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[Chronique] Réforme de la Ceni en RDC : tout ça pour ça ?

juin 14, 2021
Kash

La réforme de la Commission électorale nationale indépendante adoptée en vue de la présidentielle de 2023 est critiquée. Au cœur de la polémique : le maintien de la prédominance de la majorité sur les postes stratégiques en son sein.

C’était la réforme qui devait permettre à la RDC de dépasser enfin les accusations de manque de transparence dans les élections. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) congolaise n’a en effet pas très bonne réputation, y compris au sein de la communauté internationale. Au point que le président sortant, Corneille Nangaa, a fait l’objet de sanctions.

Le Trésor américain – sous l’administration de Donald Trump, soit dit en passant – l’a notamment accusé d’avoir « sapé le processus électoral » lors de la dernière présidentielle. Signe on ne peut plus patent des dysfonctionnements profonds qui perturbent la Ceni : alors que son mandat se terminait officiellement le 30 juin 2019, Corneillee Nangaa est, aujourd’hui encore, en poste, en attendant que les acteurs politiques s’entendent sur un éventuel successeur…

Couper le cordon

Au-delà de la seule question de la personnalité des membres de la Ceni, c’est à propos des équilibres internes à celle-ci que le débat a le plus violemment fait rage ces dernières années. Société civile, représentants religieux, cadres de l’opposition et même diplomates occidentaux avaient un objectif en tête dès qu’était évoquée une future réforme de la commission : sa dépolitisation. En clair, couper le cordon ombilical entre l’exécutif et la Ceni, jusqu’ici nationale certes, mais dont l’indépendance était sans cesse mise en doute.

Sauf que, dans la réforme adoptée par l’Assemblée nationale, et entérinée par un vote du Sénat le 11 juin, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) estime que le compte n’y est pas. Les partis politiques obtiennent ainsi dix postes au sein de la plénière de la Ceni, contre cinq pour la société civile. Au sein du bureau, le déséquilibre est encore plus marqué : sur les sept membres, quatre sont désignés par la majorité, deux par l’opposition et un seul par la société civile.

De quoi donner du grain à moudre aux irrédentistes de Lamuka, Martin Fayulu en tête, mais aussi alimenter quelques inquiétudes au sein de la communauté internationale. Risque-t-on, en 2023, de voir à nouveau les résultats du scrutin remis en question par une partie de la classe politique et la société civile congolaise ?

Par  Kash

Caricaturiste, bédéiste, peintre, designer et publicitaire congolais installé à Kinshasa.

Elections provinciales en Nouvelle-Calédonie : les loyalistes restent majoritaires au Congrès

mai 12, 2019

FRANCE-NCALEDONIA-OVERSEAS-POLITICS-VOTE

Ces élections, six mois après le « non » au référendum pour l’indépendance, redessinent en profondeur la carte politique, en particulier dans le camp loyaliste.

Les indépendantistes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) ont manqué leur pari aux élections provinciales qui se sont tenues dimanche 12 mai en Nouvelle-Calédonie. Mais il s’en est fallu de peu. Dynamisés par les 43,3 % recueillis par le « oui » à l’indépendance lors du référendum du 4 novembre 2018, ils espéraient, grâce à un mode de scrutin qui les avantage, faire basculer la majorité au Congrès. Ce dernier reste aux mains des loyalistes, qui conservent 28 sièges sur 54, tandis que les différentes composantes indépendantistes en totalisent 26.

Pour autant, ces élections, six mois après un référendum qui avait suscité surprise et inquiétude, voire peur, chez les partisans de la « Calédonie française », redessinent en profondeur la carte politique, en particulier dans le camp loyaliste. Elles marquent en effet un large succès pour la liste L’Avenir en confiance conduite par Sonia Backès, regroupant trois mouvances proches du parti Les Républicains en métropole : Les Républicains calédoniens, Le Rassemblement-Les Républicains et le Mouvement populaire calédonien. En obtenant 40,6 % dans la province Sud, la plus peuplée et la plus riche, elle décroche 21 sièges sur 40 à l’assemblée provinciale et envoie 16 représentants au Congrès.

Un succès qui s’est construit au détriment de Calédonie ensemble, la formation loyaliste modérée présidée par Philippe Gomès, favorable à une large autonomie, qui détenait jusqu’à présent les principaux postes de décision du territoire : la présidence du gouvernement (Philippe Germain), la présidence de la province Sud (Philippe Michel), les deux sièges de député (Philippe Gomès et Philippe Dunoyer) et un des deux sièges de sénateur (Gérard Poadja). Celle-ci subit un véritable effondrement.

