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Inculpation de Gbagbo, recomposition de la Cei, législatives…Miaka Oureto: « Nous n’irons pas aux élections… »

août 22, 2011

Quelle est votre réaction suite à l’inculpation du président Gbagbo?

On a dit qu’on prenait acte de l’inculpation de Laurent Gbagbo. Dès qu’il a été mis en résidence surveillée, on savait qu’une inculpation suivrait. Maintenant qu’elle est lancée, nous prenons acte. Et puis le dossier est entre les mains des avocats, nous le suivons.

Le président Gbagbo est accusé de crimes économiques, en êtes-vous convaincu?

Les crimes économiques, que voulez-vous qu’on en dise. Ceux qui l’ont arrêté et qui l’ont mis en résidence surveillée, s’ils estiment que ce sont les griefs pour lesquels ils l’ont arrêté, nous, nous attendons que la justice suive son cours. Nous souhaitons qu’il n’y ait pas de justice du vainqueur contre le vaincu et que véritablement, les choses se déroulent selon les règles de l’Etat de droit.

Que dites-vous de la composition de la Cei?

Ce que nous disons, c’est que la Cei n’est pas exempte de reproche. C’est parce que les élections ont été mal gérées au niveau de la présidentielle que notre pays a connu la violence. Par exemple, au Burkina Faso, l’organisation des élections a été mal faite, les acteurs ont convenu qu’il fallait revoir la composition de la structure qui les a organisées.

Chez nous, il est évident que cette Cei est déséquilibrée, parce que sa mouture actuelle a été faite sur la base de l’accord de Linas Marcoussis où ceux qui composaient la rébellion avaient des représentants. Or, il se trouve qu’aujourd’hui, ce sont eux qui forment le Rhdp qui constitue les nouvelles autorités de ce pays. Donc, quand c’est ainsi, il va de soi que la composition de la Cei doit être revue. C’est là notre préoccupation. Si on tient à ce que la démocratie joue pleinement son rôle et qu’on ait des élections justes et transparentes, il faut revoir la composition de la Cei. Parce que le Fpi est mal représenté dans cette mouture de la Cei.

Maintenant, si votre revendication n’a pas été prise en compte quelle sera la décision du Fpi face aux élections à venir?

Mais écoutez, ce sont des questions qu’on ne pose pas. S’il se trouve que nous disons qu’il faut revoir la composition de la Cei, pour que les élections soient justes et transparentes et qu’on ne veut pas prendre en compte nos préoccupations, mais en plus on ne veut même pas nous associer aux discussions, mais nous aviserons. C’est sûr que nous allons aviser.
Est-ce à dire que le Fpi n’ira pas aux élections législatives ?

Cela est tellement logique. C’est dans l’ordre normal des choses. Il ne faut pas aller à des élections pour faire de la simple figuration.

L’Expression/Entretien réalisé par Sam-Wakouboué

En résidence surveillée à Korhogo, tout est mélangé autour de Laurent Gbagbo

juillet 28, 2011

Un leader qui croupit en prison, ses proches qui s`emportent et s`entremêlent dans leurs propos, tirent dans tous les sens et, au bout du compte, on aboutit à ce que des observateurs de la vie politique ivoirienne ont qualifié, depuis leur sortie, de « belle cacophonie, voire un charivari, autour de l`ancien chef de l`Etat, Laurent Gbagbo, qui rend inaudible leur message ». Ce constat tient à un seul fait.

Les sorties diamétralement opposées de ceux qui, aujourd`hui, parlent au nom du « Woody de Mama ». Alain Toussaint, le conseiller en communication de Laurent Gbagbo en Europe, Miaka Ouréto, président intérimaire du Front populaire ivoirien ( Fpi), Justin Katina Koné, le porte-parole de l`ex-chef de l`Etat et la Coordination Fpi en exil que dirige Assoa Adou, semblent ne pas être sur la même longueurs d`onde.

Le premier, Alain Toussaint a donné une interview explicative, avant-hier mardi 26 juillet 2011 à « Afrik.com », abordant, entre autres, les conditions carcérales de l`ancien chef de l`Etat.

Le deuxième, Miaka Oureto, lui, au sortir d`une rencontre avec Charles Konan Banny, le lundi 25 juillet 2011, a fait une déclaration qui épouse l`idée de Koulibaly Mamadou. A savoir que « la libération de Gbagbo et des cadres du Fpi n`est pas un préalable ».

