Le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, a souligné que les Canadiens sont « en bien meilleure position » maintenant. Photo : La Presse Canadienne/Adrian Wyld
Le gouvernement fédéral annonce la fin des mesures frontalières liées à la COVID-19 à compter du 1er octobre, y compris les vaccinations obligatoires, les tests de dépistage et la mise en quarantaine des voyageurs internationaux.
Nous sommes dans une bien meilleure position aujourd’hui qu’en 2020, a annoncé en point de presse lundi le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, ajoutant toutefois que la COVID-19 est toujours là.
Le ministre a néanmoins affirmé que le gouvernement pourra rétablir des mesures en cas de nouveaux variants ou d’autres menaces pour la santé publique.
À compter de samedi, les voyageurs n’auront plus à :
utiliser l’application ArriveCan (qui devient facultative);
fournir une preuve de vaccination;
subir un test de dépistage avant ou à l’arrivée au Canada;
s’isoler ou se mettre en quarantaine;
surveiller ou signaler les signes ou les symptômes de COVID-19 à leur arrivée au Canada.
De plus, les personnes voyageant par avion ou par train n’auront plus besoin de porter de masques ou de subir de contrôles à partir du 1er octobre.
Le décret ministériel maintenant les mesures frontalières liées à la COVID-19 ne sera donc pas renouvelé lorsqu’il expirera le 30 septembre.
Les personnes de plus de 12 ans devaient jusqu’ici être vaccinés pour entrer au pays ou bien se soumettre à un test de dépistage avant l’entrée, à l’arrivée et se placer en quarantaine pendant 14 jours.
Également présent au point de presse, Marco Mendicino, ministre canadien de la Sécurité publique, a souligné que les touristes étaient revenus en grand nombre au Canada , avec plus de 38 millions d’entrées en 2022. Nous voulons maintenir cet élan, a-t-il ajouté.
Le ministre Duclos estime que les progrès sur le plan sanitaire ont été réalisés grâce aux vaccins contre la COVID-19. L’accent doit être mis sur la vaccination, a-t-il souligné, invitant les Canadiens à obtenir leurs doses de rappel.
Radio-Canada avec les informations de La Presse canadienne et Agence France-Presse
Les sous-variants BA.4 et BA.5 d’Omicron sont responsables de la hausse du nombre de cas. Photo: Shutterstock/Lightspring
L’Ontario et le Québec sont au début d’une nouvelle vague de COVID-19. La situation est bien différente de celle de l’été dernier, mais certains conseils de base demeurent tout aussi valables. Voici l’heure juste sur le port du masque, l’utilisation des autotests, la vaccination et les risques de réinfection.
Contagiosité du virus
En ce moment, les sous-variants BA.4 et BA.5 d’Omicron sont responsables de la hausse du nombre de cas. Ces sous-variants sont beaucoup plus contagieux que ceux observés depuis le début de la pandémie.
Le nombre de reproductions (R0) de la souche originale du virus de la COVID-19 (Alpha) est de 3,3, ce qui signifie qu’une personne infectée en infecte environ trois autres.
Quelqu’un qui est infecté par le BA.4 ou le BA.5 infecte en moyenne 19 personnes. Ces variants sont donc aussi contagieux que la rougeole, le virus qui était autrefois considéré comme étant le plus contagieux au monde.
Il est encore trop tôt pour dire avec certitude si ces sous-variants causent des symptômes plus graves.
Certaines analyses montrent qu’ils ne seraient pas plus graves que ceux des autres souches d’Omicron, mais une étude japonaise(Nouvelle fenêtre) (non révisée par des pairs) montre qu’ils semblent mieux se reproduire dans les poumons que les autres variants d’Omicron. Cela laisse croire qu’ils pourraient mener à des complications plus sérieuses que les autres sous-variants d’Omicron. D’ailleurs, dans plusieurs pays, le nombre d’hospitalisations et de décès augmente.
Cette hausse est-elle causée par une souche plus virulente ou par un nombre très élevé d’infections? La réponse n’est pas encore claire.
C’est pourquoi les experts tiennent à rappeler que même si les autorités ont levé la plupart des restrictions et des obligations, le virus n’a pas disparu. Il faut donc être vigilant et prudent.
Utiliser les autotests
Sans tests, il n’est pas possible de distinguer avec certitude si les symptômes sont ceux de la COVID-19 ou ceux d’une autre maladie infectieuse.
Même avec ces nouveaux sous-variants, les autotests rapides demeurent très efficaces pour déterminer si une personne – asymptomatique ou non – a une charge virale élevée et, donc, si elle est contagieuse au moment où elle effectue le test.
Les autotests faits à la maison peuvent détecter des infections même chez des personnes asymptomatiques.
Quand doit-on se tester? Lorsqu’on a des symptômes ou lorsqu’on veut vérifier son état de contagiosité avant de visiter une personne vulnérable.
Rappelons qu’il faut frotter l’écouvillon contre l’intérieur des deux joues, puis contre l’arrière de la langue, avant de procéder aux deux frottements dans chaque narine.
Les résultats d’un autotest sont bons pendant quelques heures. On peut obtenir un résultat positif le lendemain, d’où l’importance de se tester à quelques reprises.
Une personne infectée – surtout si elle a été vaccinée – peut obtenir un résultat positif quelques jours après l’apparition de symptômes. C’est la raison pour laquelle, si on a été en contact avec une personne infectée ou si on a des symptômes qui s’apparentent à ceux de la COVID-19, on doit continuer à se tester pendant quelques jours et porter un masque en public, par mesure de précaution.
Au Québec, une personne a droit à une boîte de cinq autotests gratuits par mois; ils sont disponibles dans les pharmacies. En Ontario, on offre cinq tests gratuits par famille dans certaines pharmacies et épiceries. Photo : La Presse Canadienne/Jeff Mcintosh
La présence d’une bande colorée – même une ligne très pâle – indique un résultat positif. Les risques d’un faux résultat positif sont très minces.
L’intensité de la couleur de la bande n’indique pas si on est hautement ou peu contagieux. Elle indique seulement si on est contagieux ou non.
