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Congo – Aéroport de Brazzaville : Un passager décède des suites d’un malaise cardiaque

novembre 20, 2021

Un passager sur le point d’embarquer dans un vol Ethiopian airlines en partance pour Paris via Addis-Abeba, est décédé jeudi à l’aéroport international de Maya-Maya.

Jeudi 18 novembre, il est 11 heures lorsqu’une agitation inhabituelle parcourt la salle d’embarquement de l’aéroport. Les passagers qui ont effectué leurs formalités, y attendent d’être appelés pour monter à bord du Boeing d’Ethiopian airlines immobilisé sur le tarmac.

Un voyageur de nationalité française répondant au nom de Moussayandi Philippe s’est soudain senti mal et étouffe visiblement très mal en point. Très vite, des agents de l’antenne médicale de l’aéroport pré-positionnés dans la lutte contre le Covid-19 arrivent sur place, pour prendre en charge l’homme qui gît à même le sol, la tête soutenue par son sac porte-documents.

Accident vasculaire cérébral ou arrêt cardio-respiratoire, nul ne le sait. Les agents de santé n’ont pas le temps d’appliquer quoi que ce soit, car la vie vient hélas de quitter ce corps. L’attaque a été fulgurante et le décès presque instantané.

Quelques instants auparavant, l’homme de 65 ans, avait fait ses adieux à sa famille venue l’accompagner à l’aéroport et rempli ses formalités de police, sans présenter un quelconque signe de maladie. Hélas la mort l’attendait, lui à qui les parents venaient pourtant de souhaiter un bon voyage.

Avec Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

Québec: Le cinéaste Michel Brault s’est éteint

septembre 22, 2013

Le cinéaste et directeur de la photographie québécois Michel Brault, qui a notamment réalisé le film Les ordres, est mort samedi à Toronto des suites d’un malaise cardiaque. Il avait 85 ans.

Il était considéré comme l’un des pionniers du cinéma québécois, un homme qui a permis à la cinématographie canadienne de faire se faire connaître à travers le monde.

Au cours de sa carrière de cinq décennies, Michel Brault s’est aussi imposé comme l’un des maîtres mondiaux du cinéma direct, un genre cinématographique qui cherche à capter la réalité et à la transposer à l’écran avec le plus de réalisme possible. Il sera au générique de presque toutes les oeuvres marquantes du cinéma québécois pendant une trentaine d’années.

« Presque tout est venu de l’enthousiasme, soit dans la résistance ou soit dans la vie quotidienne. »
— Michel Brault

Il est également le premier cinéaste de sa génération à avoir adopté la prise de vue légère, où la caméra est portée à l’épaule, une pratique qui s’est depuis imposée.

« Le jour où on a pu arriver à libérer la caméra de sa grosseur, de son trépied, et d’en faire une caméra qui pouvait prendre le son en même temps, on a pu laisser la vie se dérouler devant la lentille », racontait-il au début de sa carrière.

Amoureux de l’image

Michel Brault est né à Montréal en 1928. Issu d’une famille plutôt aisée, il se tourne rapidement vers le monde de l’image et devient photographe. Il entre à l’Office national du film du Canada (ONF) en 1956 à titre de caméraman et éclairagiste.

Image de « Pour la suite du monde » En 1958, dans le cadre de l’ouverture de la section française de l’ONF, il réalise avec Gilles Groulx le film Les raquetteurs, qui fait le portrait d’une rencontre annuelle de raquetteurs à Sherbrooke.

En 1963, il travaille au documentaire Pour la suite du monde, avec Pierre Perreault et Marcel Carrière. Le docufiction, qui s’intéresse à la vie des habitants de l’Île aux Coudres, s’attire des critiques élogieuses partout au monde et est vite considéré comme un chef d’oeuvre du genre.

En 1975, il tourne le film Les ordres, une réflexion sur la crise d’octobre 1970. L’oeuvre fera grand bruit et sera notamment récompensée du prix de la mise en scène au Festival international de film de Cannes.

En 1999, il tourne son dernier long-métrage, Quand je serai parti… vous vivrez encore, qui se consacre à la rébellion des Patriotes en 1837.

« Sa contribution, s’en est une de mémoire », constate le chroniqueur cinéma Michel Coulombe. « Comme il venait du documentaire, il était très proche des gens. »

« Il avait une conscience cinématographique assez politique » se remémore quant à lui l’acteur et musicien Claude Gauthier, très présent dans l’oeuvre de Michel Brault. « Il avait un regard extraordinaire et vivant sur tous ceux qui vivent au Québec. J’étais toujours époustouflé par le regard qu’avait Michel sur notre société. »

Oeil magique

Michel Brault s’est fait connaître notamment pour sa façon personnelle d’utiliser les images pour raconter des histoires.

« On perd quelqu’un qui avait un oeil, une maîtrise extraordinaire de la caméra », raconte son ami, le cinéaste Claude Fournier. « Michel, c’était un oeil, des yeux, un observateur de ce qui se passait devant lui. À cet égard-là, je ne crois pas qu’il y a eu d’autres cinéastes, même dans le monde entier, qui avait cette acuité de regard qu’avait Michel. »

« Michel était un oeil ambulant », illustre l’actrice et réalisatrice Micheline Lanctôt. « Il avait une vision des choses extrêmement personnelle et très originale. Je ne crois pas qu’il soit remplaçable. »

À titre de directeur de la photographie, son oeil est mis à profit notamment dans l’oeuvre Mon oncle Antoine, réalisé en 1973 par son grand ami Claude Jutra et considéré comme l’un des films les plus importants de la cinématographie québécoise. Avec Claude Jutra, il collabore aussi aux films À tout prendre et Kamouraska.

En 1980, il participe à Les Bons Débarras, signé par Francis Mankiewicz et scénarisé par l’auteur Réjean Ducharme. Encore une fois, ce film restera dans les annales comme l’un des plus puissants du répertoire canadien.

Malgré les succès, acclamé par le public comme par les critiques, les proches de Michel Brault le décrivent comme un homme simple, profondément passionné par son métier.

« Il avait une façon de faire du cinéma qui était tellement simple et humaine » raconte l’actrice et chanteuse Louise Forestier. « Il ne se prenait pas pour son poster, comme on dit dans le milieu. »

Après la mort du cinéaste Arthur Lamothe plus tôt cette semaine, le 7e art québécois essuie à nouveau la perte d’un grand homme.

« C’est un triste moment, mais en même temps, il faut qu’on soit capable d’avoir de la mémoire pour ses grands personnages qui ont changé notre vie », estime la première ministre du Québec, Pauline Marois.

Radio-Canada.ca