Pizzas et frites pourraient reprendre toute leur place dans les cantines scolaires américaines, l’administration Trump voulant de nouveau revenir sur le programme initié par Michelle Obama pour promouvoir des repas plus sains dans les écoles. Le ministre américain de l’Agriculture Sonny Perdue a présenté vendredi une proposition de réforme fédérale pour «assouplir» le programme de l’ex-Première dame, qui fête ce même jour son 56e anniversaire.
Partant du constat que les élèves jettent la nourriture qui leur est proposée si elle n’est pas «appétissante», il propose par exemple non de rayer les légumes du menu, mais de les présenter sous forme de frites. «Les écoles et académies scolaires nous disent qu’il y a encore trop de gaspillage alimentaire et qu’une plus grande flexibilité de bon sens est nécessaire pour fournir aux élèves des repas nutritifs et appétissants», justifie le ministre dans un communiqué. Il propose ainsi, entre autres, d’offrir à 100.000 écoles et 30 millions d’élèves «plus de variétés de légumes», ainsi que des «menus à la carte».
Les organisations liées à la santé sont immédiatement montées au créneau. «L’administration Trump poursuit son assaut sur la santé des enfants sous le prétexte de ‘simplifier’ les menus scolaires», a dénoncé dans un communiqué le responsable juridique du Centre pour la science dans l’intérêt public, Colin Schwartz. Cela «(permettra) aux enfants de choisir des pizzas, hamburgers, frites, et autre nourriture riche en calories, saturée en graisses, au lieu d’avoir des menus scolaires équilibrés chaque jour», a-t-il alerté.
Pour beaucoup d’écoliers des quartiers pauvres, il s’agit du seul repas possiblement équilibré de la journée. «Il ne s’agit pas seulement de ce qu’il y a dans l’assiette, mais également de la manière dont c’est préparé», a également regretté Nancy Roman, présidente du Partenariat pour une Amérique en meilleure santé, citée dans le Washington Post. «Les jeunes enfants ont particulièrement besoin d’être exposés aux fruits et légumes non transformés, faciles à manger», a-t-elle ajouté.
L’initiative de Michelle Obama, adoptée en 2012, avait été jugée cruciale pour lutter contre l’obésité infantile, dans un pays où près d’un enfant ou adolescent sur cinq est en surpoids. Elle mettait des restrictions sur les quantités de sel et les laits sucrés et imposait d’augmenter les céréales complètes dans les repas scolaires. Elle avait déjà été affaiblie par une première règlementation votée en 2018 par l’administration Trump.
Dans son ultime discours, la première dame a fait l’éloge de la diversité de l’Amérique et a appelé la jeunesse à ne pas avoir peur de l’avenir.
Michelle Obama lors de son dernier discours à la Maison Blanche en tant que première dame des Etats-Unis, à Washington le 6 janvier. CHRIS KLEPONIS / AFP.La voix brisée par l’émotion, la première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, a fait, vendredi 6 janvier, dans son ultime discours à la Maison Blanche, l’éloge de la « magnifique diversité » de l’Amérique, appelant la jeunesse à ne pas avoir peur de l’avenir.
« A tous les jeunes qui écoutent, sachez que ce pays vous appartient, à vous tous, quelle que soit votre origine ou votre parcours », a déclaré l’épouse de Barack Obama à deux semaines de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump dont elle a, durant la campagne, vivement dénoncé les prises de position et les déclarations. « Si vous ou vos parents êtes immigrants, sachez que vous faites partie d’une tradition dont l’Amérique est fière (…) Sachez aussi que la diversité religieuse est également une grande tradition américaine », a ajouté la First Lady, sans jamais mentionner le nom du prochain président.
« N’ayez pas peur, soyez déterminés, soyez investis ! »
« Notre magnifique diversité fait de nous ce que nous sommes (…) Vous m’entendez ? N’ayez pas peur, soyez déterminés, soyez investis ! », a-t-elle poursuivi, appelant à ne rien prendre pour acquis :
Dans un discours prononcé mi-octobre dans le New Hampshire, Michelle Obama avait dénoncé, la voix tremblante de colère, l’attitude « effrayante » du candidat Donald Trump envers les femmes, se disant « glacée jusqu’à la moelle » au-delà de ce qu’elle aurait pu imaginer.
