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France: un collaborateur de Macron suspendu après avoir frappé un manifestant

juillet 18, 2018

Paris – Un collaborateur d’ Emmanuel Macron, responsable de sa sécurité durant la campagne présidentielle, a été suspendu de ses fonctions pendant deux semaines puis muté à des fonctions administratives à la présidence après avoir agressé un manifestant, selon un article du quotidien Le Monde mis en ligne mercredi soir.

Le Monde, dont l’article est accompagné d’une vidéo de l’incident, affirme qu' »Alexandre Benalla, un proche conseiller du président de la République (…) équipé d’un casque à visière des forces de l’ordre alors qu’il n’est pas policier, s’en est pris à un jeune homme à terre pendant une manifestation qui se tenait place de la Contrescarpe, à Paris », à l’occasion du 1er-Mai, jour de la Fête du travail.

« L’homme casqué, visiblement hors de lui, traîne (le jeune homme) au sol, le saisit violemment au cou par derrière puis le frappe à plusieurs reprises », rapporte Le Monde, qui affirme que « le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, a confirmé que M. Benalla était bien l’homme de la vidéo ».

« Le lendemain de la manifestation, j’ai été avisé par un collaborateur que M. Benalla avait été reconnu sur le terrain en train de participer à des opérations de maintien de l’ordre. J’ai vu les vidéos, je l’ai convoqué le jour même, je lui ai demandé si c’était lui », a déclaré M. Strzoda au quotidien, en précisant qu’il avait autorisé M. Benalla à participer « en observateur » à une intervention policière le 1er-Mai.

Toujours selon le directeur de cabinet cité par Le Monde, M. Benalla a reconnu être l’homme mis en cause.

M. Macron a réclamé « des sanctions », et M. Strzoda lui a infligé « une simple suspension temporaire, du 4 au 19 mai », le menaçant de licenciement en cas de nouvel écart, indique le quotidien.

« M. Benalla reste pourtant chargé de mission à l’Elysée (la présidence française, ndlr), quoique désormais affecté à un poste administratif, où il s’occupe de la sécurité d’événements organisés +à l’intérieur du Palais+, comme des rencontres avec des entreprises ou la célébration de la victoire des Bleus au Mondial », conclut l’article.

Mercredi en début de soirée, la présidence française, sollicitée, n’avait pas réagi aux informations du Monde.

Plusieurs responsables politiques ont rapidement demandé que M. Benalla soit démis de ses fonctions ou démissionne et qu’il soit poursuivi.

« Face à cette double faute et à cette agression caractérisée et inacceptable, il doit démissionner », a ainsi commenté le sénateur socialiste Rachid Temal sur Twitter.

« Questions: pourquoi les policiers ont laissé faire Alexandre Benalla? Pourquoi la justice n’a pas été saisie? Pourquoi Emmanuel Macron s’est contenté d’une mise à pied? Que fait ce nervi dans la sécurité à l’Elysée? », a interrogé le député Eric Coquerel, du mouvement La France insoumise (LFI, gauche radicale).

« On attend des réponses de Gérard Collomb », le ministre de l’Intérieur, « et d’Emmanuel Macron », a ajouté M. Coquerel, demandant que « la justice soit saisie pour coups et violences et usurpation de fonction de policier ».

Générations, le parti fondé par l’ancien candidat socialiste à l’élection présidentielle Benoît Hamon, a dénoncé, toujours sur Twitter, « l’impunité au sommet ».

Le fondateur du parti souverainiste Les Patriotes, Florian Philippot, ancien bras droit de Marine Le Pen, a jugé « incroyable que ce type soit encore au service du président de la République! » « Macron tolère donc cela? », s’est-il étonné.

Romandie.com avec(©AFP / 18 juillet 2018 23h01)                                                        

Manifestations en RDC : une policière et un manifestant tués à Goma, selon l’ONU, la police dément

mai 26, 2016

Goma (RD Congo) – Une policière et un manifestant ont été tués jeudi à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), lors de manifestations hostiles au président Joseph Kabila qui avaient été interdites par les autorités locales, selon des informations de l’ONU démenties par la police congolaise.

A Goma, une femme policier a été tuée par une foule et il y a eu un manifestant tué par la police, a déclaré à l’AFP José Maria Aranaz, chef du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’Homme en RDC (BCNUDH).

C’est une fausse information. Aucun de mes agents n’est mort pendant l’intervention, l’a contredit dans une déclaration à l’AFP le chef de la police de Goma, le colonel Blaise Dimundu.

