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Attentats-suicides dans le nord-est du Nigeria: 28 morts, plus de 80 blessés

août 15, 2017

Une victime des attentats-suicides dans le nord-est du Nigeria arrive en ambulance à l’hôpital de Maiduguri, le 15 août 2017 / © AFP / STRINGER, STRINGER

Trois femmes kamikazes se sont fait exploser mardi dans une ville à 25 kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, faisant 28 morts et plus de 80 blessés, selon des sources locales.

« Trois femmes ont déclenché leur ceintures explosives juste à l’entrée d’un camp de déplacés (dans la ville de Mandarari) faisant 28 morts et 82 blessés », a rapporté Baba Kura, membre des milices civiles qui lutte contre le groupe jihadiste de Boko Haram.

« La première femme a déclenché sa ceinture vers 18 heures (17h00 GMT) dans le marché qui se trouve à l’entrée du camp », raconte ce témoin de la scène.

« Cela a créé de la panique, et les commerçants étaient en train de fermer leur boutique quand deux autres femmes se sont fait exploser, causant la majeure partie des morts et des blessés », poursuit M. Kura.

Ibrahim Liman, l’un des chef des milices civiles engagées dans le combat contre les jihadistes, a confirmé le triple attentat, ajoutant que « plus de 80 blessés ont été conduits à l’hôpital de Maiduguri », grande ville du nord-est du Nigeria.

Des sources à l’intérieur de l’hôpital ont fait part « d’un grand nombre de personnes qui sont arrivées » mardi en fin de journée.

Mandarari se trouve dans le district de Konduga, à quelques kilomètres de la capitale de l’Etat du Borno, district qui a été la cible récente de nombreuses attaques du groupe de Boko Haram.

Des hommes armés ont envahi le village d’Amarwa, proche de Mandarari, dans la nuit de samedi à dimanche, tirant au hasard sur les villageois et mettant le feu à toutes les habitations.

Le district de Konduga est l’un des épicentres des violences commises par le groupe jihadiste depuis que l’armée a forcé les combattants islamistes à décrocher de leur base de la forêt de Sambisa, en décembre dernier.

Il y a deux semaines, trois vendeurs de bois ont été décapités non loin de là, accusés par les combattants d’être des espions au service des forces de sécurité.

Le conflit de Boko Haram, particulièrement meurtrier dans la région du lac Tchad, a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis que le groupe extrémiste a pris les armes en 2009.

Romandie.com avec(©AFP / 16 août 2017 03h23)

Nord-est du Nigeria: onze morts dans une attaque de Boko Haram

juin 8, 2017

Maiduguri (Nigeria) – Onze personnes ont été tuées lors d’une attaque sur la grande ville de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, lancée mercredi soir vraisemblablement par le groupe jihadiste Boko Haram, a annoncé la police locale.

Dix civils ont été tués dans trois attentats suicide coordonnés et un autre dans le quartier de Jiddari Polo, alors que les habitants tentaient de fuir les assaillants, a expliqué le commissaire de police pour l’Etat de Borno, Damian Chukwu.

Un des trois kamikazes s’est fait exploser dans le quartier de Goni-Kachallari alors que des fidèles musulmans sortaient de la mosquée. « Le kamikaze est mort, de même que six autres personnes », a-t-il indiqué.

« Le second a fait détoner sa ceinture explosive dans les locaux des Autorités pour le Développement du lac Tchad à 21H20 (20H20 GMT), faisant trois morts en plus du kamikaze », a-t-il poursuivi M. Chukwu.

Le troisième attentat suicide a fait un mort supplémentaire. En tout, 24 personnes ont été blessées.

Cette attaque sur la capitale de l’Etat du Borno intervient alors que le président par intérim Yemi Osinbajo devait inaugurer jeudi un important projet humanitaire.

Selon des témoignages d’habitants, un groupe de combattants a commencé l’attaque sur le campement d’Aridawari, dans la périphérie de Maiduguri, berceau de Boko Haram, vers 17H00.