Calédonie ensemble, qui détenait 15 sièges dans le Congrès sortant, n’en occupe plus désormais que 7. Cette élection voit en revanche l’émergence d’une liste présentée par L’Eveil océanien, s’adressant principalement aux communautés wallisiennes et futuniennes, qui, en rassemblant 8,6 % des suffrages dans la province Sud, obtient 2 sièges au Congrès.

51,8 % des sièges pour les loyalistes

Le revers est d’autant plus marqué pour la formation de Philippe Gomès que la liste conduite par Gérard Poadja dans la province Nord, où elle avait trois élus, ne parvient même pas à franchir la barre nécessaire de 5 % des inscrits pour avoir des élus, et disparaît de l’hémicycle de l’assemblée provinciale. C’est une liste conduite par le maire de Kouaoua, Alcide Ponga (non-indépendantiste), qui, en rassemblant 12,2 % des suffrages, récupère trois sièges.

Dans cette province largement acquise aux indépendantistes, que préside depuis vingt ans Paul Néaoutyine, l’homme fort du Palika, la concurrence est toujours aussi serrée entre celui-ci et l’Union calédonienne, présidée par Daniel Goa. Les deux principales composantes du FLNKS sont une nouvelle fois bord à bord : 38,5 % pour la liste de M. Néaoutyine, qui devrait conserver la présidence de la province, et 36 % pour celle de M. Goa.

Enfin, dans la province des îles Loyauté, les formations indépendantistes se répartissent la totalité des sièges. Les loyalistes ne sont pas parvenus à faire leur entrée dans l’assemblée provinciale.

Sous réserve de confirmation, les loyalistes devraient donc détenir 28 sièges sur 54 dans le prochain Congrès territorial, ainsi répartis : 16 pour L’Avenir en confiance, 7 pour Calédonie ensemble, 3 pour L’Eveil océanien et 2 pour Agissons pour le Nord. Les indépendantistes, ayant gagné un siège par rapport à l’assemblée précédente, en totalisent 26.

Matignon se félicite

La chef de file de L’Avenir en confiance, Sonia Backès, qui devient la principale actrice de la scène politique calédonienne, s’est félicitée de cette large victoire qui la met en position de force pour engager les discussions avec les indépendantistes et avec le gouvernement sur la sortie de l’accord de Nouméa, que cette mandature aura à négocier. « Il y avait pour nous deux enjeux : que les loyalistes conservent la majorité au Congrès et que l’on puisse avoir un changement. C’est pour nous la victoire de l’union », a déclaré la présidente des Républicains calédoniens, tout en tendant la main à ses « partenaires de Calédonie ensemble ».

Matignon a suivi avec attention ces élections désignant les responsables qui seront à la tête des institutions calédoniennes. « Je me félicite du déroulement de ces élections, a réagi le premier ministre, Edouard Philippe. Comme nous en avons convenu lors du dernier comité des signataires, en décembre 2018, le gouvernement va se rapprocher des responsables qui seront désignés dans les prochaines semaines pour reprendre le dialogue sur l’avenir du territoire. » Un avenir qui s’annonce toujours aussi incertain

 

Le Monde.fr par Patrick Roger

RDC: signature de l’accord par la majorité et l’opposition

décembre 31, 2016

 

Marcel Utembi, chef des évêques congolais, et l’abbé Donatien Nsholé, secrétaire général de la Cenco, le 31 décembre à Kinshasa.
© REUTERS/Robert Carrubba

D’après les termes de cet accord, le Premier ministre sera choisi par le Rassemblement de l’opposition. Le président Joseph Kabila reste en fonction jusqu’à l’élection de son successeur qui doit intervenir avant la fin 2017.

« Après un accouchement dans la douleur, le bébé est là, s’est félicité l’abbé Donatien Nsholé, secrétaire général de la Cenco, au micro de RFI. J’espère qu’il sera vraiment entretenu pour qu’au bout d’une année, nous soyions vraiment assis sur une démocratie forte. Au début de la semaine, il y aura une annexe qui précisera quelques détails, comme le chronogramme que vous ne trouverez pas dans ce grand accord, c’est-à-dire tout ce qui doit être fait pour que cet accord soit effectif et l’échéance. »

Entre satisfaction et inquiétudes

«C’est le peuple qui gagne. On est satisfait à 80%, on ne peut jamais l’être à 100% mais je crois qu’on a l’essentiel», a lancé Félix Tshisekedi, chef de la délégation du Rassemblement aux négociations directes. «On a l’engagement du président Kabila à ne pas se représenter, on a l’engagement du camp Kabila à ne pas toucher à la Constitution, ni à la révision ni aller à un référendum. Nous avons un chronogramme pour aller à des élections en 2017», a ajouté le secrétaire général de l’UDPS.

