Posts Tagged ‘Mamadou Koulibaly’

Côte d’Ivoire-Patrick Achi contre Mamadou Koulibaly: Les vrais enjeux d’une attaque sans précédent

août 28, 2021

Avec Nathalie Yamb

Côte d’Ivoire/Jeudi, c’est Koulibaly! «Eco, Soro, Cedeao: Ado, un chef d’Etat affaibli et isolé. Levons la tête»

décembre 26, 2019

 

Publiée le 26 décembre 2019 par Nathalie Yamb

Côte d’Ivoire : plusieurs dirigeants de l’opposition interpellés avant une manifestation à Abidjan

octobre 20, 2016

L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Mamadou Koulibaly, le 15 mai 2015 à Abidjan. © Sia Kambou/AFP

Plusieurs membres de l’opposition ont été interpellés jeudi matin à Abidjan alors qu’ils s’apprêtaient à manifester pour demander le retrait du projet de nouvelle Constitution.

Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale, Aboudramane Sangaré, Danielle Boni Claverie (ancienne ministre et opposante), Gnangbo Kacou, député indépendant, et Kouadio Siméon, ancien candidat à la présidentielle, n’auront donc pas pu manifester ce jeudi 20 octobre à Abidjan.

Après avoir prévenu les opposants, qui étaient rassemblés dans le quartier du Plateau à Abidjan, que la manifestation n’était pas autorisée, les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et ont interpellé plusieurs leaders et élus.

« Non à la Monarchie Ouattara », pouvait-on lire sur un panneau brandi par un des opposants qui réclamaient le « retrait pur et simple » du projet de Constitution, qu’ils qualifient de « dangereux ».

Rassemblés au sein du « front du refus », les opposants avaient appelé leurs partisans à manifester. « Nous appelons à une marche du refus de l’humiliation du peuple », contre la nouvelle Constitution, avait déclaré Mamadou Koulibaly lundi, lors d’une conférence de presse.

« La nouvelle Constitution est funeste et dangereuse », avait affirmé Aboudramane Sangaré, déplorant un » projet de désaccord et de rupture sociale ».

Vendredi 14 octobre, une autre frange de l’opposition ivoirienne avait annoncé qu’elle boycotterait le référendum du 30 octobre sur la nouvelle Constitution, en dénonçant un projet « rétrograde, démagogique et monarchique ».

« Nous sommes dans la voie du boycott », avait alors lancé au nom de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI) Pascal Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo.

Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire : l’opposition appelle à manifester contre le projet de Constitution

octobre 18, 2016

L’ancien présidente de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly. © Sia Kabou/AFP

Plusieurs personnalités de l’opposition ivoirienne tel Mamadou Koulibaly ont appelé lundi à manifester pour demander « le retrait pur et simple » de la nouvelle Constitution.

Ce « front du refus » regroupe Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale, Aboudramane Sangaré, un « frondeur » du Front populaire ivoirien (FPI-opposition), Danielle Boni Claverie (ancienne ministre et opposante), Konan Kouadio Siméon, ancien candidat à la présidentielle, et de nombreux élus locaux.

Ils appellent à manifester jeudi 20 octobre 2016 pour demander « le retrait pur et simple » de la nouvelle Constitution, une « entreprise hasardeuse » voulue par le Président Alassane Ouattara.

« Nous appelons à une marche du refus de l’humiliation du peuple ce jeudi », contre la nouvelle Constitution, a déclaré Mamadou Koulibaly lundi 17 octobre, lors d’une conférence de presse.

Une « Constitution funeste et dangereuse »

« La nouvelle Constitution est funeste et dangereuse », a affirmé Aboudramane Sangaré, déplorant un « projet de désaccord et de rupture sociale ».

Vendredi, c’est une autre frange de l’opposition ivoirienne qui avait annoncé qu’elle boycotterait le référendum du 30 octobre sur la nouvelle Constitution, un projet « rétrograde, démagogique et monarchique ».

« Nous sommes dans la voie du boycott », avait alors lancé au nom de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI) Pascal Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo.

Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire : retrait d’un 2e opposant, candidat à la présidentielle

octobre 10, 2015

Abidjan – L’ancien président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly, un des ténors de l’opposition, a annoncé sur Twitter son retrait de la course à la présidentielle du 25 octobre en Côte d’Ivoire, quatre jours après la suspension de candidature de l’ancien ministre Amara Essy.

