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Michel Kafando à l’investiture d’Alpha Condé et au 40è anniversaire de la CEDEAO

décembre 13, 2015

 

Le Président du Faso, Michel Kafando a quitté Ouagadougou dimanche pour Conakry où il assistera lundi, à la cérémonie d’investiture de Alpha Condé, président de la république de Guinée, avant de s’envoler pour le Nigéria en vue de prendre part aux festivités du 40e anniversaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Michel Kafando assistera à l’investiture du président guinéen, aux côtés de cinq autres chefs d’Etat dont celui du Congo Brazzaville, Dénis Sassou N’Guesso, de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, de la Lybie, Aguiba Salah Issa et du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita.Vainqueur de l’élection présidentielle du 11 octobre 2015 avec 57,84% des suffrages, le Pr Alpha Condé sera investi, lundi, pour un second mandat de cinq ans.

Après Conakry, le Président du Faso assistera, mercredi, à Abuja au Nigeria aux festivités marquant le 40è anniversaire de la CEDEAO, placé sous le thème ‘’Une vision, un destin commun ».Cette commémoration devrait permettre à la communauté, d’une part de faire le bilan des acquis de quatre décennies d’existence et d’autre part, de se pencher sur les défis qui restent à relever pour passer d’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des peuples, comme le stipule la vision 2020 de l’institution.

Mise sur pied grâce au Traité de Lagos le 28 mai 1975, la CEDEAO a fait de remarquables réalisations en tant que principale Communauté économique régionale de l’Afrique de l’Ouest.Ce voyage présidentiel est certainement l’un des derniers du président de la Transition Michel Kafando qui devra rendre le pouvoir, dans quelques jours, à Roch Marc Christian Kaboré, nouvellement élu, à l’issue de la présidentielle du 29 novembre dernier.

 

Apanews.net

Burkina : après sa résurrection, la transition traque ses ennemis

septembre 27, 2015

Le président de transition burkinabè, Michel Kafando, en décembre 2014 à Abuja. © Pius Utomi Ekpei/AFP

Le président de transition burkinabè, Michel Kafando, en décembre 2014 à Abuja. © Pius Utomi Ekpei/AFP

Dissolution du RSP, gel des avoirs de responsables proches des putschistes, création d’une commission d’enquête sur les crimes du coup d’État… À Ouagadougou, les autorités de la transition burkinabè marquent leur retour avec une grande fermeté.

Tout juste ressuscitées, les autorités de la transition ne perdent pas de temps pour assurer leur survie et ce faisant, anéantir ce qu’il reste des forces de l’ancien régime. En dépit des tensions qui règnent toujours dans le pays, et alors que le désarmement des putschistes, cantonnés dans le camp militaire de Naba Koom, n’était pas terminé, elles ont annoncé trois mesures fortes en l’espace de quelques heures. Le 25 septembre, à l’issue du premier Conseil des ministres tenu depuis le retour à la « normale », le gouvernement a annoncé la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), dont les auteurs du coup d’État du 16 septembre sont issus, et la création d’une commission d’enquête sur les infractions commises les jours suivants (le bilan officiel fait état de onze morts et près de 300 blessés). Cette commission sera placée sous la tutelle du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, l’homme que les putschistes s’étaient juré de punir.

Quelques heures plus tard, le 26 septembre, le parquet indiquait avoir procédé au gel provisoire des avoirs de quatorze personnalités et de quatre partis politiques suspectés d’avoir soutenu le putsch. Cette mesure punitive touche en premier lieu le général Gilbert Diendéré, l’ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, qui avait pris la tête des putschistes. Mais les autres « figures » du coup d’État, dont l’identité ne fait pourtant guère de doute, n’y apparaissent pas. Seuls deux autres militaires sont visés : Mamadou Bamba, le médecin-colonel qui avait annoncé le coup d’État à la télé, et Sidi Paré, l’ancien ministre délégué à la Sécurité qui a été démis de ses fonctions le 25 septembre en raison de son soutien aux putschistes.

