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Mexique: le président élu Lopez Obrador compte annuler la construction aéroport de Mexico

octobre 29, 2018

Vue aérienne du chantier de construction du nouvel aéroport de Mexico, à Texcoco, le 31 juillet 2018, que le président élu mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a l’intention d’annuler suite à une consultation / © AFP/Archives / Pedro PARDO

Le président élu mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a annoncé lundi son intention d’annuler le chantier de construction du nouvel aéroport de Mexico, au vu des résultats d’une consultation controversée.

La consultation, qui a largement rejeté le nouvel aéroport (69,95% des votants), n’était pas organisée par les autorités électorales nationales. Ses détracteurs contestent sa légalité et dénoncent son manque de rigueur, comme des votes multiples, constatés par plusieurs médias dont l’AFP.

« La décision respecte le mandat des citoyens, nous allons construire deux pistes sur l’aéroport militaire de Santa Lucia, améliorer l’aéroport de Mexico et réactiver l’aéroport de Toluca », a expliqué M. Lopez Obrador lors d’une conférence de presse au lendemain du vote.

« Ce sont les gens qui ont décidé », a expliqué le président élu, saluant une « très bonne décision ».

Lopez Obrador, qui prendra ses fonctions le 1er décembre, a précisé que les entreprises travaillant sur le chantier en cours seront choisies pour le projet alternatif ou qu’un arrangement financier sera trouvé avec elles.

Durant sa campagne, M. Lopez Obrador a plusieurs fois critiqué ce projet de méga-aéroport pour son coût élevé, son impact environnemental et pour de supposés faits de corruption dans l’attribution des contrats.

Avec cette décision, le gouvernement mexicain va économiser, selon lui, « 100 milliards de pesos », soit environ 4,4 milliards d’euros.

Le président élu mexicain Andres Manuel Lopez Obrador à Mexico, le 29 octobre 2018 / © AFP / Ulises Ruiz

Le problème de la saturation actuelle de l’aéroport international sera résolu en trois ans, a promis le président élu, et des connections ferroviaires entre les différents sites seront construites.

– Consultation controversée –

La construction de l’aéroport a été rejetée à 69,95% lors d’une consultation effectuée entre jeudi et dimanche, à laquelle ont participé un peu plus d’un million de Mexicains.

Le scrutin devait trancher entre un projet déjà engagé – estimé à plus de 13 milliards de dollars (11,4 milliards d’euros) – et une alternative prévoyant le réaménagement de l’aéroport militaire de Santa Lucia au sud de la capitale, de l’aéroport actuel de Mexico ainsi que de celui de Toluca, habituellement utilisé pour les jets privés.

Un des principaux investisseurs du chantier en cours est le magnat mexicain des télécommunications Carlos Slim.

Pour la consultation, seuls un millier de bureaux de vote répartis dans le pays ont été mis en place contre plus de 156.000 lors des élections présidentielles de juillet.

Des Mexicains votent lors d’une consultation à Mexico, le 25 octobre 2018, sur la construction du nouvel aéroport de la capitale / © AFP/Archives / Omar TORRES

La répartition des bureaux de vote a également été critiquée, certains considérant qu’elle privilégiait des zones populaires qui ont largement voté pour Lopez Obrador aux élections présidentielles de juillet.

Lundi, le peso mexicain a perdu 3.78% et dépassé la barre des 20 unités pour un dollar.

– Implications juridiques et financières –

En cas d’annulation du chantier, « le gouvernement entrant devra faire face aux engagements financiers qui nécessiteront probablement des ressources fiscales supplémentaires », a prévenu le président Enrique Peña Nieto.

Le président mexicain a assuré que jusqu’au dernier jour de son mandat, le 30 novembre prochain, « rien ne changera dans la concession et l’exécution du projet ».

