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Migrants : L’Italie autorise uniquement le débarquement de mineurs ou malades

novembre 6, 2022
Migrants : L'Italie autorise uniquement le debarquement de mineurs ou malades
Migrants : L’Italie autorise uniquement le débarquement de mineurs ou malades© SOS HUMANITY/AFP/Max CAVALLARI

Le nouveau gouvernement d’extrême droite italien a autorisé dimanche le débarquement de mineurs et d’autres migrants souffrant de problèmes médicaux, mais entend, selon des sources gouvernementales, en renvoyer d’autres à bord de navires d’ONG humanitaires.

Trois mineures et un bébé ont été les premiers à débarquer à l’aube du bateau Humanité 1, suivis des garçons mineurs et des hommes adultes ayant des problèmes médicaux, a déclaré à l’AFP Petra Krischok, attachée de presse de SOS Humanité.

Au total, 144 personnes ont débarqué du Humanity 1, navire sous drapeau allemand, au port de Catane mais 35 sont restés à bord, selon cette source.

Ils « sont extrêmement déprimés », a-t-elle ajouté auprès de l’AFP. « Pour l’instant, nous restons ici et nous attendons », a-t-elle affirmé, sans savoir si les autorités avaient décidé de donner l’ordre au bateau de partir.

Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi avait déclaré samedi que le gouvernement ne ferait pas marche arrière quant à ses obligations humanitaires mais que ceux qui ne sont pas « qualifiés » devraient être pris en charge par l’Etat du pavillon du navire.

Trois autres navires, qui transportent au total 900 migrants, ont demandé, en vain, de pouvoir accoster : le Rise Above, de l’ONG Mission Lifetime, également sous pavillon allemand, ainsi que l’Ocean Viking de SOS Méditerranée et le Geo Barents de Médecins sans Frontières, enregistrés eux en Norvège.

Le Geo Barents a affirmé avoir été contacté par les autorités italiennes qui entendent « évaluer les cas vulnérables » parmi les 572 personnes secourues à bord.

« Comme des objets »

« Ceux qui restent dans le navire recevront l’assistance nécessaire pour quitter les eaux territoriales » italiennes, ont affirmé dimanche des sources proches du ministre des Transports et dirigeant populiste de la Ligue antimigrants Matteo Salvini, dont dépendent les ports.

Le nouveau gouvernement d’extrême droite italien, qui a prêté serment le mois dernier, s’est engagé à sévir contre les migrants par bateau venant d’Afrique du Nord vers l’Europe.

Plus de 87.000 personnes ont débarqué en Italie cette année, selon le ministère de l’Intérieur, dont 14 % ont été secourues par des navires humanitaires.

Le patron du Parti démocrate (PD, principale formation de gauche) Enrico Letta a accusé le gouvernement sur Twitter de violer les traités internationaux. Le PD a affirmé que Matteo Piantedosi devrait s’expliquer devant le parlement.

Le député de l’opposition Aboubakar Soumahoro, qui était présent lors du débarquement de l’Humanity 1, a critiqué la « sélection des migrants naufragés », qui, selon lui, viole le droit international.

Pour lui, le gouvernement traite « les naufragés, déjà épuisés par le froid, la fatigue, les traumatismes et la torture comme des objets ».

« Si les naufragés restants sont rejetés, nous contesterons cette décision devant toutes les instances appropriées », a-t-il déclaré sur Twitter.

Le ministère norvégien des Affaires étrangères a déclaré jeudi qu’il n’assumait « aucune responsabilité » pour les personnes secourues par des navires privés battant pavillon norvégien en Méditerranée.

L’Allemagne a insisté, dans une « note » diplomatique adressée à l’Italie, sur le fait que les organisations caritatives « apportaient une contribution importante au sauvetage de vies humaines » et a demandé à Rome « de les aider dès que possible ».

Par Le Point avec AFP

Retraités, malades : la Russie admet des « erreurs » pendant la mobilisation

septembre 25, 2022
Le président Vladimir Poutine parle à la télévision, dans une salle montrant des drapeaux.

Le président russe, Vladimir Poutine, veut mobiliser 300 000 hommes pour reprendre l’avantage face aux forces ukrainiennes. Photo: AP

Les autorités russes ont promis de réparer les « erreurs » commises dans le cadre de la mobilisation décrétée par le président, Vladimir Poutine, après la convocation de personnes censées être exemptées qui a suscité un tollé.