Les autres personnes ciblées sont des civils dont le rôle dans le coup d’État est très flou. Plusieurs caciques du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ancien parti au pouvoir, voient ainsi leurs avoirs gelés : son président, Eddie Komboïgo, qui est aussi un homme d’affaires, et plusieurs de ses vice-présidents, dont Léonce Koné, banquier de profession, et Fatou Diendéré, l’épouse du général putschiste. Djibrill Bassolé, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Compaoré, qui a créé son propre parti, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) voici quelques mois, et dont la candidature avait été invalidée par le Conseil constitutionnel peu de temps avant le coup d’État, est dans le même cas, tout comme Hermann Yaméogo, une figure de la politique burkinabé (il s’agit du fils du premier président du pays après l’indépendance, Maurice Yaméogo). Quatre partis sont également pénalisés : le CDP, le Nafa, l’Union pour un Burkina nouveau (UBN) et l’Organisation pour la démocratie et le travail (ODT).

La griffe du procureur Poda

Ce gel concerne les comptes des personnes ou entités visées, ainsi que leurs biens meubles et immeubles. Selon une source judiciaire, il n’est pour l’heure pas accompagné d’une interdiction de sortie du territoire. Si l’ordonnance émane du doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Ouagadougou, elle porte la griffe du procureur général près la cour d’appel, Laurent Poda. Ce magistrat, qui refuse d’en dire plus pour l’heure, a marqué les esprits en ouvrant dès le 18 septembre, alors que les putschistes étaient encore tout puissants et qu’ils faisaient régner la terreur dans la capitale, une enquête sur les exactions commises durant le coup d’État.

Une source proche du procureur explique que la procédure touche essentiellement « ceux qui ont financé le coup, pas ceux qui l’ont fait »

Selon plusieurs sources, dont une gouvernementale, la liste des personnes concernées est susceptible de s’allonger. « C’est une toile d’araignée qui a tissé des fils un peu partout, croit savoir un ministre. L’enquête se poursuit ». Quant à l’absence des premiers acteurs du putsch, les éléments du RSP, une source proche du procureur l’explique par le fait que cette procédure touche essentiellement « ceux qui ont financé le coup, pas ceux qui l’ont fait ». Cette même source affirme que « Poda a très certainement déjà des éléments les impliquant ».

« Chasse aux sorcière »

La plupart des personnes ciblées n’ont pas souhaité réagir. Certaines, jointes par J.A. ont semblé défaites. Léonce Koné, lui, s’indigne : « À quel titre gèle-t-on mes avoirs ? En tant que commanditaire ? Complice ? Je démens formellement avoir soutenu ce coup d’État. Certes, le CDP a refusé de le condamner, mais le parti n’est pas le commanditaire. Je l’ai dit au moment du putsch, je le redis aujourd’hui ». Koné parle d’une « chasse aux sorcière » et dénonce « un climat tendu alors qu’il faudrait privilégier le dialogue ».

À l’inverse, plusieurs personnalités de la société civile, dont certaines ont joué un rôle déterminant dans la mobilisation contre les putschistes, demandent à ce que le gouvernement de transition aille plus loin encore, et plus vite. Elles réclament en priorité l’arrestation des éléments du RSP qui ont mené le coup d’État, à commencer par le général Diendéré.

Jeuneafrique.com par Rémi Carayol – envoyé spécial à Ouagadougou

Burkina: le président de la transition officiellement réinstallé à la tête du pays

septembre 23, 2015
Isacc Zida et Michel Kafando

Isacc Zida et Michel Kafando

Ouagadougou – Le président de la transition au Burkina Faso, Michel Kafando, a été officiellement réinstallé à la tête du pays une semaine après avoir été renversé par un putsch, lors d’une cérémonie publique mercredi en présence de chefs d’Etat de la région.

Depuis ma prise de fonctions, je n’ai eu cesse de prôner le dialogue entre les forces vives de la nation et d’aller aux élections qui demeurent l’objectif primordial, a déclaré M. Kafando lors de cette cérémonie à Ouagadougou.