« L’annulation aura des implications juridiques et financières » qui nuiront à l’image du Mexique, a souligné devant la presse Juan Pablo Castañon, directeur du Conseil de coordination des entreprises (CCE).

Le chantier de construction du nouvel aéroport de Mexico, à Texcoco, le 31 juillet 2018, que le président élu mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a l’intention d’annuler suite à une consultation / © AFP/Archives / Pedro PARDO

« Le message envoyé aux citoyens, aux marchés internationaux, aux entreprises et aux investisseurs est qu’il n’y a pas de certitude que les contrats soient respectés », a-t-il critiqué.

De son côté, le Groupe aéroportuaire de la ville de Mexico (GACM), à capitaux majoritairement publics, qui supervise le chantier, a indiqué que 32% du nouvel aéroport était déjà construit et que 2,9 milliards d’euros avaient déjà été dépensés.

Selon l’Association internationale de transport aérien (IATA) la suspension de l’aéroport signifie des « années de retard » en matière d’infrastructures.

« L’investissement généré par Texcoco (le chantier actuel du nouvel aéroport) sera compensé par celui de Santa Lucia » a commenté à l’AFP Edward Glossop, analyste chez Capital Economics.

« Mais il y a de l’inquiétude sur ce que signifiera cette consultation en terme de politique publique » ajoute-t-il. Lopez Obrador pourrait aussi lancer une consultation « pour les contrats pétroliers » et rendre ainsi « plus imprévisible » la politique macroéconomique du pays, selon lui.

Romandie.com avec(©AFP / (30 octobre 2018 01h09)

Mexique: un couple avoue le meurtre de 20 femmes

octobre 8, 2018

Vue d’Ecatepec, ville de la banlieue de Mexico, le 25 août 2016 / © AFP / MARIO VAZQUEZ

Un couple de Mexicains, arrêtés dans la banlieue de Mexico alors qu’ils transportaient des restes humains dans une poussette, a avoué avoir tué au moins 20 femmes, ont annoncé lundi les autorités judiciaires.

« Ce sont des faits vraiment inouïs, jamais nous n’avions été confrontés à une affaire de cette nature » a commenté le procureur de l’État de Mexico, Alejandro Gomez, sur Radio Formula.

Le couple, d’abord soupçonné d’avoir tué dix femmes, avait été arrêté jeudi à Ecatepec, une banlieue au nord-est de la capitale mexicaine, connue pour sa violence.

Mais l’homme a avoué le double de meurtres lors d’une première audience dans la prison où il est incarcéré. Et il a fourni des détails pour dix d’entre eux.

Le couple attirait les victimes en proposant à la vente des vêtements pour bébés. « Il s’agissait de mère célibataires (…) qui avaient besoin de vêtements à bas prix », a expliqué le procureur.

L’homme a admis avoir abusé sexuellement de plusieurs d’entre elles « avant de les tuer et de vendre leurs restes, ainsi que leurs affaires », selon M. Gomez, qui l’a qualifié de « tueur en série ».

Il aurait aussi reconnu avoir vendu le bébé de deux mois de l’une des victimes à un autre couple, qui a également été arrêté, selon le quotidien El Universal.

Le meurtrier a décrit les meurtres « avec un parfait naturel », a expliqué le procureur. « Je dirais même qu’il avait l’air content de l’avoir fait. Il veut que les gens voient sa photo, connaissent son nom ».

– Bougies et manifestations –

Les deux tueurs en série ont été identifiés comme Juan Carlos N. et sa femme Patricia N.

L’homme présente « un désordre mental avec psychose et trouble de la personnalité », tandis que la femme est « déficiente mentale depuis sa naissance, et sujette à des délires », selon un examen psychiatrique présenté au juge. « Mais les deux sont capables de distinguer le bien du mal ».

Le couple a trois enfants, dont un en bas âge.

