charles, du roi d’Espagne et même du président palestinien Mahmoud Abbas rend compte de l’immense respect que s’était attiré M. Peres. En 70 ans de carrière, il avait occupé tous les postes: Premier ministre, ministre de la Défense, ministre des Affaires étrangères et président.

Un « chantier inachevé »
Dans son éloge funèbre, M. Obama a salué l’homme qui avait travaillé avec neuf présidents américains avant lui et qui lui rappelait « d’autres géants du XXème siècle que j’ai eu l’honneur de rencontrer. Des hommes comme Nelson Mandela, des femmes comme sa majesté la reine Elizabeth », a-t-il dit.

En présence du président palestinien et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, assis au premier rang à distance l’un de l’autre, M. Obama a ouvert son propos par le constat que la paix dont rêvait M. Peres était un « chantier inachevé ». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui salué en M. Peres un « grand homme » pour Israël et pour le monde.

Pas de rechauffement des relations
Le chef de l’exécutif israélien avait auparavant longuement serré la main du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et l’avait remercié de s’être déplacé. « Je suis ravi de vous voir, cela faisait longtemps », a assuré M. Abbas en anglais au chef de gouvernement israélien.

Cette brève entrevue ne devrait toutefois préfigurer d’aucun réchauffement des relations entre Israéliens et Palestiniens. Les deux hommes n’ont pas eu d’entretien direct substantiel sur la paix depuis 2010. Le contexte actuel est marqué par de nombreuses agressions commises par des Palestiniens et par la répression israélienne.

M. Peres, mort des suites d’un accident vasculaire cérébral, était le dernier survivant des trois récipiendaires du Nobel de la paix 1994 récompensant leur implication dans le premier accord d’Oslo. L’accord jetait les bases d’une autonomie palestinienne et offrait un espoir, aujourd’hui bien lointain, de règlement du conflit israélo-palestinien.

Romandie.com avec(ats / 30.09.2016 16h03)

Obsèques de Peres: poignée de main Netanyahu/Abbas, vif débat chez les Palestiniens

septembre 30, 2016

Jérusalem – Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas se sont longuement serré la main vendredi à l’occasion des funérailles de l’ancien président israélien Shimon Peres à Jérusalem, suscitant un vif débat parmi les Palestiniens.

La vidéo de la poignée de mains entre MM. Abbas et Netanyahu était largement partagée sur les réseaux sociaux, de nombreux Palestiniens condamnant le déplacement du président palestinien.

Sous une tente installée pour accueillir les dirigeants étrangers venus assister à l’enterrement, MM. Abbas et Netanyahu ont échangé quelques mots.

Je suis ravi de vous voir, cela faisait longtemps, a assuré M. Abbas en anglais au chef de gouvernement israélien, avant de saluer son épouse Sara Netanyahu, selon une vidéo diffusée par le porte-parole du Premier ministre.

Les deux hommes ne s’étaient pas serré la main depuis le sommet sur le climat à Paris il y a près d’un an. Et M. Abbas ne s’était pas rendu en visite officielle à Jérusalem depuis des années, le président palestinien devant bénéficier d’un accord spécial des Israéliens pour aller dans la Ville sainte.

Aucun président arabe n’a fait le déplacement vendredi. L’Egypte, l’un des deux seuls pays arabes avec la Jordanie à avoir fait la paix avec Israël, a dépêché son ministre des Affaires étrangères.

M. Abbas est venu accompagné du numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) Saëb Erakat.

– ‘Trahison’ –

M. Erakat avait participé aux négociations des accords d’Oslo, pour lesquels M. Peres avait obtenu le prix Nobel de la paix, aux côtés du leader palestinien Yasser Arafat et du Premier ministre israélien de l’époque Yitzhak Rabin.

M. Abbas avait salué mercredi la mémoire d’un partenaire pour la paix des braves. Il a été vivement critiqué par le Hamas pour sa venue aux funérailles de M. Peres, un criminel pour le mouvement islamiste et la rue palestinienne.

