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Mali : Assimi Goïta ne pourra pas briguer la future présidence

février 13, 2022
Assimi Goïta en septembre 2020, à Bamako © MICHELE CATTANI/AFP

Le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, ne pourra pas être candidat à la future élection présidentielle censée ramener les civils au pouvoir, indique un projet de loi présenté par les militaires.

Le texte reste flou sur la date à laquelle des élections se dérouleraient, alors que la question donne lieu à un bras de fer entre les autorités maliennes d’une part et l’organisation des États ouest-africains Cédéao ainsi qu’une partie de la communauté internationale de l’autre.

Le Conseil national de transition (CNT), qui fait office d’organe législatif après le coup d’État qui a porté les militaires au pouvoir en août 2020, a commencé vendredi à examiner en commission un texte réformant la « charte de la transition ».

Cette charte tient lieu d’acte fondamental de la période de transition précédant un retour des civils à la direction de ce pays plongé dans une grave crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012.

LE LAPS DE TEMPS DE 18 MOIS « SE RÉVÈLE INTENABLE »

Cette charte promulguée par les militaires le 1er octobre 2020 fixait la durée de la transition à 18 mois. Les autorités ont depuis révoqué leur engagement initial à organiser des élections le 27 février prochain. Elles ont pour projet de rester en place quatre ou cinq années supplémentaires.

La Cédéao a infligé le 9 janvier de sévères sanctions économiques et diplomatiques au Mali.

Le laps de temps de 18 mois « se révèle intenable », dit le colonel Goïta dans la lettre accompagnant le projet transmis au CNT. Il invoque à nouveau la nécessité de réformes préalables.

Le projet de loi dispose que la durée de la transition « est fixée conformément aux recommandations des Assises nationales de la refondation ». Les autorités avaient organisé, fin 2021, ces consultations pour qu’elles préconisent les réformes à entreprendre et la durée de la transition.

Les Assises, présentées par les autorités comme l’expression d’une volonté populaire mais contestées par une partie de la classe politique, recommandaient de six mois à cinq ans de transition.

Le projet de loi stipule par ailleurs que « le président de la transition n’est pas éligible aux élections présidentielle et législatives » qui auront lieu à la fin de la transition. C’est déjà le cas dans la version actuelle de la charte.

Par Jeune Afrique par AFP

RDC : Tshisekedi réserve-t-il son grand cru pour le prochain mandat ?

janvier 15, 2022
Félix Tshisekedi, chef d’État congolais et président de l’UA en 2021, au Sommet de Paris pour le financement des économies africaines, le 18 mai 2021. © Ludovic Marin/Pool via REUTERS

À moins de deux ans de la présidentielle, le président congolais aura-t-il le temps et les marges de manœuvres suffisantes pour peaufiner son bilan et convaincre ses compatriotes ? Majorité, opposition, société civile, tout le monde pense déjà à 2023.

« Laissez décanter et oxygénez » : ce tutoriel de consommation de vins s’appliquerait-il aux process politiques, singulièrement lorsqu’ils sont congolais ? À ceux qui accusent le régime Tshisekedi d’avoir consumé une bonne moitié de son mandat présidentiel en affinages politiciens, les aficionados de « Fatshi » répondraient qu’une décantation quasi œnologique était indispensable après les périodes fermentées de Mobutu Sese Seko et des Kabila père et fils.

Dans cette sorte de mise en carafe d’un alcool politique congolais plutôt âcre, le fils de feu Étienne devait d’abord séparer le vin de goutte de l’alternance du dépôt de la continuité. Sans le jeu de bonneteau dont Emmanuel Ramazani Shadary fut le leurre, Félix Tshisekedi aurait-il pu constituer finalement son Union sacrée de la nation expurgée des kabilistes ?

Après sédimentation, dans la foulée d’une nouvelle majorité déjà en passe de célébrer son premier anniversaire, vint le temps des limogeages, des poursuites et des audits : à la Gécamines, au gouvernorat du Lualaba, à la Banque centrale du Congo (BCC) ou ceux que l’on décèle dans les interlignes de quelques contrats sino-congolais.