Les enquêteurs ont fouillé leurs domiciles et découvert des restes humains, recouverts de ciment dans huit seaux d’une capacité de 20 litres chacun, ainsi que congelés dans un réfrigérateur à l’intérieur de sacs en plastique, selon un communiqué du parquet.

Les enquêteurs sont parvenus à remonter la piste des meurtriers en constatant que trois victimes avaient passé des coups de fil à un même numéro avant de disparaître.

Le fait divers a choqué les Mexicains, dans un pays pourtant habitué à la violence criminelle.

Après l’annonce de cette arrestation, des centaines de personnes ont défilé dans les rues d’Ecatepec avec des bougies et des fleurs blanches pour demander l’arrêt des féminicides.

Selon l’ONU, sept femmes sont assassinées chaque jour au Mexique. Dans l’État de Mexico, où est situé Ecatepec, 301 femmes ou jeunes filles ont été assassinées l’an dernier, selon des chiffres officiels.

Romandie.com avec(©AFP / (09 octobre 2018 01h57)

Mexico: cinq personnes abattues par des hommes déguisées en mariachis

septembre 15, 2018

La place Garibaldi, à Mexico, où des hommes armés déguisés en mariachis ont tué cinq personnes, le 15 septembre 2018 / © AFP / Alfredo ESTRELLA

Cinq personnes ont été tuées et huit autres blessées, dont un touriste étranger, lorsque des hommes déguisés en mariachis ont ouvert le feu vendredi soir sur une place du centre de Mexico fréquentée par les amateurs de musique et les touristes, selon un nouveau bilan officiel samedi.

« On compte cinq personnes décédées suite aux faits qui ont eu lieu sur la place Garibaldi. Trois hommes sont mort sur place et deux femmes à l’hôpital », selon le communiqué du parquet de la capitale, qui avait précisé auparavant qu’un « homme d’origine étrangère » figurait parmi les blessés.

Le précédent bilan faisait état de 4 morts et neuf blessés.

L’attaque a été menée sur la place Garibaldi, dans le centre de Mexico, par cinq personnes vêtues comme des mariachis peu avant 22H00 (03H00 GMT samedi). « Elles ont pris la fuite sur trois motos par les rues adjacentes à la place », précise le texte.

Selon les premiers éléments de l’enquête, deux des personnes décédées, des hommes de 36 et 46 ans, étaient connus des services de police pour vol et trafic de drogue, selon le ministère public.

Le parquet n’a pas donné plus de précisions sur l’identité des victimes.

Les assaillants, qui ont utilisé des « armes légères et de petit calibre », visaient un groupe en particulier, selon la police.

Quelque 60 douilles percutées ont été retrouvées au sol.

De nombreuses personnes se trouvaient sur cette place aux nombreux bars et où se produisent habituellement des formations de mariachis. Le lieu était particulièrement fréquenté alors que le Mexique commémore son indépendance les 15 et 16 septembre.

« Ces évènements-là peuvent faire fuir les touristes », a regretté Alan Gutierrez, américain de 32 ans qui se promenait sur la célèbre place samedi.

La police a fait évacuer les lieux ainsi que les nombreux établissements qui s’y trouvent, l’attaque étant passée relativement inaperçue, selon les images retransmises par les télévisions locales.

Le mobile de cette attaque au coeur de la capitale mexicaine, généralement épargnée par les règlements de comptes entre groupes criminels qui gangrènent le pays, n’était pas connu dans l’immédiat.

La Plaza Garibaldi est située à proximité du quartier de Tepito, où est basé le plus important groupe criminel de la capitale, l’Union Tepito, dont le chef a été arrêté en août.

Romandie.com avec(©AFP / (15 septembre 2018 23h46)

Un puissant séisme secoue Mexico

février 16, 2018

Les habitants dans les rues de Mexico City, le 16 février 2018, après qu’un puissant séisme, évalué à 7.0 de magnitude, ait secoué la ville / © AFP / ALFREDO ESTRELLA

Un puissant séisme a secoué vendredi Mexico, déclenchant le système d’alarme de la capitale et faisant osciller des bâtiments, cinq mois après un violent tremblement de terre qui avait tué 369 personnes dans la capitale.