« Les attaquants sont arrivés dans le village, ils portaient des armes lourdes et ont tiré sur les maisons », a raconté Musa Umara, un habitant d’Aridawari. Tout le monde a « pris la fuite dans toutes les directions », a-t-il ajouté.

Les insurgés se sont ensuite rendus sur une base militaire, traversant le quartier de Jiddari-Polo, tirant au hasard, selon un habitant, Salihu Abdallah. « Les soldats les ont stoppés au niveau de la caserne militaire de Giwa vers 18H30 », a-t-il expliqué.

Le mois dernier, un des cinq combattants libérés en échange de 82 lycéennes de Chibok, avait menacé de mener une attaque de grande envergure sur Maiduguri dans une vidéo.

La libération des filles de Chibok, enlevées il y a plus de trois ans par Boko Haram, ainsi que le rétablissement de la paix sur les pourtours du lac Tchad étaient les priorités du président Muhammadu Buhari élu en 2015, mais actuellement en congé maladie à Londres.

La rébellion de Boko Haram, qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique en 2015, et sa répression par les autorités ont fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis le début de cette insurrection en 2009.

Romandie.com avec(©AFP / 08 juin 2017 14h11)                                            

Neuf morts et vingt-quatre blessés dans des attentats à Maiduguri

octobre 29, 2016

Au moins « 9 personnes ont été tuées et 24 blessées » par deux kamikazes qui se sont fait exploser samedi à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, ont annoncé les services de secours nigérians. Cette région est en proie à l’insurrection des djihadistes de Boko Haram.

Les kamikazes visaient apparemment le camp de réfugiés de Bakassi, en banlieue de Maiduguri, la grande ville de la région et berceau du groupe djihadiste Boko Haram. Ce camp abrite des Nigérians qui ont dû quitter leurs foyers en raison des violences.

« Deux kamikazes conduisant des rickshaws se sont fait exploser ce matin à 10 minutes d’intervalle », a déclaré le porte-parole de l’Agence nationale des services urgences (Nema), Mohammed Kanar.

« L’un des kamikazes a tenté de pénétrer dans le camp de déplacés internes de Bakassi, mais il a sauté à l’entrée, tuant quatre personnes », a-t-il expliqué. « L’autre kamikaze, qui était accompagné de deux personnes, a explosé quelques minutes plus tard près du dépôt d’essence du camp ».

« Neuf personnes ont été tuées et 24 blessées, qui ont été évacuées vers des hôpitaux », a indiqué la Nema sur son compte Twitter.

Pas revendiqué
Les explosions n’ont pas été revendiquées dans l’immédiat, mais elles correspondent au mode opératoire habituel de Boko Haram, qui s’en est pris à de nombreuses reprises à des camps de déplacés. Les travailleurs humanitaires estiment que 1,5 million de personnes sont réfugiées à Maiduguri.

Maiduguri avait déjà été frappée le 12 octobre par un attentat à la voiture piégée dans une gare routière, qui avait fait huit morts et une quinzaine de blessés. Cet attentat avait mis fin à une accalmie de plusieurs mois dans cette ville.

L’Etat de Borno – dont Maiduguri est la capitale – et de larges parties des Etats voisins du nord-est du Nigeria sont totalement dévastés par sept ans de conflit entre Boko Haram et les forces de sécurité.

L’insurrection islamiste et sa répression féroce par l’armée et les services de sécurité nigérians ont fait au moins 20’000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009.

Romandie.com avec(ats / 29.10.2016 14h15)

Nigeria: La lycéenne de Chibok et son bébé reçus par le président Buhari

mai 19, 2016

La jeune fille, découverte, mardi, 17 mai, par des milices locales et par l’armée, dans une zone, encore, sous l’influence du groupe islamiste, est arrivée, à Abuja, par avion, depuis Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno (Nord-Est), avec sa mère, Binta.

Toutes deux se sont couvert le visage d’une écharpe au moment où elles entraient dans le bureau du président, dans sa résidence d’Aso Rock (notre photo montrant le président avec le bébé dans ses bras).

