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Gabon : Alain Djally, l’assistant de Jean Ping, placé sous mandat de dépôt

avril 19, 2017

Jean Ping (Gabon), ancien ministre du président Omar Bongo, ancien secrétaire général de l’Union Africaine, candidat à l’élection présidentielle gabonaise de 2016 et adversaire d’Ali Bongo, candidat à sa propre succession. À Paris le 17 février 2016. © Vincent Fournier/JA

L’assistant de l’opposant gabonais Jean Ping, qui conteste toujours la réélection d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle, a été placé mardi en détention préventive, cinq jours après son arrestation par les renseignements gabonais.

« Alain Djally a été placé sous mandat de dépôt par le premier juge d’instruction et incarcéré à la prison de Libreville sous des inculpations de détention et usage de son ancienne carte militaire et détention illégale d’arme », a déclaré Me Jean-Rémy Bantsantsa, avocat de MM. Djally et Ping. « Ce (mardi) matin, il a été présenté au procureur qui a renvoyé le dossier chez la juge d’instruction et une audience de fond devrait avoir lieu la semaine prochaine », a précisé l’avocat.

Jeudi 13 avril, M. Djally, ancien militaire présenté comme « l’aide de camp » de Jean Ping, avait été arrêté vers son domicile par les services de la Direction générale des recherches (DGR) qui l’avaient placé en garde à vue. Une arme avait été retrouvée chez lui lors d’une fouille, mais selon Me Bantsantsa, « il s’agit d’une balle chargée à blanc qui sert à l’autodéfense et ne suscite pas de permis de port d’arme (…). La juge semble surtout avoir retenu comme chef d’accusation le fait que M. Djally a gardé sa carte de militaire », alors qu’il n’est plus en fonction.

« C’est M. Ping qu’ils cherchent à atteindre »

« J’ai compris que, dans cette affaire, tout a été fait pour l’envoyer en prison. On a bien compris que c’est M. Ping qu’ils cherchent à atteindre », a poursuivi Me Bantsantsa. Jean Ping, qui dénonce des fraudes pendant la présidentielle du 27 août 2016 et se proclame toujours président élu, a organisé un rassemblement samedi à Libreville, le premier depuis plusieurs mois dans la capitale gabonaise, alors que le Gabon est toujours en proie à des tensions politiques, économiques et sociales, sept mois après la réélection contestée d’Ali Bongo Ondimba.

Début avril à Paris, lors d’une conférence organisée par la campagne internationale « Tournons la page » pour la démocratie en Afrique, des membres de la diaspora gabonaise, dont un ancien détenu, avaient dénoncé les conditions d’incarcération dans la prison de Libreville. Le cyberactiviste Landry Amiang y est toujours détenu depuis son retour des États-unis mi-août, tout comme l’ancien député Bertrand Zibi Abeghe, arrêté le 31 août pour « trouble à l’ordre public » et « détention d’arme à feu ».

Jeuneafrique.com

Gabon: un haut fonctionnaire emprisonné pour détournement de fonds

septembre 1, 2014

Libreville – Un haut fonctionnaire gabonais, membre du parti au pouvoir, a été placé sous mandat de dépôt pour détournement de deniers publics, une première dans le cadre d’une vaste opération mains propres lancée en début d’année, a-t-on appris de source judiciaire lundi.

Jeannot Kalima, secrétaire général du ministère des Mines, de l’Industrie et du Tourisme au Gabon, a été placé sous mandat de dépôt pour détournement de deniers publics dans l’affaire dite des +fêtes tournantes+, a déclaré à l’AFP le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé.

Les fêtes tournantes étaient une initiative lancée au début des années 2000 par l’Etat gabonais pour développer l’arrière-pays. Les autorités célébraient chaque année la fête de l’indépendance, le 17 août, dans une région différente, avec à la clé un programme d’investissements en infrastructures et équipements d’environ 50 milliards de FCFA (76, 2 millions EUR).

Le haut fonctionnaire est mis en cause pour la gestion de 595 millions de Francs CFA (907.000 euros) et des poussières, alloués dans le cadre de ces fêtes, et dont il avait la charge en tant que directeur de cabinet du ministre des Travaux publics de l’époque, Idriss Ngari, a précisé le procureur.

Tous ces fonds n’ont pas été utilisés aux fins demandées, a expliqué Mme Ouwé. Il s’agit du premier fonctionnaire incarcéré dans le cadre de cette vaste affaire de corruption, a-t-elle précisé.

M. Kalima est membre du Parti démocratique gabonais (PDG), le parti du président Ali Bongo Ondimba.

Selon le procureur, M. Kalima encourt la réclusion criminelle à perpétuité si les charges qui pèsent contre lui sont confirmées, étant donné l’importance des sommes en jeu.