La magnitude de la secousse a été évaluée à 7,0 par le service sismologique mexicain et à 7,5 par l’institut américain de géophysique USGS, qui l’a ensuite révisée à 7,2.

Selon l’USGS, l’épicentre du séisme a été localisé au nord-est (bien: au nord-est) de Pinotepa de Don Luis, dans l’Etat d’Oaxaca, à environ 600 km au sud de Mexico. Selon le réseau Sky Alert, le tremblement de terre a été ressenti dans les Etats de Guerrero, d’Oaxaca et de Puebla.

Les services météorologiques américains ont immédiatement prévenu qu’il n’y avait pas lieu de lancer une alerte au tsunami.

La secousse survient moins de six mois après une série de deux séismes qui avaient tué plusieurs centaines de personnes dans le centre et le sud du Mexique.

Le 7 septembre, un tremblement de terre de magnitude 8,2 avait frappé le pays et fait 96 personnes, principalement dans l’Etat d’Oaxaca.

Puis le 19 septembre, au 32e anniversaire de l’énorme séisme de 1985 qui avait tué 10.000 personnes, une secousse de magnitude 7,1 avait frappé Mexico, faisant 369 morts.

Romandie.com avec(©AFP / 17 février 2018 01h48)                

Séisme au Mexique: plus de 200 morts, des élèves ensevelis sous leur école

septembre 20, 2017

Des secouristes déblaient les décombres à la recherche des survivants à Mexico, le 19 septembre 2017 / © AFP / RONALDO SCHEMIDT

Les secouristes s’activaient mercredi pour tenter de retrouver des survivants dans les décombres à Mexico, frappée la veille par un très fort séisme qui a fait au moins 217 morts dans le centre du Mexique, dont 21 enfants ensevelis sous leur école.

« Pour le moment, on dénombre 217 morts », dont 86 dans la capitale mexicaine, a écrit sur Twitter le directeur de la Protection civile, Luis Felipe Puente, révisant à la baisse un précédent bilan qui faisait état de 248 morts.

Ce séisme est survenu 32 ans jour pour jour après le grand tremblement de terre de 1985 qui avait fait plus de 10.000 morts (30.000, selon certaines estimations) et qui reste un traumatisme national au Mexique.

A l’école Enrique Rebsamen de Mexico, les secouristes ont établi un contact avec une institutrice et deux élèves coincés en vie sous les décombres. L’établissement s’est partiellement écroulé sous l’effet du séisme, faisant au moins 26 morts -21 élèves âgés de sept à 13 ans et cinq adultes- et entre 30 et 40 disparus, selon les services de secours.

« Une partie du bâtiment s’est effondrée et un nuage de poussière est venu sur nous », a raconté aux médias une institutrice de l’école, Maria del Pilar Marti, la bouche et le nez protégés par un masque.

En larmes, des parents d’élèves portés disparus attendaient dans l’angoisse près des ruines de l’établissement. Victime d’une crise de nerfs, une mère a dû être soignée par une équipe médicale, selon une journaliste de l’AFP sur place. Plusieurs parents participaient également aux recherches, formant une chaîne pour évacuer les gravats dans des récipients en plastique, aux côtés des sauveteurs aidés de chiens et d’instruments destinés à détecter les sons à travers les décombres.

Le tremblement de terre, de magnitude 7,1, s’est produit mardi à 13H14 (18H14 GMT). Il a fait s’effondrer au moins cinquante immeubles dans la mégapole de 20 millions d’habitants.

– « Ne fumez pas ! » –

« Ne fumez pas ! Ne fumez pas ! », prévenaient des secouristes craignant des ruptures de canalisations de gaz, tandis que les forces de l’ordre tentaient de mettre en place des cordons de sécurité en plein chaos et que certains regagnaient leur domicile à pied.