Le résultat est positif? Puisque la santé publique ne fait presque plus de traçage de contacts, on doit tenter d’aviser les personnes qu’on a récemment côtoyées. Ces personnes pourront être à l’affût de symptômes, un geste qui peut contribuer à stopper la chaîne de transmission.
L’isolement… au-delà de cinq jours
Au Québec ainsi que dans plusieurs autres provinces et territoires du Canada, la santé publique recommande qu’une personne infectée (y compris celles sans symptômes) s’isole à la maison pendant cinq jours. Pas d’épicerie, pas de restaurants; on ne se présente pas au travail et on ne prend pas les transports en commun.
Rappelons que le gouvernement du Québec exige qu’une personne non vaccinée qui est en contact avec une personne infectée s’isole même avant d’avoir reçu un test positif.
Si un membre de la famille est positif, les autres membres de cette famille devraient se tester pendant quelques jours. En attendant une confirmation du résultat de ces tests, par précaution, il est recommandé à ces personnes de porter un masque en public.
Les règles indiquent qu’une personne peut sortir de son isolement après cinq jours pour faire des activités essentielles si les symptômes s’atténuent et si elle n’a plus de fièvre depuis 24 heures sans avoir pris de médicaments contre la fièvre.
Par contre, il faut continuer de porter un masque pendant cinq jours supplémentaires.
Pourquoi? C’est qu’après cinq jours, de nombreuses personnes continuent d’être contagieuses. L’absence de symptômes après quelques jours ne garantit pas qu’on n’est plus contagieux.
Cette analyse(Nouvelle fenêtre) de l’Université Harvard et du MIT indique qu’environ la moitié des personnes infectées par Omicron (peu importe leur statut vaccinal) sont toujours contagieuses après huit jours.
Une autre étude(Nouvelle fenêtre) a permis d’observer que 80 % des personnes infectées avaient encore un résultat positif après cinq jours; même chose dans 61 % des cas après 10 jours.
Vous devez absolument retourner travailler ou sortir de la maison après cinq jours? Portez un masque en tout temps (préférablement un masque KN95 ou N95), réduisez vos contacts (surtout avec les personnes vulnérables) et évitez les endroits bondés (par exemple : festivals, restaurants, etc.).
Port du masque, distanciation et ventilation
Les masques KN95 offrent une meilleure protection que les masques en tissu et chirurgicaux. Photo: CBC/Maggie Macpherson
Le port du masque n’est plus exigé dans la plupart des lieux publics. Toutefois, les autorités de santé publique et les experts en santé recommandent fortement d’en porter un dans certains cas :
dans les transports en commun;
dans les lieux fermés et bondés;
dans les établissements de santé;
dans les pharmacies.
Si les masques non médicaux (en tissu) peuvent aider à prévenir la propagation de la COVID-19, les masques médicaux et les respirateurs (N95/KN95) offrent une meilleure protection, surtout contre les sous-variants hautement contagieux qui circulent.
Vous vous rassemblez à l’intérieur? Améliorez la ventilation en ouvrant une porte ou une fenêtre quelques minutes chaque heure ou allumez votre hotte de cuisine et votre ventilateur de salle de bains.
Un rappel en ce qui concerne les rassemblements à l’extérieur : la transmission du virus est moins fréquente dehors, mais pas impossible, surtout si on est à proximité d’une personne infectée.
La transmission aérienne
Le SRAS-CoV-2 se transmet non seulement par de grosses gouttelettes lorsqu’on éternue ou qu’on tousse mais aussi par des aérosols expirés lorsqu’on parle ou lorsqu’on chante. Ainsi, le virus peut rester en suspens dans l’air que nous respirons pendant plusieurs minutes, voire plusieurs heures, comme de la fumée secondaire.
Réinfections : qu’en sait-on?
Au début de la pandémie, les réinfections étaient rares. Les autorités estimaient qu’une personne infectée était protégée pendant environ 90 jours et on croyait qu’une infection pouvait offrir la même protection qu’une dose de vaccin.
Cependant, depuis l’arrivée d’Omicron, en raison de ses nombreuses mutations, ce n’est plus le cas, puisque les nouveaux sous-variants – et tout particulièrement le BA.5 – réussissent davantage à échapper à l’immunité naturelle ou vaccinale.
Oui, une infection permet d’acquérir une certaine immunité. Toutefois, celle-ci dure généralement moins longtemps que l’immunité vaccinale et ne protège pas contre les autres sous-variants en circulation.
Des chercheurs de l’Imperial College de Londres(Nouvelle fenêtre) ont d’ailleurs montré qu’une personne infectée par Omicron n’acquiert presque pas d’immunité naturelle contre le virus. Cela fait en sorte, indiquent les chercheurs, que les gens sont à risque de réinfection ad nauseam.
Dans ce contexte, une récente infection n’est pas l’équivalent d’une dose de vaccin. L’immunité acquise par la vaccination est préférable.
Vaccination : combien de doses et quand?
Si on parle beaucoup de la quatrième dose, il faut rappeler que 45 % des Québécois n’ont pas encore reçu leur troisième dose (ou dose de rappel).
Pourquoi recevoir une troisième dose si le gouvernement du Québec continue de considérer comme des personnes adéquatement vaccinées celles qui ont reçu deux doses de vaccin? Parce que le nombre d’anticorps produit par le système immunitaire diminue avec le temps.
La dose de rappel ne permet pas d’éviter toute infection, mais elle permet au système immunitaire de rétablir un taux d’anticorps suffisant pour prévenir les complications graves d’une infection à Omicron. Le nombre d’anticorps remonte rapidement à un niveau adéquat une à deux semaines après avoir reçu la dose de rappel.
La quatrième dose est actuellement recommandée aux personnes plus vulnérables ou à risque de complications de la COVID-19, mais il faut rappeler qu’au Québec, elle est disponible pour tous les adultes qui souhaitent l’obtenir. La seule condition : attendre trois mois depuis une infection ou une dernière dose avant d’aller obtenir une nouvelle dose.