Je ne participerai pas à ces élections truquées. L’État de droit pour les pays riches et un règne d’autocrate pour les pauvres Ivoiriens ? Non, a-t-il écrit sur son compte Twitter vendredi soir.

Je vois que l’élection ivoirienne est délibérément sabotée par ceux qui ont le devoir l’organiser démocratiquement : CEI (Commission électorale indépendante) et gouvernement, écrit-il dans un deuxième tweet.

M. Koulibaly, en déplacement, n’était pas joignable samedi matin, mais une réunion d’urgence de la Coalition nationale pour le changement (CNC), qui rassemble les principaux opposants, avait lieu au siège de son parti, le Lider (Liberté et démocratie pour la République).

Mercredi lors d’un meeting du CNC à Yopougon (quartier populaire d’Abidjan), M. Koulibaly avait dit: Il y a des candidats à l’élection présidentielle qui ne sont pas prêts à aller à ces élections dans les conditions actuelles (…) Si dans les 48 heures, nous n’avons pas une discussion claire, nous aviserons.

La rencontre de ce jour a porté sur la conduite à tenir à l’issue de l’ultimatum, a expliqué à l’AFP Laurent Ankoun, membre de la CNC.

Ce qui est clair et net, nous avons constaté que les élections à venir ne seront ni transparentes, ni consensuelles. Une deuxième réunion est prévue d’ici lundi pour arrêter une décision devant aller dans le sens des deux autres candidats démissionnaires, a-t-il poursuivi, sans plus de précision.
Mardi, l’ancien ministre des Affaires étrangères Amara Essy avait annoncé la suspension de sa candidature, affirmant ne pas vouloir se rendre complice d’une mascarade électorale.

Le président ivoirien sortant Alassane Ouattara fait figure de grand favori pour ce scrutin jugé crucial pour la stabilisation du pays, après la crise post-électorale de 2010-2011, épilogue sanglant d’une décennie de tensions politico-militaires.

Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.

Il y a une semaine, M. Koulibaly, l’ancien Premier ministre (2005-2007) Charles Konan Banny et Kacou Gnangbo, ainsi que l’administrateur de société Siméon Konan Kouadio, tous candidats contre Ouattara, avaient pris la tête d’un manifestation pour dénoncer l’organisation du scrutin à venir.

Le Conseil constitutionnel avait retenu dix candidatures dont celle de M. Ouattara début septembre.

Romandie.com avec(©AFP / 10 octobre 2015 16h22)

Côte d’Ivoire: Mamadou Koulibaly claque la porte

juillet 4, 2015

Pr Mamadou Koulibaly

Pr Mamadou Koulibaly

Ya-t-il de l’eau dans le gaz à la Convention nationale pour le changement (CNC) ? En tout cas, tout porte à le croire avec les récents tumultes au sein de cette coalition de partis de l’opposition ivoirienne.

Hier, selon des informations recoupées auprès de plusieurs sources, plus ou moins proches de

cette structure politique, le Pr Mamadou Koulibaly a claqué la porte de la CNC. Le président de LIDER aurait

pris cette décision de rompre les amarres avec une coalition dont il est pourtant l’un des membres fondateurs

au motif qu’il ne voudrait pas se retrouver devant les tribunaux.

Face aux discours ivoiritaires des leaders de cette coalition, Koulibaly prend en quelque sorte à témoin l’opinion

nationale et internationale devant les risques probables de déflagration du tissu social que pourraient

engendrer les vieux démons de l’ivoirité. Cette démission n’est vraiment pas une surprise car, déjà

samedi, le président de LIDER avait pris ses distances avec ses camarades de la CNC, en ne se rendant

pas à leur meeting de la place Inch’Allah à Koumassi. Il s’était même, pour justifier son absence très remarquée

à ce rassemblement de la CNC, fendu d’un post sur twitter, qui en disait long sur sa divergence de vues

avec ses camarades de la CNC, et surtout sa volonté de rompre avec eux. « Ils sont en train de féconder le

ventre misérable de l’ivoirité », avait-il écrit, on l’imagine, avec un profond dépit. Celui de voir ses ex-amis dévoyer le sens de la lutte de la CNC.

