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Côte d’Ivoire: Justin Koné Katina visé par un nouveau mandat international

mai 18, 2018

 

Justin Koné Katinan, ministre du Budget sous Laurent Gbagbo, et porte-parole du président ivoirien déchu. © Reuters/Thierry Gouegnon

Selon la défense de Justin Koné Katinan, ce mandat d’arrêt international émis par la Côte d’Ivoire le 28 mars, et que JA a pu consulter, n’a pas encore été notifié au porte-parole de Laurent Gbagbo par la justice du Ghana, où il vit en exil.

Justin Koné Katinan n’en a pas fini avec la justice ivoirienne. En exil à Accra depuis le 11 avril 2011, le dernier ministre du Budget de Laurent Gbagbo est visé par un nouveau mandat d’arrêt international.

Le document, que Jeune Afrique a pu consulter, a été signé le 28 mars par le juge d’instruction du tribunal de première instance d’Abidjan, Ndri Kran, et le procureur de la République, Richard Adou. Selon la défense de Justin Koné Katinan, il a été émis au Togo, au Bénin et au Ghana, mais n’a pas encore été notifié à l’intéressé. Le mandat d’arrêt prie en effet « les autorités compétentes de la République du Bénin où il été aperçu, de rechercher, d’arrêter et de conduire à la maison d’arrêt la plus proche » l’actuel porte-parole de Gbagbo et indique que « l’inculpé serait (à la date d’émission du document) actuellement au Togo ».

« Nous avons été informés que trois autres mandats d’arrêt avaient été émis depuis le 28 mars », affirme-t-on dans l’entourage de Katinan. Le ministère de la Justice n’a pas souhaité réagir, et le procureur de la République n’a de son côté pas répondu aux sollicitations de JA.

Visé pour des faits de tentative de déstabilisation

Justin Koné Katinan est visé pour des faits de tentative de déstabilisation « allant de 2012 à 2017 ». La justice ivoirienne affirme avoir interpellé un certain « Jacques Louis Yedagn alias Souleymane Meïté », considéré comme l’un des meneurs « d’un vaste réseau de déstabilisateurs ayant pour objectif d’entreprendre un mouvement subversif d’envergure ». Un courrier adressé à un chef de guerre libérien dont il sollicitait l’appui militaire, aurait été retrouvé en sa possession.

Ledit Souleymane Meïté aurait déclaré aux enquêteurs avoir personnellement sillonné plusieurs villes du pays « en vue de mobiliser et galvaniser les chefs de guerre et leurs troupes ». Lors d’une de ces réunions, qui aurait eu lieu en 2016, un certain « pasteur Zoumé », lui aussi exilé au Ghana, aurait déclaré que Justin Koné Katinan « donnait directement des instructions aux chefs de guerre du Nord ». Le mandat d’arrêt ne donne pas plus de précisions.

Katinan, qui a publié des extraits du document sur sa page Facebook, a annoncé avoir demandé à son avocate, la Camerounaise Me Josette Kadji, de saisir le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Une précédente demande d’extradition refusée

Ce n’est pas le premier mandat d’arrêt émis par la Côte d’Ivoire à l’encontre de Justin Koné Katinan. En 2012, Abidjan avait demandé au Ghana de l’extrader pour des faits de « crimes économiques et de meurtres », ce que la justice ghanéenne avait refusé en août 2013 à l’issue d’un bras de fer judiciaire. L’ancien ministre de Gbagbo a également été condamné en janvier 2018 à Abidjan à 20 ans de prison dans l’affaire du casse de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Un mandat d’arrêt avait déjà été émis à cette occasion.

En septembre 2017, après plusieurs attaques contre des postes de gendarmerie et de police, les autorités ivoiriennes avaient accusé plusieurs personnalités pro-Gbagbo « de mener des projets de déstabilisation ». Deux anciens proches de Laurent Gbagbo avaient été directement mis en cause : Damana Pickass, ex-leader des jeunes du Front populaire ivoirien (FPI) et Stéphane Kipré, président du parti l’Union des nouvelles générations (UNG) et gendre de Laurent Gbagbo.

