Posts Tagged ‘Michael Flynn’

Affaire russe: deux dossiers qui pèsent sur Donald Trump

décembre 4, 2017

Le président américain Donald Trump (G) et son ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn (D) qui a plaidé coupable le 1er décembre d’avoir menti au FBI / © AFP/Archives / Nicholas Kamm, MANDEL NGAN

L’inculpation de Michael Flynn est un coup de fouet pour l’ enquête du procureur spécial Robert Mueller qui tente de déterminer s’il y a eu collusion entre les proches de Donald Trump et la Russie pour influencer le résultat de l’élection présidentielle américaine, et si le président a fait obstruction à la justice.

Les enquêteurs n’ont pour l’instant dévoilé aucune preuve à ces accusations, alors que la Russie dément régulièrement toute ingérence dans la campagne présidentielle.

– Collusion avec la Russie

Donald Trump a régulièrement démenti les accusions de « collusion » avec la Russie, dénonçant une « chasse aux sorcières », malgré un rapport de plusieurs agences de renseignements publié en janvier concluant que le Kremlin avait bien tenté de favoriser la victoire du candidat républicain.

Le général Michael Flynn, conseiller du candidat devenu conseiller à la sécurité nationale du président républicain avant de démissionner, est la première prise de choix du procureur Mueller, nommé en mai après le limogeage du patron du FBI James Comey.

Vendredi, il a plaidé coupable d’avoir menti au FBI sur ses conversations avec l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis, Sergueï Kisliak. M. Flynn a aussi confirmé avoir ponctuellement agi sur les instructions d’un « très haut responsable » de l’équipe de transition qui serait, selon les médias américains, Jared Kushner, gendre et proche conseiller de Donald Trump.

Il a accepté de coopérer avec la justice et pourrait avoir d’autres informations sensibles à fournir aux enquêteurs. L’acte d’accusation stipule en effet que les faits reconnus par M. Flynn lord de son inculpation « ne constituent pas tous les faits connus des parties concernant les charges ». Mais ces faits ont eu lieu après la victoire de Donald Trump. Ils ne confortent pas la thèse d’une concertation avec Moscou, alors que les contacts entre les équipes de transition et les dirigeants étrangers sont légaux.

George Papadopoulos, un obscur conseiller diplomatique du candidat Trump, a aussi plaidé coupable d’avoir menti au FBI sur ses contacts avec des intermédiaires russes, même si certains apparaissent peu fiables. La Maison Blanche a minimisé son rôle et M. Trump l’a qualifié de « jeune volontaire de bas niveau » qui s’est révélé être « un menteur ». L’enquête n’a pas pu déterminer qu’il agissait sur ordre des responsables de la campagne, qui l’avaient encouragé à cultiver ses contacts tout en excluant une rencontre de haut niveau. Lui aussi collabore avec la justice, et pourrait fournir d’autres informations aux services du procureur.

Les enquêteurs s’intéressent également à une rencontre en juin 2016 entre le fils aîné du président, Donald Trump Jr., Jared Kushner et Natalia Veselnitskaya, présentée comme « avocate du gouvernement russe » et capable de fournir des renseignements compromettants sur Hillary Clinton. Mais cette réunion, qui pourrait s’assimiler à une tentative de collusion, n’a finalement rien donné, selon Trump Jr.

– Obstruction à la justice

Donald Trump aurait-il limogé en mai le directeur du FBI James Comey après lui avoir personnellement demandé, sans succès, d’enterrer l’enquête visant Michael Flynn alors qu’il savait que son conseiller à la sécurité nationale avait menti aux enquêteurs ? Il a renforcé ces soupçons en commentant l’inculpation du général Flynn dans un message publié samedi sur le compte officiel du président:

« J’ai dû limoger le général Flynn parce qu’il a menti au vice-président et au FBI. Il a plaidé coupable de ces mensonges. C’est triste parce que ses actions pendant la transition étaient légales. Il n’y avait rien à cacher! ». L’avocat personnel de Donald Trump, John Dowd, a ensuite tenté de dédouaner le président en assurant que c’est lui qui avait rédigé ce message. Le président a surenchéri sur Twitter: « Je n’ai jamais demandé à Comey d’abandonner l’enquête sur Flynn. Encore de fausses informations couvrant un autre mensonge de Comey ».

Selon M. Dowd, le président américain ne peut être déclaré coupable d’entrave à la justice « car il dirige l’application de loi (selon la Constitution) et a le droit d’exprimer son point de vue dans n’importe quelle affaire ». Pourtant, les anciens présidents Bill Clinton et Richard Nixon ont fait face à cette accusation dans le cadre d’une procédure de destitution.