En annonçant mercredi cette mobilisation partielle des réservistes pour aller en Ukraine, M. Poutine avait souligné que seules les personnes ayant une expérience militaire ou des compétences pertinentes seraient appelées.

Mais plusieurs cas de personnes ayant dépassé l’âge de combattre, malades ou exemptées pour d’autres raisons, ont provoqué des réactions indignées sur les réseaux sociaux, suscitant l’embarras et l’inquiétude des autorités.

Dans la région de Volgograd, c’est un militaire à la retraite de 63 ans, souffrant d’un diabète lourd et de problèmes cérébraux, qui a été renvoyé du centre d’entraînement où il avait été convoqué, selon les autorités.

Dans la même région, le directeur d’une petite école rurale, Alexandre Faltine, âgé de 58 ans, a reçu un ordre de mobilisation alors qu’il n’avait pas servi dans l’armée. Après la publication d’une vidéo de sa fille sur les réseaux sociaux, où elle a été très partagée, il a pu rentrer chez lui.

Colonel général Mikhaïl Mizintsev.

Le remplacement du général d’armée Dmitri Boulgakov par le colonel général Mikhaïl Mizintsev a lieu au moment où l’offensive en Ukraine montre des difficultés en matière d’organisation. Photo : AP/ Alexander Zemlianichenko

Dans une admission inhabituelle de dysfonctionnements, la présidente de la chambre haute du Parlement, Valentina Matvienko, a sèchement réprimandé les autorités régionales, qui supervisent la mobilisation.

Des cas impropres de mobilisation […] suscitent des discussions animées dans la société et sur les réseaux sociaux, a-t-elle déploré dans un communiqué publié sur Telegram.

Certains jugent, semble-t-il, qu’il est plus important de présenter leur rapport rapidement que de remplir correctement une mission importante pour l’État. De tels excès sont absolument inacceptables, a-t-elle ajouté.

« Faites en sorte que la mobilisation partielle soit faite dans le respect total des critères annoncés. Et sans commettre une seule erreur! »— Une citation de  Valentina Matvienko, présidente de la chambre haute du Parlement

Des difficultés d’organisation régulières

Ces dérives sont un nouvel exemple des difficultés d’organisation qui accompagnent depuis le début l’offensive de la Russie contre l’Ukraine.

Samedi, le ministère de la Défense a annoncé le remplacement du plus haut gradé chargé des questions logistiques par le général Mikhaïl Mizintsev, un poids lourd de l’état-major.

Même si les autorités présentent la mobilisation de personnes censées être exemptées comme des cas isolés, leurs déclarations expriment une forme d’inquiétude face à la réaction indignée d’une partie de la population.

Samedi, le président du Conseil des droits de l’homme auprès du Kremlin, Valéri Fadeïev, a exhorté le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, à résoudre de façon urgente les problèmes constatés depuis le début de la mobilisation afin de ne pas saper la confiance de la population.

Des policiers russes détiennent un manifestant.

Des policiers russes arrêtent un manifestant pendant un rassemblement à Moscou contre la mobilisation des réservistes ordonnée par le président Vladimir Poutine. Photo: AFP via Getty Images

Il a cité en exemples les 70 pères de familles nombreuses mobilisés dans la république russe de Bouriatie, en Sibérie orientale, ainsi que des infirmières et des sages-femmes sans aucune expérience militaire de la région de Sverdlovsk (Oural) convoquées sous la menace de poursuites judiciaires en cas de refus.

M. Fadeïev a aussi critiqué ceux qui remettent les ordres de mobilisation à deux heures du matin, comme s’ils nous prenaient tous pour des [déserteurs]. Cette méthode crée du mécontentement, a-t-il mis en garde.

Les gouverneurs chargés de rectifier le tir

Face à cette situation, les gouverneurs des régions de Vladimir, près de Moscou, et de Leningrad (nord-ouest) ont promis que les personnes mobilisées par erreur rentreraient chez elles.

Le gouverneur de Leningrad, Alexandre Drozdenko, a demandé dimanche aux chefs des districts de sa région de prendre personnellement en main les requêtes des habitants et de s’occuper de chaque dossier.

Plusieurs étudiants ont aussi affirmé avoir été convoqués alors que les autorités avaient promis qu’ils seraient dispensés.

Samedi soir, M. Poutine a signé un décret prévoyant une exemption pour ceux qui étudient dans des universités ou des écoles de formation professionnelle de l’État.

