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Mauritanie: début de manœuvres militaires sous commandement américain

février 17, 2020

 

D’importantes manœuvres militaires annuelles ont débuté lundi 17 février dans le centre-ouest de la Mauritanie sous commandement américain, en présence de quelque 1.600 soldats de pays africains et occidentaux, alors qu’une réduction des forces américaines en Afrique est actuellement à l’examen à Washington.

L’exercice «Flintlock» est organisé depuis 2005 par le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom) pour «renforcer la capacité des principaux pays partenaires de la région à lutter contre les organisations extrémistes violentes, à protéger leurs frontières et à assurer la sécurité de leurs populations», selon le site de l’ambassade des États-Unis en Mauritanie.

Une cérémonie d’inauguration de l’édition 2020 a eu lieu lundi à Atar, dans le centre-ouest de la Mauritanie. Les exercices, qui doivent s’achever le 28 février, se dérouleront également à Nouakchott et Kaédi (Mauritanie) et dans la ville sénégalaise de Thiès.

Lors de cette cérémonie, le général de brigade de l’US Air Force Dagvin Anderson, chef du Commandement des opérations spéciales en Afrique (Socafrica), a averti des risques d’extension des «menaces terroristes», qui touchent surtout dans le Sahel le Mali, le Burkina Faso et le Niger, «à d’autres pays si on ne s’y oppose pas».

Parmi les pays africains qui prennent part aux manœuvres figurent le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Togo.

Les États-Unis, l’Autriche, la Belgique, le Brésil, le Canada, la République tchèque, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, le Portugal, l’Espagne et le Royaume-Uni participent également à l’exercice, selon l’ambassade américaine à Nouakchott.

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a assuré dimanche à Dakar que les États-Unis veilleraient à faire «ce qu’il faut» en partenariat avec leurs alliés au sujet de la réduction ou non de leur présence militaire en Afrique.

Le ministre sénégalais des Affaires étrangères Amadou Ba, à ses côtés lors d’une conférence de presse, a indiqué que les États-Unis avaient fait part aux dirigeants sénégalais «de leur volonté de retirer leurs forces combattantes». Il avait souligné que, pour le Sénégal, cela ne signifiait pas un retrait militaire américain du continent, les États-Unis apportant un soutien en renseignement, en logistique et en formation à la lutte contre le djihadisme

Par Le Figaro avec AFP

Manœuvres russes: l’Otan aux aguets pour jauger la démonstration de force

septembre 7, 2017

Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, le 7 septembre 2017 à Tallinn, en Estonie / © AFP / RAIGO PAJULA

L’Otan prévient qu’elle va surveiller « de très près » les grandes manoeuvres russes prévues à sa frontière orientale dans une semaine, qui donnent des sueurs froides à certains pays de l’Est.

Depuis des mois, cette démonstration de force de l’armée russe répondant au nom de code Zapad-2017 (« Ouest-2017 ») fait l’objet de spéculations et de craintes chez les pays baltes et la Pologne, certains allant jusqu’à prédire qu’elle servira de couverture à une invasion.

« Nous sommes préoccupés par la nature et le manque de transparence de cet exercice », s’est inquiété mercredi le Premier ministre estonien Jüri Ratas en recevant le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, à Tapa (nord), sur une base militaire où s’entraînent des troupes de l’Alliance.

« Nous allons surveiller ces activités de très près. Nous sommes vigilants, mais également calmes car nous ne voyons pas de menace imminente contre un allié de l’Otan », a voulu rassurer le chef de l’Alliance.

M. Stoltenberg a rappelé qu’en raison de la crise ukrainienne et face à « une Russie plus assertive », l’Otan a renforcé sa présence militaire à l’Est comme jamais depuis la fin de la Guerre froide, déployant au printemps 4 bataillons à l’Est, soit plus de 4.000 soldats.

– Frappe nucléaire –

Quelque 12.700 militaires bélarusses et russes doivent participer à Zapad-2017 entre le 14 et le 20 septembre, selon Moscou, mais la Lituanie et l’Estonie affirment que l’exercice mobilisera en fait 100.000 soldats.

Selon les Occidentaux, en 2009 et 2013, les manoeuvres Zapad ont notamment simulé une invasion de la Pologne par des dizaines de milliers de soldats russes et une frappe nucléaire contre Varsovie.

En raison de ces précédents, « nous avons toutes les raisons de croire que le nombre de troupes sera substantiellement plus élevé que ce qui a été annoncé officiellement », avait estimé M. Stoltenberg en juillet.

L’Otan appelle depuis des mois Moscou à la « transparence » et demande que ses observateurs –trois d’entre eux ont été invités aux « journées visiteurs »– puissent assister aux phases cruciales de l’exercice, notamment aux briefings sur son scénario et sa progression, comme le prévoit le document de Vienne –cosigné par Moscou– pour des manoeuvres mobilisant plus de 13.000 soldats.

Car les Occidentaux ne croient en rien les Russes qui affirment que Zapad-2017 sera « purement défensif » et simulera la réponse de l’armée russe à des attaques « terroristes ».

Le chef d’état-major du Bélarus, Oleg Belokonev, a d’ailleurs assuré que l’exercice répondrait à une tentative de « déstabilisation » de la part d’une « coalition de pays à l’Ouest (…) là où se trouvent la Pologne, la Lituanie et la Lettonie ».