Nous restons déterminés à poursuivre cette exaltante mission que les Burkinabè nous ont confiée, celle de mettre en place des institutions crédibles et fiables pour le Burkina nouveau que nous sommes décidés à bâtir dans la démocratie vraie et la justice, a-t-il poursuivi.

La réaction de notre jeunesse, la réprobation générale de la communauté internationale, la condamnation unanime de ce coup d’Etat confortent notre certitude que nous sommes sur la bonne voie et que notre cause est juste, advienne que pourra, a-t-il conclu sous les applaudissements.

Les présidents du Bénin Thomas Boni Yayi, du Ghana John Dramani Mahama, du Niger Mahamadou Issoufou, ainsi que le vice-président nigérian Yemi Osinbajo assistaient à la cérémonie.

Le Premier ministre Isaac Zida, le gouvernement, le président de l’assemblée intérimaire Chérif Sy ont également été rétablis dans leurs fonctions et étaient présents.

Cette cérémonie symbolise la poursuite de la transition vers une élection libre et apaisée (…) Le rôle de la Cédéao ne peut être que de soutenir et accompagner les efforts des Burkinabè dans la poursuite de la transition civile, a pour sa part souligné le président Boni Yayi.

M. Kafando avait été renversé le 17 septembre par un coup d’Etat mené par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), unité d’élite de l’armée burkinabè et garde prétorienne de l’ancien président Blaise Compaoré.

Les putschistes avaient déclaré suspendre toutes les institutions du régime de transition.

Le putsch avait porté un brusque coup d’arrêt à l’organisation d’élections générales prévues en octobre, censées clore la période de transition ouverte par la chute de l’ex-président, chassé par un soulèvement populaire en octobre 2014.

Mardi soir, le chef des putschistes et ancien bras droit de Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré avait confirmé à l’AFP que M. Kafando serait remis en selle mercredi.

Vers 15H30 locales et GMT, peu après la fin de la cérémonie officielle, le général Diendéré rencontrait à huis clos les présidents nigérien, béninois et le vice-président nigérian.

Romandie.com avec(©AFP / 23 septembre 2015 17h43)

Le président de la transition de retour à la tête du Burkina Faso

septembre 23, 2015
Isacc Zida et Michel Kafando

Isacc Zida et Michel Kafando

Le président de la transition Michel Kafando a annoncé mercredi avoir repris les rênes du pouvoir au Burkina. Il a été renversé il y a une semaine par un coup d’Etat de la garde présidentielle.

« Je reprends service (…) la transition est ainsi de retour et reprend à la minute même l’exercice du pouvoir d’Etat », a déclaré M. Kafando devant des journalistes. Il a ajouté que la médiation régionale attendue dans la journée devait « prendre en compte la volonté du peuple burkinabè ».

Dans la nuit, le chef des putschistes et ancien bras droit de l’ex-président Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré a confirmé à l’AFP que le président Michel Kafando serait « remis en selle » mercredi.

M. Kafando avait été renversé le 17 septembre par un coup d’Etat mené par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), unité d’élite de l’armée burkinabè et garde prétorienne de l’ancien président Compaoré.

Coup d’arrêt
Ce putsch avait porté un brusque coup d’arrêt à l’organisation d’élections générales prévues en octobre. Le scrutin est censé clore la période de transition ouverte par la chute de l’ex-président, chassé par un soulèvement populaire en octobre 2014.

« Vu la clameur nationale contre les usurpateurs, c’est l’aveu même que le gouvernement de transition que vous avez librement choisi et en qui vous avez totalement confiance est resté le seul à incarner la volonté du peuple souverain », a ajouté M. Kafando, visiblement détendu et entouré de ses proches collaborateurs.

Le président de la Transition a par ailleurs appelé « à rester mobilisés autour de la transition pour qu’ensemble nous continuions ce que nous avons commencé, à savoir remettre le processus électoral sur les rails après avoir naturellement pansé les plaies et honoré les mémoires de nos compatriotes injustement tombés pour la défense de la patrie ».