Elles étaient accompagnées par le gouverneur de l’Etat de Borno, Kashim Shettima, ainsi que, par plusieurs membres du gouvernement, dont le conseiller national à la Sécurité, le ministre de la Défense, et le chef d’Etat-Major des armées.

Le 14 avril 2014, Boko Haram avait enlevé 276 jeunes filles d’un lycée de Chibok. Cinquante-sept d’entre elles avaient réussi à s’échapper dans les heures suivant leur rapt par le groupe islamiste.

Ce kidnapping sans précédent avait provoqué une vague d’indignation au Nigeria et dans le monde entier. Mais, malgré cette mobilisation, jusqu’à la découverte d’Amina Ali, on était, toujours, sans nouvelles des 219 captives.

Selon des responsables locaux, la jeune femme, aujourd’hui, âgée de 19 ans, a affirmé à sa famille, lors de brèves retrouvailles dans son village natal de Mbalala, près de Chibok, que la plupart des autres victimes se trouvaient, toujours, dans la forêt de Sambisa, un bastion de Boko Haram, mais, que « six d’entre elles sont, déjà, mortes ».

Cela fait des semaines que l’armée nigériane traque les islamistes et leurs otages et détruit des camps de Boko Haram dans la savane de cette ancienne réserve naturelle.
A un moment, on affirmait y avoir repéré les filles de Chibok sur des images satellites fournies par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Mais, l’ancien ambassadeur de Grande Bretagne au Nigeria, Andrew Pocock, a déclaré, en mars, au Sunday Times, que l’armée nigériane n’avait rien fait de ces renseignements.

L’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, a été très critiqué dans sa gestion de la lutte contre Boko Haram, ce qui lui a, sans doute, coûté sa défaite, à la présidentielle, l’année dernière.
Selon l’armée, Amina Ali a été transportée, à Maiduguri, dans un hélicoptère militaire, depuis une caserne de Damboa, à 90 km de là, avec son bébé de quatre mois, Safiya, et un homme qu’elle présente comme son mari.

« Avant cela, ils ont été examinés par un médecin de l’armée de l’air et leur état de santé a été jugé stable, avec une tension normale », a indiqué, mercredi, 18 mai, le porte-parole de l’armée, le colonel, Sani Usman.
Des commandants de la lutte contre Boko Haram ont, ensuite, confié l’ancienne otage, l’homme et le bébé au gouverneur Shettima.

L’armée nigériane a publié des photos sur lesquelles on voit Amina Ali, son bébé dans les bras, recevant des soins médicaux.
La jeune fille, très mince, a les traits tirés. Sur une des photos, son mari, que l’armée considère comme « le terroriste présumé de Boko Haram », Mohammed Hayatu, est assis sur un lit d’hôpital et tient l’enfant dans ses bras.

Selon le colonel Usman, M. Hayatu « fait l’objet d’une enquête approfondie au Centre conjoint de renseignements » et il est « bien traité ».
Depuis 2009, Boko Haram est tenu responsable de l’enlèvement d’au moins 2.000 personnes, dans une insurrection qui a fait quelque 20.000 morts.
Certaines des otages ont été mariées de force et transformées en esclaves sexuelles. D’autres ont servi de kamikazes lors d’attentats suicide perpétrés par le groupe islamiste.

Afriqueeducation.com avec AFP

Au Nigeria, des enfants et des bébés meurent dans les geôles de Giwa

mai 11, 2016

Des fossoyeurs du cimetière de Gwange, à Maïduguri, dont certains ont témoigné à l’AFP en février 2016 avoir enterré des dépouilles en provenance de la prison militaire de Giwa convoyées en bennes à ordures.

Des fossoyeurs du cimetière de Gwange, à Maïduguri, dont certains ont témoigné à l’AFP en février 2016 avoir enterré des dépouilles en provenance de la prison militaire de Giwa convoyées en bennes à ordures. Crédits : PIUS UTOMI EKPEI/AFP
Amnesty International (AI) a demandé, mercredi 11 mai, aux autorités nigérianes de fermer un centre de détention réservé aux membres présumés du groupe islamiste Boko Haram après la mort en détention de 149 personnes, dont des enfants et des bébés.