Une autre situation controversée concerne le cas de manifestants contre l’offensive en Ukraine qui ont reçu un ordre de mobilisation pendant leur garde à vue. Là, le Kremlin a indiqué qu’il ne voyait rien d’illégal.

Radio-Canada avec Agence France-Presse

France/Covid: le nombre de malades en réanimation toujours en hausse

octobre 10, 2020

Au total 1456 personnes étaient en réanimation, soit 17 de plus que la veille, au plus haut depuis mai.

La hausse du nombre de malades en réanimation s’est poursuivie samedi, selon des chiffres publiés par Santé Publique France, qui n’a toutefois pas immédiatement donné le nombre des nouvelles contaminations en 24 heures.

En raison d’un «incident technique», SPF n’avait pas publié en début de soirée le nombre de nouveaux cas confirmés depuis vendredi, le taux de positivité des tests effectués ou le nouveau bilan des décès. L’incident était «en cours de résolution» et les chiffres devaient être actualisés dès que possible, selon une porte-parole.

D’autres indicateurs étaient à jour dans la base de données en ligne de SPF, notamment ceux concernant les malades du Covid-19 en réanimation, qui a de nouveau légèrement augmenté. Au total 1456 personnes étaient en réanimation, soit 17 de plus que la veille, au plus haut depuis mai. Les nouvelles admissions en réanimation, l’un des autres indicateurs importants pour suivre l’évolution de l’épidémie, sont en revanche en baisse, avec 110 patients, soit 40 de moins que vendredi.

Au pic de l’épidémie, début avril, plus de 7000 malades étaient hospitalisés en réa. Ce nombre a ensuite fortement chuté jusqu’à fin juillet, puis a évolué dans une fourchette comprise entre 350 et 400 patients jusqu’à fin août, avant de reprendre une augmentation constante. La capacité nationale actuelle est d’environ 5000 lits de réanimation.

Le nombre total de malades hospitalisés, qui englobe également des formes moins graves de la maladie, poursuit son augmentation continue, à 7976 samedi, en hausse de 133 par rapport à la veille.

Par Le Figaro avec AFP

                                                  

Afrique du Sud: 350 millions de dollars d’indemnité pour des mineurs malades

juillet 26, 2019

 

Un tribunal sud-africain a approuvé ce vendredi un accord garantissant une indemnisation financière de cinq milliards de rands (350 millions de dollars) à des milliers de mineurs qui avaient intenté un recours collectif après être tombés malades de la silicose dans les mines d’or de six géants du secteur.

Cet accord garantit des dommages et intérêts à ceux qui ont travaillé dans les mines incriminées de mars 1965 à aujourd’hui, soit potentiellement à plus de 100.000 ex mineurs ayant contracté une infection pulmonaire ou à leurs familles.

L’action en justice concerne six sociétés: African Rainbow Minerals, Anglo American SA, AngloGold Ashanti, Gold Fields, Harmony et Sibanye Stillwater. «Toutes les parties ont fait un effort pour que l’accord soit raisonnable, acceptable et équitable», selon la Haute Cour de Gauteng à Johannesburg. «Les négociations ont permis d’aboutir aux meilleures conditions possibles», a-t-elle ajouté.

Cet accord est le résultat d’années de batailles judiciaires après que la Cour constitutionnelle a décidé en 2011 que les mineurs qui avaient souvent accepté de petites compensations pouvaient encore attaquer les groupes miniers en justice. Beaucoup de ceux touchés par la maladie sont de pauvres migrants venant du Lesotho, du Swaziland et du Mozambique. Les mines sud-africaines, qui ont attiré des travailleurs de toute la région pendant les 130 années qui ont suivi la découverte des plus grandes réserves d’or du monde, sont parmi les plus profondes et les plus dangereuses au monde.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Présidents malades : à votre santé, excellences !

juillet 11, 2017
L’œil de Glez. © Glez / J.A.