En fait, ce qui chagrine le Pr Koulibaly, c’est que les autres leaders de la CNC (Konan Banny, Kouadio Konan

Bertin, Laurent Akoun …) veulent réveiller les démons de l’ivoirité, de la xénophobie, de l’ethnicisme…Bref,

tout ce qui a divisé profondément les Ivoiriens et causé la décennie de crise que le pays a vécue. En clair, Mamadou Koulibaly ne veut pas se rendre complice de vrais faux débats, qui ont pour but de replonger la Côte d’Ivoire dans un nouveau cycle de violence, avec en toile de fond la question puérile de l’éligibilité du chef de l’Etat. Une manière de nous tirer encore en arrière. Comme Banny et compagnie n’ont rien à proposer aux Ivoiriens, ils pensent s’attirer la sympathie des électeurs, en ressuscitant l’Ivoirité.

Exit les vrais débats, bonjour la calomnie et les discours haineux. C’est de tout cela que le Pr Koulibaly ne veut pas. Il ne veut surtout pas que ces ivoiritaires se servent de lui pour assouvir leurs noirs desseins, de

conquérir le pouvoir d’Etat, en brûlant le pays.

De toute évidence, la démission du Pr Koulibaly est un cinglant désaveu pour Banny, KKB et autres. Et achève

de convaincre que ces hommes, qui veulent diriger le pays, ne sont pas dignes de la confiance des Ivoiriens.

De cette sortie avec fracas de la CNC, l’on retient une leçon : le mensonge et la haine ne peuvent plus

prospérer en Côte d’Ivoire. Si Banny, KKB et autres n’ont pas encore compris cela, ils feraient mieux d’« aller faire autre chose »

Lepatriote.net par YS

Côte d’Ivoire: lancement d’une coalition contre Ouattara avant les élections d’octobre

mai 15, 2015

Côte d'Ivoire: lancement d'une coalition contre Ouattara avant les élections d'octobre
Côte d’Ivoire: lancement d’une coalition contre Ouattara avant les élections d’octobre © AFP

Plus d’un millier de personnes ont assisté vendredi au lancement d’une coalition composée de ténors de la majorité et de l’opposition contre le chef de l’État ivoirien, seul candidat d’envergure déclaré avant la présidentielle d’octobre, a constaté l’AFP.

Treize cadres de la politique ivoirienne, dont l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny (majorité) et l’ancien président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly (opposition), étaient présents au premier meeting de la Coalition nationale pour le changement (CNC), dans un hôtel d’Abidjan.

Les cris de « Gbagbo, Gbagbo », du nom de l’ex-président ivoirien emprisonné depuis plus de trois ans à La Haye, en attente de son procès pour « crimes contre l’humanité » présumés le 10 novembre devant la Cour pénale internationale, ont résonné durant cette réunion inaugurale.

La charte de la CNC, qui exige « la libération des prisonniers politiques, notamment du président Laurent Gbagbo » et « la dissolution de l’actuelle Commission électorale indépendante (CEI) », a été lue aux militants.

L’opposition critique la composition, selon elle trop pro-Ouattara, de cette entité organisatrice du scrutin. Les autorités nient.

Outre MM. Banny et Koulibaly, Bertin Konan Kouadio, un député du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI – majorité) et Aboudramane Sangaré, un « frondeur » du Front populaire ivoirien (FPI – opposition), étaient présents au meeting.

Opposés l’un à l’autre sur l’échiquier politique, FPI et PDCI sont en proie à de fortes divisions internes.

Seul le Rassemblement des républicains (RDR), la formation d’Alassane Ouattara, présente un visage unifié à cinq mois de l’élection, qualifiée de cruciale pour la décrispation en Côte d’Ivoire, qui sort d’une décennie de crise politico-militaire.

La présidentielle de novembre 2010 en Côte d’Ivoire s’est terminée dans le sang. Plus de 3. 000 personnes sont mortes dans des violences électorales liées au refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.

Jeuneafrique.com

Côte d’Ivoire: création d’une coalition anti-Ouattara avant la présidentielle

mars 18, 2015

Abidjan – Des représentants d’une dizaine de partis politiques, issus de la majorité et de l’opposition à Alassane Ouattara, ont annoncé mardi soir la création d’une coalition contre le chef de l’État ivoirien, seul candidat d’envergure déclaré avant la présidentielle d’octobre.

