Posts Tagged ‘membre du cabinet’

Tunisie: le ministre des Finances claque la porte du gouvernement islamiste

juillet 27, 2012

Tunisie: le ministre des Finances claque la porte du gouvernement islamiste 

Tunisie: le ministre des Finances claque la porte du gouvernement islamiste © AFP

Le ministre tunisien des Finances, Houcine Dimassi, a présenté sa démission en raison de divergences politiques avec le gouvernement dirigé par l’islamiste Hamadi Jebali, a-t-on appris vendredi de sources officielles.

« Je confirme cette démission qui a été acceptée », a indiqué à l’AFP Ridha Kazdaghli, membre du cabinet du chef du gouvernement.

Il s’agit du deuxième ministre à claquer la porte du gouvernement depuis l’entrée en fonction fin 2011 de l’équipe au pouvoir composée par le parti islamiste Ennahda et deux partis de centre gauche, Ettakatol et le Congrès pour la république (CPR).

Dans une déclaration écrite dont l’AFP a obtenu copie, M. Dimassi, qui était l’un des rares indépendants à siéger au gouvernement, a expliqué sa démission par des « désaccords grandissants » avec le gouvernement en matière de politiques économique, monétaire et sociale.

M. Dimassi a dénoncé la « politique électoraliste de la plupart des membres du gouvernement » qui a pour conséquence, selon lui, de faire « exploser les dépenses de l’Etat ».

Ces « dérapages » ont, d’après lui, pour « objectif de gagner la sympathie de certaines catégories sociales dans la perspective des prochaines élections ».

M. Dimassi explique également sa décision par son opposition à un projet de loi soumis à l’Assemblée nationale constituante en vue de la réhabilitation et de l’indemnistation de Tunisiens ayant été notamment injustement incarcérés sous l’ancien régime.

Le parti islamiste Ennahda, auquel appartient M. Jebali, a soulevé la controverse en réclamant une indemnisation pour ses partisans et dirigeants opprimés sous l’ancien président Ben Ali, au même titre que les « martyrs de la révolution » qui a chassé ce dernier du pouvoir en janvier 2011.

« Ce projet nécessite des dépenses supplémentaires considérables, compte tenu du nombre important de bénéficiaires potentiels », et ce « au détriment de la situation économique et financière difficile », écrit le ministre démissionnaire.

Dans sa déclaration, cet économiste a aussi dénoncé la manière « arbitraire » et « injuste » avec laquelle le gouverneur de la Banque centrale Mustapha Kamel Nabli avait été limogé et remplacé cette semaine par Chedly Ayari.

En juin dernier, le ministre de la Réforme administrative (Congrès pour la République), Mohamed Abbou, avait démissionné pour protester contre des entraves présumées dans la lutte contre la corruption dans l’administration.

Jeuneafrique.com avec AFP

Guillaume Soro : « J’ai dit au président Ouattara que je le servirais à n’importe quel poste »

février 22, 2012

Alors que les négociations en coulisses ont commencé pour le  remplacement de Guillaume Soro à la primature et le prochain remaniement  gouvernemenal en Côte d’Ivoire, l’actuel Premier ministre semble ne pas trop mal  vivre son futur changement de statut. Il a confié à ses proches être prêt à  servir le président Ouattara « à n’importe quel poste ».

Ce n’est plus un secret : après plus d’un an d’exercice du pouvoir, Alassane Ouattara songe à changer son gouvernement, y compris le  Premier ministre Guillaume Soro, malgré une annexe secrète de l’accord de  Ouagadougou qui imposait au vainqueur de la dernière élection présidentielle de  le maintenir à son poste. «  Pour le moment, le nombre de ministres de la  nouvelle équipe n’est pas encore arrêté. Ce qui est certain, c’est qu’une  dizaine de membres de l’actuel gouvernement ne seront pas reconduits, comme le  Premier ministre. Le souci du chef de l’État est de mettre en place une équipe  qui mettra en œuvre son programme de gouvernement », confie-t-on du côté de la  présidence.

Selon les informations de Jeune Afrique, Ouattara tient à tenir sa promesse  de campagne à l’égard de son allié politique Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte  d’Ivoire (PDCI) qui l’avait soutenu lors du deuxième tour de l’élection  présidentielle du 28 novembre 2011. « Le président avait promis le poste de  Premier ministre au PDCI. Et le moment est venu de respecter cet engagement.  C’est vrai qu’il a une relation filiale avec Soro, mais Ouattara ne veut  pas avoir l’image d’un Laurent Gbagbo qui ne tenait pas sa parole, et roulait  tout le monde dans la farine », explique un membre du cabinet présidentiel.

Short list du PDCI pour la primature

En coulisses, les tractations pour la nomination du nouveau Premier ministre  ont donc débuté. Ouattara a conseillé à Bédié de lui proposer une « short list » de cadres du PDCI. Pendant ce temps, Guillaume Soro ne fait pas de son départ un  drame et poursuit normalement ses activités.

Il revient d’ailleurs d’une visite de 48 heures en Guinée. «  Je suis  encore jeune et j’ai l’avenir devant moi. Je ne fais du poste de Premier  ministre, que j’occupe depuis 2007, une fixation. J’ai dit clairement au  président Ouattara que j’étais prêt à le servir à n’importe quel poste », confie  t-il à ses proches, qui sont de plus en plus désemparés par cette fin de  règne.

Une voie toute tracée pour Soro semble désormais mener au perchoir de  l’Assemblée nationale. « Ouattara a confié à certains chefs de mission  diplomatiques occidentales à Abidjan son souhait de voir Soro présider le  nouveau Parlement », indique à Jeune Afrique un diplomate français en poste à  Abidjan. Petit bémol, cependant, le Rassemblement des républicains (RDR, parti  présidentiel) aurait réservé depuis plusieurs années le perchoir à l’un de ses  influents militants et financiers, l’homme d’affaires Tiémoko Yadé Coulibaly.  Même s’il est clair que le chef de l’État n’éprouverait aucune difficulté à  convaincre les cadres de son parti d’abandonner cette idée, une telle décision  pourrait laisser un goût amer au sein du RDR.

_____

Jeuneafrique.com par Baudelaire Mieu, à Abidjan

 

Thérèse Delpech est morte

janvier 27, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlPhilosophe et experte en relations politiques, Thérèse Delpech est décédée à 63 ans.

Normalienne, agrégée de philosophie, spécialiste de Schopenhauer et de Saint Anselme, Thérèse Delpech a consacré néanmoins l’essentiel de sa carrière aux questions de stratégies internationales. Influente, elle siégea à de nombreux postes importants. Directrice de la prospective au CEA (Commissariat à l’Energie Atomique), membre de la commission des Nations Unies sur le désarmement en Irak, membre de la direction de l’IISS (International Institute for Strategic Studies), chercheuse au CERI (Sciences-Po), elle était souvent consultée par les responsables du pays. Son parcours reste aussi lié à la sphère politique. Membre du cabinet d’Alain Savary (1981-1984) puis de celui d’Alain Juppé (1993-1995), elle a toujours fréquenté l’univers des dirigeants.

Ancienne compagne de l’historien François Furet, engagée, elle laisse derrière elle de nombreux écrits, parmi lesquels L’ensauvagement: essai sur le retour de la barbarie au XXIe siècle (prix Fémina 2005, Grasset) et L’appel de l’ombre (Grasset, 2010) donnent la saveur de ses inclinaisons.

Lexpress.fr