Ces conseils ont été élaborés avec l’aide de la DreAnne Bhéreur, médecin de famille en soins palliatifs, Matthew Oughton, spécialiste des maladies infectieuses et professeur adjoint au Département de médecine de l’Université McGill, et Nimâ Machouf, consultante en épidémiologie des maladies infectieuses et chargée de cours à l’École de santé publique de l’Université de Montréal.
Le Dr Luc Boileau s’attend à ce que le mois d’avril soit «difficile» sur le front de la COVID-19 au Québec. (Archives) Photo: Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel
Le directeur national de santé publique du Québec, le Dr Luc Boileau, n’exclut pas un resserrement des mesures sanitaires pour faire face à la sixième vague de COVID-19.
Toutes les options sont sur la table [mais] ce n’est pas celle que nous privilégions actuellement , a déclaré le Dr Boileau jeudi matin en entrevue à l’émission Première Heure.
Le médecin a laissé entendre qu’au lieu de recommander un resserrement des règles sanitaires, la santé publique pourrait d’abord conseiller au gouvernement Legault de retarder le retrait de l’obligation du port du masque dans les lieux publics, prévu à la mi-avril.
Geste barrière important
Nous allons faire nos recommandations au gouvernement la semaine prochaine pour vérifier si nous souhaitons ou encourageons le maintien de cette activité-là, de ce geste-là, qui est un geste barrière important. Il n’est pas le seul qui peut être pris, a-t-il précisé.
Québec prévoit de mettre fin à l’obligation de porter un masque dans les lieux publics à la mi-avril. (Archives) Photo: Getty Images/Istockphoto/Skodonnel
Luc Boileau a indiqué que la stratégie des autorités sanitaires allait dépendre de la capacité de la population à modifier ses habitudes pour tenir compte de la grande contagiosité du sous-variant BA.2.
« On va passer au travers de cette vague si les gens respectent ce principe de ne pas contaminer les autres et de ne pas chercher à se contaminer soi-même lorsqu’on est à risque. »— Une citation de Dr Luc Boileau, directeur national de santé publique du Québec
Le numéro un de la santé publique a rapporté que le nombre de nouveaux patients hospitalisés pour soigner la COVID-19 avait pratiquement doublé au Québec par rapport à la semaine dernière.
Limiter les contacts
Il a rappelé que les personnes infectées demeurent contagieuses durant 10 jours, d’où l’importance d’éviter les grands rassemblements après la fin de la période d’isolation obligatoire de 5 jours.
Le sous-variant BA.2 est désormais dominant au Québec. Photo : Istock
Restons encourageants pour l’instant. Si on est capable d’assister à ce changement de comportements et d’attitudes dans cette vague-ci, ça va aider tout le monde, a mentionné le médecin.
Pour prévenir une nouvelle fragilisation du système de santé, le Dr Boileau a également insisté sur l’importance de réduire au minimum le nombre de professionnels de soins infectés par la COVID-19.
Celui-ci aurait déjà pratiquement atteint le niveau maximum observé durant la cinquième vague.
Dubé exclut un resserrement
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a mentionné qu’il s’attendait à ce que le relâchement des mesures sanitaires ait un impact sur le nombre d’infections et d’hospitalisations liées à la COVID-19. Malgré l’apparition de la sixième vague, il a indiqué que son gouvernement n’avait pas l’intention de modifier sa stratégie.
Oui, on est préoccupé, mais en même temps, c’était prévu, puis je demande aux gens de continuer à se protéger. Mais il n’y a aucune raison, pour le moment, de changer la stratégie qu’on a parce que les gens doivent apprendre à vivre avec le virus et continuer à se protéger, a déclaré le ministre lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale.
« Je pense qu’il n’y a personne qui veut revenir à des mesures sanitaires. Je pense qu’on s’entend tous là-dessus. »— Une citation de Christian Dubé, ministre de la Santé
Christian Dubé exclut pour l’instant tout resserrement des mesures sanitaires au Québec. Photo : Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel
Christian Dubé a expliqué que l’augmentation des cas de COVID-19 était davantage observée dans les régions qui ont été les moins frappées par le variant Omicron. C’est le cas, notamment, de l’Abitibi, de la Côte-Nord et de la zone allant de la région de Québec jusqu’à la Gaspésie.
Protection immunitaire
Puisque la région de Montréal, où réside environ la moitié de la population québécoise, est relativement épargnée, l’impact sur les hospitalisations et la capacité du système de santé à maintenir la prestation de services risque d’être moins important que lors de la vague précédente, selon le ministre.
On a eu une protection immunitaire de la population énorme avec Omicron, et on le voit en ce moment, ce n’est pas à Montréal que ça frappe, ça frappe dans des régions qui n’ont pas été touchées. Et dans ces régions-là, bien, il y a moins de gens, a fait remarquer M. Dubé.
À l’instar du Dr Luc Boileau, il a insisté sur l’importance de continuer à se protéger et de faire particulièrement attention aux personnes plus vulnérables, notamment celles vivant dans les résidences privées pour aînés.
Radio-Canada par Louis Gagné avec la collaboration d’AlexandreDuval et de MartinBoucher
Le centre-ville d’Ottawa sera une fois de plus le théâtre d’une manifestation alors qu’un nouveau convoi prépare son arrivée (archives). Photo : The Canadian Press/Adrian Wyld
Un nouveau convoi en provenance de Québec fera son entrée à Ottawa samedi après-midi. Les organisateurs du convoi dit « pour les générations futures » ont donné leur itinéraire au Service de police d’Ottawa.
Les organisateurs réclament la fin des mesures sanitaires en plus de s’opposer au nouvel ordre mondial.
Patrick Tremblay, l’un des membres actifs du groupe Facebook, a confirmé qu’un convoi prendrait la route en direction du centre-ville d’Ottawa samedi. Il sera d’ailleurs présent.
Selon l’estimation des organisateurs, le convoi réunirait de 1000 à 2000 participants. Les manifestants doivent rentrer à la maison dimanche.
Sur la page Facebook du groupe, une carte a été publiée. Sur celle-ci, on retrouve une section quadrillée en orange dans laquelle il sera interdit de klaxonner, à la demande des organisateurs.
Dans les commentaires, les participants ne semblent toutefois pas très favorables à cette interdiction, car ils soulignent qu’ils se déplacent expressément pour déranger.