Romandie.com avec(©AFP / 04 décembre 2017 20h17)                

États-Unis: l’enquête du FBI se rapproche de la Maison Blanche, Trump contre-attaque

décembre 3, 2017

James Comey, le 8 septembre 2016 à Washington et Donald Trump, photographié le 13 janvier 2017 à New York / © AFP/Archives / Drew Angerer, Jim WATSON

Donald Trump a lancé dimanche une violente contre-attaque contre le FBI, après son faux pas de la veille laissant entendre qu’il savait de longue date que son ancien conseiller à la sécurité nationale, inculpé dans l’affaire russe, avait menti à la police fédérale.

« Je n’ai jamais demandé à Comey d’abandonner l’enquête sur Flynn. Encore de fausses informations couvrant un autre mensonge de Comey », s’est défendu Donald Trump au petit matin, dans le premier d’une salve de tweets critiquant la police fédérale avec une virulence inédite pour un président américain.

Lors d’une audition sous serment début juin devant le Sénat, l’ancien directeur du FBI James Comey –brutalement limogé par le président– avait affirmé que Donald Trump lui avait personnellement demandé d’enterrer l’enquête visant Michael Flynn.

Ce dernier a plaidé coupable vendredi d’avoir notamment menti aux enquêteurs, plongeant le premier cercle de l’entourage de Donald Trump au coeur de l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence de Moscou dans la présidentielle américaine de 2016 et une possible entente entre l’équipe de l’homme d’affaires et le Kremlin.

Or dans un tweet qui a fait sensation, le président a écrit samedi: « J’ai dû limoger le général Flynn parce qu’il a menti au vice-président et au FBI », laissant entendre par cette formulation qu’il était au courant des mensonges quand il avait demandé, selon James Comey, au patron du FBI d’abandonner l’enquête.

L’avocat personnel de Donald Trump, John Dowd, a ensuite affirmé aux médias que c’est lui qui avait rédigé ce message pour dédouaner le président. La Maison Blanche a par le passé souligné que les tweets de Donald Trump avaient valeur de communiqués officiels.

La sénatrice démocrate Dianne Feinstein, membre de la puissante commission du Renseignement au coeur de l’enquête russe, n’a pas été convaincue par ces arguments: « Je pense que ce qui est en train de se dessiner est un cas d’entrave à la justice », a-t-elle affirmé sur la chaîne NBC.

– ‘Réputation en lambeaux’ –

S’appuyant ensuite sur la nouvelle, tombée samedi, qu’un des principaux enquêteurs du FBI chargés du dossier russe –et précédemment de l’enquête sur les courriels de Hillary Clinton, classée sans suite– avait été écarté du dossier après des messages le critiquant, Donald Trump a lancé plusieurs violents coups de boutoir contre la police fédérale.

« Après des années de Comey, avec l’enquête bidon et malhonnête sur Clinton (et plus), à la tête du FBI, sa réputation est en lambeaux – la pire de l’Histoire! Mais n’ayez crainte, nous lui rendrons sa grandeur », a poursuivi le président américain.

L’enquête sur les courriels de Hillary Clinton avait secoué la campagne présidentielle de 2016, motivant Donald Trump et ses supporteurs, dont Michael Flynn, à demander, aux cris de « Enfermez-la », qu’elle soit condamnée et emprisonnée. En vain.

« +UN AGENT DU FBI ANTI-TRUMP A MENE L’ENQUETE CLINTON+ Maintenant tout commence à s’expliquer », a encore asséné le président, à propos de cet enquêteur, Peter Strzok, l’un des plus expérimentés dans les services de contre-espionnage du FBI et qui a été, cet été, réassigné aux ressources humaines, selon le New York Times.

– ‘Très haut responsable’ –

Washington avait été secoué vendredi matin par la nouvelle que Michael Flynn avait plaidé coupable notamment d’avoir menti sur ses conversations avec l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis puis accepté de coopérer avec la justice.

M. Flynn a surtout confirmé à l’accusation avoir ponctuellement agi sur les instructions d’un « très haut responsable » de l’équipe de transition présidentielle qui n’est autre, selon plusieurs médias américain, que Jared Kushner, gendre et proche conseiller de Donald Trump.

Puisqu’ils sont intervenus après la victoire de l’homme d’affaires en novembre 2016, ces contacts avec l’ambassadeur de Russie ne confortent pas la thèse d’une concertation entre Moscou et l’entourage du candidat pour influencer le scrutin.