L’ivresse de l’autosatisfaction

Ajoutez à la décantation purgative l’oxygénation par la promotion de nouvelles personnalités politiques et le tour de passe-passe semblait jouer. Trop tard ? Alors que la précampagne de l’élection présidentielle de fin 2023 ne devrait pas manquer de débuter dès 2022, faut-il se résigner à ne voir dans le mandat actuel qu’une transition, un apprentissage, un soubassement, voire un tour de chauffe ?

Pour filer la métaphore vinicole jusqu’à la lie électorale, le régime peut brandir le millésime de la présidence – même mitigée – de l’Union africaine, avec l’affirmation d’un charisme présidentiel à l’international, charisme jusque-là sous-estimé, voire insoupçonné.

L’ENQUÊTE « CONGO HOLD-UP » POURRAIT DEVENIR UNE ALLIÉE OBJECTIVE DU PRÉSIDENT CANDIDAT

Et puisque le vin de la précampagne est presque tiré –  le président est candidat à sa réélection –, autant le boire en acceptant l’ivresse de l’autosatisfaction : la croissance de l’économie pour 2021 a dépassé les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) ; des infrastructures se concrétisent, comme la route à péage vers Dar es-Salaam ; les réserves de la BCC augmentent ; les filières cacaoyères et caféicoles se professionnalisent ; la collecte fiscale s’affine ; la Cour des comptes prend ses marques ; le collectif budgétaire est en hausse ; les investissements dans les secteurs de l’électricité ou de la fibre laissent espérer la diversification économique tant invoquée…

Certes, il y a loin de la coupe du grand cru aux lèvres populaires. En ce qui concerne la mise en lumière, par les futurs candidats-adversaires, du verre à moitié vide – l’insuffisant succès économique au regard du potentiel ou l’introuvable sécurité dans l’est du pays –, « Congo Holdup » pourrait devenir un allié objectif du président-candidat. L’enquête collaborative pourrait en effet tout autant anesthésier les envies de revanche rapide du clan de Joseph Kabila que refroidir les ambitions présumées de certains poids lourds comme Moïse Katumbi.

Tshisekedi s’est fait un prénom et le vin est censé se bonifier avec l’âge. Si le beaujolais nouveau sort en novembre, à quand le « Fatshi » nouveau ?

Damien Glez

Avec Afrique par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Gambie: Jammeh offrira-t-il un second mandat à Adama Barrow ?

septembre 14, 2021
Adama Barrow est au pouvoir depuis janvier 2017.

Trois mois avant la prochaine présidentielle, le parti du chef de l’État et celui de son prédécesseur ont annoncé qu’ils allaient s’allier.

La politique réserve souvent bien des surprises et, en ce début du mois de septembre, l’inattendu s’est produit à Banjul. Le 5, Fabakary Tombong Jatta, le secrétaire général de l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC), a annoncé qu’un accord venait d’être trouvé avec le Parti national du peuple (NPP, au pouvoir).

À trois mois de la prochaine élection présidentielle, dont la date a été fixée au 5 décembre, les formations du président Adama Barrow et de son prédécesseur, Yahya Jammeh, ont donc décidé de s’allier, et l’époque où le second contestait la victoire du premier avant d’être contraint par les troupes de la Cedeao à embarquer dans un avion à destination de Malabo paraît n’être plus qu’un lointain souvenir.

Rester au pouvoir

Faut-il pour autant s’en étonner ? Avant le scrutin de décembre 2016, Barrow avait reçu le soutien de la Coalition 2016, un bloc de huit partis menés par le Parti démocratique unifié (UDP), auquel appartenait Barrow à l’époque. Mais l’UDP lui a retiré son appui en septembre 2019. En cause : les querelles internes qui ont rapidement opposé Barrow à Ousseinou Darboe, opposant historique à Jammeh et figure emblématique du parti, mais aussi la volonté assumée du chef de l’État de se maintenir au pouvoir au-delà des trois années qu’il s’était engagé à effectuer. C’est dans ce contexte que le NPP a vu le jour, en décembre 2019.