«L’accord ne sera pas la fin de tous les problèmes, il faut préparer les élections», a alerté le nonce apostolique venu prêter main-forte aux évêques. «Mais on aura un cadre juridique qui n’existe pas en ce moment. La Constitution dit clairement que le président a fini son deuxième mandat. Quelle est la légalité de ce gouvernement s’il n’y a pas un consensus élargit ?», a conclu l’émissaire du Vatican est formel.

«Nous nous inquiétons parce que les signataires de l’accord seront à la fois juges et partis parce que les uns et les autres signataires sont en train de cogérer la chose publique en même temps que ce qui concerne le monitoring de l’exécution de cet accord et c’est difficile pour eux de s’autocontrôler», Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC, le parti de Jean-Pierre Bemba. « Nous craignons qu’ils se complaisent à rester au pouvoir et de ne pas se préoccuper de l’alternance politique », ajoute-t-elle avant de conclure : «Il faut encore que monsieur Kabila puisse se conformer à l’engagement de cet accord.»

« Arrangement particulier »

Toutefois, tout n’est pas réglé: certaines questions doivent faire l’objet d’un «arrangement particulier» qui devra être discuté à partir du début de la semaine prochaine. Ces questions portent entre autres sur le calendrier de l’application de l’accord, la composition du gouvernement d’union nationale et celle des gouvernements provinciaux.

Autre disposition de l’accord mis en doute : l’organisation des trois scrutins (présidentiel, législatif et provincial) d’ici la fin 2017. «Nous avons laissé dans l’accord cette possibilité parce que c’était une ligne rouge à ne pas franchir pour la majorité présidentielle. Mais techniquement, la Céni, qui est sous leur contrôle jusqu’à présent, a démontré qu’on n’aurait beaucoup de problèmes», a expliqué Christopher Ngoyi, fer de lance de la lutte contre le troisième mandat et activiste de la société civile. «Si ce n’est pas faisable, nous allons tous nous en rendre compte et s’il faut les décaler, nous allons les décaler de trois mois. Notre ligne rouge est qu’en 2017, les présidentielles et législatives nationales doivent être tenues, c’est en respect de toutes les dispositions au niveau international avec les bailleurs de fonds et tout le reste», a ajouté le membre du Rassemblement.

En attendant, ce samedi soir, la conférence épiscopale pousse donc un «ouf » de soulagement avant de prendre son bâton de pèlerin pour faire accepter l’accord à la population. Il faudra le soutien de tous, dit la Cenco, pour que cet accord puisse véritablement sortir le pays de la crise.

Par Rfi.fr le 31-12-2016 Modifié le 01-01-2017 à 01:28

RDC: pouvoir et opposition signent l’accord de sortie de crise

décembre 31, 2016

Kinshasa – La majorité et l’opposition en République démocratique du Congo ont signé samedi l’accord organisant la transition après la fin du mandat du président Joseph Kabila le 20 décembre et l’élection de son successeur, après plus de 13 heures de négociations, a constaté un journaliste de l’AFP.

L’accord conclu sous la médiation des évêques autorise M. Kabila à demeurer à la tête du pays jusqu’à fin 2017, en contrepartie de la création d’un Conseil national de transition (CNT) présidé par l’opposant historique Étienne Tshisekedi et la nomination d’un Premier ministre issu de sa coalition le Rassemblement.

Les participants aux négociations ont également décidé de tenir fin 2017 la présidentielle en vue de l’élection du successeur de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de se représenter. Et ce en même temps que les élections législatives nationales et provinciales.

La majorité a signé sous réserve, a déclaré le ministre des Médias Lambert Mende, estimant que le refus de signer du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de l’ancien vice-président de la République Jean Pierre Bemba, détenu à La Haye par la CPI, enlève à l’accord son caractère inclusif.

Le MLC a refusé de signer l’accord, le qualifiant d’arrangement bipartite entre la majorité et le Rassemblement à qui la présidence de la CNT et le poste de Premier ministre ont été attribués, a protesté son secrétaire général Eve Bazaïba.