L’ONG de défense des droits humains a déjà dénoncé, par le passé, le traitement « inhumain » réservé aux détenus des casernes de Giwa, à Maïduguri, dans le nord-est du Nigeria.

Dans un nouveau rapport publié mercredi, Amnesty décompte le décès d’au moins 149 personnes dans ce centre de détention, dont 12 enfants, presque tous de moins de 5 ans, le plus jeune ayant 5 mois, depuis janvier .

Arrestations en masse

« La découverte de la mort de bébés et de jeunes enfants dans des conditions atroces, alors qu’ils se trouvaient dans un centre de détention militaire, est à la fois poignant et horrifiant, a déclaré Netsanet Belay, le directeur Afrique d’Amnesty. Nous avons déjà dénoncé à plusieurs reprises le taux de mortalité alarmant parmi les détenus des casernes de Giwa. Ces nouvelles révélations démontrent que cet endroit est associé à la mort, autant pour les adultes que pour les enfants. Il ne peut y avoir ni excuses ni délais. Le centre de détention des casernes de Giwa doit fermer immédiatement, et tous les détenus doivent être libérés ou remis aux autorités civiles. »

Selon ce nouveau rapport d’Amnesty, élaboré avec des témoignages d’anciens détenus, la faim, les maladies telles que la varicelle et la diarrhée, la déshydratation ou les suites de blessures sont les causes de ces décès.

En mars, le centre comptait environ 1 200 personnes, dont 120 enfants. Malgré les critiques plusieurs fois formulées aux autorités par l’ONG, les conditions de détention dans ce centre surpeuplé ont empiré, notamment à cause de l’insurrection armée en cours contre Boko Haram qui a entraîné des arrestations en masse. « Il y a beaucoup d’enfants avec nous dans les cellules, âgés de 1 mois à 1 an. Les cellules sont est tellement bondées qu’on ne peut pas se tourner en dormant », décrit une femme.

L’armée nigériane n’a pas nié détenir des enfants et a même annoncé, le 12 février, avoir relâché 275 détenus, dont 50 enfants, tous soupçonnés de « terrorisme ou d’insurrection ».

Amnesty pointe également le manque de procès, pour les suspects, et le fait qu’aucun d’entre eux n’aient accès à un avocat pendant leur détention, ce qui représente une violation des lois nigérianes et internationales.

Des corps dans des bennes à ordures

Par ailleurs, des fossoyeurs de Gwange, le plus grand cimetière de Maïduguri, avaient déjà rapporté à l’AFP, en février, avoir enterré sur place des civils morts dans les casernes de Giwa. Selon ce nouveau rapport d’AI, ces dépouilles ont été transportées dans des bennes à ordures, « deux ou trois fois par semaine ».

Amnesty avait déjà dénoncé l’exécution, par l’armée, de plus de 600 détenus qui avaient fui Giwa en mars 2014 après une attaque de Boko Haram. En juin 2015, l’organisation avait considéré que certains commandants de l’armée nigériane étaient passibles de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité » dans la lutte contre Boko Haram.

Le président nigérian, Muhammadu Buhari, avait promis de se pencher sur ces accusations et assuré que son gouvernement « ne tolérerait pas l’impunité et les violations des droits humains ». Mais, selon Amnesty, « aucune mesure n’a été prise pour l’instant afin de mettre en place des enquêtes indépendantes, impartiales et efficaces ou de lancer des poursuites pour les crimes commis ».

Lemonde.fr avec AFP

Nigeria: 8 morts dans un attentat-suicide à Maiduguri

novembre 22, 2015

Kano (Nigeria) – Huit personnes ont été tuées et sept blessées dimanche dans un attentat-suicide perpétré par une femme à Maiduguri, grande ville du nord-est du Nigeria, selon un responsable de l’Agence de gestion des situations d’urgence (Nema) et l’armée.