Le Service de police d’Ottawa (SPO) a confirmé être entré en contact avec les organisateurs du convoi. C’est une manifestation qui est considérée comme planifiée, ont indiqué les relations médias.
« C’est sur notre radar ainsi que sur celui de plusieurs autres corps policiers. »— Une citation de Relations médias du SPO
Le Service de police d’OttawaSPO prévoit tenir la population au courant de possibles problèmes de circulation sur Twitter.
Le Centre des opérations du gouvernement a écrit, par courriel, qu’il ne prévoyait aucune incidence majeure sur les infrastructures essentielles.
L’itinéraire préapprouvé pour la manifestation comprend les rues Elgin, Rideau et Laurier, a-t-on également écrit. L’organisateur du convoi a indiqué que les manifestants n’avaient pas l’intention de passer devant le parlement.
La Gendarmerie royale du Canada, le Service de police d’Ottawa et le Service de protection parlementaire sont au courant et surveillent la situation, et disposent de ressources suffisantes pour intervenir si l’incident a une incidence sur les infrastructures essentielles, a-t-on précisé.
Radio-Canada avec les informations de Camille Boutin
MONTRÉAL — Le calendrier québécois des assouplissements des restrictions sanitaires liées à la COVID-19 prévoit qu’à compter de ce lundi, tous les établissements de commerce au détail peuvent rouvrir ouvrir à 100 % de leur capacité.
Les salles de spectacles, quant à elles, peuvent accueillir des spectateurs à 50 % de leur capacité et la limite de 500 personnes est retirée, notamment pour les amphithéâtres comme le Centre Bell, à Montréal, ou le Centre Vidéotron, à Québec. Les amphithéâtres devront toutefois se restreindre à 50 % de leur capacité jusqu’au 14 mars prochain.
Les salles de quilles, les arcades de jeux et les autres centres récréatifs ont maintenant le droit de rouvrir leurs portes au public.
Le passeport vaccinal n’est désormais plus exigé pour avoir accès à des lieux de culte et pour assister à des funérailles et la limite au nombre de personnes autorisées à faire des visites dans les résidences privées pour personnes âgées est assouplie. Le gouvernement du Québec considère que parce qu’environ 25 % de la population a contracté la COVID-19, dont une forte proportion de personnes non-vaccinées, et que la capacité du réseau de la santé s’améliore, l’usage du passeport vaccinal n’apparaît plus requis à ce stade-ci.
Le 28 février, les tournois sportifs pourront recommencer et le télétravail ne sera plus obligatoire. Les lieux de culte et salles de spectacles pourront ouvrir à 100 % de leur capacité, sauf le Centre Bell et le Centre Vidéotron. Les bars et casinos pourront ouvrir à 50 % de leur capacité, mais la danse et le karaoké demeureront interdits jusqu’au 14 mars.
Ce jour-là, les restaurants, bars, et les grandes salles comme le Centre Bell et le Centre Vidéotron pourront ouvrir à 100 % de capacité.
« Notre ville a été complètement abandonnée », déclare un contre-manifestant
Une coalition de syndicats locaux, d’organisations communautaires et de résidents a organisé un rassemblement, le 12 février 2022, en solidarité avec les travailleurs de première ligne et les résidents d’Ottawa touchés par la manifestation des camionneurs depuis le 28 janvier 2022. Photo: Radio-Canada/Julie Ireton
Alors que la manifestation en cours contre les mesures de santé publique liées à la COVID-19 en est à sa troisième fin de semaine, la réaction des résidents d’Ottawa semble s’accroître.
Environ 500 personnes se sont rassemblées, samedi, au parc Lansdowne, à moins de cinq kilomètres de la colline du Parlement, pour manifester contre les centaines de camions et autres véhicules qui sont installés au centre-ville depuis le 28 janvier.
La fin de semaine dernière déjà, un rassemblement similaire, bien plus petit, a eu lieu à l’hôtel de ville d’Ottawa.
Nous devions faire quelque chose pour montrer que nous ne sommes pas contents de la situation actuelle et de la façon dont notre ville a été complètement abandonnée par la police, l’administration municipale et la province. C’est choquant, lance un des contre-manifestants, Greg Morrow.
Résident de longue date d’Ottawa, M. Morrow rappelle que les résidents sont habitués aux manifestations, mais pas comme celle-ci.
Nous sommes habitués à ce que la police agisse, et c’est ça, pour moi, l’élément le plus choquant, ajoute-t-il, expliquant que les réponses des forces de police dans d’autres villes – où les manifestants n’ont pas réussi à s’installer pour de longs séjours – génèrent encore plus de frustration.
C’est très difficile de voir à quel point il aurait été simple d’empêcher tout cela de se produire. Donc, à l’avenir, j’espère qu’il y aura une sérieuse conversation sur le maintien de l’ordre et la façon d’éviter que de telles choses se reproduisent, dit-il.
Ruva Gwekwerere était l’une des centaines de résidents d’Ottawa ayant pris part à une contre-manifestation contre le mouvement en cours au centre-ville, le 12 février 2022. Photo: Radio-Canada/Natalia Goodwin
Une autre contre-manifestante, Ruva Gwekwerere, raconte qu’elle voulait vraiment faire quelque chose.
Il est évident que notre communauté ne se sent plus en sécurité, a déclaré Mme Gwekerere. Je suis présente, ici, avec beaucoup de groupes différents, de tous les âges, qui disent : ‘Assez, c’est assez’.
Grève de la faim
Deux rassemblements ont en fait uni leurs forces, samedi, l’un organisé par des résidents, l’autre par des syndicats mécontents de la gestion par le gouvernement des mesures de soutien à la pandémie. Ils ont défilé dans le Glebe, sur la rue Bank.
Le contre-manifestant Nazim Khan est arrivé au Canada depuis le Pakistan, il y a 23 ans, en tant que réfugié politique. Il a décidé de ne plus manger tant que les manifestants n’auront pas quitté la ville. Un groupe de manifestants lui a récemment lancé de retourner dans [son] foutu pays, sur la rue Elgin, raconte-t-il.
