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Tanzanie: l’interdiction des meetings d’opposition levée, nouveau signe d’ouverture politique

janvier 3, 2023
Tanzanie: l'interdiction des meetings d'opposition levee, nouveau signe d'ouverture politique
Tanzanie: l’interdiction des meetings d’opposition levée, nouveau signe d’ouverture politique© AFP/Archives/-

La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a annoncé mardi la levée de l’interdiction des meetings qui frappait l’opposition depuis 2016, dans un nouveau signal d’ouverture salué par les formations politiques et les organisations de défense des droits humains.

La cheffe de l’Etat a fait cette annonce lors d’une réunion avec les dirigeants des partis politiques. « L’interdiction des rassemblements politiques est désormais levée », a-t-elle déclaré.

« Vous êtes tous libres de critiquer le gouvernement », leur a assuré la première femme à diriger le pays d’Afrique de l’Est, arrivée au pouvoir après le décès soudain de l’autoritaire John Magufuli en mars 2021.

Les années de présidence de celui qui était surnommé « le bulldozer » pour son style brutal et intransigeant ont été marquées par une répression des médias, de la liberté d’expression et de l’opposition politique.

En juin 2016, huit mois après son élection, il avait interdit les rassemblements publics des partis politiques. Dans les faits, cette interdiction ne frappait que l’opposition, car le parti Chama Cha Mapinduzi (CCM), au pouvoir depuis l’indépendance en 1961, pouvait tenir des meetings où et quand il le souhaitait.

Le chef du principal parti d’opposition Chadema, Freeman Mbowe, a « accueilli positivement » l’annonce de mardi, tout en confiant sa « grande prudence ». « Nous attendons de voir l’application (de cette décision) par d’autres responsables gouvernementaux », a-t-il déclaré.

Zitto Kabwe, leader de l’Alliance pour le changement et la transparence (ACT Wazalendo), s’est dit « euphorique » dans un message à l’AFP: « Ce droit avait été retiré par l’État avec un décret présidentiel illégal. La présidente a remis les choses dans l’ordre. C’est quelque chose de normal mais c’est énorme ».

Rupture

L’arrivée au pouvoir de Samia Suluhu Hassan a marqué une rupture avec l’ère Magufuli – dont elle était la vice-présidente.

La cheffe de l’Etat a notamment tendu la main à l’opposition et autorisé la réouverture de médias interdits.

L’optimisme suscité par ces premières décisions avait été quelque peu douché par l’arrestation en juillet 2021 de Freeman Mbowe et trois responsables de Chadema à Mwanza (ouest), où ils devaient participer à un rassemblement demandant des réformes constitutionnelles.

Mais après sept mois de procès pour « terrorisme », les procureurs avaient abandonné les poursuites contre les quatre hommes, remis en liberté. Samia Suluhu Hassan avait reçu Freeman Mbowe à sa libération.

Quelques semaines plus tôt, elle avait rencontré en marge d’un déplacement à Bruxelles le vice-président de Chadema, Tundu Lissu. Ce dernier, candidat à l’élection présidentielle de 2020 contre John Magufuli, vit en exil en Belgique depuis une tentative d’assassinat en 2017.

« Aller plus loin »

L’annonce de mardi « est un geste très important qui, espérons-le, contribuera à corriger la régression des droits civils et politiques durant la présidence Magufuli », a déclaré à l’AFP Oryem Nyeko, chercheur pour Human Rights Watch (HRW).

« Mais la présidente doit aller au-delà de cette annonce », estime-t-il: « Il doit y avoir des actions concrètes pour restaurer un jeu démocratique équitable en Tanzanie« .

Après ce « pas bienvenu dans la bonne direction », le gouvernement doit « aller plus loin et oeuvrer pour une meilleure protection des droits de l’homme, notamment en abrogeant ou en modifiant la loi sur les partis politiques », souligne également Roland Ebole, chercheur sur la Tanzanie à Amnesty International, dans un communiqué.

Les formations d’opposition attendent notamment des réformes constitutionnelles en vue de l’élection présidentielle de 2025.

« Nous avons besoin d’un organe électoral indépendant pour permettre des élections libres et équitables », a souligné Freeman Mbowe, en appelant à des réformes garantissant les libertés d’expression et d’association.

« Les prochaines étapes sont 1/ une nouvelle loi sur les partis politiques ; 2/ une nouvelle loi électorale et 3/ le lancement du processus de nouvelle constitution », a énuméré Zitto Kabwe.

Samia Suluhu Hassan a affirmé mardi que « d’autres réformes sont à venir pour garantir que les droits de tous les partis sont respectés » et assuré que son gouvernement était « prêt à relancer les réformes constitutionnelles ».