Nos dirigeants sont parfois souffrants. Quoi de plus humain ? Mais ne devraient-ils pas communiquer davantage et tirer les enseignements des effets de l’âge ? Les situations varient. Et se ressemblent pourtant…

Il est des nonagénaires qui feraient rêver plus d’un octogénaire épuisé après quelques heures d’avions. Surtout dans le microcosme de la politique où il faut toujours avoir l’air fringant. Ce lundi, à Dakar, c’est un Abdoulaye Wade tout sourire qui débarquait ses 91 printemps en provenance de Paris, après cinq heures de vol et surtout plus de deux ans d’absence. Côté tonus, pas de mauvaise surprise, l’ancien président étant d’ailleurs de retour pour conduire activement la liste nationale d’opposition Manko Wattu Sénégal aux élections du 30 juillet. À le voir surgir de son véhicule, on jurerait qu’il est partant pour la prochaine présidentielle…

Robert Mugabe – 93 ans – a-t-il des raisons d’être jaloux de son « petit frère » sénégalais ? Que nenni, s’indigne la voix officielle du Zimbabwe qui précise que le nouveau séjour du président à Singapour, depuis le 7 juillet, concerne « un contrôle médical de routine ». Le dernier voyage du vieux Bob dans la cité-État datant de mai dernier, il est clair que les check-up deviennent « routiniers ». Mais pourquoi s’inquiéter d’une éventuelle défaillance physique, la première dame ayant affirmé, en février, que le président n’avait pas besoin d’être vivant pour être confortablement réélu ?

Fiches médicales

Le prisme de l’âge n’est peut-être pas pertinent. Tout juste octogénaire, Abdelaziz Bouteflika pourrait (presque) être le fils de Robert Mugabe. Mais il n’est pas plus assidu que son homologue zimbabwéen dans les arcanes du pouvoir. Début juin, le chef de l’État algérien présidait le… premier Conseil des ministres de l’année 2017. Nul besoin, d’ailleurs, d’aller fouiller les fiches médicales des septuagénaires ou des sexagénaires pour y débusquer des rumeurs de santé défaillante. À 59 ans, encore frais émoulu au pouvoir, le Béninois Patrice Talon peine à éteindre les supputations sur ses deux interventions chirurgicales subies, au niveau de la prostate et de l’appareil digestif, les 26 mai et 1er juin derniers. Il paraissait pourtant en pleine possession de ses moyens, à la sortie de son jet, le 4 juillet. Quant au quadragénaire Joseph Kabila – 46 ans -, c’est bien pour d’officielles « raisons de santé » qu’il a négligé les dernières célébrations de l’indépendance de la RDC. À moins que les motifs que l’on cache habituellement soient, cette fois, exhibés pour en cacher encore d’autres…

Un petit rhume peut toujours arriver mais chat populaire échaudé craint l’eau froide. Si les Congolais scrutent la mine de leur président, est-ce parce qu’ils se souviennent de la fin de mandat maladive du vieux Léopard Mobutu Sese Seko ? L’inquiétude des Béninois doit-elle être comprise en écho de l’embolie gazeuse de Nicéphore Soglo, entre les deux tours de la présidentielle de 1991 ? Le regard des Camerounais sur les 84 ans de Paul Biya est-il influencé par les raisons de santé qui, officiellement, firent lâcher les rênes à Ahmadou Ahidjo, avant même d’avoir 60 ans ? En filigrane du carnet de santé énigmatique du président Muhammadu Buhari, les Nigérians relisent-ils le calvaire d’un autre de leurs présidents – décédé au pouvoir – Umaru Yar’Adua ?

Mais au fait, pourquoi nos dirigeants n’ont-ils pas assez développé le système de santé de leur pays pour se soigner chez eux ?

Il faut dire que l’actuel président du Nigeria est plus londonien, ces derniers mois, qu’abujanais ; et que c’est un message sans image que son peuple a eu à se mettre sous la dent, à l’occasion de la fin du ramadan. Son collègue angolais et « conscrit » de 1942, José Eduardo dos Santos est, lui, retourné à Barcelone, un mois à peine après son retour de soins médicaux dans la capitale catalane. Il a tout de même rassuré l’opinion en esquissant un prochain retrait de la vie politique, après tout de même 38 ans de pouvoir.

La « populace » alarmiste devrait-elle faire confiance à la permanence des institutions et s’abstenir d’une curiosité… maladive sur les organes de ses dirigeants ? Une question est tout de même légitime : « pendant ces périodes de soins, l’État est-il géré ? » De même qu’une autre, subsidiaire : « Tiens, tiens, pourquoi nos dirigeants n’ont-ils pas assez développé le système de santé de leur pays pour se soigner chez eux » ?

Jeuneafrique.com parDamien Glez dessinateur-éditorialiste franco-burkinabè