Chefs d’Etat attendus
« En ce qui concerne les dernières propositions de la Cédéao pour une sortie de crise, il est évident qu’elle ne nous engagerons que si elles prennent en compte la volonté du peuple burkinabè exprimée dans la charte de la transition », a-t-il ajouté.

Pas moins de six chefs d’Etat de la Cédéao (Nigeria, Niger, Togo, Ghana, Bénin et Sénégal) étaient attendus dans la matinée à Ouagadougou pour superviser le rétablissement des autorités de transition

Romandie.com

Burkina: la médiation propose de restaurer le président Kafando et d’amnistier les putschistes

septembre 20, 2015

Ouagadougou – Les médiateurs de la Cédéao ont proposé dimanche soir à Ouagadougou un projet d’accord politique de sortie de crise au Burkina Faso, prévoyant de restaurer le président Kafando, renversé jeudi par un coup d’Etat militaire, et d’amnistier les putschistes.

Par ailleurs, cet accord, qui devrait être présenté mardi à l’Union africaine (UA), prévoit de maintenir les élections législatives et présidentielle, au plus tard le 22 novembre, et d’y inclure les candidats pro-Compaoré exclus ces derniers mois suite à une loi votée par l’Assemblée intérimaire.

Le projet d’accord a été lu peu après 18H30 (locales et GMT) par le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Kadré Désiré Ouedraogo.

Il prévoit la restauration des institutions de la transition et du prédisent Kafando, la libération sans condition de toutes les personnes détenues suite aux événements, l’acceptation du pardon et une loi d’amnistie sur les événements consécutifs au coup d’Etat. Cette loi devra être votée avant le 30 septembre.

En outre, le texte préconise la poursuite du processus électoral au plus tard le 22 novembre, alors que jusqu’ici, les élections étaient fixées au 11 octobre.

Point important répondant au mécontentement des militaires putschistes, la proposition prévoit que les personnes dont les candidatures ont été invalidées seront autorisées à participer aux prochaines élections.

Le sort du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), à l’origine du coup d’Etat jeudi et dirigé par le général Gilbert Diendéré, un proche de Compaoré, est quant à lui laissé à l’appréciation du président issu des prochaines élections. Depuis plusieurs mois, la société civile réclame la dissolution de cette troupe forte de 1.300 hommes.

Le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de la Cédéao, a annoncé que cette solution serait proposée mardi à l’UA lors d’un sommet extraordinaire.

Romandie.com avec(©AFP / 20 septembre 2015 21h11)

Burkina: Hollande met en garde ceux qui s’opposeraient au retour au processus de transition

septembre 20, 2015

Tanger (Maroc) – Le président français François Hollande a mis en garde dimanche dans la soirée ceux qui s’opposeraient au retour au processus de transition au Burkina Faso, lors d’une conférence de presse donnée à la fin d’un déplacement de deux jours à Tanger (Maroc).

Nous soutenons entièrement le dialogue engagé par des chefs d’Etat africains pour revenir au processus de transition. Je mets en garde ceux qui voudraient s’y opposer, a-t-il déclaré.

Quelques minutes après dans la soirée, les médiateurs de la Cédéao ont proposé à Ouagadougou un projet d’accord politique de sortie de crise au Burkina Faso, prévoyant de restaurer le président Kafando, renversé jeudi par un coup d’Etat militaire, et d’amnistier les putschistes.

Par ailleurs, cet accord, qui devrait être présenté mardi à l’Union africaine (UA) à l’occasion d’une session extraordinaire, prévoit de maintenir les élections législatives et présidentielle, au plus tard le 22 novembre, et d’y inclure les candidats pro-Compaoré exclus ces derniers mois suite à une loi votée par l’Assemblée intérimaire.