Depuis son arrivée à la Maison Blanche il y a huit ans, elle affiche une cote de popularité inoxydable qui alimente les interrogations sur ses ambitions électorales. Mais la fille de petits employés qui sortit diplômée de Princeton et de Harvard, deux des plus prestigieuses universités américaines, a clairement assuré qu’elle ne se lancerait pas dans l’arène.
Michelle Obama a fait l’objet d’un commentaire raciste, sur Facebook.REUTERS
En début de semaine, une Américaine a écrit sur Facebook un message raciste à l’encontre de Michelle Obama. Elle a été licenciée et la maire qui avait abondé en son sens dans un commentaire a dû démissionner.
En début de semaine, une directrice d’association du comté de la ville de Clay, en Viriginie de l’Ouest, s’en est violemment pris à l’actuelle Première dame américaine, Michelle Obama. « Cela va être si rafraîchissant d’avoir de nouveau une Première dame classe, belle et digne à la Maison Blanche. J’en ai marre de voir un singe en talons », avait écrit sur sa page Facebook Pamela Ramsey Taylor, une Américaine ouvertement pro-Trump, qui travaille comme directrice d’une association d’aide au développement de la ville.
Son commentaire raciste, qui fait référence à Melania Trump, prochainement propulsée au rang de Première dame, a été approuvé par la maire de Clay, Berverly Whalin. « Tu as ensoleillé ma journée Pam », écrit-elle sur Facebook -dans un commentaire supprimé depuis- en réponse au post xénophobe.
« Je n’avais pas du tout l’intention d’être raciste »
Face à la pluie de critiques qu’elle a suscitées, l’élue a été contrainte de démissionner dans une lettre envoyée mardi. « Je n’avais pas du tout l’intention d’être raciste dans mon commentaire. J’indiquais que ma journée était ensoleillée car il y avait du changement à la Maison blanche. Je suis sincèrement désolée pour le ressentiment que cela a causé. Ceux qui me connaissaient savent que je ne suis nullement raciste », s’est-elle justifié dans un communiqué transmis au Washington Post.
Pamela Taylor, à l’origine du commentaire raciste, a, elle, été licenciée dès lundi. Une pétition en ligne, qui réclamait le départ des deux protagonistes, avait récolté plus de 170 000 signatures.
« Un acte individuel et isolé »
Un élu de la ville de Clay, interrogé par la chaîne de télévision locale Wsaz a indiqué que « le Conseil municipal souhaite condamner ce post horrible et indécent, qui se trouve au centre de la controverse. Il s’agit d’un acte individuel et isolé. Ce type d’intolérance raciale n’a pas sa place dans la communauté ».
Plus tôt dans la journée, le parti démocrate de Virginie de l’Ouest a présenté ses excuses à Michelle Obama. « Ces mots et ces actions ne représentent pas les valeurs de la Virginie de l’Ouest. Nous allons continuer de nous battre pour un Etat qui intègre tout le monde, qui ne divise pas, et pour y créer un territoire où tout le monde se sentirait en sécurité, bienvenu et protégé », ont écrit les démocrates locaux.
Michelle Obama a fait jeudi une première apparition conjointe avec la candidate démocrate à la Maison Blanche Hillary Clinton. Les deux First Ladies s’étaient donné rendez-vous à la tribune d’un meeting à Winston-Salem, en Caroline du Nord.
Cette réunion a rassemblé environ 11’000 personnes, galvanisées par la présence de Mme Obama. Il s’agissait de la deuxième plus forte affluence pour un rassemblement de campagne de Mme Clinton, à moins de deux semaines de l’élection présidentielle.
« Sérieusement, existe-t-il une personne qui soit davantage source d’inspiration que Michelle Obama ? « , a questionné Hillary Clinton, en appelant l’auditoire à voter le 8 novembre.
Très populaire aux Etats-Unis depuis son discours de mi-octobre où elle avait fustigé les manières peu élégantes de Donald Trump envers la gent féminine, la Première dame actuelle a ensuite pris la parole pour prodiguer des louanges à l’ancienne secrétaire d’Etat, dont elle a vanté l’expérience « supérieure à n’importe quel candidat de notre vivant, soit davantage que Barack, davantage que Bill ».
Appel aux électeurs
« Au cas où les gens se demanderaient, oui Hillary est mon amie ! », a lancé Michelle Obama, qui a ces dernières semaines surpris les observateurs politiques en s’impliquant de façon volontaire pour soutenir Hillary Clinton dans la course à la présidence.