Cette coalition qui se veut victorieuse contre Ouattara rassemble tous ceux qui jugent son bilan catastrophique, tous les frustrés, les peureux, les hésitants, les déçus des deux camps pour qui Ouattara ne mérite pas un second mandat, a déclaré à l’AFP Mamadou Koulibaly, l’un de ses membres, lui-même candidat déclaré au scrutin.

Des représentants du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, majorité), deux partis majeurs fortement divisés avant l’élection d’octobre, ont participé à la réunion fondatrice de ce nouveau front, a constaté l’AFP.

On en parlait depuis de longs mois. Chacun attendait de voir l’évolution au sein de son camp avant de se décider, a expliqué M. Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale sous l’ex-chef de l’État Laurent Gbagbo.

Seul le Rassemblement des républicains (RDR), la formation d’Alassane Ouattara, présente un visage unifié à sept mois de la présidentielle, qualifiée de cruciale pour la décrispation en Côte d’Ivoire, qui sort d’une décennie de crise politico-militaire.

Que les gens fassent des alliances, et surtout des mésalliances, voire des mésalliances contre-nature, au RDR, ce n’est pas notre problème, a commenté Joël N’Guessan, porte-parole du parti.

Laurent Akoun, un cadre du FPI, a de son côté rejeté toute idée d’alliance contre-nature.

Un politique prend acte du contexte dans lequel il vit et puis il avance (…) Ce sont les intérêts du pays qui commandent ces alliances. Si ça peut ramener un minimum de cohésion dans le corps social tout entier, nous nous sentons que c’est important que les Ivoiriens se rassemblent, a-t-il argumenté.

FPI et du PDCI, opposés l’un à l’autre sur l’échiquier politique, sont en proie à des scissions internes.

Un nombre croissant de militants du FPI conteste l’autorité du président du parti, Pascal Affi N’Guessan, qui souhaite conduire la principale formation de l’opposition à la présidentielle.

Ses opposants en interne ont suspendu début mars M. N’Guessan, qui conteste cette éviction devant la justice ivoirienne.

Quatre frondeurs, dont l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny, s’opposent au PDCI à la stratégie de leur formation de ne pas présenter de candidat en octobre prochain afin d’assurer la victoire d’Alassane Ouattara.

Les quatre cadres de l’ancien parti unique, absents, étaient représentés par des proches mardi.

Il y a sept ou huit candidats potentiels (au sein de la coalition). Plusieurs d’entre nous souhaitent qu’il puisse y avoir une candidature unique. Mais pour le moment, on n’en est pas à ce stade, a observé Mamadou Koulibaly.

La coalition vise à faire reculer Ouattara sur tous les points du processus électoral qu’il est en train de verrouiller pour se garantir une victoire trop facile, a-t-il dénoncé.

L’opposition critique la composition selon elle trop pro-Ouattara de la Commission électorale indépendante (CEI), organisatrice du scrutin, ce que les autorités nient. Elle accuse également les médias publics d’être des instruments de propagande à la solde du chef de l’État.

La présidentielle de novembre 2010 en Côte d’Ivoire s’est terminée dans le sang. Plus de 3.000 personnes sont mortes dans des violences électorales liées au refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.

Laurent Gbagbo est emprisonné depuis plus de trois ans à La Haye, en attente de son procès pour crimes contre l’Humanité devant la Cour pénale internationale.

Romandie.com avec(©AFP / 18 mars 2015 23h33)

Le président de l’Assemblée nationale soutient Ouattara/Mamadou Koulibaly: »Il faut réviser la constitution »

octobre 26, 2011

Le président d’Audace Institut Afrique et patron de Lider est pour la révision constitutionnelle. Il l’a dit hier à Grand-Bassam où a lieu la 3ème université libérale.