Romandie.com avec(©AFP / 20 septembre 2015 21h03)

Burkina: la médiation africaine propose le retour de Kafando

septembre 19, 2015

Le président sénégalais Macky Sall travaille à un scénario « qui pourrait très fortement conduire au retour » du président de transition burkinabè Michel Kafando, a annoncé Dakar samedi. Il est venu en urgence pour tenter une médiation après le coup d’Etat militaire.

Selon un dernier bilan hospitalier, les violences qui ont accompagné le coup d’Etat ont fait au moins 10 tués et 113 blessés. Les syndicats burkinabè évoquaient eux « au moins une vingtaine de morts par balles », alors que la tension restait vive dans la capitale.

Arrivés vendredi à Ouagadougou, Macky Sall, dirigeant en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), et son homologue béninois Thomas Boni Yayi ont rencontré samedi après-midi, pour la 3e fois depuis leur arrivée, le général putschiste Gilbert Diendéré.

Ils ont mené « des consultations décisives sur un schéma de sortie de crise qui pourrait très fortement conduire au retour du président Kafando », selon un communiqué de la présidence sénégalaise envoyé à plusieurs médias.

Discussion avec des groupes
Interrogé sur les efforts pour le retour du président de transition, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, a répondu: « oui, c’est ce qu’on tente d’obtenir ».

Rien ne filtrait en revanche sur les éventuelles garanties ou contreparties offertes aux putschistes.

Le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), unité d’élite de l’armée forte de 1300 hommes dirigée par le général Diendéré, un proche de l’ancien président Blaise Compaoré, a pris le pouvoir jeudi. Il a accusé les autorités d’avoir dévoyé le régime de transition post-Compaoré, notamment en excluant les partisans de l’ex-homme fort des élections prévues le 11 octobre.

Plus tôt samedi, les deux présidents africains chargés de la médiation avaient enchaîné les consultations avec les acteurs politiques, syndicaux et de la société civile burkinabè. Ces groupes réclament à l’unisson le départ des putschistes et l’organisation des élections censées faire sortir le pays de la transition entamée fin 2014.

Bonne volonté par Diendéré
Les deux chefs d’Etat étrangers se sont également rendus à la résidence surveillée de Michel Kafando, le président du régime de transition.

A l’issue de sa première rencontre avec ces responsables régionaux, le général Diendéré avait dit qu’aucune décision n’a été prise. « J’ai eu un entretien en tête à tête très fructueux avec les deux chefs d’Etat », a-t-il dit.

« En signe d’apaisement », le nouveau régime avait libéré jeudi soir M. Kafando et deux de ses ministres, séquestrés aux premières heures du coup d’Etat entamé mercredi. En revanche, le Premier ministre et lieutenant-colonel Isaac Zida demeurait « en résidence surveillée », a annoncé le général Diendéré à la presse.

Un peu partout à travers le Burkina Faso, des habitants, souvent des jeunes, ont établi des barrages routiers et brûlé des pneus, paralysant la circulation et le pays pour mettre la pression sur les putschistes.

Seuls quelques marchés et magasins avaient rouvert samedi matin. Mais la plupart des stations-service et des banques restaient fermées, tandis que des habitants avaient érigé, dans le calme, des barricades en travers de plusieurs artères de la capitale.

Maisons ciblées récemment
Même situation dans l’Ouest. A Bobo Dioulasso, les barrages empêchaient tout véhicule d’entrer ou de sortir de la ville.

Dès la nuit de vendredi à samedi, les maisons de deux anciens proches de l’ex-président Blaise Compaoré – Simon Compaoré, ancien maire de Ouagadougou et Salif Diallo qui ont tous deux rejoint les rangs de l’opposition en 2014 – avaient été saccagées.

Le président de l’Assemblée du régime renversé, Cheriff Sy, avait appelé vendredi la population à la mobilisation, tout comme le mouvement « Balai citoyen », en pointe dans le soulèvement populaire contre M. Compaoré l’an dernier.

Et dès vendredi, l’Union Africaine (UA) avait annoncé la suspension du Burkina Faso ainsi que des sanctions à l’encontre des putschistes, frappés d’une interdiction de voyager et d’un gel des avoirs dans tous ses États membres.