« C’est le taux de participation qui fera la différence », a insisté Mme Obama en appelant les électeurs à « retrousser leurs manches » et faire leur devoir de citoyen pour barrer la route à Donald Trump.
La Caroline du Nord fait partie des Etats pivots susceptibles de tomber dans l’escarcelle démocrate ou républicaine et qui sont par conséquent décisifs pour la victoire. Barack Obama avait emporté la Caroline du Nord en 2008, mais y avait essuyé une défaite en 2012.
« Curer le marigot »
Donald Trump a de son côté commencé à sillonner jeudi l’Ohio, un autre Etat clé. Dans le premier de ses trois meetings, il a dénoncé les liaisons d’après lui malsaines entre le travail passé de Mme Clinton à la tête de la diplomatie américaine et le financement des missions caritatives de la fondation portant le nom de son mari Bill.
« Nous sommes en route pour Washington. Et nous allons curer le marigot », a-t-il lancé sous les applaudissements à Springfield. La veille, le candidat s’était dit prêt à sortir des millions de dollars de sa poche pour tenter de freiner sa rivale dans la dernière ligne droite.
Dans une campagne dont personne ne sortira grandi, la future ex-première dame est apparue engagée, sincère, loin de toute manœuvre politicienne. A tel point que certains se sont mis à rêver tout éveillés…
Lors d’un meeting de soutien à la candidate démocrate, le 13 octobre, cette dernière a, encore une fois, prononcé un discours qui a détonné par sa sincérité, son émotion, son ton maîtrisé à la perfection. Les mots qu’elle a utilisés pour condamner les propos orduriers de Donald Trump sur les femmes ont touché le public et la presse. Le « plus puissant discours de la campagne » selon The Nation, « remarquable » pour le Washington Post. Même dans le camp adverse, le conservateur enragé Glenn Beck a salué le discours politique« le plus réussi […] depuis Ronald Reagan ».
C’est une nouvelle pierre à l’édifice d’une Michelle Obama incarnant « la candidate que l’on n’a pas eue », l’anti-Hillary Clinton, chaleureuse, sincère, loin des manœuvres et des calculs politiciens. Le départ de Barack Obama après deux mandats sera aussi celui de sa femme. Si les adieux du mari sont sujets à des interprétations politiques, ceux de Michelle Obama prendront la forme de « remerciements », comme ces quatre textes rédigés par des femmes, dont l’écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, dans le New York Times Magazine. Libération a repéré un autre remerciement, celui de la chanteuse Joan Baez, qui, vu le nombre de partages sur Facebook, semble parler pour beaucoup d’Américains et d’Américaines.
« En voyant votre visage, en entendant vos mots, j’ai vu mes propres blessures, ma propre terreur, mes propres larmes me monter aux yeux. »
« Elever le débat »
Michelle Obama prend l’ancien président républicain George W. Bush dans ses bras, lors de la cérémonie d’ouverture du musée de la culture et de l’histoire afro-américaine à Washington, le 24 septembre 2016. ZACH GIBSON / AFP
Comment expliquer que Michelle Obama soit la seule qui sorte de huit ans à la Maison Blanche avec un capital politique intact ? Quel est ce je-ne-sais-quoi que les autres n’ont pas ? D’abord, elle a su se tenir en retrait de cette campagne particulièrement sale – malgré son soutien affiché à Hillary Clinton à la convention démocrate en juillet, dans un discours déjà très remarqué, et accéléré ses apparitions depuis la fin de l’été.
Elle choisit néanmoins le moment de la « phrase de trop » de Donald Trump pour entrer dans l’arène. Et elle y entre pour incarner quelque chose de plus vaste que le simple bilan de son mari, commente Frank Bruni, éditorialiste au New York Times. Ce qu’elle vient défendre dans le discours du 13 octobre, c’est d’abord « sa dignité en tant que femme. La dignité de toutes les femmes ». Quelques jours après un second débat marqué par les attaques personnelles des deux candidats, Michelle Obama donne le sentiment « d’élever le débat », de rappeler des valeurs nobles dans une campagne dont la bassesse consterne tout le monde.