Le gouvernement gabonais a lancé le 1er janvier dernier un audit approfondi de ses finances publiques qui a mis au jour des détournements colossaux, notamment dans le cadre des fêtes tournantes.

Ainsi, sur les 500 milliards (alloués aux fêtes tournantes, soit 762 millions EUR), plus de 400 milliards ont été détournés en dix ans, selon la Direction générale du contrôle des ressources et des charges publiques (DGCRCP) qui a mené l’audit.

Plusieurs autres personnalités politiques qui ont pu jouer un rôle dans ces détournements massifs ont été ou seront auditionnées à leur tour, a précisé le procureur.

Jean Eyéghé Ndong, le dernier Premier ministre du défunt président Omar Bongo, passé dans l’opposition à la mort de celui-ci, a affirmé être sous le coup d’une information judiciaire dans cette même affaire de fêtes tournantes, lors d’une conférence de presse vendredi.

Il a dit être soupçonné d’avoir détourné près de 98 milliards de francs CFA (149,4 millions EUR) entre 2006 et 2007, alors qu’il était Premier ministre et président du Comité des Fêtes Tournantes de la province de l’Estuaire – où se trouve la capitale Libreville – ce qu’il nie en bloc.

Plusieurs leaders de l’opposition ont accusé récemment les autorités de mener une chasse aux sorcières pour se débarrasser de rivaux potentiels avant la présidentielle de 2016.

Les fêtes tournantes ont été supprimées par l’équipe du président Ali Bongo lorsqu’il a succédé à son père en 2009.

Dès 2010, le président a demandé une enquête sur des rapports de la Cour des Comptes qui relevaient des manquements concernant la gestion des fêtes tournantes du 17 août, dont l’analyse montre que les projets ont été exécutés en-deçà des crédits ouverts.

Romandie.com avec(©AFP / 01 septembre 2014 20h21)

Niger : le ministre de l’Agriculture incarcéré dans une affaire de trafic de bébés

août 25, 2014
Le ministre nigérien de l'Agriculture, Abdou Labo. © AFP

Le ministre nigérien de l’Agriculture, Abdou Labo. © AFP

Le ministre nigérien de l’Agriculture, Abdou Labo, a été placé sous mandat de dépôt samedi après avoir été entendu par un juge dans l’affaire dite des « bébés importés du Nigeria ». La justice nigérienne lui demande, ainsi qu’à son épouse, de justifier le bébé en leur possession.

Le ministre nigérien de l’Agriculture, Abdou Labo, a été écroué, samedi 23 août, dans une affaire de trafic présumé de nouveaux-nés venant du Nigeria voisin, pour lequel l’une de ses épouses est poursuivie. Un proche du ministre a révélé que le ministre d’État avait été emprisonné à la prison de Say, au sud de la capitale Niamey, après avoir été entendu par un juge qui l’a placé sous mandat de dépôt.

Selon plusieurs télévisions privées, qui ont montré le véhicule d’Abdou Labo escorté par un véhicule de la gendarmerie à la sortie du palais de justice de Niamey, celui-ci est poursuivi pour « complicité » des actes commis par son épouse, incarcérée en juin. La justice nigérienne leur demande de justifier le bébé en leur possession.

Abdou Labo est resté au gouvernement depuis la découverte de l’affaire, malgré les requêtes de la société civile qui demandaient l’audition de toutes les personnes qui devaient justifier leurs bébés. « Je ne suis pas le genre à démissionner, messieurs les journalistes, s’est expliqué Abdou Labo sur RFI. Après tout ce qui a été dit et écrit, vous me voyez, je suis très en forme. Dieu merci, je dors tranquillement. »

17 personnes écrouées

Abdou Labo, qui a été également ministre de l’Intérieur de 2011 à 2013, est le vice-président de la Convention démocratique et sociale (CDS), un parti d’opposition dirigé par l’ex-chef de l’État Mahamane Ousmane (1993-1996).

Quelque 17 personnes, dont 12 femmes, ont été écrouées fin juin au Niger dans une affaire de trafic international de bébés entre le Nigeria – où ces derniers ont été conçus -, le Bénin et le Niger. Parmi les femmes incarcérées figure l’une des épouses du président de l’Assemblée nationale Hama Amadou, le principal opposant au président Mahamadou Issoufou. Ce dernier est le seul à ne pas encore avoir été entendu.

Les 12 femmes ont été inculpées de « supposition d’enfant » (un délit qui consiste à attribuer la maternité d’un enfant à une femme qui ne l’a pas mis au monde), « faux et usage de faux » et « déclaration mensongère ».

Jeuneafrique.com avec AFP