Nous démentons, a également affirmé le colonel Pierre Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la Police nationale congolaise à Kinshasa.

Par ailleurs, selon le colonel Mwanamputu, le civil tué à Goma est un pillard tué par une balle partie lors d’une rixe entre un groupe de jeunes et un agent de police à qui ils tentaient de subtiliser l’arme.

A Goma, a ajouté l’officier, on dénombre au total jeudi cinq policiers et deux civils blessés, tant lors de manifestations interdites que lors de tentatives de pillages. Selon M. Aranaz, deux manifestants ont été blessés par la police dans cette ville.

Romandie.com avec(©AFP / 26 mai 2016 17h01)

Burundi: un manifestant tué par balle par la police

mai 21, 2015

Bujumbura (Burundi) – Un manifestant été tué jeudi matin par des tirs de la police dans le quartier de Musaga, à Bujumbura, où la police mène depuis mercredi après-midi une opération musclée de reprise en main face aux manifestations hostiles au président Pierre Nkurunziza.

Le jeune homme a été mortellement touché au dos, selon ces témoins, interrogés par l’AFP. Son corps a été évacué peu après par la Croix-Rouge.

Après des tirs sporadiques toute la nuit, les affrontements se sont poursuivis dans la matinée. D’un côté les manifestants essayaient de se regrouper et jetaient des pierres. De l’autre, les policiers ripostaient avec leurs kalachnikovs, tirant au jugé et parfois à hauteur d’homme, toujours selon des témoins.

La police avait investi mercredi après-midi ce quartier sud de la capitale burundaise, bastion de la contestation contre une candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat à l’élection présidentielle du 26 juin. Ce mouvement a éclaté fin avril à Bujumbura, et a été sévèrement réprimé par la police, avec plus d’une vingtaine de tués depuis quatre semaines.

Mercredi, la police avait annoncé son intention de restaurer l’ordre à Musaga. Des dizaines de policiers avaient alors investi la zone, en faisant largement usage de leurs armes, pour des tirs de sommation mais également des tirs à hauteur d’homme, afin de disperser les petits groupes qui les assaillaient à coups de pierres.

Ailleurs dans la capitale, comme quasi-quotidiennement maintenant depuis 25 jours, les manifestations ont repris jeudi matin dans plusieurs quartiers.

A Rohero, un quartier pourtant très proche du centre de la capitale, une centaine de manifestants se regroupaient en chantant et annonçaient leur intention d’avancer vers le centre-ville, alors qu’aucun policier ou militaire n’était présent.

A Ngagara, des affrontements ont éclaté avec un groupe d’une centaine de contestataires près de l’Assemblée nationale, qui doit ce jour se réunir en session extraordinaire pour la prestation de serment de trois nouveaux ministres.

Les forces de l’ordre étaient déployées en nombre autour de l’Assemblée, et des policiers ont ouvert le feu au-dessus des protestataires qui se réfugiaient dans des rues voisines et tentaient d’y installer des barricades de fortune.

Au moins deux de ces manifestants ont été blessés par balle, dont l’un a été touché à la tête, a-t-on constaté.

Romandie.com avec(©AFP / 21 mai 2015 11h52)

Centrafrique: attaque contre une base de l’ONU dans le nord, un manifestant tué

avril 10, 2015

Centrafrique: attaque contre une base de l'ONU dans le nord, un manifestant tué
Centrafrique: attaque contre une base de l’ONU dans le nord, un manifestant tué © AFP

Plusieurs centaines de manifestants ont tenté vendredi d’envahir une base de l’ONU à Kaga Bandoro, au nord de la République centrafricaine (RCA), et un manifestant a été tué dans les affrontements avec les Casques bleus, a annoncé l’ONU.

L’attaque a également fait « plusieurs blessés » parmi les manifestants, a indiqué le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric.

La Minusca (Mission de l’ONU en RCA) a procédé à des tirs de sommation contre les manifestants qui ont tenté de mettre le feu à la base et dont certains étaient armés de couteaux, a-t-il précisé. Les manifestants étaient « entre 300 et 400 ».

La Mission « regrette profondément cet incident » et va ouvrir une enquête. Il s’agit de la deuxième attaque en une semaine contre la mission « qui a toujours été en bons termes avec la population locale », a souligné le porte-parole.

Kaga-Bandoro est situé à 350 km au nord de Bangui et reste un foyer de tensions. En janvier dernier, huit membres d’une délégation officielle, dont le maire de la ville, avaient été brièvement enlevés puis libérés par des membres de l’ex-rébellion

Jeuneafrique.com avec AFP