IL EST DANS L’INTÉRÊT DE BARROW DE S’ENTENDRE AVEC LE PARTI DE JAMMEH POUR ÉVITER LA DÉBÂCLE

Mais Adama Barrow a besoin de renforcer son assise électorale avant la présidentielle et les législatives, qui auront lieu en avril 2022. « Le président et le NPP ont pressenti la défaite et pensent que le salut pourrait venir d’un accord avec l’APRC, tacle Amadou Scattred Janneh, membre du bureau exécutif de l’UDP. Cette alliance est purement opportuniste. » « Il est dans l’intérêt de Barrow de s’entendre avec le parti de Jammeh pour éviter la débâcle », confirme un bon connaisseur de la politique gambienne, en rappelant que depuis les législatives de 2016, c’est l’UDP qui est majoritaire à l’Assemblée.

Poursuivre Jammeh – ou pas

Cette alliance soulève par ailleurs d’autres questions. Fabakary Tombong Jatta, le porte-parole de l’APRC, a en effet indiqué que le retour de Jammeh à Banjul, « de manière pacifique et dans la dignité », était l’un des points du protocole d’accord. Et que vont devenir les travaux de la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC) ?

Celle-ci a été créée en 2019 pour faire la lumière sur les crimes commis sous la présidence de Jammeh, de juillet 1994 à janvier 2017. À son arrivée au pouvoir, Adama Barrow s’était engagé à lutter contre l’impunité. La TRRC doit lui présenter ses recommandations le 30 septembre prochain, et le chef de l’État aura la responsabilité de décider si Jammeh doit être poursuivi ou non. Prendra-t-il le risque de s’aliéner son allié ? C’est peu probable, répondent les organisations des droits humains, qui rappellent qu’en juillet, Fabakary Tombong Jatta avait dit souhaiter que « le rapport final de la TRRC soit mis à la corbeille ».

CES CRIMES NE PEUVENT PAS ÊTRE AMNISTIÉS

Pourtant, selon un sondage Afrobarometer rendu public au lendemain de l’annonce de l’union APRC-NPP, 73 % des Gambiens interrogés estiment que « les auteurs de crimes et de violations des droits humains pendant le régime de Jammeh devraient être jugés par un tribunal ». « Je peux comprendre le désarroi des Gambiens qui ont été torturés, violés ou qui ont perdu des êtres chers et qui se demandent maintenant si justice sera jamais rendue », réagit Reed Brody, membre de la Commission internationale de juristes. Lui-même insiste sur le fait que « les gouvernements ont l’obligation légale d’enquêter et de poursuivre les actes de torture et les crimes contre l’humanité, et [que] ces crimes ne peuvent pas être amnistiés ».

En mai dernier, Karim Khan avait affirmé sur Twitter, alors qu’il s’apprêtait à devenir le nouveau procureur de la Cour pénale internationale (CPI), que justice devait être faite en Gambie. Le pays est en effet État-parti du statut de Rome. Et ce notamment grâce aux efforts d’Adama Barrow qui est revenu, en février 2017, sur la décision de Jammeh de quitter la CPI. À cette époque, il mettait un point d’honneur à veiller à ce que les “crimes” de son prédécesseur soient punis. Pas sûr que ce soit toujours le cas.

Par Jeune Afrique avec Achraf Tijani

Russie: Vladimir Poutine s’autorise à faire deux mandats de plus

avril 5, 2021
Vladimir Poutine s'autorise a faire deux mandats de plus
Vladimir Poutine s’autorise à faire deux mandats de plus© Sputnik/AFP/Archives/Mikhail KLIMENTYEV

Le président russe Vladimir Poutine, 68 ans, a signé lundi la loi lui permettant de se présenter pour deux nouveaux mandats présidentiels, ouvrant la voie à son maintien au Kremlin jusqu’en 2036.

Le texte avait été définitivement adopté par le Parlement en mars, après un référendum constitutionnel organisé à l’été 2020.

Aux commandes du pays depuis 2000, Vladimir Poutine a en deux décennies éliminé toute réelle concurrence politique en Russie, jugulant l’opposition et les médias indépendants. Il s’est toujours refusé à évoquer sa succession.

L’homme fort de la Russie aurait dû en théorie se retirer à la fin de son mandat actuel en 2024, la législation russe n’autorisant pas un président à faire plus de deux mandats consécutifs.

