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Canada-Québec/Meurtre de sa famille à Brossard : Mohamad Al Ballouz est apte à subir son procès

mai 19, 2023
Mohamad Al Ballouz.

Mohamad Al Ballouz a été jugé comme étant apte à subir son procès. Photo: Gracieuseté

Mohamad Al Ballouz, un homme dans la trentaine accusé d’avoir tué sa conjointe et leurs deux enfants avant de mettre le feu à la résidence familiale située à Brossard, pourra subir son procès. Son avocat avait réclamé une évaluation psychiatrique, et l’Institut Pinel a annoncé jeudi que M. Al Ballouz était apte à répondre aux accusations portées contre lui.

De son côté, Sylvie Guertin, mère de Synthia Bussières, la femme assassinée, déplore la lenteur du processus judiciaire; le procès n’aura effectivement pas lieu avant 2024, et Mme Guertin a affirmé que cette attente était extrêmement difficile pour toute la famille.

Du même souffle, cette mère de l’une des victimes demande au gouvernement de nommer davantage de juges.

La prochaine étape du procès aura lieu le 8 juin, où une audience permettra d’établir les dates pour l’enquête préliminaire.

M. Al Ballouz a été arrêté par les agents du Service de police de la Ville de Longueuil, en septembre dernier, sur les lieux du crime, à la suite du déclenchement d’une alarme incendie dans l’immeuble où résidaient sa conjointe Synthia Bussiere, 38 ans, et ses deux garçons âgés respectivement de 5 ans et 2 ans.

À leur arrivée sur les lieux, vers 1 h du matin, les pompiers ont découvert la femme et les deux enfants inconscients dans l’appartement situé dans un immeuble du boulevard du Saint-Laurent, près de la rue Saint-Charles.

Transportée d’urgence à l’hôpital, la femme n’a pas survécu à ses blessures. Les deux enfants, qui étaient dans un état critique lors de leur transport, sont morts peu de temps après leur mère.

Radio-Canada avec les informations de Geneviève Garon

Quatre enfants tués à la hache dans une crèche au Brésil

avril 5, 2023
Quatre enfants tues a la hache dans une creche au Bresil
Quatre enfants tués à la hache dans une crèche au Brésil© AFP/Anderson Coelho

Une crèche du sud du Brésil a été le théâtre de scènes d’horreur mercredi, quand un homme de 25 ans y a fait irruption et tué quatre enfants à la hache, dans un pays où les attaques dans des écoles se sont multipliées ces dernières années.

Le drame s’est déroulé dans la matinée, dans une crèche privée où se trouvaient une quarantaine d’enfants à Blumenau, ville d’environ 360.000 habitants de l’Etat de Santa Catarina.

« L’auteur de l’attaque a sauté par dessus le mur de la crèche armé d’une petite hache. (…) Il l’a utilisée pour asséner des coups sur les enfants, surtout au niveau de la tête », a expliqué lors d’un point presse le responsable des pompiers Diogo de Souza Clarindo.

Selon lui, les victimes, trois garçons et une fille, étaient âgées de cinq à sept ans. L’assaillant a également blessé quatre enfants, tous hospitalisés « dans un état stable », a indiqué l’hôpital local Santo Antonio à l’AFP.

La Police militaire a annoncé que le suspect s’était rendu et avait été placé en détention. Selon plusieurs médias, citant des sources policières, il était sous le coup d’une « crise psychotique » au moment de l’attaque, et n’avait aucun lien avec la crèche.

« C’est avec une énorme tristesse que j’ai appris qu’un assassin avait fait irruption dans la crèche privée Cantinho do Bom Pastor, à Blumenau, et attaqué des enfants et des employés », a déclaré pour sa part le gouverneur Jorginho Mello dans un communiqué.

La mairie de Blumenau a décrété un deuil officiel de 30 jours et a annulé les cours de toutes les écoles municipales mercredi.

Acte « monstrueux », dit Lula

Dans un témoignage au site du quotidien Folha de S. Paulo, une employée de la crèche dit avoir fermé à clé la salle où se trouvaient les bébés pour les protéger de l’assaillant.