– Présidentielle ‘fin 2017’ –

Mais les parties à cet accord ont acté qu’après son second et dernier mandat, le président Kabila ne briguera pas un troisième mandat, a déclaré Mgr Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).

En deuxième lieu, les signataires ont convenu qu’aucune tentative de révision de la Constitution ne sera entreprise pendant la transition, a ajouté le prélat catholique, au sujet de ce point de blocage qui a fait l’objet d’intenses tractations depuis 09h00 (08h00 GMT).

Les évêques ont promis de suivre et de trouver rapidement une solution au cas de l’opposant Moïse Katumbi, condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation d’immeuble et sous la menace d’un procès pour recrutement de mercenaires, mais officiellement en soins médicaux à l’étranger.

La RDC n’a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960. Entre 1996 et 2003, ce pays a été ravagé par deux guerres qui ont fait au moins trois millions de morts, et sa partie orientale reste déchirée par de multiples conflits armés depuis plus de vingt ans.

Romandie.com avec(©AFP / 01 janvier 2017 00h50)             

Reprise du dialogue en RDC: évêques et politiques espèrent un accord ce vendredi

décembre 30, 2016

 

Les évêques de la Cenco à Kinshasa, le 21 décembre 2016.
© REUTERS/Thomas Mukoya

Dialogue politique en RDC: les grandes lignes de l’accord

décembre 23, 2016

 

Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) Marcel Utembi et Fridolin Ambongo, lors de la reprise de la médiation entre l’opposition et le gouvernement en place, le 21 décembre 2016.
© REUTERS/Thomas Mukoya

« Ce vendredi 14 heures, nous atterrirons », a déclaré le vice-président de la Cenco, Mgr Fridolin Ambongo. « Le président Kabila a fait suffisamment de concessions, l’accord sera signé ce vendredi », a tenu également à rassurer Adolphe Lumanu, délégué de la majorité présidentielle. Même ton chez Félix Tshisekedi du Rassemblement de l’opposition.

L’optimisme était de mise jeudi soir pour un projet d’accord finalement proche des positions défendues par l’Eglise catholique au dialogue national, mais jusque-là jamais acceptées par la majorité présidentielle. Leur délégué avait fini par claquer la porte, s’attirant l’ire des signataires de l’accord d’octobre qui en était issu.

Des élections en 2017

En quelques heures, elle a fini par accepter une transition d’un an seulement avec des élections en 2017, et non plus en 2018. Par ailleurs, le président Kabila s’engagerait à ne pas briguer de troisième mandat et à ne pas réviser la Constitution.

Quant à l’exécutif, les cartes pourraient être rebattues pour inclure maintenant les ténors de l’opposition. Le poste de Premier ministre resterait à l’opposition, mais rien ne dit que Samy Badibanga, nommé il y a une semaine, sera maintenu. On garderait un gouvernement d’union. Mais là encore, l’équipe pourrait être modifiée pour être plus inclusive.

Enfin, la Commission électorale serait remaniée même si son président, pourtant tant décrié par le Rassemblement, resterait en fonctions.

Un comité de suivi

Autre point : l’instauration d’un comité de suivi capable d’imposer le respect de l’accord. Et ce comité, le Rassemblement de l’opposition aimerait le voir appeler Conseil national de la transition. Etienne Tshisekedi, sa figure de proue, pourrait en devenir le président. Comme une contrepartie au maintien de Joseph Kabila au pouvoir pour un an. Ce comité a encore des contours flous. La communauté internationale et la conférence épiscopale en feront-elles partie ? Quatre juristes issus des deux parties planchent sur ses contours.

Reste l’épreuve du passage en plénière avec notamment parmi les délégués des membres du tout nouveau gouvernement Samy Badibanga. En tout cas, si un accord n’est pas signé ce vendredi soir, les évêques ont indiqué qu’ils mettraient fin à leur médiation. Et ils promettent d’en tirer toutes les conséquences et de s’adresser directement à la population.

 

Conclusion de l’accord de la CENCO (Points saillants):

1- Joseph Kabila reste Président mais ne se présente plus à la prochaine présidentielle; ( Bien élucidé dans le corpus du document)
pas de Référendum pendant cette transition;
2- Élections au quatrième trimestre 2017;
3- Libération de 7 prisonniers politiques;
4-Retour de Moïse Katumbi;
5- Gouvernement de transition avec le Rassemblement (Tchisekedi);
6- Comité de suivi de l’accord de la Cenco mis en place

Avec Rfi.fr par Laura Martel

La présidente sud-coréenne perd sa majorité absolue au Parlement

avril 13, 2016

Le parti conservateur Saenuri de la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a perdu sa majorité absolue au parlement lors des législatives de mercredi, selon les sondages effectués à la sortie des bureaux de vote. Ce résultat, s’il se confirme, est une surprise.