Par Le Point avec AFP

France: Nouvelles mesures anti-Covid : les artistes ont trouvé la parade

décembre 28, 2021

Julien Doré, Hoshi, Eddy de Pretto… Plusieurs chanteurs annoncent avec humour se « lancer » en politique en réaction aux règles imposées aux concerts et non aux meetings.

Nouvelles mesures anti-Covid : les artistes ont trouve la parade
Nouvelles mesures anti-Covid : les artistes ont trouvé la parade

La sentence est tombée, lundi 27 décembre dans la soirée. Confronté à une propagation rapide du variant Omicron, l’exécutif a mis sur pied de nouvelles mesures sanitaires contre le Covid-19. Deux annonces ont mis vent debout les artistes : la jauge à 2 000 personnes en intérieur et la fin des concerts debout. À quatre mois de la présidentielle, ces restrictions s’appliquent aux milieux culturels, mais pas aux meetings politiques.

Dans la foulée, plusieurs artistes se sont emparés de leurs réseaux sociaux pour réagir avec humour à cette différence de traitement. Julien Doré, en tournée dans toute la France dès le mois de février, a barré la mention « en concert » de son affiche officielle, la remplaçant par « en meeting ». « C’est notre projet », a ironiquement indiqué le chanteur sur Instagram. Eddy de Pretto a également pris le parti d’en rire, en annonçant se lancer dans la course à l’Élysée. « Je me présente en tant que président de la République », a-t-il déclaré sur Twitter, publiant sa liste de « meetings » au Bataclan et autres Zénith pour son second album.

« On en a marre, vraiment »

La chanteuse Hoshi a, de son côté, opté pour un photomontage où elle apparaît dans le costume présidentiel d’Emmanuel Macron sur son portrait officiel à l’Élysée. Un trait d’humour qui n’empêche pas l’autrice-compositrice d’être épuisée par cette crise sanitaire. « Je suis dans le même état que vous. On en a marre, vraiment », avait-elle posté plus tôt sur ses réseaux sociaux. Si les grands rassemblements sont à nouveau soumis à des jauges, ce n’est pas le cas des activités politiques, car celles-ci bénéficient de dispositions spécifiques protégées par la Constitution. L’État ne peut ni limiter la fréquentation des meetings ni imposer de pass sanitaire.

Hoshi

Pour autant, des mesures pourraient être prises pour encadrer les meetings. Une commission sur l’organisation de la présidentielle sera réunie par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en présence de toutes les formations politiques. Objectif : concilier les mesures sanitaires, en pleine reprise épidémique, avec le respect du droit constitutionnel.

Avec le Point

Congo-Nkayi : les jeunes décident de ne plus assister aux meetings politiques

octobre 22, 2020
Béni

Pour les jeunes de la ville de Nkayi, les hommes politiques dans leur ensemble ne sont que des menteurs sans vergogne et il n’est plus besoin pour eux, d’être manipulés comme des moutons. Les récents événements malheureux dans la ville semblent avoir ouverts les yeux de la jeunesse qui estime servir de tremplin à la réalisation des rêves des menteurs et ingrats.

« Il est temps que tous les jeunes du Congo prennent conscience et arrêtent d’accompagner des voleurs égoïstes qui nous mentent depuis des années. Si ces gens-là n’ont pas pu nous apporter ne fut ce que le minimum en toutes ces années, ils ne le feront plus ! » justifie J Kimbamba, un jeune lycéen de la ville.

Dans cette ville sucrière de la Bouenza au sud du Congo, un mineur avait été interpellé par la police pour avoir surnommé son propre chien « PCT ». Quelques semaines plus tard, Merveille Banzonzila était victime de la barbarie d’un gendarme. Ajouté à cela toutes les promesses irréalisables faites par les hommes politiques lors des campagnes électorales, les jeunes ont tout simplement décidé de ne plus faire leur jeu, toute formation politique confondue.

Au Congo, la jeunesse est le dernier des soucis des hommes politiques, qui ont choisi la voie des les assujettir que de leur donner un avenir meilleur. Dans les quartiers nord de Brazzaville par exemple, ce sont les politiciens, militaires et policiers qui alimentent le phénomène « Bébé Noir ». Ils préfèrent maintenir des jeunes dans la violence que de leur donner du travail.

« Je pense que si ces menteurs se rendent compte que plus personne ne va à leurs meetings, la conscience va leur revenir » conclut B Mabounda.

Avec Sacer-infos par Pascal Nguie

Congo: Calendrier des meetings de l’IDC

août 11, 2015