Cette nouvelle attaque dans un établissement scolaire a suscité une vive émotion au Brésil. Le président Luiz Inacio Lula da Silva a aussitôt envoyé un message de condoléances aux familles, condamnant cet acte « monstrueux ».

« Il n’y a pas de plus grande douleur pour une famille que de perdre des enfants, ou petits-enfants, surtout lors d’un acte de violence contre des enfants innocents et sans défense », a tweeté le chef de l’Etat.

La situation était tendue aux alentours de la crèche: des images du site G1 montraient une forte présence de secouristes et de forces de l’ordre, tandis que plusieurs dizaines de personnes attendaient des nouvelles derrière le cordon de sécurité.

« Calmez-vous, seulement les parents » sont autorisés à entrer, criait un policier.

« Ma femme est en état de choc », a déclaré à des journalistes, dont l’AFP, le mari d’une des employées de la crèche.

« Elle m’a dit que quand le type est parti, elle a tenté de réanimer un enfant, mais n’a pas réussi », a-t-il ajouté.

Les attaques dans des écoles se sont multipliées au Brésil ces dernières années. En novembre, un adolescent de 16 ans a tué quatre personnes dans deux écoles à Aracruz, dans l’Etat d’Espirito Santo (sud-est).

La semaine dernière, une enseignante de 71 ans a été tuée à coups de couteau par un élève de 13 ans à Sao Paulo (sud-est), ville la plus peuplée et capitale économique du Brésil.

Une tragédie avait également eu lieu dans une crèche en 2017, quand un homme avait mis le feu à l’établissement, tuant neuf enfants et une enseignante et faisant une quarantaine de blessés.

L’attaque la plus meurtrière a eu lieu en 2011, quand un ancien élève d’une école primaire avait tué 12 enfants avant de mettre fin à ses jours avec une arme à feu, dans le quartier populaire de Realengo, à Rio de Janeiro (sud-est).

Par Le Point avec Blumenau (Brésil) (AFP) –

Canada-Montréal: Trois personnes tuées dans une attaque à l’arme blanche dans Rosemont

mars 17, 2023
De nombreuses voitures de police bloquent une rue de Montréal.

De nombreuses voitures de police et ambulances ont été appelées sur les lieux du drame. Photo: Radio-Canada/Mathieu Wagner

Trois personnes ont été tuées lors d’une attaque à l’arme blanche survenue vendredi matin dans un appartement de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, à Montréal.

Les premiers répondants ont découvert les corps des victimes à leur arrivée au logement situé sur la rue Bélanger, en face de l’Institut de cardiologie de Montréal. Deux corps auraient été retrouvés à l’intérieur et le troisième, à l’extérieur de la demeure.

Un suspect dans le début de la vingtaine a été arrêté sur les lieux. Il était en crise au moment de son arrestation et plusieurs policiers sont intervenus pour le maîtriser. Il serait hospitalisé à l’Hôpital Santa Cabrini à l’heure actuelle.

Selon nos informations, le suspect et les trois victimes sont membres d’une même famille.

Vers 9 h 20, on a reçu un appel au 911 pour venir en aide à des personnes dans le besoin dans un immeuble à logements près de la rue Viau. Lorsque les policiers sont arrivés sur les lieux, ils ont localisé trois victimes de mort suspecte. Les corps portaient des marques de violence possiblement perpétrées par un objet tranchant, a indiqué Julien Lévesque, un porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal.

Un vaste périmètre de sécurité a été délimité dans le secteur, où de nombreux policiers ont été déployés. Un poste de commandement est également sur les lieux.

En entrevue à l’émission Le 15-18 sur ICI Première, M. Lévesque a également indiqué que des ressources spécialisées ont été déployées auprès des employés du 911 et des agents appelés sur place, qui ont été ébranlés.

C’est vraiment troublant

Le premier ministre du Québec, François Legault, tout juste rentré d’Amqui où une attaque au camion-bélier a fait deux morts et neuf blessés en début de semaine, s’est dit troublé par ces nouvelles violences.

On va être prudent avant de spéculer sur les raisons, mais c’est troublant. Je veux remercier les premiers répondants, les policiers. Ça ne doit pas être drôle d’arriver et de découvrir trois personnes qui ont été poignardées. C’est vraiment troublant, a dit M. Legault.