De nombreux habitants de Mexico, ne pouvant retourner dans leurs logements endommagés et redoutant les répliques, ont passé la nuit dans la rue, sous des tentes ou dans des abris de fortune, pendant que les sauveteurs professionnels ou volontaires s’affairaient sans discontinuer.

« Les forces armées et la police fédérale travailleront sans repos jusqu’à ce que toutes les possibilités de retrouver des survivants soient épuisées », a déclaré sur Twitter le ministre de l’Intérieur, Miguel Angel Osorio.

Situé à la jonction de cinq plaques tectoniques, le Mexique est l’un des pays du monde où l’activité sismique est la plus forte.

– Exercice avant le séisme –

Début septembre, 96 personnes avaient péri dans un autre tremblement de terre, dans le sud cette fois-là.

Les autorités avaient organisé mardi un exercice parasismique pour marquer l’anniversaire du séisme de 1985 qui avait dévasté Mexico.

Le président Enrique Peña Nieto a exprimé ses condoléances aux familles. « Dans la mesure du possible, les habitants devront rester dans leurs logements lorsqu’ils sont sûrs et éviter d’encombrer les rues où doivent circuler les véhicules » de secours, a-t-il par ailleurs demandé.

Environ 40% de la capitale et 60% de l’Etat de Morelos se trouvaient sans électricité mercredi.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux témoignaient de la violence des secousses, d’effondrements d’immeubles et même d’une forte explosion dans un bâtiment. Des images saisissantes postées par des touristes naviguant à Xochimilco, zone lacustre du sud de Mexico, montraient de fortes vagues se former et secouer les embarcations sur ces canaux d’ordinaire calmes.

« Je suis bouleversée, je n’arrive pas à m’arrêter de pleurer, c’est le même cauchemar qu’en 1985 », confiait à l’AFP Georgina Sanchez, 52 ans, sur une place de la capitale.

« Ce n’est pas possible que ce soit aussi un 19 septembre ! », sanglotait Lucia Solis, une secrétaire, les mains encore tremblantes.

Le président Nieto a écourté un déplacement en province pour rentrer à Mexico en avion. « J’ai ordonné l’évacuation des hôpitaux endommagés et le transfert des patients », a-t-il écrit sur Twitter.

« Que Dieu bénisse les gens de Mexico ! Nous sommes avec vous et nous serons là pour vous », a tweeté le président américain Donald Trump, dont les relations avec le Mexique sont exécrables. L’Espagne, l’Allemagne et d’autres pays ainsi que le pape François ont également exprimé leur solidarité.

Plusieurs institutions de la capitale, dont l’aéroport et l’université nationale autonome de Mexico (Unam), l’une des principales d’Amérique latine, ont annoncé sur leur compte Twitter la suspension de leurs activités pour inspecter les bâtiments. Les écoles dans la capitale ont été évacuées et fermées. L’aéroport a rouvert quelques heures après.

Romandie.com avec(©AFP / 20 septembre 2017 13h54)                

Un puissant séisme secoue le centre du Mexique, au moins 91 morts

septembre 19, 2017

Des mexicains déblaient les débris d’un bâtiment endommagé par un tremblement de terre à Mexico, le 19 septembre 2017 / © AFP / Alfredo ESTRELLA

Un puissant séisme de magnitude 7,1 qui a secoué mardi plusieurs Etats du centre du Mexique, dont la capitale Mexico, a fait au moins 91 morts, 32 ans jour pour jour après le tremblement de terre de 1985 qui avait tué plus de 10.000 personnes.

L’épicentre de ce séisme se situait dans l’Etat de Puebla (centre), proche de la capitale, à 51 km de profondeur, selon le centre géologique américain USGS. La secousse a été ressentie dans de nombreux Etats du pays.