Mais selon le texte qu’il a promulgué lundi, « cette restriction ne s’applique pas à ceux qui occupaient le poste de chef de l’État avant l’entrée en vigueur des amendements à la Constitution » approuvés par référendum en 2020.

Vie éternelle

En 2036, nouvelle date théorique à laquelle il devra quitter le Kremlin, Vladimir Poutine aura 83 ou 84 ans.

« Qu’ils passent dans la foulée une loi octroyant au président la vie éternelle », a ironisé dès lors sur Twitter, Evguéni Roïzman, un détracteur du Kremlin et ancien maire de Ekaterinbourg, l’une des plus grandes villes de Russie.

L’équipe de l’opposant emprisonné, Alexeï Navalny, a réagi en publiant une vidéo datant des années 2000 et dans laquelle Vladimir Poutine disait qu’il était opposé à ce qu’un président puisse rester au pouvoir plus de deux mandats.

La réforme, validée par référendum en juillet dernier et promulguée lundi après un long chemin législatif, intervient alors que le chef de l’Etat russe peut se targuer d’une popularité toujours supérieure à 60 % selon les sondages, cela malgré la pandémie, une économie au ralenti et des réformes sociales impopulaires en 2018.

Ce n’est en outre pas la première fois que M. Poutine est en passe d’atteindre la limite de deux mandats consécutifs.

En 2008, il avait pris le poste de Premier ministre et laissé le Kremlin à son dernier chef de gouvernement Dmitri Medvedev. Après cet intermède de quatre ans, il avait été réélu président en 2012 malgré un grand mouvement de contestation.

Puis, la durée du mandat présidentiel avait été prolongée de quatre à six ans et Vladimir Poutine fut réélu sans surprise président en 2018 avec 76 % dès le premier tour, sans réelle opposition.

Principes conservateurs et immunité

La loi promulguée lundi contient également de nouvelles exigences pour les candidats à la présidentielle. Ils doivent désormais être âgés d’au moins 35 ans, résider de façon permanente en Russie depuis au moins 25 ans et n’avoir jamais eu une citoyenneté étrangère ou un permis de séjour permanent d’un autre Etat que la Russie.

La révision constitutionnelle votée à l’été 2020 introduit aussi dans la Constitution des principes conservateurs chers au président – foi en Dieu, mariage réservé aux hétérosexuels, enseignement patriotique .

Elle donne aussi une immunité à vie garantie aux présidents russes, même une fois qu’ils ont quitté leurs fonctions.

Etalé sur une semaine en raison de la pandémie de coronavirus, le référendum de l’année passée et dont l’issue ne faisait aucun doute s’était conclu sur une victoire du « oui » à 77,92 % et une participation de 65 %, selon les chiffres officiels.

Alexeï Navalny, dont les équipes avaient filmé à travers la Russie nombre de violations présumées, a qualifié ce référendum d' »énorme mensonge » et l’ONG Golos, spécialisée dans l’observation des élections, a dénoncé une atteinte « sans précédent » à la souveraineté du peuple russe.

Par Le Point avec AFP

Trois-Rivières(Québec)/Jean Lamarche sera de la prochaine campagne à la mairie: «J’ai besoin d’un autre mandat»

août 10, 2020

Le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche.

© FRANÇOIS GERVAIS Le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche.
Trois-Rivières — Élu à la suite du départ précipité d’Yves Lévesque à la mairie de Trois-Rivières, Jean Lamarche ne compte pas être une étoile filante à l’hôtel de ville. Il entend briguer un second mandat pour poursuivre, dit-il, tous les chantiers entrepris depuis son élection en mai 2019.«Dès que je me suis présenté pour un mandat de deux ans, je savais que je voulais poursuivre pour réaliser ce que je voulais faire d’un mandat de plus», affirme le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche, dont le court mandat se déroule lors d’une pandémie aux impacts multiples.

«Jusqu’à ce jour, je suis bien content de ce que j’ai fait. On est en train d’instaurer de nouvelles pratiques, une façon de faire et une nouvelle vision. Et ça, je veux l’amener plus loin et j’ai besoin d’un autre mandat.»