En participant à ces obsèques, il trahit le sang palestinien versé et il encourage la normalisation avec Israël, a dénoncé dans un communiqué le Hamas, qui dirige la bande de Gaza.

A Gaza, des dizaines de militants se sont rassemblés dans l’après-midi et ont brûlé des drapeaux israéliens, ainsi que des portraits de MM. Netanyahu et Peres et du président américain Barack Obama, ont rapporté des journalistes de l’AFP dans l’enclave palestinienne sous blocus israélien.

Sur les réseaux sociaux, un hashtag en arabe signifiant présenter ses condoléances pour la mort de Peres est une trahison, était très largement utilisé sur Twitter.

Certains internautes palestiniens raillaient le fait que le président ait dû solliciter les autorités israéliennes pour obtenir un laissez-passer, une procédure née des mêmes accords d’Oslo qui ont jeté les bases de l’autonomie palestinienne et étaient censés conduire à un traité de paix.

Un internaute, sous le nom Tweet_Palestine, dénonçait la venue d’Abbas et de ses mercenaires, lançant: C’est sans surprise que les criminels de guerre se saluent entre eux.

Ali Abunimah, militant et fondateur d’un site d’information sur les Palestiniens très suivi sur Twitter, s’insurgeait, lui, de voir M. Abbas se lever au passage du défilé militaire entourant le cercueil alors que les mêmes forces de l’armée israélienne poursuivent leurs crimes contre +son+ peuple.

Le président Abbas accomplit son devoir pour son peuple et ne peut être blâmé alors qu’il compose seulement avec la réalité de l’occupation sioniste, estimait pour sa part un autre internaute, Brahim Boukala, sur Facebook.

Romandie.com avec(©AFP / 30 septembre 2016 15h48)

Mort de Peres: Abbas salue un partenaire courageux pour la paix

septembre 28, 2016

Ramallah (Territoires palestiniens) – Le président palestinien Mahmoud Abbas a salué mercredi en Shimon Peres, l’ancien dirigeant israélien décédé dans la nuit, un partenaire courageux pour la paix, qui avait signé les accords d’Oslo avec son prédécesseur Yasser Arafat, a rapporté l’agence officielle palestinienne Wafa.

M. Abbas a envoyé une lettre de condoléances à la famille du défunt prix Nobel de la paix, indique l’agence. Il y décrit M. Peres comme ayant mené des efforts soutenus et ininterrompus pour parvenir à la paix depuis Oslo et jusqu’à son dernier souffle.

Dans cette lettre, affirme Wafa, le président palestinien exprime sa tristesse et son regret.

Shimon Peres a été un partenaire pour construire la paix des braves comme le président défunt Yasser Arafat et le Premier ministre Rabin, avec lesquels il a obtenu le prix Nobel de la paix, ajoute le président cité par l’agence.

On ignore si M. Abbas assistera aux obsèques de M. Peres prévues vendredi à Jérusalem.

La présidence palestinienne a mis plusieurs heures à réagir alors que les messages de sympathie affluaient à la mémoire de M. Peres. Respecté et apprécié au point que nombre de dirigeants étrangers parlent de lui comme un ami, M. Peres inspirent des sentiments bien plus défavorables chez beaucoup de Palestiniens pour lesquels il est l’une des personnifications israéliennes de l’occupation et de la colonisation.

Wafa s’était contentée dans un premier temps d’annoncer la nouvelle de sa mort sans plus de commentaire. Elle avait retracé les grandes lignes du parcours du dirigeant israélien, dont le décès intervenait le jour du 16ème anniversaire du déclenchement de la deuxième Intifada, le soulèvement palestinien de 2000-2005.