Je ne peux pas commenter spécifiquement le cas de Rosemont, mais de façon générale, partout dans le monde, c’est sûr qu’il y a de plus en plus d’événements reliés à des problèmes de santé mentale. Évidemment, dans les dernières années, suite à la pandémie, on a investi davantage en santé mentale. Il y a un défi de recrutement, que ce soit des travailleurs sociaux, des psychologues. Il y a des postes actuellement qui sont affichés, mais qui ne sont pas comblés. Mais il y a des questions à se poser.

M. Legault a réaffirmé que son gouvernement augmenterait les budgets en santé mentale pour répondre aux besoins.

Une communauté sous le choc

Député de Québec solidaire dans la circonscription de Rosemont–La Petite-Patrie, Vincent Marissal s’est rendu sur les lieux.

Je suis évidemment sous le choc, comme tout le monde dans la communauté ici. Trois vies fauchées. Je ne vais pas spéculer sur les motifs ou les circonstances du drame, mais évidemment, mes premières pensées vont aux victimes. Des victimes, ça fait d’autres victimes, c’est-à-dire les survivants, mais il y a les voisins aussi. Des gens qui perdent des voisins, qui perdent des proches, a constaté M. Marissal.

Le député dit avoir pris contact avec le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel. Il espère que les partis travailleront ensemble pour trouver des solutions à la détresse de plus en plus palpable dans la société.

Les crimes comme ça et la détresse humaine, ça touche tout le monde. Je pense qu’on doit travailler de façon non partisane le plus possible. On a beau être des adversaires politiques, on travaille sur ces choses-là ensemble, il n’y a pas de partisanerie à faire là-dessus, a déclaré M. Bonnardel. De toute évidence, il y a beaucoup de détresse psychologique dans le monde présentement. Il y a beaucoup de détresse économique aussi et de gens qui ne vont pas bien en ce moment.

Avec Radio-Canada

Peine de mort requise contre les accusés du meurtre de l’ambassadeur d’Italie en RDC

mars 8, 2023

Luca Attanasio, son garde du corps italien et un chauffeur congolais du PAM avaient été assassinés le 22 février 2021 dans une embuscade dans la province du Nord-Kivu. Les six accusés risquent la prison à perpétuité.

Le cercueil de l’ambassadeur italien assassiné Luca Attanasio à son arrivée à l’aéroport Ciampino de Rome en provenance de Goma, le 23 février 2021. © Handout / ITALIAN FOREIGN MINISTRY / AFP

La peine de mort a été requise à Kinshasa contre six hommes jugés par un tribunal militaire pour le meurtre de l’ambassadeur d’Italie, de son garde du corps et d’un chauffeur en février 2021, dans l’est de la RDC. La peine capitale est souvent requise et prononcée en RDC dans des affaires de sécurité nationale, mais elle n’est plus appliquée depuis 20 ans et est systématiquement commuée en prison à perpétuité.

« Les victimes ont été kidnappées, traînées en profondeur dans la forêt avant d’être exécutées », a déclaré le procureur militaire, le capitaine-magistrat Bamusamba Kabamba, dans son réquisitoire devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo. Cinq des six prévenus y sont détenus, le sixième étant en fuite. La même peine a été requise pour tous.

Poursuivis pour « meurtre, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et munitions de guerre », ils sont jugés depuis le 12 octobre pour l’assassinat le 22 février 2021 de l’ambassadeur d’Italie en RDC, Luca Attanasio, de son garde du corps italien, le carabinier Vittorio Iacovacci, et d’un chauffeur congolais du Programme alimentaire mondial (PAM), Mustapha Milambo.

Les trois hommes avaient été tués par balles après être tombés dans une embuscade aux abords du parc national des Virunga, dans la province du Nord-Kivu (Est), une région en proie aux violences de groupes armés depuis près de 30 ans.

Coupeurs de routes

Lors des audiences, le ministère public a présenté les accusés comme les membres d’une « bande criminelle » et comme des coupeurs de routes, qui au départ n’avaient pas l’intention de tuer l’ambassadeur, mais de le kidnapper et de demander un million de dollars pour sa libération. 

Les accusés présents, arrêtés en janvier 2022ont nié les faits tout au long du procès, contestant systématiquement leurs dépositions initiales devant les enquêteurs et affirmant avoir été torturés.