Les Trifluviens devraient donc voir le nom de Jean Lamarche sur les bulletins de votes lors des prochaines élections municipales, le 7 novembre 2021. Et ce, même si l’ancien maire Yves Lévesque décide de faire un retour en politique après avoir quitté son poste de maire à mi-mandat pour des raisons de santé.

«M. Lévesque, s’il souhaite venir dans la course, il sera un candidat. Si je veux briguer la mairie, je le fais selon mes convictions, je le fais parce que je pense que je suis la bonne personne», mentionne M. Lamarche qui se dissocie de l’étiquette de dauphin d’Yves Lévesque qu’on lui accole souvent.

L’ancien maire de Trois-Rivières Yves Lévesque.

© STÉPHANE LESSARD L’ancien maire de Trois-Rivières Yves Lévesque.
Joint brièvement samedi à la suite de la publication de la chronique de Jean-Marc Beaudoin «Yves Lévesque reluquerait la mairie?», l’ancien maire de Trois-Rivières et candidat conservateur défait aux dernières élections fédérales n’a pas nié un possible retour en politique. Il n’a toutefois pas évoqué la volonté de briguer à nouveau la mairie de Trois-Rivières. Yves Lévesque disait être amusé, car cette chronique avait fait «sonner le téléphone». Malgré quelques tentatives, il a été impossible de s’entretenir avec Yves Lévesque lundi.Ancien candidat à la mairie de Trois-Rivières à deux reprises, Jean-François Aubin n’envisage aucunement une troisième campagne électorale. Celui qui a obtenu 33,5 % des voix contre 56 % pour Jean Lamarche lors des dernières élections ferme définitivement la porte pour les prochaines élections.

L’ancien candidat à la mairie de Trois-Rivières, Jean-François Aubin.

© FRANÇOIS GERVAIS L’ancien candidat à la mairie de Trois-Rivières, Jean-François Aubin.
Sa récente sortie publique concernant la gestion de l’alerte d’urgence lors de l’incendie du groupe Somavrac pourrait laisser croire qu’il prépare un retour, Jean-François Aubin assure qu’il n’en est rien.«En 2021, je ne suis pas là. Je ne suis même pas en réflexion là-dessus», soutient-il.

«Je m’intéresse toujours à l’actualité et à la politique municipale, ça va toujours rester, et je ne me gêne pas pour dire des opinions quand j’ai à les dire. Mais ce n’est pas en vue d’une relance pour la mairie 2021.»

En ce qui concerne une candidature au conseil municipal, Jean-François Aubin n’exclut par cette possibilité aussi catégoriquement. Il précise toutefois ne pas avoir réfléchi à ce sujet.

Avec Le Nouvelliste par Gabriel Delisle

Côte d’Ivoire : mandat d’arrêt contre le candidat à la présidentielle Guillaume Soro

décembre 23, 2019

Un «mandat d’arrêt international» a été émis lundi par la justice ivoirienne contre l’ex-chef de la rébellion ivoirienne et le candidat à l’élection présidentielle Guillaume Soro pour «tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat», a annoncé le procureur de la République sur la télévision publique.

Des «éléments en possession des services de renseignement» établissent «clairement que le projet devait être mis en œuvre incessamment», a précisé le procureur Richard Adou.

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne est également visé par une information judiciaire pour «détournement de deniers publics, recel et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliard de francs CFA» (environ 2,25 millions d’euros), a déclaré le procureur.

Candidat à la présidentielle d’octobre 2020 en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro devait rentrer dans son pays après six mois d’absence. Mais son avion privé a finalement atterri au Ghana ce midi. «Quinze» de ses partisans «ont été arrêtés» lundi par les forces de l’ordre, dont le député Alain Lobognon, le bras droit de M. Soro, «mais pour des dossiers complètement différents», a précisé le procureur.

Par Le Figaro avec AFP

Burundi : contre les sceptiques, le président Pierre Nkurunziza réaffirme ne pas être candidat en 2020

décembre 22, 2019

Le président Pierre Nkurunziza, après avoir voté lors du référendum constitutionnel le 17 mai 2018.