Le maire de Puebla, capitale de l’Etat éponyme, Luis Banck, a rapidement fait état de deux morts « une mère et sa fille » dans sa ville. Le gouverneur de l’Etat voisin de Morelos, Graco Ramirez, a déploré pour sa part « 42 décès » dans un premier bilan local.

Alfredo del Mazo, son homologue de l’Etat de Mexico, a déclaré à la chaîne Milenio Television qu’il comptait au moins « 5 personnes décédées » dans cette zone collée à la mégapole de 20 millions d’habitants où la secousse a semé la panique.

« Je suis bouleversée, je n’arrive pas à m’arrêter de pleurer, c’est le même cauchemar qu’en 1985 », a déclaré à l’AFP Georgina Sanchez, 52 ans, en pleurs sur une place de Mexico.

« C’était assez fort. Les bâtiments ont commencé à bouger…Les gens étaient très nerveux. J’ai vu une femme qui s’est évanouie. Les gens étaient en train de courir », a témoigné un peu plus loin, Alfredo Aguilar, 43 ans.

Plusieurs immeubles se sont effondrés ou ont été endommagés, a constaté l’AFP. Les médias mexicains faisaient état d’une vingtaine de bâtiments effondrés.

Le président mexicain Enrique Peña Nieto a écourté un déplacement en province pour rentrer à Mexico en avion.

« J’ai ordonné l’évacuation des hôpitaux endommagés et le transfert des patients », a-t-il écrit sur Twitter.

– Patients sur le trottoir –

Le président américain Donald Trump a tweeté son soutien aux habitants de Mexico. « Que Dieu bénisse les gens de Mexico. Nous sommes avec vous et nous serons là pour vous », a tweeté le président, dont les relations avec le Mexique sont exécrables. Début septembre, il s’était vu reprocher d’avoir attendu plusieurs jours avant d’offrir ses condoléances après un séisme de 8,2 dans le sud du pays qui avait fait une centaine de morts.

Des colonnes de fumée étaient visibles sur des plans larges de la capitale diffusés par la télévision mexicaine.

Dans les décombres d’une clinique, des secouristes et des passants formaient une chaîne humaine pour déblayer et tenter d’extraire d’éventuels survivants. Des patients sur des brancards ou des chaises roulantes, dont certains sous perfusion, avaient été évacués sur le trottoir.

Des vidéos témoignant de la violence des secousses, d’explosions ou d’effondrements de bâtiments étaient publiées sur les réseaux sociaux.

Sur des images publiées par des touristes naviguant sur des barques à Xochimilco, zone lacustre du sud de Mexico, on pouvait voir de fortes vagues se former sur ces canaux d’ordinaire calmes.

Plusieurs institutions de la capitale, dont l’aéroport international de Mexico ou l’université nationale autonome de Mexico (Unam), une des principales d’Amérique latine, ont annoncé sur leur compte Twitter la suspension de leurs activités pour inspecter les bâtiments. Les écoles à Mexico et à Puebla ont été évacuées et fermées.

« On nous rapporte des immeubles endommagés », a tweeté de son côté le gouverneur de l’Etat de Puebla, Tony Gali.

Mardi matin, les autorités avaient organisé un exercice de simulation destiné à la population.

En septembre 1985, un tremblement de terre de 8.1 avait dévasté une grande partie de la capitale et fait plus de 10.000 morts.

Depuis cette tragédie, les autorités mexicaines ont durci les réglementations pour la construction et développé un système d’alerte à l’aide de capteurs situés sur les côtes.

Romandie.com avec(©AFP / 19 septembre 2017 23h53)                

Mexique : le pape demande aux évêques d’affronter le narcotrafic avec courage

février 13, 2016

Mexico – Le pape François a demandé samedi aux évêques d’affronter le narcotrafic et la violence avec courage lors d’un discours dans la cathédrale de Mexico.