Elle reste celle qui a « le luxe de ne pas être une femme politique », qui n’a pas à gérer la colère d’électeurs déçus. « Vous voulez une cote de popularité élevée ? Quittez votre poste d’élu, ou évitez d’y entrer dès le départ », résume Frank Bruni. A quelques détails près : Michelle Obama, même si elle n’a jamais été élue, s’est déjà engagée dans des projets qui ont divisé, comme sa campagne contre l’obésité en 2010 qui n’avait pas plu aux républicains.
Cela ne saurait être la seule explication de sa popularité. En 2014, en plein deuxième mandat de son mari, le Pew Research Center montrait que la cote de Michelle Obama était plus élevée en moyenne que celle de prédécésseures, Laura Bush et… Hillary Clinton. Frank Bruni ajoute que là où Donald Trump se targue d’avoir un discours de vérité loin des dissimulations des élites, Michelle Obama incarne la différence entre la sincérité et la vulgarité.
Michelle Obama et le président Barack Obama sortent pour accueillir Matteo Renzi et son épouse Agnese Landini, pour le dernier dîner d’Etat donné à la Maison Blanche, le 18 octobre 2016. YURI GRIPAS / AFP
Une synthèse entre l’élite et la culture populaire
La popularité de Michelle Obama est aussi le résultat de la synthèse réussie, rare dans l’élite politique américaine, entre la fonction suprême et la pop culture. On cite Michelle Obama dans le même souffle que Beyoncé ou Rihanna. Elle se prête de bonne grâce à ce nouveau divertissement national qu’est le « carpool karaoke » avec un animateur américain, et n’y chante pas n’importe quoi. Single Ladies, de Beyoncé.
Michelle Obama part en vacances chez Oprah Winfrey, ce qui lui vaut d’ailleurs d’être l’héroïne de la chanson Bo$$ du groupe Fifth Harmony, qui célèbre « Michelle Obama, son sac alourdi par les dollars d’Oprah ». Elle a l’allure et le style que la presse fashion considère être celui de la « femme américaine absolue ». Une femme qui porte ce qu’elle veut et revendique une élégance libre et personnelle, parfois éloignée du « protocole » vestimentaire des premières dames.
L’élégance de Michelle Obama a pris un autre sens lors du dernier dîner d’Etat de la Maison Blanche, le 18 octobre. Le couple présidentiel recevait le président du conseil italien, Matteo Renzi, et son épouse Agnese Landini. Michelle Obama portait une robe en lamé or de la maison italienne Versace. Simple clin d’œil aux invités ? Comme l’explique la journaliste du New York Times Vanessa Friedman, les vêtements, dans ce contexte, ont un sens symbolique fort. Le choix du lamé or, un tissu d’allure métallique, évoquant l’armure, la force combative.
L’aura de Michelle Obama a déjà fait basculer la première dame dans l’univers de la fiction. First Date (Southside with You), un film consacré à sa rencontre avec Barack Obama dans les années 1970, vient de sortir sur les écrans aux Etats-Unis. L’avocate de 52 ans, à l’image inaltérée par huit années de vie politique, donne l’impression qu’elle pourrait, après son départ de la Maison Blanche, faire n’importe quoi, sauf bien sûr devenir présidente. Quoique.
Pour recevoir le Premier ministre italien mardi, Michelle Obama, 52 ans, avait misé sur une sublime tenue signée Atelier Versace.
Ce n’est pas parce qu’elle et son président de mari s’apprêtent à quitter la Maison Blanche et que la campagne pour le remplacer bat son plein aux Etats-unis que Michelle Obama doit faire profil bas. Bien au contraire. Parti pris pour Hillary Clinton, l’actuelle First Lady arpente régulièrement les meetings où elle met à profit ses talents d’oratrice pour soutenir la candidate démocrate et défendre le bilan de Barack Obama. Hyper populaire, elle leur vole même régulièrement la vedette.
Cette fois encore, alors qu’elle s’apprêtait à savourer son dernier dîner officiel en tant qu’hôte, Michelle Obama s’est imposée comme la star de la soirée. Afin de faire honneur à ses invités, le Premier ministre italien Matteo Renzi et son épouse, Agnese Landini, la première dame avait demandé à la marque Atelier Versace de lui dessiner une toilette. Un succès. Dans sa robe rose dorée lamée, longue et savamment décolletée, les courbes voluptueuses de Michelle Obama n’étaient pas sans évoquer celles de Queen B. De quoi laisser un souvenir mémorable à ses fans et peut-être s’attirer la sympathie de quelques concitoyens. Une chose est sûre en tous cas: vue sous cet angle, Michelle Obama est de loin la meilleure ambassadrice du programme sport et santé qu’elle a défendu tout au long du mandat de son époux.