– Radars et drones –

Même s’ils ne veulent pas donner de détails, les Alliés ne resteront pas les bras croisés. « Des moyens seront évidemment mis en oeuvre par l’Otan pour voir ce qui se passe. C’est de bonne guerre », explique un diplomate sous couvert d’anonymat.

Ils disposent notamment de puissants radars de surveillance terrestre, montés sur des drones, « qui traquent en temps réel le mouvement de camions, tanks etc… » à une distance de 200, voire 300 km, ce qui permet ensuite à leurs « planificateurs militaires de faire une analyse déductive » sur le scénario de l’exercice, souligne Brooks Tigner, correspondant à Bruxelles de la publication de défense IHS Jane’s.

Sur la base de Tapa, « l’exercice (Zapad) ne changera pas l’entraînement » conjoint des troupes britanniques, françaises, danoises et estoniennes qui a démarré au printemps, explique le colonel français Olivier Waché: « On a les moyens de réagir (…) si maintenant il y avait vraiment une envie des Russes de franchir la frontière. Mais ce n’est pas du tout ce qui est envisagé ».

« Je ne pense pas que les Russes projettent de franchir la frontière avec l’Otan », insiste également M. Tigner, « ce serait une folie (…) car l’Otan répliquerait immédiatement ».

Le « vrai but » de ces manoeuvres, « c’est de montrer que la Russie dispose toujours des forces militaires considérables », et « qu’elle puisse dire: +Nous sommes toujours une superpuissance », selon l’expert.

« Il y a une vraie inquiétude des Alliés que ces exercices servent à réaffirmer une posture plus agressive, voire qu’ils servent à installer du matériel militaire russe encore plus près de certains pays de l’Otan », relève le diplomate.

« Combien de troupes, d’armes, la Russie laissera-t-elle au Bélarus ou dans l’enclave de Kaliningrad ? C’est la question qui rend tout le monde nerveux », abonde M. Tigner.

Romandie.com avec(©AFP / 07 septembre 2017 14h23)                

La Corée du Nord fait état de manœuvres de ses forces spéciales

avril 13, 2017

Le leader nord-coréen Kim Jong-Un (c) assiste à l’inauguration d’une zone résidentielle, le 13 avril 2017 à Pyongyang / © AFP / Ed JONES

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a supervisé des manoeuvres militaires de ses forces spéciales, rapportent jeudi les médias d’Etat nord-coréens, au moment où la tension monte entre Pyongyang et Washington au sujet du nucléaire.

La Corée du Nord a promis mardi de répondre à l’envoi « insensé » d’un groupe aéronaval américain vers la péninsule coréenne, avertissant qu’elle était prête pour la « guerre ».

Le président américain Donald Trump a pour sa part menacé d’une action unilatérale américaine contre la Corée du Nord si la Chine ne réussissait pas à faire entendre raison à son turbulent voisin.

Certains spécialistes estiment que la Corée du Nord pourrait utiliser le prétexte des célébrations du 105e anniversaire de la naissance du fondateur du régime, Kim Il-Sung, samedi, pour réaliser son sixième essai nucléaire.

Pyongyang tente de se doter de missiles intercontinentaux capables de porter ses bombes nucléaires sur le territoire continental américain.

Missiles nord-coréen / © AFP / Adrian LEUNG, Jonathan JACOBSEN, Kun TIAN, John SAEKI

Jeudi, l’agence officielle nord-coréenne KCNA a rapporté que le leader nord-coréen avait assisté depuis un poste d’observation à des manoeuvres consistant au parachutage depuis des appareils légers de commandos des forces spéciales qui sont tombés « comme la grêle » pour « aller détruire sans pitié des cibles ennemies ».

Tout sourire, Kim Jong-Un a couvert ses troupes d’éloges pour leur précision, expliquant que « les balles semblent avoir leurs propres yeux », rapporte KCNA, qui ne dit pas quand ces exercices ont eu lieu.

« Cet exercice montre à nouveau que les envahisseurs imprudents testeront le goût des balles de notre Armée populaire coréenne et de la guerre », poursuit l’agence.

Le président chinois Xi Jinping a plaidé pour une solution pacifique de la crise autour du programme nucléaire nord-coréen, lors d’un entretien téléphonique mercredi avec son homologue américain Donald Trump.

Corée du Nord: apparition publique de Kim Jong-Un à Pyongyang / © AFP / Sarah Lai

Les Etats-Unis considèrent la Chine comme l’alliée de la Corée du Nord et estiment que Pékin a les moyens de convaincre son voisin d’abandonner son programme nucléaire interdit.

Dans un éditorial au ton inhabituellement virulent envers le régime de Kim Jong-Un, le quotidien chinois Global Times a mis en garde Pyongyang contre un sixième essai nucléaire.

« La péninsule coréenne n’a jamais été aussi proche d’un affrontement militaire depuis que le Nord a mené son premier essai nucléaire en 2006 », a observé dans un éditorial le quotidien, dont les positions nationalistes passent pour être très proches des dirigeants chinois.

Si la Corée du Nord devait procéder à un nouvel essai nucléaire ou à un tir de missile intercontinental, « Pékin réagira fermement », a averti le journal, estimant que la Chine soutiendrait de nouvelles sanctions de l’ONU allant jusqu’à des restrictions aux importations pétrolières de Pyongyang.

Romandie.com avec(©AFP / 13 avril 2017 09h52)