L’ampleur du phénomène, la complexité de ses causes, l’immensité de son extension qui dévore comme des métastases (…), et la gravité de la violence (…), ne nous permettent pas à nous, pasteurs de l’Eglise, de nous réfugier derrière de simples dénonciations, mais exigent un courage prophétique, a déclaré le pape devant les évêques mexicains.

Je vous demande de ne pas sous-évaluer le défi moral et anticivique que représente le trafic de drogue pour la société mexicaine, y compris l’Eglise, a lancé le pape lors d’un long discours prononcé dans la cathédrale de la capitale, au premier jour de son voyage.

Je suis particulièrement préoccupé pour beaucoup de jeunes, qui, séduits par la puissance du monde, exaltent les chimères et se revêtent de leurs macabres symboles pour commercialiser la mort en échange de trésors, qu’en fin de compte, les mites et la rouille dévorent, a encore dénoncé Jorge Bergoglio, qui ne cesse, depuis qu’il a été élu pape en 2013, de dénoncer tous les trafics.

François a demandé aux évêques un regard d’une délicatesse singulière pour les peuples indigènes et pour leurs fascinantes cultures. Le Mexique a besoin de leurs racines amérindiennes pour ne pas être réduit à une énigme irrésolue. Les indigènes du Mexique attendent encore qu’on reconnaisse effectivement la richesse de leur contribution.

Il leur a aussi demandé de répondre au défi de notre temps : l’immigration de millions de catholiques d’Amérique centrale et du Sud qui sont en transit vers les Etats-Unis. Il a appelé les évêques mexicains à travailler de concert avec les évêques américains, pour manifester aux migrants la présence maternelle de l’Eglise.

Comme il l’a fait aux Etats-Unis en septembre, le pape a fait la leçon aux évêques contre la tentation de jouer les princes, coupés du peuple des fidèles : ne vous laissez pas corrompre par les illusions séductrices des accords conclus en dessous de la table. Ne mettez pas votre confiance dans les chars et les chevaux des pharaons actuels ! Ne perdez donc pas du temps (…) dans les clubs stériles d’intérêts ou de coteries, leur a-t-il recommandé.

Durant les cinq jours de sa visite au Mexique, de nombreux déplacements sont prévus dans des régions réputées violentes.

Romandie.com

Découverte des corps de cinq personnes, les mains liées, dans une propriété à Mexico

août 1, 2015

Mexico – Les corps de cinq personnes, criblés de balles, les mains liées avec du ruban adhésif et présentant des traces probables de tortures, ont été trouvés dans une propriété d’un quartier aisé de Mexico, ont annoncé samedi les autorités locales.

Les corps des victimes sont ceux de quatre femmes et d’un homme tués par des armes à feu, a indiqué le cabinet du procureur de la capitale mexicaine dans un communiqué.

Auparavant, une source policière avait annoncé que les personnes ainsi découvertes mortes avaient les mains liées, certains corps présentant de possibles traces de tortures. Elle avait initialement parlé de trois femmes et de deux hommes tués.

Un porte-parole du parquet de Mexico a précisé à l’AFP que les cadavres avaient été trouvés vendredi soir dans la zone de Narvarte, dans le sud de la capitale, après un appel des voisins de la propriété.

Selon le communiqué du cabinet du procureur, qui enquête sur l’identité des victimes et les mobiles de ces multiples homicides, trois des femmes tuées vivaient dans la zone de Narvarte. Les corps de deux femmes ont été découverts dans une chambre, ceux d’une troisième et de l’homme se trouvaient dans une autre pièce tandis que celui de la quatrième femme, identifiée comme étant une femme de ménage, était dans une salle de bains.

Selon certains médias, une des victimes pourrait être une étrangère, mais sa nationalité n’a pas été précisée.

Le Mexique connaît une vague de violences liée au trafic de drogue qui a fait plus de 100.000 morts et 22.000 disparus depuis 2006, lorsque le gouvernement a entamé une opération militaire contre le crime organisé.