Au nom de l’ambassade d’Italie en RDC, les avocats des parties civiles ont demandé au tribunal de « condamner tous les prévenus ». Pour le compte du père de l’ambassadeur assassiné, ils ont réclamé 60 millions d’euros de dommages et intérêts. Les plaidoiries de la défense sont prévues le 11 avant la mise en délibéré du jugement.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Canada: Huit adolescentes accusées du meurtre d’un homme de 59 ans à Toronto

décembre 20, 2022
Trottoir, bancs et escaliers urbain la nuit au centre-ville de Toronto.

Un endroit où la police a recueilli des indices sur le meurtre d’un homme de 59 ans au centre-ville de Toronto. Photo : Radio-Canada

La police de Toronto indique que l’attaque s’est déroulée dans le secteur de la rue York et de l’avenue University dimanche, peu avant minuit et demi. Les jeunes suspectes ont de 13 à 16 ans.

La police indique que l’homme a été attaqué et poignardé. Il a été transporté à l’hôpital par les premiers répondants avec des blessures mettant en danger sa vie.

Il est finalement décédé à l’hôpital peu de temps après. La police a entamé des démarches pour contacter les proches de la victime. Dans l’attente de réponses de ces derniers, elle ne communiquera pas l’identité de la victime.

La police indique toutefois que l’homme vivait depuis la fin de l’automne dans un refuge, mais qu’il ne s’agissait pas nécessairement d’une personne sans domicile.

Huit jeunes filles ont été arrêtées dans les environs du lieu de l’agression.

Trois filles de 13 ans, trois de 14 ans et deux de 16 ans font ainsi face à des accusations de meurtre au deuxième degré.

La police indique que les suspectes se sont rencontrées par l’intermédiaire des réseaux sociaux et qu’elles viennent de différents endroits de la ville.

Les autorités ne savent pour le moment pas pourquoi elles se sont rendues au centre-ville, cette soirée spécifiquement.

La police souligne toutefois que les jeunes filles ont été impliquées dans une précédente altercation la même soirée.

Trois d’entre elles avaient déjà eu affaire avec la police.

La police demande d’ailleurs l’aide du public pour son enquête et invite toute personne qui aurait pu être témoin de l’incident, ou qui a des informations à ce sujet, à appeler le 416-808-7400. Il est aussi possible de laisser un témoignage anonyme au 416-222-TIPS (8477).

Par Radio-Canada

RDC : au procès du meurtre de l’ambassadeur d’Italie, le premier accusé nie en bloc

octobre 27, 2022

Le premier accusé de l’assassinat de Luca Attanasio entendu ce mercredi par le tribunal militaire de Kinshasa a affirmé que ses aveux avaient été arrachés sous la torture.

Lors des funérailles de l’ambassadeur italien en RDC Luca Attanasio, le 25 février 2021 à Rome. © Vincenzo PINTO / AFP

Au procès de l’assassinat – début 2021 dans l’est de la RDC – de l’ambassadeur d’Italie Luca Attanasio, le premier accusé entendu ce mercredi 26 octobre à Kinshasa par le tribunal militaire a tout nié en bloc. Il affirme que ses aveux, consignés sur procès-verbal, ont été arrachés sous la torture.

La mort de l’ambassadeur italien le 22 février 2021 au nord de Goma ? « Je l’ai apprise par la télévision », a déclaré au micro et en lingala Issa Seba Nyani, la trentaine, vêtu de la vareuse bleue et jaune des prisonniers.

Avec quatre autres accusés, il comparaît depuis le 12 octobre, à raison d’une audience par semaine, devant le tribunal militaire de la garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa. Un sixième prévenu, en cavale, est jugé par défaut.

Tués par balles

Tous sont poursuivis pour l’assassinat de Luca Attanasio, de son garde du corps italien, le carabinier Vittorio Iacovacci, et d’un chauffeur congolais du Programme alimentaire mondial (PAM), Mustapha Milambo. Les trois hommes avaient été tués par balles après être tombés dans une embuscade aux abords du parc national des Virunga, dans le Nord-Kivu, à l’est du pays.