Romandie.com

Libération du président de la transition burkinabè, Michel Kafando

septembre 18, 2015
Isacc Zida et Michel Kafando

Isaac Zida et Michel Kafando

Le président du régime de transition du Burkina Faso, Michel Kafando, qui était séquestré par les militaires qui ont pris le pouvoir, a été libéré jeudi soir, ont annoncé les putschistes vendredi. Le premier ministre Isaac Zida n’a quant à lui pas été relâché.

« En signe d’apaisement et d’intérêt général, le conseil national pour la démocratie a décidé la libération des ministres et la libération de Michel Kafando », indique ce communiqué. Seul M. Zida n’a pas été libéré et reste « en résidence surveillée », a précisé à des journalistes le nouvel homme fort du Burkina, le général Gilbert Diendéré.

Les dirigeants de la transition burkinabè étaient retenus depuis mercredi après-midi, lorsque des soldats avaient fait irruption en plein Conseil des ministres.

Tensions au sein du RSP
Le lieutenant-colonel Zida est l’ancien numéro deux du Régiment de sécurité présidentiel (RSP), l’unité d’élite de l’armée qui a perpétré le coup d’Etat. Il avait été porté au pouvoir l’an dernier après la chute du président Blaise Compaoré.

Au départ perçu comme l’homme de l’armée au sein de la transition, ses relations avec le RSP s’étaient rapidement brouillées, au point que des officiers supérieurs de ce régiment avaient exigé sa démission à plusieurs reprises cette année, provoquant des troubles.

Le général Diendéré était lui à la tête du RSP sous le régime de Blaise Compaoré, dont il était le compagnon d’armes historique et le bras droit.

Tirs en l’air à Ouagadougou
Dans la capitale Ouagadougou, les forces de sécurité ont tiré en l’air pour disperser des manifestants qui ont bloqué plusieurs rues de la capitale à l’aide de pneus enflammés afin de protester contre le coup d’Etat perpétré la veille.

Les manifestants réclamaient la libération de M. Kafando et des membres de son gouvernement détenus depuis mercredi par les putschistes, et la tenue d’élections comme prévu le 11 octobre. La libération des dirigeants de la transition était également exigée par la communauté internationale, qui a fermement condamné le putsch.

Le président sénégalais Macky Sall, dirigeant en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), et son homologue béninois Thomas Boni Yayi, étaient attendus en fin de matinée dans la capitale burkinabè, où la nuit a été calme, le couvre-feu imposé par les putschistes n’ayant pas été bravé.

Romandie.com

Burkina Faso: le président et son gouvernement destitués

septembre 17, 2015

Des militaires de la garde présidentielle au Burkina Faso, qui retiennent toujours en otages le président et le gouvernement, ont annoncé jeudi avoir dissous les institutions du pays. Ils ont tiré en l’air à Ouagadougou pour disperser des manifestants.

En octobre 2014, c’est par centaines de milliers que les Burkinabés étaient descendus dans la rue et avaient chassé du pouvoir le président Blaise Compaoré, après 27 ans à la tête du pays. Jeudi matin, moins d’un an plus tard, ils ont assisté impuissants à la proclamation d’un coup d’Etat militaire à la télévision nationale.

Les soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), corps d’élite de l’armée et garde prétorienne de l’ancien président Compaoré, ont annoncé avoir « dissous » les institutions de la transition et promis d’organiser des « élections inclusives ».

Un « Conseil national de la Démocratie » affirme avoir mis « fin au régime déviant de la transition. (…) Le président de la Transition (Michel Kafando) est démi de ses fonctions. Le gouvernement de transition » et « le Conseil national de la Transition », l’assemblée intérimaire, sont « dissous », a affirmé à la télévision publique un militaire, le lieutenant-colonel Mamadou Bamba.

Les militaires putschistes ont annoncé ensuite la nomination du général de la garde présidentielle Gilbert Diendéré à la tête du « conseil national pour la démocratie » qu’ils ont mis en place. Ils ont aussi annoncé la fermeture des frontières et l’instauration d’un couvre-feu nocturne.