Je préfère mourir que de voir cette anarchie s’installer dans la capitale de ce grand pays, dit M. Khan, ajoutant ne pas avoir mangé depuis vendredi soir.
Le Canada m’a donné une nouvelle vie, le Canada m’a accueilli et aujourd’hui, ces gens-là déshonorent ce même Canada, qui est devenu mon chez-moi.
En compagnie de Luc Boileau, directeur national de santé publique par intérim (à gauche), et Christian Dubé, ministre de la Santé (à droite), le premier ministre François Legault a annoncé un retour à une « vie plus normale » le 14 mars. Photo : Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel
À l’heure où les signes d’impatience pandémique se multiplient, le gouvernement du Québec a dévoilé mardi un calendrier de déconfinement qui doit mener les Québécois à une « vie plus normale » à compter du 14 mars. « Il va falloir apprendre à vivre avec le virus », a résumé le premier ministre François Legault.
Le plan présenté par le premier ministre Legault s’articule autour de cinq dates en février et mars qui doivent conduire à une levée complète des restrictions imposées aux restaurants, bars, salles de spectacle, casinos, lieux de culte, gymnases et spas de la province, pour ne nommer que ces derniers.
Le calendrier de déconfinement en bref :
À compter du 12février
Abolition de la limite légale pour le nombre de personnes permises dans les rassemblements dans les résidences privées. Par contre, la santé publique recommande un maximum de 10 personnes ou un groupe provenant d’un maximum de trois adresses différentes;
Le nombre maximum de personnes permises à la même table dans les restaurants et les salles à manger passe à 10 personnes par table ou un groupe provenant de trois adresses différentes;
Levée des restrictions sur les visiteurs dans les CHSLD et les RPA. Toutes les personnes qui possèdent un passeport vaccinal valide pourront désormais aller visiter leurs proches et leurs amis dans les milieux de vie pour aînés.
À compter du 14 février
Réouverture des salles de sport et des spas à 50 % de leur capacité et reprise de la pratique des sports pour les adultes;
La tenue de parties dans les sports d’équipe sera désormais permise;
La limite des spectacles extérieurs passe à un maximum de 5000 personnes.
À compter du 21 février
Tous les commerces pourront ouvrir à 100 % de leur capacité;
Retrait de la limite de 500 personnes imposée aux salles de spectacle qui ne pourront cependant remplir leurs salles qu’à 50 % de leur capacité.
À compter du 28 février
Les tournois et les compétitions sportives pourront recommencer à avoir lieu;
Le télétravail ne sera plus obligatoire, mais seulement recommandé par la santé publique;
Les lieux de culte et les salles de spectacle pourront rouvrir à 100 % de leur capacité à l’exception du Centre Bell et du Centre Vidéotron;
Réouverture des bars et des casinos à 50 % de leur capacité d’accueil, mais sans danse ni karaoké.
Les restaurants et les bars devront fermer à 1h, et le dernier service sera offert à minuit.
À compter du 14 mars
Retour de la danse et du karaoké dans les bars et les casinos.
Les restaurants, les bars et les grandes salles – comme le Centre Bell – vont pouvoir rouvrir à 100 % de leur capacité d’accueil.
« Ça veut dire que le 14 mars, l’essentiel des mesures sanitaires va être levé, donc on va revenir à une vie plus normale. »— Une citation de François Legault, premier ministre du Québec
« Il va falloir apprendre à vivre avec le virus », dit François Legault
« Il va falloir apprendre à vivre avec le virus », dit François Legault
Le masque et le passeport maintenus partout
Aucune mesure de protection personnelle contre le virus, comme le port du masque, la désinfection et la distanciation sociale, n’est modifiée dans ce plan de déconfinement présenté par Québec. Toutes, y compris le passeport vaccinal, demeurent en place jusqu’à nouvel ordre.
Ce qui nous permet de faire le déconfinement, beaucoup, c’est l’espace dans les hôpitaux qu’on a créé, mais aussi le fait d’avoir un passeport vaccinal et le masque, a expliqué le ministre de la Santé, Christian Dubé, aux côtés du premier ministre Legault et du directeur national de santé publique par intérim, Luc Boileau.
M. Dubé ne s’est cependant pas avancé sur la possibilité que le passeport nécessite trois doses de vaccin.
« Nous ne prévoyons pas lever le port du masque actuellement, ça demeure une mesure très efficace pour réduire la contagion. […] Et nous souhaitons qu’il reste ainsi au moins jusqu’au 14 mars. On verra par la suite. »— Une citation de Luc Boileau, directeur national par intérim de santé publique du Québec
Le masque et les autres mesures individuelles seront maintenus au moins jusqu’à la mi-mars, assure le gouvernement Legault. Photo : Radio-Canada
Levée prochaine de l’urgence sanitaire
En ce qui a trait à l’état d’urgence sanitaire qui est maintenu depuis des mois au Québec par le gouvernement, François Legault a annoncé que son gouvernement prévoyait le lever en mars prochain.
Le ministre Dubé travaille actuellement au dépôt d’un projet de loi qui mettrait fin à cet état d’urgence, tout en maintenant certaines mesures toujours nécessaires.
Dépendamment de ce qu’on fait avec les masques, le passeport vaccinal, les primes aux infirmières… il va rester des raisons d’utiliser l’urgence sanitaire, a expliqué le premier ministre. Ce qu’on regarde, c’est pour déposer en mars un projet de loi qui viendrait encadrer ce besoin d’avoir des règles exceptionnelles.
« Ce n’est pas notre objectif de continuer à garder indéfiniment l’urgence sanitaire. »— Une citation de François Legault, premier ministre du Québec
Rappelons que l’article 119 de la Loi sur la santé publique autorise le gouvernement à renouveler l’état d’urgence sans obtenir l’accord de l’Assemblée nationale. Une situation qui irrite l’opposition et plusieurs organismes qui accusent le gouvernement de profiter de la crise sanitaire depuis des mois pour gouverner par décrets et imposer des mesures plus politiques que sanitaires en contournant les mécanismes démocratiques en place.