Les sondages avaient auparavant annoncé que le Saenuri conforterait sa majorité absolue, en profitant de la division de l’opposition de gauche. Le vote de mercredi n’aura toutefois que peu d’impact sur la conduite des affaires de ce pays où l’essentiel du pouvoir est aux mains du chef de l’Etat. Le mandat unique de cinq ans de Mme Park s’achèvera en 2018.

Selon les sondages publiés par trois chaînes de télévision, le Saenuri devrait totaliser entre 118 et 147 sièges, sur les 300 que compte l’Assemblée. Le parti Minjoo (social-libéral) devrait en remporter entre 97 et 128, contre 31 à 43 pour le Parti du peuple.

Risque d’erreur
« Bien sûr, nous sommes inquiets des résultats sortie des urnes, mais nous allons calmement attendre le dépouillement », a déclaré le chef de file du Saenuri à l’Assemblée, Won Yoo-Chul, sur la chaîne KBS TV. Certains observateurs ont mis en garde contre le risque d’erreur dans ces sondages. Des résultats définitifs sont attendus vers 17H00 suisses.

Les élections à l’Assemblée nationale, unique chambre du Parlement, sont traditionnellement dominées par les sujets de politique intérieure. La hausse du chômage, la baisse des exportations et l’endettement des ménages ont généré des critiques de la politique de Mme Park et, par extension, de son parti.

Mais même si la gauche a tenté de faire des législatives un référendum sur la politique économique de la présidente, elle ne semblait pas en mesure, du fait de ses divisions, de provoquer l’alternance.

Génération des « trois sans »
Les politologues estimaient en outre que l’aggravation des tensions sur la péninsule coréenne depuis le quatrième essai nucléaire de Pyongyang début janvier profitait politiquement au Saenuri, qui capitalise sur la fermeté de la présidente vis-à-vis de la Corée du Nord. Le Saenuri avait remporté en 2012 une majorité absolue de 152 sièges et espérait cette année une victoire encore plus large.

Mme Park n’a pas tenu la majorité de ses promesses électorales en matière économique. Et les observateurs s’attendaient à ce que cet échec se traduise dans les urnes par un vote sanction des jeunes, en particulier de la génération dite des « trois sans » (sans emploi, sans logement et sans perspectives de mariage).

La croissance dans la quatrième économie d’Asie trébuche depuis quelques années, dans le sillage du ralentissement économique mondial et d’une concurrence accrue sur certains marchés clé d’exportation. Le taux de chômage des moins de 30 ans atteint 12,5% contre une moyenne nationale de 4,9%.

Romandie.com

Les jours de Dilma Rousself à la tête du Brésil peut-être comptés

décembre 8, 2015

L’opposition brésilienne de droite a remporté mardi une majorité de sièges au sein de la Commission spéciale de l’Assemblée qui sera chargée d’examiner la demande de destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff. Les débats ont été houleux.

L’opposition pro-destitution a obtenu une majorité de 39 députés au sein de cette Commission spéciale qui en comptera 65, l’emportant sur le camp gouvernemental par 272 voix contre 199 lors d’un vote secret. Le camp hostile à la cheffe de l’Etat a fait échec à une liste de noms concurrente, beaucoup plus favorable à la présidente.

Mme Rousseff, accusée de maquillage des comptes publics en 2014 et 2015, perd ainsi la première bataille dans le processus de destitution déclenché la semaine dernière par son adversaire, le président du Congrès des députés, Eduardo Cunha.

Ce député évangélique et ultra-conservateur, chef de file de l’aile dissidente de la formation centriste du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), a déclenché la colère des députés soutenant la présidente en décrétant que le vote serait « secret ».

La séance s’est déroulée dans un climat d’extrême tension. Des députés pro-Rousseff ont même cassé des urnes électroniques installées pour le vote. Le camp des députés de l’opposition, allié à des dissidents de la majorité gouvernementale, a manifesté sa joie en agitant des drapeaux brésiliens.

Un marathon de sessions
Le camp présidentiel, formé essentiellement des élus du Parti des travailleurs (PT, gauche) de la présidente et de ses alliés d’extrême gauche, va devoir à présent désigner les 26 députés qui compléteront cette Commission spéciale. La présidente disposera ensuite d’un délai de dix sessions parlementaires pour présenter sa défense. La Commission spéciale aura ensuite cinq sessions pour approuver un rapport préconisant ou non la destitution.