Selon la police congolaise, qui avait annoncé en janvier dernier l’arrestation des auteurs présumés de l’attaque, ces derniers seraient des « criminels », qui au départ n’avaient pas l’intention de tuer l’ambassadeur, mais de le kidnapper et de demander un million de dollars (près de 998 000 euros) pour sa libération.

LE TRIBUNAL A REJETÉ LA DEMANDE DE LIBÉRATION

À l’audience de ce mercredi, le tribunal a commencé par rendre sa décision sur des questions soulevées la semaine dernière par la défense. Celle-ci contestait la compétence du tribunal, estimant que les accusés, tous civils, ne relevaient pas de la justice militaire, et réclamait leur remise en liberté provisoire car, disait-elle, ils clament tous leur innocence.

« Pour une bonne administration de la justice » et au vu des risques de fuite, le tribunal a rejeté la demande de libération. Il s’est aussi estimé compétent car, a souligné le président, les accusés sont poursuivis notamment pour « détention illégale d’armes et de munitions de guerre ». Les autres chefs retenus contre eux sont « association de malfaiteurs » et meurtres.

Enlèvements et kidnappings

L’examen du fond du dossier a ensuite démarré, avec l’interrogatoire du premier prévenu. L’accusation présente Issa Seba Nyani comme un ancien militaire déserteur ayant rejoint vers 2012 la rébellion du M23, défaite l’année suivante et qui refait parler d’elle depuis la fin de l’année dernière. Elle l’estime aussi impliqué dans plusieurs enlèvements et tentatives de kidnappings dans l’est du pays, dont l’attaque contre le convoi de l’ambassadeur.

Lui a tout contesté, affirmant n’être qu’un taxi-moto, arrêté au hasard alors qu’il était en train de laver son véhicule, n’ayant rien à voir avec une quelconque bande de kidnappeurs ni avec les armes. Il a même affirmé ne pas savoir à quoi ressemblait un fusil d’assaut AK47, type d’arme utilisée dans l’attaque contre le convoi de l’ambassadeur.

Pour le ministère public, le lieutenant-colonel magistrat Joseph Malikidogo a lu à l’audience des procès-verbaux que l’accusé avait lui-même signés après son arrestation à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, dans lesquels il précise son rôle de guetteur ou transporteur dans des rapts, dénonce ses complices dans l’attaque contre Luca Attanasio et désigne même celui qui a tiré sur le diplomate.

DANS LES LOCAUX DE LA POLICE, ON TORTURE, ON TUE

Issa Seba Nyani a répété de multiples fois avoir avoué et signé sous la torture, ce que l’accusation a fermement contesté. « Dans les locaux de la police, on torture, on tue, ce qui est dans les PV doit être pris avec des pincettes! », a lancé un des avocats de la défense, Me Peter Ngomo. « Ce procès est monté de toutes pièces! », a renchéri son confrère Me Joseph Amzati. Le procès a été suspendu et reprendra mercredi prochain, 2 novembre, avec la suite des interrogatoires des prévenus.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Canada: Deux tentatives de meurtre par arme à feu à Montréal

août 23, 2022
Des voitures de police sur Saint-Denis.

L’une des fusillades a eu lieu sur la rue Saint-Denis, dans un quartier achalandé de Montréal. Photo : Radio-Canada/Kolya Hubacek-Guilbault

Deux individus ont été gravement blessés par des tirs d’arme à feu mardi après-midi lors de deux tentatives de meurtre survenues respectivement dans le stationnement du centre commercial Rockland et dans une pizzeria de la rue Saint-Denis. Les deux hommes sont dans un état critique.

Selon le porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Jean-Pierre Brabant, les deux tentatives de meurtre se sont produits à l’intérieur d’un laps de temps d’une quarantaine de minutes.

Il y a un appel qui a été logé vers 12 h 55 pour un homme atteint par balle dans le stationnement du centre commercial Rockland, a relaté l’agent Brabant.

Sur place, les policiers ont retrouvé un homme dans la trentaine gravement blessé par balle au haut du corps. Il a été aussitôt transporté dans un centre hospitalier, où il repose dans un état critique à la suite de manœuvres de réanimation cardio-respiratoires.