Jeuneafrique.com par – à Abidjan

La Finlande prête à arrêter Puigdemont

mars 24, 2018

La police finlandaise se dit prête à arrêter l’ancien président catalan Carles Puigdemont, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne / © AFP/Archives /

La police finlandaise a fait savoir samedi qu’elle était prête à arrêter l’ancien président catalan Carles Puigdemont, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne, tout en précisant ne pas savoir s’il se trouvait toujours dans le pays.

Carles Puigdemont, actuellement exilé en Belgique, s’est rendu en Finlande jeudi et vendredi pour y rencontrer des parlementaires et participer à un séminaire à l’université d’Helsinki. Il devait quitter la Finlande samedi après-midi mais personne ne savait dans la matinée où il se trouvait.

« La Finlande a reçu un mandat d’arrêt européen pour un citoyen espagnol en visite en Finlande. Son cas sera traité selon la procédure d’extradition standard », a déclaré le Bureau national finlandais des enquêtes criminelles, dans un communiqué.

« Les autorités ne savent pas où se trouve cette personne », précise le texte.

Mikko Karna, le député finlandais à l’origine de la visite de M. Puigdemont à Helsinki, a déclaré à la presse qu’il ignorait où se trouvait l’ancien président catalan depuis vendredi.

Plus tôt dans la journée, la police finlandaise avait indiqué avoir contacté, à la demande du procureur, les autorités espagnoles pour obtenir des informations supplémentaires sur le mandat émis à l’encontre de M. Puigdemont.

La police finlandaise n’a aucune obligation d’arrêter Carles Puigdemont tant qu’elle n’aura pas reçu ces informations supplémentaires, avait expliqué un responsable du Bureau national finlandais des enquêtes criminelles, Hannu Kautto.

L’avocat de l’ancien président catalan, Jaume Alonso Cuevillas, a assuré pour sa part à Radio Catalunya que son client ne chercherait pas à échapper à l’arrestation.

« Quand le mandat d’arrêt européen avait été émis (une première fois), il s’était mis à la disposition de la justice belge et de la police, et il ferait de même maintenant. Je ne lui ai pas encore parlé mais c’est clair, oui », a ajouté l’avocat.

Un juge espagnol a émis vendredi des mandats d’arrêt européens et internationaux contre six dirigeants indépendantistes pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne, dont Carles Puigdemont.

Romandie.com avec(©AFP / 24 mars 2018 15h01)                

Niger: mandat d’arrêt contre le président du Parlement en fuite, accusé de trafic de bébés

septembre 29, 2014

Niger: mandat d'arrêt contre le président du Parlement en fuite, accusé de trafic de bébés Niger: mandat d’arrêt contre le président du Parlement en fuite, accusé de trafic de bébés © AFP

Un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre du président du Parlement nigérien Hama Amadou, en fuite en France après avoir été mis en cause dans un trafic international de bébés, ont annoncé lundi ses avocats à l’AFP.

« C’est affirmatif. Le juge d’instruction a délivré un mandat d’arrêt » vendredi contre Hama Amadou, a dit Me Souley Oumarou, l’un de ses avocats.

Mossi Boubacar, autre avocat du président de l’Assemblée nationale, a confirmé l’information, tout en précisant « qu’il ne (s’agissait) pour le moment que d’un mandat d’arrêt national ».

La mandat a été émis vendredi par le doyen des juges d’instruction pour « entendre Hama Amadou dans l’affaire +des bébés importés+ du Nigeria », a déclaré une source judiciaire.

Le président du Parlement s’est enfui le 27 août au Burkina Faso, après l’autorisation par ses pairs de son audition par la justice pour une affaire de trafic international de bébés entre le Nigeria, où ils ont été conçus, le Bénin et le Niger.

Dix-sept personnes, dont 12 femmes, parmi lesquelles l’une de ses épouses, ont été inculpées fin juin de « supposition d’enfant » (un délit qui consiste à attribuer la maternité d’un enfant à une femme qui ne l’a pas mis au monde), « faux et usage de faux » et « déclaration mensongère » puis écrouées.