Augmentation des hospitalisations à prévoir
Conscient de l’éventualité d’un rebond important du nombre de cas et d’hospitalisations à la faveur des mesures de déconfinement qui s’additionneront jusqu’à la mi-mars en cette fin de vague Omicron, le Dr Luc Boileau a reconnu qu’il y a beaucoup d’incertitude de ce côté-là.
Pour l’instant, nos calculs montrent que c’est un risque qui est réel d’avoir une augmentation, mais qui ne nous inviterait pas à reculer sur les mesures qui sont là, a-t-il soutenu.
Ce qu’on estime, c’est qu’avec la levée de plusieurs mesures qui ont eu lieu déjà depuis quelques semaines et celles qui sont annoncées aujourd’hui, on devrait avoir soit un plateau qui devrait s’installer pour les hospitalisations et peut-être une remontée. Mais nous calculons que la remontée ne devrait pas être à la hauteur de ce que nous avons connu, a ajouté le chef de la santé publique québécoise par intérim.
Plus de prévisibilité
L’annonce de ce calendrier de déconfinement était très attendue des Québécois, notamment des milieux d’affaires, touristiques, hôteliers, municipaux et culturels, où l’on réclame depuis des semaines plus de prévisibilité de la part du gouvernement dans sa gestion de la situation sanitaire.
Au Conseil du patronat, on a soupiré de soulagement dès la présentation du calendrier mardi après-midi, heureux que le gouvernement commence à faire confiance aux citoyens et aux employeurs.
« On nous donne enfin le plan détaillé, étape par étape, qu’on réclamait. La fermeture de l’économie ne doit plus être le premier réflexe après deux ans de pandémie. »— Une citation de Conseil du patronat du Québec
Le Conseil se réjouit également de la fin annoncée du télétravail obligatoire à compter du 28 février. Les employeurs auront la flexibilité nécessaire afin de s’adapter à la situation, se félicite le Conseil du patronat du QuébecCPQ.
À Québec, les réactions ne se sont pas fait attendre dans les rangs de l’opposition où la cheffe libérale, Dominique Anglade, a déploré l’absence d’un plan à plus long terme.
Le PM commence à s’ouvrir les yeux, mais nous n’avons toujours pas de plan à long terme. À la prochaine vague, on va encore gérer à la petite semaine, s’est désolée Mme Anglade sur son compte Twitter.
Chez Québec solidaire, le chef parlementaire du parti, Gabriel Nadeau-Dubois, a déploré pour sa part que le gouvernement Legault annonce aux Québécois qu’ils devront désormais vivre avec le virus sans toutefois leur donner les outils pour le faire.
Rien n’a été annoncé pour améliorer la ventilation dans les écoles, pour distribuer massivement des masques N95 et pour relancer le dépistage PCR, a-t-il rappelé.
Plus de 5000 manifestants se sont présentés au centre-ville d’Ottawa, samedi, selon les estimations de la police. Photo HOTO : The Canadian Press/Adrian Wyld
La police d’Ottawa évalue qu’au moins 5000 manifestants se sont présentés au centre-ville d’Ottawa, samedi. Plus de 1000 véhicules se sont stationnés illégalement dans les rues et environ 300 contre-manifestants ont tenté de se faire entendre.
C’est le bilan qu’a dressé le chef de police, Peter Sloly, aux membres de la Commission des services de police d’Ottawa, lors d’une réunion urgente tenue en après-midi.
Ottawa est en état de siège, a dit le chef de police.
Tous les agents du Service de police d’OttawaSPO ont été déployés pour contenir la manifestation, a déclaré le chef de police. Aucun policier n’est en congé, tout le monde travaille. La plupart sont affectés au centre-ville.
Nous avons ajouté 150 policiers seulement pour gérer les comportements qui ne sont pas corrects au centre-ville, a-t-il expliqué, en ajoutant aussi que 250 policiers de plus de la Gendarmerie royale du Canada allait être dépêché. Il y a entre 20 et 25 agents dans chaque quartier, en tout temps, 24 heures par jour. Ils vont demeurés là jusqu’à lundi. On avisera par la suite.
Lors de son intervention, le chef de police a paru quelques fois dépassé par les événements.
Le chef du Service de police d’Ottawa (SPO), Peter Sloly. Photo : Radio-Canada/Lorian Bélanger
« C’est vraiment un temps difficile. »— Une citation de Peter Sloly, chef de la police d’Ottawa
On fait tout ce qu’on peut avec les pouvoirs en notre possession pour assurer la sécurité des résidents d’Ottawa, a-t-il poursuivi. On veut faire mieux. On fait des ajustements chaque jour, chaque heure […] mais on ne peut pas fermer toute la ville, sinon ce serait encore pire.
Au centre-ville, le déroulement de la manifestation est quelque peu chaotique, mais l’atmosphère demeure relativement calme comparée à ce qui a été observé la fin de semaine dernière. Les camionneurs et leurs sympathisants sont nombreux à se présenter devant la colline du Parlement, le principal lieu de rassemblement.
Peter Sloly soutient que le périmètre de sécurité a été élargi, des contraventions ont été données, des barricades ont été érigées et que de nombreuses enquêtes ont été ouvertes.
De son côté, le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) dit avoir remis plus de 105 constats d’infraction à des automobilistes pour une variété d’infractions au Code de la sécurité routière, dont une vingtaine pour avoir utilisé leur avertisseur sonore sans nécessité.
Le Service paramédic d’Ottawa n’a pas voulu indiquer le nombre de patients ayant requis ses services, mais rapporte qu’il a procédé à moins d’interventions que lors des dernières fêtes du Canada.
La manifestation des camionneurs s’intensifie au centre-ville d’Ottawa. Photo : Radio-Canada/Natalia Goodwin
Certains sympathisants déjà sur place ne manquent pas d’imagination pour apporter leur soutien. À défaut de pouvoir se présenter au centre-ville en voiture, certains ont opté pour des chevaux. C’est le cas d’un résident de Bradford qui se promène depuis le matin sur son cheval de course noir, nommé Homer.