Ce rapport sera ensuite soumis à l’assemblée plénière du Congrès des députés. Deux tiers des votes (342 sur 513) seront nécessaires pour prononcer la mise en accusation de la présidente devant le Sénat. Dans le cas contraire, la procédure avorterait sans recours possible. Le calendrier de cette procédure est encore inconnu, car il va grandement dépendre de l’annulation ou non des vacances parlementaires officiellement prévues du 22 décembre au 1er février.

ROmandie.com

Cuba: majorité écrasante à l’ONU pour réclamer la fin de l’embargo américain

octobre 27, 2015

Nations unies (Etats-Unis) – L’Assemblée générale des Nations unies a réclamé mardi lors d’un vote quasi-unanime la fin de l’embargo américain visant Cuba, trois mois après le rétablissement des relations diplomatiques entre Washington et La Havane.

Les Etats-Unis et Israël ont voté contre cette résolution non contraignante, tandis que 191 des 193 pays membres de l’ONU se sont prononcés en faveur du texte demandant la fin de l’embargo imposé à l’île communiste depuis 1962.

En 2014, le vote sur cette question s’était soldé par deux voix contre (Etats-Unis et Israël) et trois abstentions (îles Marshall, Micronésie, îles Palaos).

Le texte cette année saluait le rétablissement des relations diplomatiques et la volonté exprimée par le président Barack Obama de mettre fin à l’embargo, dont la levée totale ne peut être décidée que par le Congrès, où la majorité républicaine reste hostile au rapprochement avec La Havane.

Le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a dit espérer que le Congrès modifie cette politique inefficace, cruelle et injuste, ancrée dans le passé.

La levée de l’embargo sera l’élément essentiel qui donnera un sens aux progrès accomplis au cours des derniers mois dans les relations entre les deux pays, a-t-il justifié.

Le diplomate américain Ron Godard a expliqué que les Etats-Unis avaient voté contre le texte car il ne reflétait pas les étapes significatives qui ont été franchies et l’esprit d’engagement défendu par le président Obama.

Il faudra des années de persistance et de dévouement des deux côtés pour atteindre une normalisation, a-t-il avancé.

L’Assemblée générale se prononce chaque année depuis 1992 sur une résolution dénonçant le blocus américain à Cuba.

Romandie.com avec(©AFP / 27 octobre 2015 18h57)

Rdc: Troisième mandat de Kabila: la fronde gronde au sein de la majorité

avril 6, 2015

Kyungu Wa Kumwanza, leader de l'Unafec et président de l'Assemblée nationale provinciale du Katanga, ici en décembre 2011.PHIL MOORE / AFP

Kyungu Wa Kumwanza, leader de l’Unafec et président de l’Assemblée nationale provinciale du Katanga, ici en décembre 2011.PHIL MOORE / AFP

La fronde semble s’installer profondément au sein de la majorité en République démocratique du Congo. Après le Mouvement social pour le renouveau (MSR) et quelques leaders qui se sont déjà prononcés contre un éventuel troisième mandat de Joseph Kabila à la présidence de la République, l’Union nationale des fédéralistes congolais (Unafec), vient de décider de présenter un candidat à la présidence de la République.

C’est non sans difficulté que l’Unafec a organisé son congrès extraordinaire à Lubumbashi. Rassemblement dispersé samedi matin par des hommes en uniforme, qui ont aussi tenté d’empêcher toute sortie de sa résidence à Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, le leader de ce parti de la majorité, également président de l’Assemblée provinciale du Katanga.

Première résolution importante de ces assises : l’Unafec décide de présenter un candidat à la présidentielle de 2016, en plus de ceux qui seront positionnés à tous les autres postes pour le cycle électoral. L’Unafec est donc le premier parti de la majorité à prendre une telle position qui, vraisemblablement, va à l’encontre de l’esprit de la famille politique.

L’Unafec dénonce le découpage territorial

Il faut dire que les assises de Lubumbashi s’insurgent également contre le découpage territorial, que les participants ont qualifié de « précipité et d’arbitraire ». Ils exigent de ce fait que le gouvernement central restitue à chaque province, les 40% sur les recettes perçues au plan national. Joint par RFI, le porte-parole de la majorité, Sébastien Luzanga Shamandevu, a promis de réagir dans les heures qui viennent.

Rfi.fr