Hama Amadou s’est de son côté rendu en Belgique, puis en France, d’où il demandait début septembre qu’un mandat d’arrêt international soit lancé contre lui afin que la justice française puisse se saisir de son cas.

Fin août, Boukary Sally Ibrahim, le procureur de la République a affirmé que le juge d’instruction allait « convoquer Hama Amadou » et « s’il constate qu’il n’est (toujours) pas là, (. . . ) il va émettre un mandat d’amener », qui pourrait conduire à l’émission d’un « mandat d’arrêt international ».

M. Amadou, principal opposant du chef de l’Etat Mahamadou Issoufou, a toujours clamé que les poursuites lancées contre lui sont politiques, le pouvoir cherchant selon lui à l’écarter avant la présidentielle de 2016.

Le ministre nigérien de l’Agriculture Abdou Labo, dont l’une des épouses fait partie des femmes incarcérées, a également été emprisonné.

Jeuneafrique.com avec AFP

Tunisie: mandat d’arrêt international contre la veuve de Yasser Araf

octobre 31, 2011

La justice tunisienne a émis un mandat d’arrêt international contre Souha Arafat, la veuve du dirigeant palestinien Yasser Arafat, a-t-on appris lundi auprès du ministère de la Justice.

Le tribunal de première instance de Tunis a émis un mandat d’arrêt contre Mme Arafat, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de la Justice Kadhem Zine El Abidine, sans préciser les motivations de cette décision.

Selon des sites d’informations tunisiens, la veuve du dirigeant palestinien est poursuivie pour corruption dans l’affaire de « l’Ecole internationale de Carthage » qu’elle avait fondée en 2006 avec Leïla Trabelsi, l’ex-première dame de Tunisie.

Les deux femmes s’étaient ensuite disputées et, le 14 août 2007, le président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali avait déchu Mme Arafat de sa nationalité tunisienne et l’avait expulsée du pays. Souha Arafat s’est alors installée à Malte.

Mme Arafat, Palestinienne de naissance, était la secrétaire du chef de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) Yasser Arafat pendant son exil en Tunisie, de 1982 à 1994. Elle l’avait épousé en 1990.

Après la mort du dirigeant palestinien en 2004, elle était revenue s’installer à Tunis et avait obtenu la nationalité tunisienne.

Liberation.fr avec AFP

Libye : la CPI lance un mandat d’arrêt contre Kaddafi

juin 27, 2011

La Cour pénale internationale a lancé ce lundi un mandat d’arrêt contre Mouammar Kaddafi, accusé de « crimes contre l’humanité », mais aussi contre son fils Seif el-Islam et le chef des services de renseignements libyens, Abdallah el-Senoussi.

Il est le deuxième chef d’état contre lequel la Cour pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d’arrêt, après le Soudanais Omar el-Bachir. Mouammar Kaddafi, au pouvoir depuis 42 ans en Libye, est désormais susceptible d’être arrêté à tout moment dès qu’il se rendra à l’étranger.

Le procureur Luis Moreno-Ocampo avait demandé aux juges de la CPI un mandat d’arrêt à l’encontre du « Guide » libyen dès le 16 mai, au motif de « crimes contre l’humanité ». M. Moreno-Ocampo avait alors annoncé la responsabilité de Mouammar Kaddafi dans les meurtres et persécutions qui ont cours dans le pays depuis l’éclatement de la révolte, le 15 février, laquelle a touché notamment les villes de Tripoli, Benghazi et Misrata.

Sont également concernés par des mandats d’arrêt le fils de Mouammar Kaddafi, Seif el-Islam, et le chef des services de renseignements libyens, Abdallah el-Senoussi, tout deux accusés des mêmes crimes que l’ex-n°1 libyen.

Le procureur a rappelé que la répression de la révolte avait provoqué la mort de milliers de personnes et entrainé le déplacement interne de 243 000 libyens, ainsi que la fuite à l’étranger de 650 000 autres personnes, selon les chiffres de l’ONU.

Jeuneafrique.com avec AFP