En ce qui le concerne, au nom de son mentor, le troisième, Justin Katinan Koné, souligne que « Gbagbo est déterminé à poursuivre son combat ». La coordination du Ghana conduite par Assoa Adou, prend le contre-pied des déclarations du président du parti et fait de la libération de Gbagbo « un préalable et sans condition ».

Le décalage entre les propos des uns et des autres donne tout simplement du tournis aux militants. Le conseiller en communication de l`ex-chef de l`Etat, Alain Toussaint affirme que Laurent Gbagbo est « bunkerisé », ne disposant d`aucun moyen de communication avec l`extérieur. « Il ne faut pas sous estimer la complexité de la situation du président Laurent Gbagbo, de son épouse Simone et son fils Michel. Nous estimons que le président Gbagbo est déjà à son centième jour de détention (mercredi 20 juillet), sans qu`il ait la possibilité de communiquer avec l`extérieur, ni avec ses avocats, ou ses proches.
Rétropédalage vertigineux

Laurent Gbagbo est en danger de mort ! Contrairement à ce que dit Ouattara, le président n`est pas en résidence surveillée à Korhogo. Le chef de l`Etat est l`otage du chef rebelle Fofié Kouakou dans la maison duquel il est enfermé dans une pièce-salon, et sans lumière du jour. Il en a été extrait spécialement pour être conduit à la résidence présidentielle lors de la visite de Choi », soutient Alain Toussaint.

Mais, la sortie de Katinan Koné, vient battre en brèche cette déclaration du conseiller en communication. Dans un message qu`il dit tenir de Laurent Gbagbo, suite à la « réunion du comité central du Fpi ». Katinan Koné Justin déclare que « le président Laurent Gbagbo, depuis Korhogo, son lieu de détention arbitraire, suit avec la plus grande attention la situation politique de la Côte d`Ivoire en général et particulièrement celle du Front populaire ivoirien ( Fpi), le parti qu`il a fondé… Il apporte son soutien au camarade Miaka Ouareto , président intérimaire.. et rappelle à tous que le Fpi est porteur d`une espérance… Il rassure l`ensemble de tous les militants et sympathisants de sa détermination à poursuivre ce combat pour lequel, aucune humiliation n`est de trop pour lui ». Ces propos de Katina Justin, s`ils ne font pas mentir Alain Toussaint, ont au moins le mérite de dire à l`opinion nationale que l`ancien chef de l`Etat n`est pas enfermé « sans lumière du jour », n`est pas coupé du reste du monde et qu`il suit, au jour le jour, l`actualité politique ivoirienne, au point de donner son point de vue.

Miaka Oureto, le président par intérim du Fpi a fait un rétropédalage susceptible de donner du vertige aux militants de son parti. Notamment, en ce qui concerne la libération de Laurent Gbagbo et des cadres du parti en prison. L`axe principal de combat du président intérimaire du Fpi, n`est plus la libération de Gbagbo et des autres.

Au sortir d`une audience avec Charles Konan Banny, président de la commission dialogue, vérité et réconciliation, le 25 juillet 2011, Miaka Oureto a tout simplement mis au frigidaire la requête du Fpi. A la question d`un journaliste de savoir si le Fpi fait toujours de la libération de ses cadres, un préalable à la réconciliation, voici la réaction, à couper le souffle, de Miaka Oureto. « Ça, ce sont des détails. Nous ne parlons pas de préalables. Nous n`avons jamais dit qu`il y avait un préalable…Au-delà de l`aspect collectif de cette réconciliation, la responsabilité est d`abord individuelle… La crise-là, ce sont des individus qui en portent les responsabilités. Il est bon que devant tout le peuple de Côte d`Ivoire, ces individus-là prennent la parole pour dire moi, en tant qu`individu, voilà ce que j`ai eu à poser comme acte, pourquoi je l`ai posé, je le regrette ou bien je ne le regrette pas. Et comme il s`agit de réconciliation, il faut regretter son acte qu`on a posé quand on sait que cet acte-là est mauvais pour la communauté à laquelle on appartient. Donc, poser comme préalable la libération, nous ne voulons pas ».

Avec cette déclaration, Miaka Oureto joint sa voix à celle du Pr Barthélemy Kotchi, un autre ponte du Fpi, qui, il y a peu, demandait « que Gbagbo vienne s`expliquer devant le peuple pour les actes qu`il a posés ». Pour Miaka Oureto, l`essentiel, aujourd`hui, c`est « comment, ensemble, nous pouvons relever le défi de l`amélioration des conditions de vie des populations ». Une démarche que plaidait hier Koulibaly Mamadou, ancien président par intérim du parti. On le voit, Miaka a radicalement changé de fusil d`épaule et semble rejoindre le président de « Lider ».