Barack et Michelle Obama ont lancé vendredi, dans une vidéo postée sur Twitter, un défi amusé au prince Harry à l’approche des Invictus Games. Il s’agit d’une compétition sportive opposant des soldats blessés venus du monde entier.
« Hey, Prince Harry. Tu te rappelles que tu nous avais demandé de tout donner lors des Invictus Game ? », lance la Première dame, avant que le président des Etats-Unis, debout à ses côtés, n’ajoute, faussement menaçant: « Attention à ce qui peut arriver ».
Le prince de Galles, cinquième dans l’ordre de succession au trône britannique, a choisi le même mode de communication pour répondre au défi: « Malheureusement pour vous, FLOTUS et POTUS (acronymes désignant la Première dame et le président), je n’étais pas seul lorsque vous m’avez envoyé cette vidéo ».
Dans la vidéo qui accompagne son message, on voit le prince expliquer à sa grand-mère, la reine Elizabeth II, les exploits réalisés lors de ces jeux, lorsqu’il reçoit le message de Michelle Obama. « Vraiment ? Allons! », réagit la reine, amusée.
Après une première édition à Londres en septembre 2014, les Invictus Games auront lieu cette année à Orlando (Floride, sud-est des Etats-Unis) du 8 au 12 mai.
Lors d’une visite du prince Harry à la Maison Blanche en octobre dernier, M. Obama avait salué cette initiative qui permet « de mettre en valeur des soldats non seulement pour les sacrifices qu’ils ont faits mais aussi pour le courage et la force dont ils continuent à faire preuve ».
Chez les Obama, c’est Michelle qui règne. On s’en doutait, mais le président le confirme.
Barack Obama a beau être le président des États-Unis, l’un des hommes les puissants du monde, à la maison, c’est Michelle Obama qui porte la culotte. Et il ne s’agit pas de faire preuve de mauvaise langue. Invité sur le plateau de la présentatrice américaine Ellen DeGeneres, le dirigeant américain a parlé de sa famille et surtout de ses rapports avec son épouse.
“Vous vous disputez à quel sujet ?”, demande l’intervieweuse. “Tu sais, après quinze ans de mariage, j’ai compris qu’elle avait toujours raison.” On comprend donc qu’il est difficile pour l’homme politique de contester les choix et actes de la mère de ses deux filles, Sasha et Malia. “Donc maintenant, on ne se dispute plus”, renchérit-il. Un bon moyen d’éviter les conflits donc. Les hommes prendront note.
Barack Obama s’est également confié sur le sentiment qu’il éprouve à l’aube du départ de Malia du nid familial. Elle sera en effet en route pour l’université en septembre prochain. “C’est difficile”, avoue t-il. C’est encore Michelle qui a dû venir à la rescousse. “Elle m’a rappelé que notre travail c’est de leur apprendre à ne plus avoir besoin de nous et mes deux filles sont géniales. Mais Malia est une de mes meilleures amies, ça va être difficile.”
Londres – Michelle Obama s’est rendue mardi dans une école d’un quartier difficile de Londres pour promouvoir l’accès des filles à l’éducation, un combat planétaire cher à la Première dame des Etats-Unis pour lequel elle a annoncé un plan de 200 millions de dollars.
Mme Obama est arrivée lundi dans la capitale britannique, première étape d’un déplacement qui la conduira aussi en Italie.
Elle a rencontré mardi matin les élèves et le personnel de l’école de filles de Mulberry, à Tower Hamlets dans l’est de Londres, un quartier qui a le niveau le plus élevé de pauvreté chez les enfants de la capitale britannique. Elle y a participé à une table ronde avec l’ancienne Première ministre australienne Julia Gillard sur le thème de Laissez les filles apprendre.
Je suis ici pour vous, a déclaré Mme Obama aux élèves qui l’avaient accueillie en agitant de petits drapeaux américains. Je suis ici parce que les jeunes filles comme vous sont pour moi une source quotidienne d’inspiration.