Compaoré à la manoeuvre?
Le RSP dénonce notamment la loi qui interdit aux partisans de l’ancien président Compaoré de se présenter à l’élection présidentielle qui devait avoir lieu le 11 octobre et clore la période de la transition.

Cette loi électorale très controversée rendait « inéligibles » tous ceux qui avaient soutenu un « changement inconstitutionnel », soit la tentative de M. Compaoré de modifier la Constitution pour supprimer la limitation des mandats présidentiels et qui avait déclenché la colère de la rue.

De fait, nombre de commentaires de Burkinabés sur les réseaux sociaux se demandaient si l’ancien président Compaoré, actuellement exilé en Côte d’Ivoire voisine, était à la manoeuvre, en sous-main, dans ce coup d’Etat. Le président de l’assemblée intérimaire (CNT) Cheriff Sy a appelé jeudi sur RFI « le peuple à se mobiliser immédiatement contre cette forfaiture ». « C’est une question de rapport de force » a-t-il lancé, dénonçant un « coup d’Etat ».

Mais jeudi matin, des tirs de sommation sporadiques résonnaient dans Ouagadougou, quadrillée par des soldats du RSP qui ont notamment mis en place des barrages tout autour de Ouaga2000, le quartier où se trouve le Palais présidentiel. Les rues de la capitale étaient quasi désertes, les magasins et administrations étaient fermés tandis que le grand marché de Ouagadougou était vide.

Condamnations unanimes
La crise s’était nouée mercredi après-midi, avec l’irruption au Palais présidentiel, en plein Conseil des ministres, de militaires du RSP, le corps d’élite de 1300 hommes de l’armée burkinabè. Ces derniers retiennent depuis en otages le président intérimaire Michel Kafando, le premier ministre et numéro 2 du régiment Isaac Zida et de nombreux membres du gouvernement. De sources concordantes, les militaires ont laissé partir les femmes membres du gouvernement.

Le coup d’Etat a suscité des condamnations unanimes de la communauté internationale: le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest ont réclamé à l’unisson la libération du président Kafando et de son gouvernement. Le président français François Hollande a de son côté condamné un « coup d’Etat ». Il a appelé à la « remise en place » des institutions.

Romandie.com

Burkina: le Conseil de sécurité demande la libération du président

septembre 16, 2015

Nations unies (Etats-Unis) – Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné dans les termes les plus fermes la détention du président du Burkina Faso Michel Kafando et de son Premier ministre Isaac Zida, réclamant qu’ils soient libérés sains et saufs et immédiatement.

Dans une déclaration adoptée à l’unanimité de ses 15 membres sur proposition de la France, le Conseil souligne que cette détention par des éléments du Régiment de sécurité présidentielle est une violation flagrante de la constitution du pays.

Les membres du Conseil exhortent tous les acteurs au Burkina Faso à s’abstenir de toute violence.

Ils expriment leur ferme soutien aux autorités de transition du Burkina Faso et exigent de tous les protagonistes qu’ils respectent le calendrier de la transition, en particulier la tenue d’élections libres, équitables et crédibles, prévues pour le 11 octobre.

Ils demandent à tous les protagonistes de cette crise de respecter l’aspiration légitime de la population du Burkina Faso à une transition pacifique.

Les membres du Conseil soutiennent les efforts du représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest Mohamed Ibn Chambas, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union africaine (UA) pour résoudre cette crise et soutenir la transition.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait lui aussi exigé mercredi la libération immédiate du président intérimaire et du Premier ministre.

M. Ban s’est déclaré dans un communiqué scandalisé par ce coup de force de la garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en octobre 2014.

Outre l’ONU, l’UA, la Cédéao et la France, ancienne puissance coloniale, ont fermement condamné mercredi cette prise d’otages et exigé la libération de toutes les personnes détenues.

Romandie.com avec(©AFP / 17 septembre 2015 03h55)