La découverte de cadavres présentant des traces de tortures est généralement liée à des règlements de comptes entre trafiquants de drogue, essentiellement dans les Etats du nord du Mexique.

Toutefois, ce genre de découverte est assez rare à Mexico même, ville restée plutôt à l’écart de ce type de violences.

Romandie.com avec(©AFP / 01 août 2015 23h45)

Mexique: arrestation du maire soupçonné dans la disparition de 43 étudiants

novembre 4, 2014

Mexico – La police fédérale mexicaine a arrêté mardi le maire d’Iguala (sud), José Luis Abarca, et son épouse, soupçonnés d’être les instigateurs des attaques qui ont fait six morts et 43 étudiants disparus le 26 septembre, a annoncé la Commission nationale de sécurité (CNS).

Abarca et son épouse ont été arrêtés par des éléments de la police fédérale dans la ville de Mexico, a indiqué un porte-parole de la CNS à l’AFP.

L’opération a été menée sans violence. Ils ont été mis à disposition du ministère pubic fédéral dans les installations des autorités judiciaires chargées du crime organisé (SEIDO) pour que continue l’enquête et qu’on retrouve ces jeunes, a ajouté la source.

José Luis Abarca et son épouse, Maria de los Angeles Pineda, étaient les fugitifs les plus recherchés du Mexique depuis les événements d’Iguala (Etat de Guerrero) qui ont bouleversé le Mexique et le monde.

Des policiers municipaux et des membres du groupe criminel des Guerreros Unidos avaient attaqué avec des armes à feu des dizaines d’étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa venus à Iguala, faisant 6 morts et 25 blessés.

Selon des déclarations de certaines des 56 personnes arrêtées dans cette affaires – policiers, fonctionnaires, présumés criminels – les 43 diparus auraient été ensuite assassinés et enterrés.

Les autorités judiciaires ont accusé Abarca et Pineda, dont plusieurs frères étaient des narcotrafiquants notoires, d’avoir organisé cette attaque. Le couple avait pris la fuite plusieurs jours après les faits, avant qu’un mandat d’arrêt soit lancé contre eux le 22 octobre.

Romandie.com avec(©AFP / 04 novembre 2014 13h53)

Un séisme d’une magnitude de 7,5 secoue Mexico

avril 18, 2014

Mexico – Un séisme d’une magnitude de 7,5 a secoué vendredi matin la ville de Mexico, provoquant des évacuations et coupures de courant, ont annoncé l’institut américain de géophysique (USGS) et la mairie.

Selon un premier rapport, le séisme a été enregistré à 09H27 locales (14H27 GMT), à 265 km au sud-ouest de Mexico, dans l’Etat de Guerrero, a précisé l’USGS.

Le Service sismologique du Mexique (SSN) avait dans un premier temps évalué la secousse à une magnitude de 7.

Le séisme s’est produit sur la frange côtière. Il est toujours possible que cela provoque un tsunami, mais si les effets ne se voient pas dans les minutes qui viennent, il est très improbable que cela se produise, a indiqué à l’AFP le sismologue Victor Espindola du SSN.

Le coordinateur de la Protection civile de Mexico, Luis Felipe Puente, a écrit sur Twitter que pour le moment, aucun dégât n’a été rapporté.

Dans la capitale mexicaine, comptant plus de 20 millions d’habitants, le maire Miguel Angel Mancera a signalé que des évacuations préventives avaient été effectuées dans certains immeubles en ce jour de Vendredi Saint férié.

Jusqu’à présent, on observe seulement des évacuations, nous poursuivons nos rapports, a écrit le maire, également sur Twitter.

Dans le quartier central de Roma, des journalistes de l’AFP ont rapporté des coupures de courant et des bris de vitres.

Romandie.com avec(©AFP / 18 avril 2014 17h38)