La coordination Fpi du Ghana, conduite par le Dr Assoa Adou ne voit pas les choses de cette oreille. Bien que d`accord avec le processus vérité, dialogue et réconciliation, le Fpi « demande la libération sans condition du Président Laurent Gbagbo, de la camarde Simone Ehivet-Gbagbo ainsi que celle de tous les camarades détenus arbitrairement ». Il ne serait pas exagéré d`affirmer qu`on nage, en ce moment, au Fpi, en pleine gadoue, notamment, en matière de communication et d`approche politique.

Les « Camarades » ont fort intérêt, dans cette situation particulièrement délicate, à accorder leurs violons, pour ne pas en ajouter à la déprime des nombreux militants qui continuent de croire en ce parti.

Soir Info par Armand B. DEPEYLA

Le Fpi à Charles Konan Banny: « Nous sommes prêts à demander pardon »

juillet 26, 2011

C’est un bon pas dans le sens de la réconciliation nationale. Au terme d’une audience avec Charles Konan Banny, le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (C.d.v.r.), le président intérimaire du Front populaire ivoirien (Fpi), Miaka Ouréto, a émis la possibilité pour son parti de demander pardon.

« Le Fpi se prononcera le moment venu. C’est un sacrifice qu’il saurait faire », a-t-il répondu à la question de savoir si le Fpi est prêt à demander pardon dans le cadre de la réconciliation. Une voix suffisamment représentative de l’ex-parti au pouvoir dans la mesure où Miaka Ouréto était accompagné de plusieurs cadres de la formation : Dano Djédjé, Amani N’Guessan, Alphonse Douaty et Odette Lorougnon, la présidente des femmes frontistes. Le nouveau patron du parti à la rose a souligné que, même si eux ont décidé d’endosser la responsabilité des actes du parti, cela n’efface pas la responsabilité individuelle.

Au-delà donc du parti, il a estimé que les individus doivent reconnaître leur responsabilité propre. « Il est bon que ces individus prennent la parole pour dire qu’ils reconnaissent ce qu’ils ont fait et dire qu’ils regrettent s’ils s’y reconnaissent. Et, puisqu’il s’agit de réconciliation, il faut regretter l’acte », a-t-il conseillé. Et, de préciser qu’ils n’ont « jamais » fait de la libération de Laurent Gbagbo un préalable pour s’impliquer dans la réconciliation.

Selon l’intervenant, le Fpi a toujours fait part de sa volonté de s’impliquer dans la réconciliation. De son avis, la « visite de courtoisie » à Konan Banny est une façon de traduire cet engagement en acte. Il s’agissait également, a-t-il indiqué, de s’accorder sur la mission de la commission et définir dans quelle mesure son parti pourrait s’y impliquer. Il a confié que le Fpi et le patron de la C.d.v.r se sont mis d’accord sur leur approche de la réconciliation.

Nord-Sud par Bamba K. Inza

Après l’audience de la direction du FPI à Daoukro, hier, chez Bédié / Miaka Oureto(Secrétaire général et porte-parole): « Nous allons, de manière intelligente, jouer notre partition dans la réconciliation »

juillet 20, 2011

Miaka Oureto, Odette Lorhougnon, Danon Djédjé, Akoun Laurent, tous cadres du Front populaire ivoirien (Fpi), sont arrivés à Daoukro, hier pour rencontrer le président Henri Konan Bédié. A 11h 45`, ils ont été reçus par le président de la conférence des présidents du Rhdp. A leur sortie d`audience, Miaka Oureto, secrétaire général du Fpi, s`est confié à Tci.

Quelles sont les raisons profondes de votre visite aujourd`hui à Daoukro ?

Aujourd`hui, toutes les raisons sont profondes. Notre pays vit une crise des plus terribles et nous sommes en train d`en sortir par la volonté des uns et des autres. Donc nous sommes venus d`abord pour rendre une visite de courtoisie à un de nos doyens, l`ancien président de la République, Henri Konan Bédié. Henri Konan Bédié, c`est une somme d`expérience d`abord dans la gestion de la chose publique et puis du point de vue politique. Et pour nous qui sommes quand même de jeunes formations, eu égard à la situation que traverse notre pays, nous pensons qu`il est de temps en temps indiqué que nous venions vers lui pour qu`ensemble, on discute d`un ensemble de préoccupations. C`est un processus que nous lançons comme ça. Nous avons, au demeurant, en tant que formation politique, demandé une audience au président de la République. C`est pour discuter de la situation du pays. Et puis toutes les personnes qui sont impliquées aujourd`hui dans la crise que traverse notre pays, à savoir le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, le représentant du Facilitateur, toutes ces personnes-là, nous pensons que le moment est venu de les rencontrer pour qu`on discute parce que c`est en dehors de tout bruit qu`on peut ensemble produire une réflexion qui soit plus constructive que de parler quand il y a le grand public. Donc d`abord, c`est une visite de courtoisie pour que nous discutions ensemble de la situation du pays.