Depuis la bande de Gaza, un porte-parole du Hamas islamiste, qui contrôle l’enclave, a déclaré pour sa part que le peuple palestinien est heureux de la mort de ce criminel. Shimon Peres était l’un des derniers fondateurs israéliens de l’occupation, sa mort signe la fin d’une époque dans l’histoire de l’occupation israélienne, a déclaré Sami Abou Zouhri à l’AFP.

Romandie.com avec(©AFP / 28 septembre 2016 15h04)

Mahmoud Abbas démissionne de la direction de l’OLP pour provoquer une élection interne

août 23, 2015
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. © AFP

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. © AFP

Le président palestinien Mahmoud Abbas a présenté samedi sa démission du poste de président du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (CEOLP), de même que plus de la moitié des 18 membres de cette instance, a indiqué un responsable à l’AFP.

La démission de M. Abbas de la présidence de la plus haute instance exécutive de la direction palestinienne, n’affectera pas ses fonctions à la tête de l’Autorité palestinienne ni la campagne diplomatique des Palestiniens pour tenter de faire avancer le processus de paix avec Israël, au point mort.

En revanche, ces démissions provoquent de fait la convocation dans le mois qui suit du Conseil national palestinien (CNP), le Parlement de l’OLP qui ne s’est pas réuni depuis près de 20 ans.

Le CNP, qui compte 740 membres, répartis dans les Territoires occupés et dans la diaspora, regroupe tous les mouvements palestiniens à l’exception des mouvements islamistes du Hamas et du Jihad islamique.

La possibilité pour ses membres de se rendre en Cisjordanie occupée où siège l’Autorité palestinienne reste suspendue à l’obtention de laissez-passer de la part d’Israël.

La démission de Mahmoud Abbas du Comité exécutif et celle de plus de la moitié des membres de cette instance a créé un vide juridique. Par conséquent il a été demandé au CNP de se réunir d’urgence sous un mois pour élire un nouveau Comité exécutif, a expliqué Wassel Abou Youssef, membre du CEOLP, à l’AFP.

Le Comité exécutif est la seule instance habilitée à prendre les décisions engageant les Palestiniens –dans les Territoires occupés comme de la diaspora– notamment dans le cadre du processus de paix avec Israël. C’est ce Comité qui avait signé les accords d’Oslo sur l’autonomie en 1993.

Les démissions ne prendront effet qu’à la tenue de la réunion du CNP. Entretemps, Saëb Erakat a annoncé samedi avoir été élu par le CEOLP secrétaire général provisoire de l’instance à la place de Yasser Abed Rabbo récemment suspendu de ses fonctions par M. Abbas.

Pour de nombreux observateurs, ces démissions relèvent de manoeuvres visant à entériner ce remplacement, alors que des médias palestiniens et arabes se sont fait ces derniers temps l’écho d’informations selon lesquelles M. Abbas chercherait à démissionner de la présidence de l’Autorité palestinienne sous quelques mois.

A cela s’ajoutent les luttes fratricides entre Palestiniens: l’Autorité de Mahmoud Abbas accuse le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, de chercher à l’écarter en concluant en sous-main un accord avec l’Etat hébreu qui entérinerait la division politique des Territoires occupés, séparés par la géographie.

Jeuneafrique.com

Le pape François à Mahmoud Abbas: « Vous êtes un ange de paix »

mai 16, 2015

Le président palestinien Mahmoud Abbas a été qualifié par le pape d' »ange de paix ». François s’exprimait lors d’une rencontre entre les deux hommes samedi au Vatican, à la veille de la canonisation de deux religieuses palestiniennes.

L’audience privée, durant laquelle M. Abbas et le pape François ont échangé des cadeaux dans une atmosphère chaleureuse, a duré une vingtaine de minutes.

Le président Abbas doit assister dimanche matin à la canonisation de Mariam Bawardi (1846-1878), fondatrice à Bethléem du premier couvent carmélite de Palestine, et de Marie-Alphonsine Ghattas (1843-1927), à l’origine de la congrégation du Très Saint Rosaire de Jérusalem.