Le président Pierre Nkurunziza, après avoir voté lors du référendum constitutionnel le 17 mai 2018. © Berthier Mugiraneza/AP/SIPA

 

Le président burundais, Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, a réaffirmé qu’il ne briguera pas un quatrième mandat en mai 2020, a annoncé samedi 21 décembre la radio-télévision nationale.

« Cette fête est ma dernière (avec vous ici), l’année prochaine à la même période ce n’est pas moi qui prendra la parole, vous serez en train de faire une cérémonie pour un nouveau chef d’État », a-t-il déclaré vendredi à Gitega, la nouvelle capitale, au cours d’une cérémonie de vœux à l’adresse des corps de défense, de sécurité et du renseignement.

« Je vais vous demander une chose : multipliez par trois auprès de mon successeur la fidélité et l’engagement que vous m’avez manifesté au cours de ces 15 dernières années », a-t-il lancé.

Le Burundi traverse depuis 2015 une crise socio-économique et politique émaillée de violences, née de la décision de Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat qu’il a obtenu en juillet de la même année.

Aucun dauphin désigné

La Ceni du Burundi a fixé au 20 mai 2020 une présidentielle couplée à des législatives et des communales. Le président réaffirme ainsi haut et fort sa volonté de ne pas briguer un nouveau mandat, alors que l’opposition en exil, la société civile ainsi que de nombreux diplomates doutent de cette intention affichée.

Pierre Nkurunziza, qui contrôle avec son parti, le Cndd-FDD, tous les leviers du pouvoir, n’a pas encore désigné de dauphin à cinq mois des élections de 2020.

À deux mois du dépôt des candidatures, ce qui serait parlant serait de dévoiler le nom de son dauphin

« Ce qui est important, ce n’est pas d’annoncer l’intention de son départ. À deux mois du dépôt des candidatures, ce qui serait parlant serait de dévoiler le nom de son dauphin », estime un des dirigeants du parti d’opposition MSD, Pancrace Cimpaye, qui redoute « comme ce fût le cas en 2015 », que « le  »peuple » ou le  »parti » [manifeste] pour réclamer le quatrième mandat du Guide Suprême et Permanent Pierre Nkurunziza. Ce jour-là, il dira qu’il a répondu aux exigences du peuple et du parti ».

Par Jeuneafrique.com avec AFP

 

États-Unis: l’aptitude de Trump à gouverner de nouveau mise en doute

septembre 22, 2018

Le président américain Donald Trump lors d’un rassemblement à Springfield, le 21 septembre 2018 dans le Missouri / © AFP / MANDEL NGAN

Donald Trump faisait face vendredi à une nouvelle polémique explosive sur sa capacité à gouverner, un haut responsable de l’administration ayant évoqué en 2017 la possibilité de le mettre à l’écart du pouvoir, selon des informations du New York Times que ce dernier dément fermement.

Au cœur de ces nouvelles révélations: Rod Rosenstein, numéro deux du ministère de la Justice qui supervise l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur les soupçons de collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump en 2016 et le Kremlin.

Le New York Times s’appuie sur plusieurs sources, notamment des notes prises par des agents du FBI. Or l’un des auteurs de ces compte-rendus, Andrew McCabe, ex-directeur par intérim du FBI, n’a pas démenti leur contenu vendredi. « Il ignore comment un journaliste peut avoir obtenu ces notes », a simplement écrit son avocat, Michael R. Bromwich.

Selon le Washington Post, M. McCabe explique dans ses notes qu’en mai 2017, un Rod Rosenstein très inquiet après le limogeage choc du chef du FBI, James Comey, par le président américain, a suggéré devant témoins qu’il faudrait enregistrer Donald Trump à son insu pour rendre compte du « chaos » régnant à la Maison Blanche.

Il aurait alors discuté d’une mise à l’écart de M. Trump, en activant une procédure encore jamais utilisée aux Etats-Unis, prévue par le 25e amendement de la Constitution en cas d’inaptitude du président à gouverner.

L’article du New York Times prend un écho particulier après plusieurs publications récentes qui décrivent une Maison Blanche dysfonctionnelle, où de hauts responsables vont jusqu’à contourner les ordres présidentiels: le livre du journaliste d’investigation Bob Woodward et la tribune d’un haut responsable anonyme de l’administration Trump.