Mais Michael Flynn pourrait fournir de nouvelles informations aux enquêteurs. Et si Robert Mueller parvenait à prouver une collusion avec la Russie ou une entrave à la justice –comme le laisse entendre le témoignage de James Comey– une procédure de destitution ne pourrait être exclue pour le 45e président des Etats-Unis.

– Réforme fiscale éclipsée –

Samedi, Donald Trump avait toutefois assuré n’être pas inquiet de ce que pourrait révéler Michael Flynn et réaffirmé qu’il n’y avait eu « aucune collusion » de son équipe de campagne avec la Russie lorsqu’il briguait la Maison Blanche.

Il avait alors bien tenté de maintenir l’attention sur la réforme fiscale adoptée la veille au Sénat, première grande victoire législative républicaine depuis son arrivée à la Maison Blanche, à même de faire oublier l’échec cuisant de la réforme de la santé.

Mais ses déclarations et l’avalanche de tweets éclipsaient largement dimanche cette refonte historique du code des impôts.

Romandie.com avec(©AFP / 03 décembre 2017 16h49)

L’enquête russe se rapproche de Trump, son ex-conseiller Flynn inculpé

décembre 1, 2017

Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, quitte la cour fédérale, le 1er décembre 2017 à Washington / © AFP / Brendan Smialowski

L’affaire russe a connu vendredi un spectaculaire coup d’accélérateur avec l’inculpation de Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, qui a reconnu avoir menti au FBI et accepté de coopérer avec la justice.

La vaste enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence de la Russie dans la présidentielle de 2016 – et l’entente présumée entre des proches de M. Trump et Moscou – fait peser une lourde épée de Damoclès au-dessus du 45e président des États-Unis.

Michael Flynn , ex-directeur du renseignement militaire américain, a plaidé coupable en milieu de matinée, devant un juge fédéral à Washington, d’avoir notamment fait de fausses déclarations aux enquêteurs sur ses conversations avec l’ambassadeur de Russie, Sergueï Kisliak.

Selon les documents d’accusation, dont il a confirmé la véracité de sa signature, M. Flynn a ponctuellement agi sur les instructions d’un « très haut responsable » de l’équipe de transition présidentielle. Il s’agirait de Jared Kushner, le gendre de M. Trump, selon Buzzfeed et le Washington Post.

Ces révélations ont mis en ébullition la capitale fédérale américaine et fait chuter Wall Street. Le Dow Jones a baissé de plus de 1%, avant de réduire ses pertes.

Quelles informations cet homme de 58 ans aux traits sévères s’est-il engagé à livrer aux enquêteurs ? Jusqu’où ira-t-il pour échapper à la prison ? Mettra-t-il directement en cause des proches de Donald Trump, voire le président lui-même ?

Debout à la barre, entouré de deux de ses avocats, M. Flynn a répondu d’un ton calme aux questions du magistrat Rudolph Contreras qui lui a signifié qu’il encourait cinq ans de réclusion.

« Les actions que j’ai admises aujourd’hui devant le tribunal constituent une grave erreur », a-t-il ensuite écrit dans un communiqué. « J’accepte l’entière responsabilité de mes actions ».

– ‘Enfermez-la !’ –

Par ses omissions et fausses déclarations, M. Flynn est accusé d’avoir « entravé » l’enquête ultrasensible du FBI.

Il aurait demandé à l’ambassadeur Kisliak que Moscou réagisse avec retenue aux sanctions prises par l’administration Obama contre les piratages informatiques russes pour influer sur le scrutin présidentiel.

Michael Flynn se voit par ailleurs reprocher d’avoir dissimulé qu’il a tenté d’influencer un vote du Conseil de sécurité des Nations unies sur la colonisation menée par Israël. Ces manoeuvres devaient affaiblir l’action de Barack Obama, à l’époque encore président des Etats-Unis.

Au final toutefois, les révélations vendredi n’ont pas conforté la thèse d’une concertation entre les Russes et l’entourage de Donald Trump pour truquer l’élection.

Ancien général, Michael Flynn est connu pour son indulgence avec la Russie et sa ligne très dure face à l’extrémisme islamique. Durant la campagne, il encourageait avec virulence les foules à crier « Enfermez-la ! » à chaque évocation de la démocrate Hillary Clinton.

Il avait été poussé à la démission moins d’un mois après sa nomination à la Maison Blanche.

Le gouvernement Trump a immédiatement tenté de minimiser le rôle de M. Flynn.