La kamikaze, âgée d’une vingtaine d’année et déguisée en réfugiée, s’est glissée parmi un groupe de réfugiés arrivant dans la ville, surtout des femmes et des enfants. Alors qu’ils étaient arrêtés à un poste de contrôle en banlieue de Maiduguri, la kamikaze a déclenché ses explosifs, a déclaré à l’AFP le coordinateur local de la Nema, Mohammed Kanar.

Huit personnes ont été tuées et sept blessés, a-t-il indiqué, un bilan confirmé par un porte-parole de l’armée nigériane, le colonel Sani Usman.

L’attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, mais porte la marque du groupe islamiste Boko Haram, qui recourt fréquemment à des kamikazes, notamment des femmes et parfois des enfants.

Maiduguri, qui compte environ 2,6 millions habitants, dont 1,6 millions de réfugiés selon l’ONU, avait été frappée sept fois par des attentats en octobre, et 54 personnes avaient péri au total.

Le dernier attentat s’était produit le 23 octobre, lorsqu’un kamikaze s’était fait exploser dans une mosquée pendant la prière, tuant six fidèles.

Boko Haram est apparu dans cette ville en 2002, avant de déclencher en 2009 une insurrection qui a fait plus de 17.000 morts et 2,6 millions de déplacés.

Les insurgés islamistes, mis sous pression par l’armée nigériane sur le plan militaire depuis plusieurs mois, ont multiplié en riposte les attaques contre les civils dans les zones urbaines.

Le 18 novembre, quinze personnes ont été tuées et plus de 50 blessées dans un double attentat à la bombe sur un marché de Kano, la métropole du nord du Nigeria, perpétré par deux jeunes filles kamikazes, dont l’une âgée d’une dizaine d’années.

Et le 17 novembre, l’explosion d’une bombe à Yola, une autre ville importante du nord-est, a tué au moins 30 personnes. Cet attentat a été commis quelques jours après la visite du président nigérian Muhammadu Buhari qui avait assuré que Boko Haram était sur le point d’être vaincu.

Le tout dernier attentat attribué à Boko Haram a eu lieu samedi à Fotokol, au Cameroun, près de la frontière nigériane. Quatre femmes kamikazes ont tué cinq personnes, dont un chef traditionnel.

Romandie.com avec(©AFP / 22 novembre 2015 21h17)

Nigeria: Vingt-huit morts dans une attaque contre une mosquée de Maiduguri

octobre 23, 2015

Au moins 28 personnes ont été tuées vendredi dans un attentat-suicide commis contre une mosquée à Maiduguri, berceau du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, selon des témoins participant aux secours. Une vingtaine de personnes ont été blessées.

« Nous avons compté 28 cadavres », ont affirmé à l’AFP Umar Sani, un milicien local et Musa Sheriff, un résident local, qui ont tous deux participé aux secours. L’Agence nationale de gestion des urgences (Nema) a indiqué que l’attaque a été menée peu après 05h00 lors de la première prière du matin par un assaillant solitaire, mais les témoins ont fait état de deux explosions.

« Les gens ont accouru des mosquées voisines pour porter secours », a expliqué Umar Sani. « J’ai participé aux évacuations et nous avons compté 28 cadavres, à part les deux assaillants qu’on a reconnus à cause des mutilations de leurs corps », a-t-il ajouté.

Les deux témoins ont également expliqué que deux hommes avaient été arrêtés et remis aux policiers après avoir célébré l’attentat. « Ils se tenaient à l’écart et se congratulaient en lançant +Allahu Akbar+ » (Dieu est le plus grand) », selon les deux témoins.

Cette attaque est le sixième attentat-suicide depuis début octobre qui frappe Maiduguri, où Boko Haram a vu le jour en 2002, avant de déclencher en 2009 une insurrection qui a fait plus de 17’000 morts et 2,5 millions de déplacés.