Ce dernier texte, publié par le même New York Times, affirmait également que certains membres du cabinet avaient brièvement envisagé d’écarter Donald Trump de la présidence peu après son arrivée à la Maison Blanche, en janvier 2017.

– Plaisanterie? –

Rod Rosenstein, le numéro 2 de la Justice, à Washington, le 18 septembre 2018 / © AFP / SAUL LOEB

Rod Rosenstein a catégoriquement nié vendredi estimer que Donald Trump n’était pas en mesure d’exercer ses fonctions.

« Je veux être clair sur ce point: sur la base de mes échanges personnels avec le président, il n’existe aucun fondement pour invoquer le 25e amendement de la Constitution », a-t-il écrit.

« L’article du New York Times est inexact et incorrect », a-t-il ajouté, dénonçant des « sources anonymes qui sont évidemment partiales contre le ministère ».

« Je n’ai jamais envisagé ou autorisé un enregistrement du président », a-t-il martelé dans un nouveau communiqué publié dans la soirée.

« Aucune des propositions de M. Rosenstein n’a apparemment abouti », souligne le New York Times. Mais « il a dit à M. McCabe qu’il pourrait parvenir à convaincre » le ministre de la Justice, Jeff Sessions ainsi que John Kelly, alors ministre de la Sécurité intérieure, de se joindre à ses efforts.

Le ministère de la Justice a laissé entendre qu’une plaisanterie de M. Rosenstein avait en fait été mal comprise, en publiant le témoignage, sous couvert d’anonymat, d’un ex-haut responsable qui se trouvait « dans la salle » lorsqu’il a évoqué le sujet.

« Son commentaire était sarcastique et n’a jamais été débattu avec une quelconque intention d’enregistrer une conversation avec le président », dit-il.

Le 25e amendement / © AFP/Archives / Gillian HANDYSIDE

L’avocat d’Andrew McCabe, Michael R. Bromwich, explique lui que son client a bien mis sur papier la teneur de ses rencontres avec de hauts responsables du gouvernement Trump. Il les a toutes livrées au procureur Mueller il y a « plus d’un an ». Une autre copie de ces notes était encore conservée au FBI en janvier 2018.

– « Saper » la présidence –

Ces révélations vont en tout cas dans le sens du scénario, martelé sans relâche par Donald Trump, de forces à l’oeuvre contre lui au sein même de son administration.

Son fils, Donald Junior, a d’ailleurs rapidement ironisé sur Twitter: « Personne n’est choqué que ces gars fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour saper » la présidence Trump.

De quoi inquiéter les démocrates et autres défenseurs de l’enquête du procureur Mueller que Donald Trump n’a de cesse d’attaquer en dénonçant une « chasse aux sorcières ».

Puisque le ministre de la Justice, Jeff Sessions, s’est récusé dans l’affaire russe, Rod Rosenstein est le seul rempart censé protéger la bonne marche des investigations.

Le chef de l’opposition démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a d’ailleurs rapidement averti vendredi: « cet article ne doit pas être pris comme prétexte pour servir l’objectif vil de limoger » Rod Rosenstein « afin de nommer un responsable qui autorisera le président à s’immiscer dans l’enquête du procureur spécial ».

Romandie.com avec(©AFP / (22 septembre 2018 10h40)

Le patronat algérien demande à Bouteflika de briguer un cinquième mandat

septembre 6, 2018

Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, lors du 17e sommet de l’Union africaine en 2011 à Malabo. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

La principale organisation patronale algérienne, réputée proche du pouvoir, a appelé le président algérien Abdelaziz Bouteflika à briguer un cinquième mandat lors de la présidentielle prévue en avril 2019.

C’est une question à l’origine de nombreuses spéculations en Algérie : Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999 et détenteur du record de longévité à la tête du pays, se représentera-t-il lors de la prochaine élection présidentielle prévue dans moins de huit mois ? Âgé de 81 ans et affaibli par les séquelles d’un accident vasculaire-cérébral remontant à 2013 qui ont affecté son élocution et sa motricité, le chef de l’État n’a pas fait part de ses intentions.