De quoi avez-vous parlé avec le président Bédié ?

Je vous ai parlé de la situation du pays. Il y a d`abord des questions de sécurité. Aujourd`hui, l`Ivoirien que vous êtes, vous tenez votre micro, mais vous êtes quand même habité par la peur. Donc, c`est la question de sécurité qui préoccupe tout le monde aujourd`hui. Nos frères qui vivent chez nous, tous nos partenaires, et je crois que chaque fois que l`occasion est donnée, il faut en discuter pour que notre pays retrouve définitivement la paix et que l`Ivoirien puisse vivre comme il a l`habitude de le faire par le passé. Par le passé, quand nous sommes à l`approche des fêtes, vous savez, bientôt c`est le 51ème anniversaire de l`indépendance de notre pays, les Ivoiriens, on sort, on s`amuse, on dort même souvent au bord de la route sans avoir aucune crainte. Mais aujourd`hui, ce n`est pas le cas. Nous devons travailler jusqu`à ce qu`on arrive à cette situation d`antan.

Donc à la réconciliation nationale ?

Bien sûr. Nous l`avons toujours dit depuis le départ que la réconciliation aujourd`hui nous engage tous. Et nous, en tant que Front populaire ivoirien, nous entendons, de manière intelligente dans la limite de nos possibilités, jouer notre partition.

Avez-vous abordé la question de la libération de l`ex-président de la République, M. Laurent Gbagbo, et son épouse Simone Gbagbo ?

Bien évidemment. Quand nous cherchons la paix et la réconciliation, on ne peut pas en parler sans nous référer à Laurent Gbagbo, ex-président de la République, et à son épouse Simone Gbagbo. Et les cadres du parti dont beaucoup sont en exil aujourd`hui, soit en détention ou ont peur parce qu`ils se disent qu`à tout moment, on peut les arrêter. Il y a des mandats d`arrêts qui sont délivrés. Nous pensons qu`il faut mettre fin à tout cela. Pour que les Ivoiriens que nous sommes, nous puissions nous tenir la main dans la main et aller à cette réconciliation.

Aviez-vous eu l`impression d`avoir eu un écho favorable auprès du président Bédié ?

Le fait que nous soyons venus et que nous avions été reçus, nous estimons que c`est une attitude très positive. Bien évidemment, nous partageons les mêmes préoccupations. Et cela nous réconforte.
Bien évidemment, nous en avons parlé. Ah les journalistes, qu`est-ce qu`ils sont formidables ! Vous m`amenez à vous livrer tout finalement. Oui les prochaines élections, il y a évidemment la question de la Cei. Et nous avons dit au président Bédié que c`est une préoccupation qui nous tient particulièrement à cœur. Parce que la Cei est un cas de jurisprudence. Il y a le cas du Burkina-Faso, leur commission électorale a organisé les présidentielles. Il y a eu des mésententes au terme de ces élections mais ils se sont entendus pour reformer cette Cei. Nous disons qu`aujourd`hui, la Cei comporte 31 membres. On peut considérer que le 31ème membre sera le représentant du président de la République. Il reste 30 membres. Puisqu`il y a deux grands blocs politiques aujourd`hui. Le Rhdp d`un côté et Lmp de l`autre, on fait une division arithmétique pour que chaque camp ait 15 membres. Au niveau de la trésorerie et du secrétariat, on peut s`entendre pour affecter tel poste à telle formation et tel autre à telle formation pour que nous puissions vraiment, sur des bases équilibrées, aller à ces élections. Cela nous paraît d`autant plus important que les membres de la Cei, chacun supervise une région électorale et son point de vue est important. Quand il y a un déséquilibre à ce niveau, la formation qui n`est pas suffisamment représentée, c`est légitimement qu`elle peut avoir des craintes. Nous en avons parlé et nous avons eu une oreille attentive en face de nous. Mais ce ne sont pas des choses qui se règlent sur le-champ. Ce sont des préoccupations que nous avons soulevées et nous pensons que cela a été enregistré.

De Daoukro, quel est votre message pour vos militants ?