Romandie.com

Nigeria : trois énormes explosions à Maiduguri dans le nord-est

octobre 13, 2015

Maiduguri (Nigeria) – Trois énormes explosions ont frappé mardi la ville de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, faisant de nombreux morts, ont indiqué des habitants et la Croix Rouge.

Ces explosions ont eu lieu dans le quartier de Ajilari Cross, qui a déjà été la cible d’attaques similaires à deux reprises ces dernières semaines, dont celle du 20 septembre ayant fait au moins 117 morts.

Ces attentats avaient été attribués aux islamistes de Boko Haram, groupe qui a intensifié ses attaques contre des cibles civiles au cours des derniers mois en utilisant des kamikazes et des engins explosifs artisanaux.

La cause des trois explosions qui se sont rapidement succédées mardi à partir de 20h10 locales (19h10 GMT) n’a pas encore été déterminée, a indiqué un résident du quartier, Bashir Mohammed. Nous sommes tous désemparés et courons dans tous les sens, a-t-il dit.

Un officiel de la Croix Rouge a déclaré : à l’évidence beaucoup de gens ont été tués, mais je n’ai pas de chiffre. Un religieux présent dans le secteur, Sherif Ahmad, a lui aussi assuré que beaucoup de personnes ont été tuées, sans plus de précisions.

L’hôpital Umaru Shehu situé à proximité a commencé de recevoir des blessés, tandis que des policiers, des militaires, la Croix Rouge et des agents des services d’urgence nigérians se mobilisaient.

Ni la police ni l’armée n’ont fait de commentaire dans l’immédiat, et les informations étaient rares dans cette ville soumise à un couvre-feu la nuit.

Le 1er octobre 10 personnes avaient été tuées et 39 autres blessées après que quatre kamikaze eurent fait exploser leurs bombes dans ce quartier proche de l’aéroport de Maiduguri et d’une base militaire.

Boko Haram, dont l’insurrection a fait au moins 17.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009, est tenu pour responsable de la mort de plus de 1.320 personnes depuis la prise de fonctions du nouveau président Muhammadu Buhari le 29 mai, selon un décompte établi par l’AFP.

Romandie.com avec(©AFP / 13 octobre 2015 23h43)

Nigeria: au moins 10 morts dans des attentats-suicides dans le nord-est

octobre 2, 2015

Maiduguri (Nigeria) – Au moins 10 personnes ont été tuées et 39 blessées dans quatre attentats-suicides perpétrés jeudi soir à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé l’armée vendredi.

Jusqu’à présent nous avons eu confirmation de 14 morts, en comptant les kamikazes, et de 39 blessés, a indiqué le quartier-général de la Défense à Abuja.

Le groupe islamiste Boko Haram a multiplié les attentats-suicides visant des civils ces derniers mois, notamment à Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, où une série d’attaques avait fait 117 morts le 20 septembre.

Des habitants et un agent de police avaient témoigné jeudi soir qu’il y avait eu sept explosions dans le quartier d’Ajilari, situé près de l’aéroport et d’une base militaire, et qu’au moins deux des kamikazes étaient des adolescentes.

Nous n’avons pas encore toutes les informations, mais nous pouvons dire que quatre terroristes kamikazes de Boko Haram ont déclenché leurs vestes garnies d’explosifs simultanément, a déclaré l’armée. Trois des terroristes dans la même zone et le quatrième devant une mosquée.

Le quartier d’Ajilari avait déjà été frappé le 20 septembre.

L’armée nigériane a revendiqué une série de succès sur le terrain contre Boko Haram ces dernières semaines dans le nord-est du pays, mais sans parvenir à endiguer les attentats.

Au moins 1.600 personnes sont mortes depuis le mois de juin dans des violences attribuées au groupe islamiste au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger, a affirmé mercredi Amnesty International, appelant les gouvernements à faire davantage pour assurer la sécurité des civils.

Le président nigérian Muhammadu Buhari, investi fin mai, a juré d’en finir avec l’insurrection de Boko Haram. Depuis 2009, cette insurrection – et sa répression par les forces de sécurité nigérianes – a fait 17.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés.