Cette fois, Mamadou Koulibaly et le président Ouattara sont sur la même longueur d’ondes. Le chef de l’Etat en a fait un engagement depuis le vote en 2000, de la loi fondamentale : réviser la Constitution ivoirienne, lorsqu’il serait élu président. Nombreux sont ceux qui la jugent taillée sur mesure. Le N°1 ivoirien n’est pas le seul leader politique à le penser, puisqu’il vient d’être rejoint par Mamadou Koulibaly, le président de l’Assemblée nationale, un ancien baron du parti déchu, désormais à la tête de son propre formation politique, Lider. Hier, le député de Koumassi a lui aussi souhaité la révision de la loi fondamentale. Koulibaly estime qu’il le faut, pour que soit pris en compte le régime parlementaire qu’il souhaite de tous ses vœux. Mais ce n’est pas le seul aspect qui le préoccupe. Le professeur d’économie reconnaît que tout est lié dans cette Constitution, et qu’il faut sérieusement s’en occuper. Et quand on lui demande son attachement au régime parlementaire, l’ancien numéro 3 du Fpi répond que s’il avait existé auparavant, le pays n’aurait pas connu cette guerre. Car, selon lui, il n’y aurait pas eu d’élection présidentielle. Dans un régime parlementaire, explique-t-il, les élections sont moins coûteuses et moins violentes, parce qu’il n’y a que les députés qui sont désignés par le peuple. Pour avoir été au cœur de l’ancien pouvoir, comment n’est-il pas parvenu à redresser la situation, lui qui est considéré comme une éminence grise au discours direct ? ‘’Avec les idées, il ne faut pas se presser(…). Un libéral ne travaille pas pour lui-même, ni forcément pour l’immédiat, mais pour les générations futures. Nous sommes patients’’, déclare Mamadou Koulibaly. Qui, dans la foulée, rejette une quelconque participation de son parti à l’administration du président Ouattara. ‘’Le pouvoir est fait pour ceux qui ont gagné, et l’opposition pour ceux qui ont perdu’’, précise-t-il. Et de poursuivre : ‘’C’est une hypothèse. Ouattara ne me fera jamais appel, parce qu’il a autour de lui, des hommes de valeur, notamment au Rdr, au Pdci, en somme, au Rhdp’’. S’agissant des élections législatives à venir, l’ancien cadre du Fpi a encore pris le contre-pied de ses ex-compagnons qui refusent d’y aller. Il affirme se porter candidat. ‘’Je dis depuis cinq ans, que je serai candidat(…). Mais j’attends de voir, parce que mon salaire est coupé depuis sept mois. Je me demande donc comment je ferai campagne ‘’, soutient le président de Audace Institut Afrique, qui avait à ses côtés, Emmanuel Martin et Pascal Salin, deux éminents économistes français, venus participer au séminaire intitulé ‘’Afrique et Liberté’’.

L’Expression par Ouattara Abdoul Karim

Front populaire ivoirien-Mamadou Koulibaly: Guerre totale

octobre 14, 2011

C’est désormais, le coup pour coup, voire la loi du talion, entre le Front populaire ivoirien ( Fpi) et Koulibaly Mamadou, ancien N° 1 par intérim de l’ex-parti au pouvoir (24 octobre 2000-11 avril 2011). La guerre à fleuret moucheté, notamment, nourrie de points de vue politiques contradictoires qui prévalait hier, a fait place aujourd’hui à une guerre ouverte et totale.

Depuis quelques jours, en effet, les deux camps rivaux font, outrancièrement, feu de tout bois. Apparemment, c’est la décision du président de l’Assemblée nationale de fermer, le mercredi 05 octobre 2011, les portes de l’hémicycle au nez d’une dizaine de députés Fpi venus, selon eux, ouvrir la session ordinaire, qui a mis le feu aux poudres et déclenché l’escalade verbale entre les anciens camarades. « Moi qui me suis plaint et ai dénoncé publiquement l’illégalité d’une dissolution de l’Assemblée nationale, je ne saurais cautionner la tenue d’une session illégale qui ne respecte pas la procédure », avait argué Koulibaly Mamadou pour cadenasser les portes de l’Assemblée, ajoutant que « l’Assemblée nationale, ce n’est pas uniquement le Fpi ».