Un vaste périmètre a été érigé par la police dans le stationnement du centre Rockland pour permettre aux enquêteurs d’en apprendre davantage sur les circonstances de cette tentative de meurtre.

Plusieurs personnes ayant été témoins de la fusillade seront rencontrées par les enquêteurs. Les images captées par des caméras de surveillance seront aussi passées au peigne fin, a précisé l’agent Brabant.

Une quarantaine de minutes plus tard, les policiers étaient appelés dans une pizzeria du Quartier latin, sur la rue Saint-Denis, où un homme venait lui aussi d’être atteint par plusieurs coups de feu.

Gravement blessé, l’individu a été transporté dans un centre hospitalier, où il repose également dans un état critique.

L’agent Jean-Pierre Brabant n’était pas en mesure de préciser si ces deux tentatives de meurtre sont reliées entre elles au moment d’écrire ces lignes.

Les actes de violence par armes à feu sont devenus presque quotidiens, ces dernières semaines à Montréal.

Avec Radio-Canada

RDC-Meurtre d’un journaliste à Nyirangongo : le gouverneur militaire du Nord-Kivu interpellé

juillet 20, 2022

La Maison des journalistes de Goma, qui est le bureau de coordination des activités de l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa), dans la partie est du Congo, lui demande de diligenter une enquête sérieuse afin d’élucider le mobile de cet acte et d’identifier ses auteurs afin de les déférer devant la justice pour répondre de leur forfait.

Après le meurtre de Michel Hangi, technicien à la radio-télévision communautaire Soleil levant, station émettant à Kiziba II dans le territoire de Nyirangongo, province du Nord-Kivu, le bureau de coordination des activités de l’Olpa dans la partie est du Congo, la Maison des journalistes de Goma, a adressé, le 19 juillet, une correspondance au gouverneur militaire de cette province dans laquelle il lui demande son intervention personnelle pour enquêter sur ce meurtre.

Dans cette correspondance signé par le secrétaire exécutif de l’Olpa, Alain Kabongo Ngoyi, la Maison des journalistes a dit porter à la connaissance du gouverneur militaire, le meurtre, en date du 17 juillet 2022 à 20 heures, au village Kiziba II, de Michel Hangi. Et de noter que cet incident malheureux est survenu au moment où ce professionnel de la presse revenait de sa rédaction et après avoir reçu un appel d’un inconnu désirant le rencontrer. «C’est à ce moment que les assaillants ont tiré à bout portant sur Michel Hangi et mort s’en est suivie. Le mobile de cet acte, moins encore, les auteurs matériels ou intellectuels demeurent jusqu’à ce jour inconnus », a souligné la Maison de journalistes.

Cette structure, qui condamne énergiquement ce crime ignoble contre un professionnel de la presse, a dit, par conséquent, prier le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, de s’impliquer personnellement afin qu’une enquête sérieuse soit diligentée en vue d’élucider les circonstances de ce crime odieux et d’identifier les auteurs tant matériels qu’intellectuels de cet acte.

Avec Adiac-Congo par Lucien Dianzenza

RDC/Meurtre des experts de l’ONU : la Cour militaire autorise la comparution de Sonia Rolley

mars 2, 2021

Cette Cour dit attendre de la journaliste de la Radio France internationale (RFI), d’«aider l’humanité en mettant à la disposition de la justice congolaise des éléments dont elle aurait des preuves » au sujet de cet assassinat.

Sonia Rolley /RFI

La Cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental vient d’autoriser la comparution de la journaliste du service Afrique de RFI, Sonia Rolley, comme renseignant dans le procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU au Kasaï. Cette autorisation, note radiookapi.net, a été demandée par le ministère public, qui pense que la journaliste pourrait « éclairer » la Cour militaire sur ce qu’elle sait de ce meurtre.

Dans sa sollicitation, le ministère public, le général Muwau a, en effet, rappelé que le journaliste de RFI, accréditée à Kinshasa au moment du meurtre des deux experts de l’ONU, de Zaida Catalan et Michael Sharp, tués en mars 2017 au Kasaï, avait réalisé beaucoup de reportages relatifs à ce meurtre.