Romandie.com avec(©AFP / 02 octobre 2015 12h21)

Nigeria: 13 morts dans une attaque de représailles de Boko Haram près de Maiduguri

août 2, 2015

Maiduguri (Nigeria) – Treize personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche à Malari, à environ 20 km au sud de Maiduguri, la plus grande ville du nord-est du Nigeria, lors d’une attaque où Boko Haram aurait cherché à se venger de dénonciations, ont indiqué des témoins à l’AFP.

Dimanche vers 01H00 du matin (00h00 GMT), les terroristes sont venus dans une mission de vengeance, ils ont tué 13 jeunes et en ont blessé 27 autres, dont des femmes et des enfants. Ils ont aussi mis le feu à plein de maisons et ils nous ont accusés d’avoir dit aux soldats où ils se cachaient, a rapporté Moha Saleh, un fermier de 32 ans qui a réussi à fuir après avoir escaladé la barrière qui entoure sa maison.

Les islamistes sont venus par la route de Bama, qui mène aussi à la forêt de Sambisa, un de leurs fiefs historiques, a précisé Goni Musa, un milicien qui combat Boko Haram aux côtés de l’armée nigériane.

Ils ont brûlé des maisons et des boutiques avant de partir, en criant +Allahu Akbar+ (Dieu est le plus grand), nos femmes et nos enfants terrorisés ont fui dans la brousse et rejoint Maiduguri ce matin, a-t-il poursuivi.

Ce matin, 13 corps ont été retrouvés, certains ont reçu une balle dans le dos, ce qui veut dire qu’ils fuyaient quand les terroristes les ont tués, a ajouté M. Musa.

Le chef de la police pour l’Etat de Borno, Aderemi Opadokun, a confirmé cette attaque.

Les assaillants ont brûlé des maisons et ils ont tué sept personnes dans le village situé sur l’axe Konduga-Maiduguri, a-t-il déclaré à la presse à Maiduguri. Il est très courant que les bilans officiels soient bien inférieurs à ceux transmis par les témoins au Nigeria.

Malari a déjà été la cible de plusieurs attaques ces derniers mois, dont un attentat-suicide mené début juillet par une adolescente dans une mosquée, qui avait fait 12 morts parmi les fidèles en plein Ramadan.

Samedi plus au nord, la ville de Gamboru, située sur la frontière camerounaise, a aussi été attaquée par des islamistes qui y ont brûlé de nombreuses maisons, selon des témoins de villages alentours.

Umar Babakalli, un habitant de Gamboru réfugié dans la ville voisine de Fotokol, au Cameroun, depuis plusieurs mois, a dit avoir vu des colonnes de fumées s’échapper du centre de Gamboru samedi et dimanche, puis deux avions de combat se sont mis à encercler la ville, sans qu’il y ait de signes de bombardement, et les incendies ont cessé, a-t-il rapporté à l’AFP.

On ignore si ces incendies ont fait des victimes mais selon M. Babakalli il n’y a plus d’habitants à Gamboru, une ville tombée sous contrôle islamiste il y a plusieurs mois puis reprise par l’armée tchadienne en février, mais qui a fait depuis l’objet de nombreuses attaques.

L’armée nigériane a aussi annoncé avoir bombardé, dimanche, le village de Bita, au sud de Malari, non loin de la forêt de Sambisa, où Boko Haram préparait une attaque, et avoir tué de nombreux islamistes.

L’insurrection du groupe islamiste Boko Haram et sa répression par les forces de l’ordre nigérianes ont fait plus de 15.000 morts depuis 2009.

Une nouvelle vague de violences frappe le nord-est du Nigeria depuis l’investiture, le 29 mai, du président Muhammadu Buhari, qui a érigé en priorité la lutte contre les islamistes. En deux mois, plus de 800 personnes y ont été tuées.

Cette vague s’est étendue au Tchad et au Cameroun voisins, touchés à leur tour, ces dernières semaines, par des attentats-suicide meurtriers inédits sur leur sol.

Romandie.com avec(©AFP / 02 août 2015 22h56)