« Nous avons conduit cinq heures et nous sommes restés la nuit. Nous sommes juste ici pour profiter du spectacle. C’est juste spectaculaire! », a-t-il déclaré. « Il est temps que le gouvernement écoute à nouveau les gens. Il est temps d’arrêter de fuir toutes nos valeurs. »
Ce résident de Bradford en Ontario se promène sur son cheval, lors de la manifestation des camionneurs, à Ottawa. Photo : The Canadian Press/Adrian Wyld
L’Association pour la protection des animaux à Ottawa a été vite à réagir en voyant les images de ces manifestants à chevaux circulées sur les réseaux sociaux.
« Une exposition prolongée à des températures glaciales, des bruits forts, du sel de voirie sur les pattes ou les sabots et un accès inadéquat à la nourriture et à l’eau peuvent menacer le bien-être d’un animal », a-t-elle rappelé, tout en dénonçant l’utilisation d’animaux dans de telles circonstances.
La Ville d’Ottawa rappelle que le Règlement sur le contrôle et le soin des animaux interdit la présence de chevaux dans les régions non zonées pour élever du bétail.
Ottawa sur un pied d’alerte
La Ville d’Ottawa s’est placée sur un pied d’alerte très tôt samedi matin pour une deuxième fin de semaine consécutive. Les camionneurs ont promis de manifester bruyamment, ce qui a poussé le chef de police d’Ottawa, Peter Sloly, à qualifier le mouvement de protestation d’imprévisible et de dangereux .
Le chef de police a promis d’intensifier ses opérations en faisant l’ajout de 150 policiers. Ces derniers seront déployés sur le terrain 24 heures par jour pour les quatre prochains jours. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a aussi été appelée en renfort, a affirmé le ministre de la Sécurité publique du Canada, Marco Mendicino, vendredi.
Le périmètre de sécurité élargi au centre-ville signifie que de nouvelles routes seront bloquées, au grand dam des résidents du centre-ville d’Ottawa, pour qui les déplacements sont déjà difficiles.
Ainsi, des artères importantes dans le marché By et au sud du périmètre actuel pourraient être interdites à la circulation. Des barricades, des blocs de béton et de la machinerie lourde seront déployés pour assurer une barrière physique.
La manifestation – désormais considérée comme une occupation par le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, ainsi que par la police et d’autres élus – cause bien des maux de tête. Des citoyens, ainsi que divers organismes de la région, notamment ceux du secteur touristique, ont lancé un cri du cœur au cours de la semaine afin de demander aux autorités de mettre fin à la manifestation.
Les manifestants sont bien déterminés à ne pas quitter Ottawa
Les manifestants sont bien déterminés à ne pas quitter Ottawa Photo: La PresseRESSE Canadienne/Justin Tang
Les manifestants prennent racine à Ottawa
Les organisateurs se disent déterminés à rester au centre-ville, et ce, autant et aussi longtemps que le gouvernement fédéral ne donnera pas suite à leurs revendications, comme la fin des mesures sanitaires. C’est d’ailleurs ce qu’ils ont réitéré dans la seule et unique conférence de presse qu’ils ont donnée cette semaine.
Les structures installées par les manifestants suscitent la colère de plusieurs élus à Ottawa. Photo : Radio-Canada/Alexandre Behne
Par ailleurs, des structures ont été installées par les manifestants dans les derniers jours au parc de la Confédération, ce qui a suscité la colère des résidents d’Ottawa et de certaines Premières Nations après qu’un drapeau mohawk eut été brandi par les militants.
Un homme apporte du bois au campement de manifestants à Ottawa. Photo: Radio-Canada/Alexandre Behne
Du côté du gouvernement fédéral, on assure qu’aucune demande des manifestants ne sera satisfaite.
La police a soutenu que les canaux de communication avec les manifestants étaient ouverts, mais qu’une intervention plus musclée sera nécessaire pour venir à bout de cette occupation.
Les manifestants ne veulent pas parler à la police, ils veulent parler au premier ministre, a soutenu la chef adjointe du Service de police d’OttawaSPO, Patricia Ferguson.
Du matériel a été entreposé par les manifestants à leur campement. Photo : Radio-Canada
Étant donné que l’accès au centre-ville d’Ottawa est proscrit, la police a indiqué que les véhicules qui souhaiteront se joindre à la manifestation en fin de semaine seront dirigés vers des stationnements hors de la zone rouge.
La contre-manifestation est annulée
Une contre-manifestation qui devait rassembler plus de 1000 personnes samedi a été annulée.
Les organisateurs, le groupe Reclaim Ottawa, en ont fait l’annonce sur leur page Instagram, en citant des problèmes de sécurité.
Des résidents d’Ottawa sont sortis dans la rue pour exiger la fin de la manifestation des camionneurs qui paralyse le centre-ville depuis plus d’une semaine. Photo : Radio-Canada
Leur décision porte sur le fait que la police a révélé que des manifestants mal intentionnés auraient annoncé qu’ils envisageaient d’avoir des armes en leur possession.
Reclaim Ottawa encourage plutôt les résidents à concentrer leurs efforts pour veiller les uns sur les autres et s’entraider.
Le convoi de manifestants est arrivé en début de soirée jeudi aux abords de la colline Parlementaire à Québec. Photo : Radio-Canada/Pierre-Alexandre Bolduc
Un premier convoi de camionneurs opposés aux mesures sanitaires est arrivé à Québec, jeudi soir, en prévision de la manifestation prévue pour samedi aux abords de l’Assemblée nationale.
Parti de Sept-Îles, sur la Côte-Nord, en matinée, le convoi composé d’une centaine de véhicules a rejoint le secteur de la colline Parlementaire vers 18 h 30.
Après des arrêts successifs à Port-Cartier, Baie-Comeau, Forestville et Saguenay, les manifestants avaient fait escale à Stoneham-et-Tewkesbury, près de Québec, vers 17 h.Début du widget . Passer le widget?
19h15, les poids lourds sont arrivés au pied de l’Assemblée Nationale. Ils avaient un comité d’accueil ; des manifestants et beaucoup de policiers #rcqcpic.twitter.com/e7zJPlPOhn— Pierre-Alexandre Bolduc (@p_abolduc) February 4, 2022
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Sur place, ils ont été accueillis par des supporteurs du mouvement de contestation. Certains sont eux-mêmes des camionneurs, alors que d’autres veulent tout simplement exprimer leur ras-le-bol face aux mesures sanitaires.