Et de faire savoir que la journaliste avait également discuté avec l’une des personnes accusées d’avoir participé à ce meurtre, Jean Bosco Mukanda. «Sonia Rolley a fait beaucoup de reportages sur ce meurtre. Elle a parlé avec Jean Bosco Mukanda. Au lieu de dire des choses en dehors du prétoire, qu’elle vienne le dire ici », a-t-il argumenté. Pour lui, « ne pas vérifier ce que Sonia Rolley dit, on dira que la justice militaire a évité d’affronter la vérité ».

Accédant à la demande du ministère public, le président de céans a indiqué que la Cour s’était fait le devoir d’inviter la journaliste « afin qu’elle puisse aider l’humanité en mettant à la disposition de la justice congolaise des éléments dont elle aurait des preuves ». La source indique qu’en plus de Sonia Rolley, la Cour a également autorisé la comparution de Gabriel Ilunga et  pasteur Charles Boniface, responsable d’une radio émettant de Kananga.

Avec Adiac-Congo par Lucien Dianzenza 

Canada-Québec/Montréal: Mamadi Camara a eu «très peur», raconte son avocat

février 4, 2021

C’est rongé par la peur et dans une totale incompréhension que Mamadi III Fara Camara a passé plusieurs jours en détention, clamant son innocence, lui qui se serait visiblement trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment.

Faussement accusé de tentative de meurtre, Mamadi III Fara Camara (au centre) a retrouvé sa liberté mercredi à la suite d’un important revirement de situation.

© Marie-France Coallier Le Devoir Faussement accusé de tentative de meurtre, Mamadi III Fara Camara (au centre) a retrouvé sa liberté mercredi à la suite d’un important revirement de situation.

« Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il n’y avait aucune preuve directe, la preuve était circonstancielle. On parle de témoignages de témoins, qui ont décrit une agression, les cheveux du suspect, le manteau », explique Me Cédric Materne, qui représente celui qui a été faussement montré du doigt comme étant l’agresseur du policier Sanjay Vig.

Au lendemain du retrait des accusations de tentative de meurtre contre un agent, M. Camara prend du repos, a indiqué son avocat. Pour le moment, l’homme de 31 ans n’a pas souhaité s’adresser aux médias.

« Il est très content de revoir sa famille. Il va bien en ce moment, mais c’est certain qu’il est choqué. Nous lui avions parlé pendant sa détention et il avait très peur, il ne comprenait pas ce qui se passait », mentionne Me Materne.

Homme sans histoire

L’agent Vig a été sauvagement attaqué le 28 janvier dernier après avoir intercepté un automobiliste sur le boulevard Crémazie, en bordure de l’autoroute Métropolitaine. M. Camara est bel et bien celui qui a été arrêté par le policier, mais contrairement à ce qui a été avancé par les autorités, il n’a pas été l’auteur de l’altercation, mais plutôt un des témoins de celle-ci.

« M. Camara leur a dit qu’il n’était pas la personne qu’ils cherchaient. Ce qu’on lui reprochait ne correspondait pas avec le profil de M. Camara, qui est un homme qui n’a pas d’antécédents judiciaires, une personne au doctorat, une personne calme. Ça ne fonctionnait pas, mais ils l’ont quand même arrêté et accusé », souligne Me Materne.

Vendredi, la version du SPVM voulait qu’un automobiliste intercepté relativement à une infraction au Code de la sécurité routière s’en soit pris physiquement à un policier dans le secteur de Parc-Extension. Le SPVM rapportait « une altercation lors de laquelle le policier aurait été désarmé et blessé », mais ne pouvait préciser s’il avait été atteint par un projectile.

M. Camara a été arrêté après avoir lui-même alerté le 911. Il clamait son innocence depuis le début. C’est finalement l’analyse plus poussée d’une vidéo d’une caméra du ministère des Transports qui a disculpé le Montréalais.

Dans l’immeuble de huit logements où demeure M. Camara, les voisins s’expliquent mal comment ce futur père de famille, étudiant à Polytechnique, a pu vivre ce cauchemar.

« Les policiers sont débarqués ici et ils nous ont tous questionnés. À un certain moment, on m’a même demandé si j’avais vu l’arme », a confié un des voisins de M. Camara, qui a requis l’anonymat par crainte de représailles.

Avec Le Devoir par  Améli Pineda