Mon message, c`est de dire à mes militants de rester sereins. Notre parti, comme vous le savez, a connu des bouleversements ces derniers temps. Mais nous existons. Et très bientôt, samedi prochain, nous avons un Comité central et je suis convaincu que tous les militants viendront à ce rendez-vous pour qu`ensemble, on réfléchsse aux nouvelles bases pour un nouveau départ de notre parti.

Nouveau Réveil
Propos recueillis par Diarrassouba Sory et De Bouaffo

Front populaire ivoire/Voici celui qui a remplace Mamadou Koulibaly

juillet 13, 2011

Koulibaly Mamadou parti. C’est Miaka Ouretto Sylvain qui prend la tête du Front populaire ivoirien (Fpi). Il est Secrétaire général du parti et n’est, pour le moment, pas inquiété par les autorités ivoiriennes.

L’intérim était revenu à Koulibaly Mamadou pour la simple raison que le président du Fpi (Affi N’Guessan) et ses deux vice-présidents (Aboudramane Sangaré et Simone Gbagbo) sont privés de liberté. Seul parmi les présidents du parti fondé par Laurent Gbagbo à être libre de ses mouvements, c’est donc dans l’ordre normal des choses que Koulibaly a assuré l’intérim.

Avec sa démission intervenue, lundi 11 mai 2011, il n’y a plus de président du Fpi en liberté. Conformément aux textes, c’est Miaka Ouretto Sylvain qui prend les commandes. Le président du Conseil général de Soubré sera secondé dans sa tâche par Laurent Akoun. Secrétaire général-adjoint du Fpi chargé des fédérations du nord, il est, lui aussi, en liberté. Pour le moment. Ces deux cadres, qui ont collaboré récemment avec Koulibaly Mamadou, n’ont pas affiché leur volonté de partir du parti « rose et bleu ». Bien au contraire.

A travers leur déclaration dans la presse, Miaka et Akoun ont montré leur détermination à rester au Fpi. « Nous n’allons pas laisser tomber le parti. Il est soudé, il a une cohésion générale. C’est lui le seul vice-président qui restait. Il est parti, le secrétariat général va assumer ses responsabilités », a déclaré Miaka Ouretto (Cf, Nord-Sud du mardi 12 juillet 2011). « Je vais convoquer mes camarades du secrétariat général et ensemble, nous allons discuter pour savoir ce qu’il faut faire », a-t-il affiché ses intentions. Même son de cloche du côté de Laurent Akoun. « Koulibaly s’en va, nous perdons quelqu’un, mais le Fpi reste et survivra à ce départ. Il est venu au Fpi au nom de la liberté, au nom de cette même liberté, il s’en va », a-t-il affirmé (Cf, l’Inter du mardi 12 juillet 2011). « Je ne partage pas les arguments de Koulibaly, je le comprends. Mamadou Koulibaly n’est pas le centre de notre lutte. C’est son droit de partir. On est éprouvé, mais on se relèvera. Je répète que Koulibaly s’en va mais le Fpi reste. C’est ce qui est important pour nous », a précisé le député Laurent Akoun.

Désormais Miaka Oureto Sylvain, Laurent Akoun et les autres camarades restés à Abidjan vont, en liaison avec la Coordination des exilés du Fpi à Accra dirigée par Assoa Adou, essayer de faire vivre le parti de Laurent Gbagbo. Réussiront-ils ? On attend de voir…

Soir Info par SYLLA A

Miaka aux commandes ?

juin 15, 2011

A moins qu’il n’imite Koulibaly Mamadou, Sylvain Miaka Oureto, devrait hériter des commandes au Front populaire ivoirien.

En qualité de secrétaire général du parti, c’est à lui que reviendrait de prendre la direction du parti. Un travail immense l’attendrait : maintenir le parti…en vie, remobiliser les troupes pour espérer affronter les législatives. Cela n’a rien d’une évidence.

De nombreux militants restent terrés dans leurs maisons quand d’autres sont carrément en exil. Avec l’appui de Miaka, Koulibaly Mamadou s’était attelé à inciter les militants à vaincre la peur et à sortir des « cachettes ». Il serait extrêmement peu probable au député de Buyo d’échapper à ce sort : celui qui consisterait à reprendre en main le Fpi.

Car si par extraordinaire, des personnes arrivaient à faire changer d’avis à Koulibaly, il n’envisage pas de reprendre les commandes. Il se mettrait purement et simplement en congé. En fait, Koulibaly n’a plus vraiment la tête au Fpi.

K.C