On est tannés. On n’est pas [des] antivax […] Moi, je suis doublement vacciné […] Je travaille dans la restauration. Ça fait quatre fois qu’on est fermé en deux ans. Je pense qu’il est peut-être temps qu’on parte vers l’avant, a confié l’un d’eux en entrevue à Radio-Canada.
On ne peut plus rien faire
[On est ici] pour venir appuyer tout le monde. On est tous tannés […] Moi, je ne suis pas un antivaccin, je suis juste un non-vacciné. Tsé, je respecte les gens, mais il faut que les gens, aussi, nous respectent. Là, on ne peut plus rien faire, a renchéri un autre.
Le convoi a fait escale à Stoneham-et-Tewkesbury vers 17 h avant de prendre la direction du centre-ville de Québec. Photo : Radio-Canada
Les policiers comptent s’assurer que les camions n’empêchent pas les véhicules d’urgence de circuler. Les participants à la manifestation seront invités à stationner leur camion aux endroits déterminés par les forces de l’ordre.
Il est encore difficile d’évaluer le nombre de personnes qui répondront à l’invitation lancée par différents organisateurs, dont le syndicaliste Bernard Rambo Gauthier.
On ignore également si, à l’instar de ce qui s’est produit à Ottawa, des manifestants prévoient demeurer à Québec après la journée de samedi.Début du widget . Passer le widget?
(2/2) – intervenir et de rétablir la paix lorsque la violence éclate et que des lois sont enfreintes.— Service de police de la Ville de Québec (@SPVQ_police) February 3, 2022
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Des camionneurs en provenance du Bas-Saint-Laurent sont également attendus à Québec. Le gros du contingent devrait toutefois arriver samedi.
Il sera entre autres composé d’un convoi partant de la Beauce et piloté par Kevin Bilodeau, l’un des organisateurs du Festival gaulois, un événement contre les mesures sanitaires qui a eu lieu en août dernier.
La surveillance policière a été renforcée dans le secteur de la colline Parlementaire. Photo: Radio-Canada/Hadi Hassin
Jammer Québec
Plus tôt cette semaine, il a annoncé son intention de jammerQuébec. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mercredi, il a demandé aux sympathisants de déplacer leurs poids lourds inutilisés devant l’édifice de l’Assemblée nationale.
Il va y avoir des vans, des trucks, des pickups, des autos. On va faire un convoi tout tissé serré, puis on va monter à Québec, a indiqué M. Bilodeau.
Des camions-citernes de la Ville de Québec ont été stationnés sur l’avenue Honoré-Mercier pour bloquer l’accès au parlement. Photo: Radio-Canada/Hadi Hassin
Pendant ce temps, les forces policières poursuivent leurs préparatifs en vue de la manifestation prévue pour samedi.
Les mesures de sécurité aux abords de l’Assemblée nationale ont été renforcées. Des camions-citernes ont été déployés à certains endroits stratégiques afin de bloquer l’accès au parlement.
Des portions de la Grande-Allée et de l’avenue Honoré-Mercier avaient déjà été fermées à la circulation en prévision du Carnaval de Québec, qui débute vendredi.
La présence policière a été accrue au cours des dernières heures. De nombreux véhicules de la Sûreté du Québec et du Service de police de la Ville de Québec sont visibles dans le secteur de la colline Parlementaire.
Par Radio-Canada avec la collaboration de Pierre-AlexandreBolduc, d’HadiHassin, de PascalPoinlane et de PascaleLacombe
Le centre-ville d’Ottawa est toujours occupé par des manifestants qui s’opposent aux mesures sanitaires, après six jours de mobilisation. Photo : Radio-Canada/Christian MiIette
Les organisateurs du « Freedom Convoy 2022 », ou « Convoi de la liberté », entendent poursuivre leur manifestation à Ottawa « aussi longtemps qu’il le faudra », soit d’ici jusqu’à ce que « les gouvernements à travers le Canada mettent fin à tous les mandats associés à la COVID-19 », écrivent-ils dans un communiqué de presse.
La manifestation, qui rassemble entre autres des camionneurs et des sympathisants opposés aux mesures sanitaires contre la COVID-19, prend place au centre-ville de la capitale fédérale depuis maintenant six jours.
Chez plusieurs résidents d’Ottawa, la patience s’effrite face à la manifestation et un ras-le-bol se fait sentir, notamment en raison du bruit des klaxons, de fermetures causées par la mobilisation et du comportement de certains manifestants.
Dans leur communiqué de presse, les organisateurs du convoi disent regretter que les Ottaviens doivent subir des inconvénients en raison de la manifestation.
Notre message aux citoyens d’Ottawa en est un d’empathie. Nous comprenons votre frustration et nous aimerions sincèrement qu’il y ait une autre façon pour nous de faire passer notre message, dit Chris Barber, chef principal de convoi, dans le communiqué envoyé par les organisateurs de la manifestation.
La façon la plus rapide de nous sortir de la capitale nationale est d’appeler vos représentants élus et de mettre fin à tous les mandats [liées à la] C-19 (sic) , poursuit-il.
Des intersections sur la rue Wellington, près du Parlement, à Ottawa, étaient toujours bloquées à la circulation au cinquième jour la manifestation mardi. Photo: Radio-Canada/Alexandre Behne
Le Ottawa Board of Trade, l’organisme porte-voix des commerçants et des entreprises de la capitale fédérale, demande une résolution pacifique de la situation au centre-ville, par le biais d’un communiqué de presse publié mardi.
Le Ottawa Board of Trade demande au gouvernement du Canada, à la Ville d’Ottawa et aux manifestants qui occupent le centre-ville d’Ottawa de trouver immédiatement une solution pacifique; de mettre fin aux manifestations et de libérer les entreprises, les employés et les résidents qui ont subi des préjudices au cours des [cinq] derniers jours, a déclaré la présidente-directrice générale de l’organisme, Sueling Ching.
Le Service de police d’Ottawa prévoit faire le point au sujet de la mobilisation lors d’une conférence de presse virtuelle mercredi à 14 h.