Deux autres religieuses, une Française, Jeanne Emilie de Villeneuve (1811-1854), et une Italienne, Maria Cristina dell’Immacolata (1856-1906), doivent être canonisées par François dimanche matin, lors d’une célébration sur la place Saint-Pierre.

Accord sur les droits de l’Eglise
Un accord, portant sur les droits de l’Eglise catholique dans les territoires, en négociations depuis 15 ans, doit être signé prochainement entre le Vatican et « l’Etat de Palestine », avait annoncé mercredi le Saint-Siège.

De premières informations avaient fait état d’une possible signature dès ce week-end. Depuis plus de deux ans, le Vatican se conforme à la formulation retenue par l’ONU, qui a admis en novembre 2012 la Palestine comme Etat observateur, tout en regrettant que l’Etat en question n’existe pas encore vraiment.

Le Saint-Siège, qui a des relations diplomatiques avec Israël depuis 1993, négocie également depuis 1999 un accord sur les droits juridiques et patrimoniaux des congrégations catholiques dans l’Etat hébreu, en particulier leurs exonérations fiscales. Mais chaque rencontre semestrielle se solde par un échec.

Exercice diplomatique délicat
Le Vatican mène un exercice diplomatique délicat entre Israël et les Palestiniens, des communautés catholiques étant implantées de deux côtés dans ce berceau du christianisme qui reste lieu important de pèlerinage.

D’un côté, il veut éviter de froisser Israël et de réveiller les reproches liés au rôle de l’Eglise dans l’histoire de l’antijudaïsme en Europe. Mais il milite aussi pour une solution à deux Etats, pour un statut spécial reconnu à Jérusalem, ville des trois monothéismes, et pour les droits des Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza.

Romandie.com

Mahmoud Abbas menace de poursuivre Israël devant la CPI

avril 5, 2015

Le président palestinien si Israël ne reverse pas l’intégralité des taxes collectées pour le compte de l’Autorité palestinienne. Le gouvernement israélien a gelé le versement de ces taxes début janvier pour protester contre l’adhésion de la Palestine à la CPI.

Mais il a annoncé fin mars qu’il débloquerait les centaines de millions de dollars dus à l’Autorité palestinienne. Le gouvernement palestinien a aussitôt rétorqué qu’il refuserait tout versement qui ne serait pas effectué dans son intégralité.

« Ils disent qu’ils vont nous envoyer l’argent et finalement ils nous l’envoient, mais un tiers en a été déduit, pourquoi? », a lancé Mahmoud Abbas lors d’un discours à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.

Plusieurs dossiers
« Maintenant, nous avons un dossier supplémentaire à soumettre à la CPI. D’abord il y a la guerre à Gaza, la colonisation, et maintenant la direction palestinienne étudie ce nouveau dossier pour pouvoir le présenter en temps voulu à la CPI ».

D’ici là, a assuré le président palestinien, « nous ne prendrons pas l’argent jusqu’à ce qu’il nous soit rendu dans son intégralité: soit on nous donne toute la somme, soit nous allons au tribunal ».

Paiement des salaires
A la création de l’Autorité palestinienne en 1993, Israël s’est engagé à collecter en son nom les taxes et les droits de douane sur les marchandises destinées aux Palestiniens transitant obligatoirement par Israël.

Aujourd’hui, cette somme représente près de 110 millions d’euros par mois (116 millions de francs), soit les deux tiers des recettes budgétaires propres de l’Autorité palestinienne, qui peine à payer ses 180’000 fonctionnaires.

La Palestine est officiellement devenue membre de la CPI le 1er avril, et la procureure Fatou Bensouda a décidé de se pencher sur le conflit israélo-palestinien. Mais aucune enquête formelle n’a été ouverte contre des dirigeants israéliens.

Romandie.com