Par ailleurs, Koulibaly Mamadou a accusé ses anciens compagnons d’être friands des coups bas. « Si vous ne faites pas çà, ne comptez pas sur moi. Vous m’avez habitué à des faux coups », a-t-il dit aux députés Guipié Yoro Charles et Amani N’Guessan, qui étaient allés lui demander l’ouverture de cette session ordinaire. Une boule puante que le Fpi a renvoyée, aussitôt, à son expéditeur. Et c’est Laurent Akoun, Secrétaire général par intérim, porte-parole du Fpi, qui a sonné le premier, la charge. Le dimanche 9 octobre 2011, en déplacement dans le village de Lopou, dans la sous-préfecture de Dabou, il a rendu à Koulibaly Mamadou, la monnaie de sa pièce. Sous le prétexte bien pensé de « rallumer la flamme » des militants dans cette localité, Laurent Akoun s’est laissé aller à une révélation aux allures de mise en accusation directe de Koulibaly Mamadou, notamment, sur la mort de Désiré Assigni Tagro, ancien ministre de l’Intérieur, tué lors de l’assaut des Forces nouvelles contre la résidence présidentielle, le 11 avril 2011. « Mamadou Koulibaly sait pourquoi Tagro est mort », a-t-il lâché.

Dans sa publication du mardi 12 octobre 2011, soit seulement deux jours après l’accusation de Dabou, le journal pro-gouvernemental, Fraternité-Matin, propose un grand déballage de Koulibaly Mamadou, notamment, sur ses relations avec Laurent Gbagbo, son épouse Simone, son adhésion au Fpi, son différend avec Désiré Tagro, son rejet de l’Apo. Comme pour dire les choses de façon prosaïque, Koulibaly Mamadou a mis le C… du régime Gbagbo dehors.

Le Fpi n’a pas attendu une lune pour réagir. Et c’est Marthe Ago, première vice-présidente de l’Assemblée nationale, ex-proche collaboratrice de Koulibaly Mamadou, qui ne s’est pas fait prier pour ‘’marcher sur le corps’’ du Professeur agrégé d’Economie. Dans des propos d’une rare virulence à l’encontre de l’auteur de « Le Libéralisme, Nouveau départ pour l`Afrique Noire, 1992,

L`Harmattan, Ago Marthe, présente, dans les colonnes d’un confrère, d’abord le député de Koumassi, natif d’Azaguié-Gare en 1957, comme « un pion de la France ». Il n’y a pas pire anathème chez les militants du Fpi que de présenter un adversaire sous ce qualificatif. En ce qui concerne l’échec de la tenue de la session du mercredi 05 octobre 2011, Ago Marthe rend entièrement responsable Koulibaly Mamadou. « C’est Koulibaly Mamadou qui a mis fin à l’existence de l’Assemblée nationale… Le chef de l’Etat qui vient d’arriver n’ a jamais dissout
l’Assemblée nationale, comme l’avait fait en son temps la junte militaire dès sa prise de pouvoir, le 24 décembre 2004… Soyons des citoyens responsables. Il faut dire que Koulibaly Mamadou n’a pas joué son rôle. Il a violé la constitution de Côte d’Ivoire », accuse-t-elle. « Les sociétés modernes, puisqu’il se comporte comme un demi-dieu, n’ont plus besoin de ce genre de personnes… Moi, je prends les gens tels qu’ils sont. Sur le plan juridique, Koulibaly Mamadou vient de mettre fin à l’existence de l’Assemblée nationale…

Il vient de nous montrer, à travers ce qui s’est passé la semaine dernière à l’Assemblée nationale, que c’est sa volonté de bloquer l’Assemblée nationale…

Aujourd’hui, il vient de donner la preuve qu’il est un allié de la France. C’est l’un des bourreaux du peuple ivoirien. S’il a bien caché son jeu au départ, aujourd’hui, toutes les preuves de son implication dans les attaques contre notre pays sont réunies. Il a vraiment joué sa partition… », enfonce-t-elle le clou. Ago Marthe s’est dite convaincue que Koulibaly Mamadou fait partie des personnes qui ont attaqué la Côte d’Ivoire en 2002. « Je vais dire franchement que tous ceux qui ont fomenté le coup d’Etat contre la Côte d’Ivoire depuis 2002 continuent de se couvrir. Parmi ces hommes, Mamadou Koulibaly qui, à l’époque, indexait la France, au même titre que nous… Vous savez, un fils peut tuer son papa. Il suffit qu’il vous plante un couteau pendant que vous dormez.

Je n’ai jamais pensé qu’il pouvait en arriver là. C’est un coup de force qu’il vient d’opérer en nous mettant devant le fait accompli ». La guerre entre Koulibaly et ses camarades ne fait que commencer. Les prochaines semaines s’annoncent palpitantes ? En tout cas, la ligne rouge semble avoir été franchie.

Soir Info Armand B. DEPEYLA