« Patriotisme et sacrifice envers l’Algérie »

En attendant de connaître ses intentions, le Forum des chefs d’entreprise (FCE), principale organisation patronale algérienne et réputée proche du pouvoir, lui a demandé de se représenter. Le FCE « appelle avec sincérité, respect et déférence notre président à poursuivre son œuvre en se présentant à l’élection présidentielle de 2019 », indique l’organisation dans un communiqué publié à l’issue de son Conseil exécutif tenu mercredi 5 septembre.

Le FCE « en appelle » aux « hautes valeurs d’engagement, de patriotisme et de sacrifice envers l’Algérie » d’Abdelaziz Bouteflika. L’organisation « s’engage à tout mettre en œuvre pour réussir, sous la haute gouvernance de M. Abdelaziz Bouteflika, le pari d’un développement national solidaire pour le progrès et la prospérité, porteur de richesses et de paix ».

Opposants peu audibles

Depuis le mois d’avril, les appels du camp présidentiel à une nouvelle candidature d’Abdelaziz Bouteflika se multiplient. Après son parti, le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique), et son principal allié, le Rassemblement national démocratique (RND), les islamistes du Rassemblement de l’Espoir de l’Algérie (TAJ), autres alliés, ou la centrale syndicale UGTA, l’ancien syndicat unique, ont plaidé en ce sens.

En face, les opposants à un nouveau mandat sont pour l’heure peu audibles. D’autant que s’il est candidat, même diminué, la victoire ne devrait pas échapper à celui qui est considéré comme l’artisan de la réconciliation nationale post-guerre civile (1992-2002) et qui a été réélu avec plus de 81% des voix au premier tour en 2014.

Reste que son quatrième mandat (2014-2019) a été marqué par des difficultés économiques et des tensions sociales notamment liées à la chute des prix du pétrole, dont l’Algérie tire 60% de ses recettes budgétaires. Dernière illustration en date : la gestion de l’épidémie de choléra, qui a valu de vives critiques aux autorités.

Jeuneafrique.com avec AFP

Paraguay: le président Cartes renonce à écourter son mandat

juin 26, 2018

Le président du Paraguay, Horacio Cartes, lors d’une cérémonie à Asuncion, le 18 janvier 2018 / © AFP/Archives / NORBERTO DUARTE

Le président du Paraguay, Horacio Cartes, a renoncé mardi à écourter son mandat, dont il reste deux mois et demi, faute d’avoir pu obtenir son siège de sénateur comme il le souhaitait.

« Je m’adresse à Votre honneur pour retirer ma décision de quitter mes fonctions de président, présentée le 28 mai et qui n’a pas été étudiée par le Parlement », a déclaré le président dans une lettre adressée à la présidence du Sénat.

L’élection de M. Cartes comme sénateur lors des élections générales du 22 avril avait créé la polémique au Paraguay, où les ex-présidents disposent généralement d’un siège de sénateur à vie mais sans droit de vote au sein de l’hémicycle.

Pour faciliter son investiture parlementaire, Horacio Cartes avait décidé d’écourter son mandat, mais il n’a pas obtenu le quorum nécessaire pour que le Parlement entérine sa démission.

« Je vois avec une grande peine que certains législateurs ne veulent pas que soit respectée la volonté populaire du 22 avril, donc je retire ma démission », a-t-il annoncé sur son compte Twitter.

M. Cartes, du Parti Colorado, un parti de droite au pouvoir depuis des décennies au Paraguay, avait été le candidat ayant recueilli le plus de voix aux élections sénatoriales.

Mais l’opposition et un groupe de parlementaires du Parti Colorado partisans du président élu, Mario Abdo Benitez, ont refusé d’entériner sa démission. M. Benitez prendra ses fonctions le 15 août.

Si cette démission avait été validée, Alicia Pucheta, une magistrate de 68 ans, était appelée à présider de manière provisoire le Paraguay, une première dans ce pays sud-américain où l’accès des femmes aux responsabilités est un des plus faibles d’Amérique latine.

Romandie.com avec(©AFP / 26 juin 2018 22h13)