« Rien dans le plaider coupable ou les chefs d’inculpation n’implique d’autres personnes que M. Flynn », a indiqué Ty Cobb, l’avocat de la Maison Blanche.

Au Congrès, les élus démocrates insistaient sur le fait que les investigations avaient désormais franchi le cercle rapproché du président.

« Quand son propre conseiller à la sécurité nationale est trouvé coupable d’avoir menti au FBI sur ses contacts avec les Russes, on peut s’attendre à de nouveaux développements », a commenté Mark Warner, membre de la commission du Renseignement.

Ce rebondissement de taille assombrit ce qui s’annonçait comme une journée de victoire pour M. Trump avec le vote probable par le Sénat de sa grande réforme fiscale.

– ‘Un homme bien’ –

L’ancien homme d’affaires de New York a toujours réfuté la moindre « collusion » avec la Russie, dénonçant une « chasse aux sorcières » orchestrée par ceux qui refuseraient d’accepter sa victoire.

La relation entre Donald Trump et Michael Flynn fait l’objet d’une attention toute particulière depuis l’éviction brutale en mai du patron du FBI James Comey par le président.

Dans une audition début juin devant le Sénat qui avait sonné comme un coup de tonnerre à travers les Etats-Unis, ce dernier a en effet affirmé que Donald Trump lui avait personnellement demandé d’enterrer une enquête visant Michael Flynn.

« J’espère que vous pourrez trouver une façon d’abandonner cela, de lâcher Flynn. C’est un homme bien », aurait dit le président à M. Comey en tête à tête le 14 février.

M. Comey a réagi vendredi à l’inculpation de Flynn avec une métaphore biblique pleine d’ironie. « Que le droit jaillisse comme une source, la justice comme un torrent intarissable », a-t-il écrit sur Instagram, en citant le livre d’Amos.

M. Flynn est la quatrième personne proche de M. Trump mise en cause dans cette enquête menée par Robert Mueller qui, contrairement à un simple procureur fédéral, dispose d’une plus grande latitude d’action et d’une indépendance renforcée.

Une première vague d’inculpations avait eu lieu fin octobre avec la mise en accusation de Paul Manafort, l’ex-directeur de son équipe de campagne et Richard Gates. Un troisième, George Papadopoulos, a plaidé coupable d’avoir menti aux enquêteurs du FBI et accepté de collaborer avec les enquêteurs.

Romandie.com avec(©AFP / 01 décembre 2017 23h10)

Affaire russe: Poutine dit à peine connaître un ancien conseiller de Trump

juin 4, 2017

Le président russe Vladimir Poutine à Saint-Petersbourg le 2 juin 2017 / © AFP / Olga MALTSEVA

Le président russe Vladimir Poutine a assuré dimanche qu’il connaissait à peine l’ancien conseiller de son homologue américain Donald Trump, Michael Flynn, au coeur de l’affaire de la collusion supposée entre Moscou et l’entourage du président des Etats-Unis.

« Vous et moi, vous et moi personnellement, nous avons une relation plus étroite que celle que j’ai avec M. Flynn », a déclaré M. Poutine à la présentatrice de NBC Megyn Kelly qui l’a interviewé en fin de semaine dernière à Saint-Pétersbourg et dont l’entretien complet a été diffusé dimanche soir aux Etats-Unis.

Le président russe était interrogé sur ses liens avec l’éphémère conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Michael Flynn qui avait dû démissionner mi-février après trois semaines de mandat, accusé d’avoir menti sur ses relations avec des responsables russes.

Lors d’un dîner de gala à Moscou en décembre 2015 pour la chaîne de télévision Russia Today (RT), M. Flynn, un proche de M. Trump, avait prononcé un discours et était assis juste à côté de M. Poutine.

« Lorsque je me suis rendu à cet événement pour notre société, Russia Today, et que je me suis assis à la table, il y avait un gentleman assis à côté », a raconté le chef de l’Etat russe, dont les propos ont été traduits en anglais sur NBC.

« J’ai fait mon discours. Puis on a parlé d’autres sujets. Et puis je me suis levé et suis parti. Après cela, on m’a dit +vous savez, il y avait un gentleman américain, il a été impliqué dans certaines choses. Il a été dans les services de sécurité+ (…). C’est tout. Je ne lui ai pas vraiment parlé (…). C’est le niveau de connaissance que j’ai de M. Flynn », a affirmé Vladimir Poutine.

– « Absurde » –

Le président russe a également affirmé ne pas avoir eu vent d’une proposition qui aurait été faite par le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, pour établir un canal secret de communication avec le Kremlin.

Selon le Washington Post, Jared Kushner a fait cette proposition au cours d’une rencontre avec l’ambassadeur russe à Washington, Sergueï Kisliak, en décembre à la Trump Tower de New York.

« Je ne suis pas au courant de cette proposition. Aucune proposition de ce type ne m’est parvenue », a déclaré M. Poutine.

Il a ajouté que si une proposition avait été faite et jugée intéressante par les Russes, son ministre des Affaires étrangères l’aurait tenu informé.

M. Poutine a également démenti que la Russie ait eu des informations sur Donald Trump qui aurait pu permettre de l’influencer, jugeant cette allégation « absurde ».

Le président russe a aussi assuré ne pas savoir si l’ambassadeur russe à Washington a été en contact avec l’équipe de campagne de Donald Trump avant l’élection américaine de novembre.

« Est-ce que vous pensez que, depuis le monde entier et les Etats-Unis, l’ambassadeur me tient au courant chaque jour de qui il rencontre et avec qui il mange », a-t-il ironisé.

La présidence américaine est empêtrée depuis des semaines dans l’affaire tentaculaire de la collusion supposée entre des responsables russes et l’entourage de M. Trump durant la campagne présidentielle de 2016.

L’ancien directeur du FBI James Comey, limogé avec fracas le 9 mai par M. Trump, témoignera le 8 juin au Sénat sur ces éventuelles ingérences russes. Le président américain a nié toute intervention et pression contre le FBI, ainsi que toute collusion avec la Russie.

Vladimir Poutine a aussi plusieurs fois balayé ces accusations.

« Il n’y a rien de concret, il n’y a que des suppositions et des conclusions fondées sur ces suppositions. C’est tout », a-t-il encore lancé vendredi.

Romandie.com avec(©AFP / 05 juin 2017 04h36)                

Enquête Trump-Russie: l’ex-conseiller Flynn prêt à parler mais en échange de l’immunité

mars 31, 2017

 

Donald Trump avec son ex-conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, à Palm Beach en Floride le 21 décembre 2016 / © AFP/Archives / JIM WATSON

L’ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Michael Flynn, a proposé au FBI et aux parlementaires enquêtant sur les liens de proches du président américain avec la Russie d’être entendu en échange d’une immunité, a rapporté jeudi soir le Wall Street Journal.

Cette offres soumise à la police fédérale américaine (FBI) ainsi qu’aux deux commissions d’enquête de la Chambre des représentants et du Sénat, n’a pas pour l’instant été acceptée, précise le journal américain sur son site, en s’appuyant sur plusieurs responsables anonymes proches de l’affaire.

Michael Flynn a été forcé de démissionner le 13 février, trois mois seulement après avoir été nommé, après la révélation de contacts répétés avec l’ambassadeur russe aux Etats-Unis alors même que l’administration de Barack Obama imposait des sanctions contre Moscou.

Le « général Flynn a assurément une histoire à raconter et il veut vraiment la raconter, si toutefois les circonstances le permettent », a écrit son avocat Robert Kelner dans un communiqué.

« Par respect pour les commissions » d’enquête au Congrès, a-t-il précisé, « nous ne commenterons pas les détails des discussions » entre l’ancien conseiller et celles-ci.

Les liens supposés entre la Russie et le président Donald Trump / © AFP/Archives / Christopher HUFFAKER, Paz PIZARRO, Gillian HANDYSIDE

Le Wall Street Journal également « ignore si M. Flynn a proposé de parler d’aspects spécifiques du temps qu’il a passé à travailler pour M. Trump, mais le fait qu’il cherche une immunité suggère que M. Flynn sent qu’il pourrait faire face à des ennuis judiciaires après son bref passage au poste de conseiller à la sécurité nationale », selon un responsable anonyme.

« Mike Flynn devrait demander l’immunité », a tweeté vendredi matin Donald Trump, évoquant une « chasse aux sorcières » politique fomentée par les médias et l’opposition démocrate.

Ancien directeur du renseignement militaire écarté par Barack Obama puis recruté par Donald Trump, Michael Flynn avait été nommé conseiller à la sécurité nationale en novembre dernier après avoir conseillé le milliardaire pendant sa campagne.

Des enquêtes parlementaires et du FBI s’intéressent à l’ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016, et notamment à d’éventuelles collusions entre l’entourage de Donald Trump et des responsables russes, ce que le président américain dément.

Romandie.com avec(©AFP / 31 mars 2017 14h41)