La Mulberry School, réputée pour son excellence, accueille en majorité des élèves d’origine bangladaise.
Le monde a besoin de plus de filles comme vous, qui grandissent pour diriger nos parlements, nos conseils d’administration, a dit Mme Obama.
Nous avons besoin de personnes comme vous pour affronter les problèmes auxquels nous faisons face, a-t-elle ajouté, citant le réchauffement climatique, la pauvreté et la lutte contre les extrémismes.
Mme Obama a également rendu public un nouveau partenariat avec le Royaume-Uni pour favoriser l’accès des filles à l’éducation.
Cet accord vise à mettre en place un programme d’aide de 200 millions de dollars (177 millions d’euros), dont 180 millions consacrés à la République démocratique du Congo, a expliqué la Première dame américaine dans une tribune publiée par le Financial Times.
Aujourd’hui, plus de 62 millions de filles (dans le monde) sont en dehors du système scolaire, une injustice déchirante qui les prive de la chance de développer leur potentiel, a-t-elle ajouté dans ce quotidien économique.
Plus tôt dans la matinée, Michelle Obama avait pris le thé au palais de Kensington, dans le centre de Londres, avec le prince Harry. Ce dernier était enchanté, a assuré un porte-parole de la famille royale, précisant que l’entretien avait duré une quarantaine de minutes.
Ils ont discuté de leur intérêt commun pour l’aide aux ancien combattants, mais aussi de l’accès des filles à l’éducation, a dit le porte-parole.
Mme Obama a ensuite rencontré en fin d’après-midi le Premier ministre conservateur David Cameron et son épouse, Samantha.
Accompagnée dans ce voyage de ses deux filles, Malia (16 ans) et Sasha (14 ans), et de sa maman, Marian Robinson, Michelle Obama se rendra mercredi à Milan, pour visiter l’Expo 2015, centrée sur l’agriculture, l’alimentation et la sécurité alimentaire.
La Première dame achèvera son voyage en Europe par une rencontre avec des militaires américains et leurs familles présents sur la base de Vicenza (nord de l’Italie), avant une visite de Venise.
Voilà ce qui s’appelle faire le buzz ! Un cliché de la fille aînée du président des Etats-Unis posté sur le compte Instagram d’un collectif hip-hop a créé une effervescence folle sur toute la Toile. Scandale ? Affaire d’Etat ? Matière à mème super lol ? Un peu de tout ça en même temps, certainement.
Si Michelle Obama est très présente sur les réseaux sociaux grâce à son compte Twitter baptisé FLOTUS pour First Lady of the US, on ne peut pas en dire autant de ses deux filles, Malia et Sasha. Les deux adolescentes sont privées de Facebook, Twitter ou Instagram depuis toujours. Hors de question qu’elles postent le moindre cliché qui pourrait être compromettant ou embarrassant pour leur père, le président des États-Unis depuis 2008.
Et c’est justement parce que Malia Obama est totalement absente du Net que le premier cliché d’elle apparue sur un réseau social fait tant de bruit. Hier, 5 janvier 2015, un collectif hip-hop new-yorkais baptisé Pro Era s’est permis de mettre en ligne via son compte Instagram un portait de la jolie Malia, âgée de seulement 16 ans. Sur la photo, la jeune fille apparait les mains derrière la tête, la moue un peu boudeuse et portant un T-shirt aux couleurs du crew Pro Era. En légende, la marque invite ses abonnés à se procurer ce même haut.
Vers un scandale à la Maison Blanche ?
Aussi anodine que puisse sembler cette photo, elle pose tout de même de nombreuses questions et pourrait bien se transformer rapidement en « l’affaire Malia en Pro Era », un véritable scandale. Les détracteurs de la famille présidentielle et surtout de Malia et Sasha sont plutôt virulents sur Internet !
Tout d’abord, on ne sait pas vraiment d’où sort cette photo. D’après la presse américaine, et notamment le site Gawker, elle aurait été envoyée par Malia à un ami, lui-même ami avec des gens de chez Pro Era. L’adolescente a-t-elle donné la permission de publier cette photo à des fins publicitaires ? Impossible à dire !
Voilà donc la preuve, s’il s’avère que la jeune fille en photo est bien la fille de Barack Obama, que la Maison Blanche n’a absolument aucun contrôle sur les informations, photos et autres documents que pourraient divulguer par erreur ou volontairement les filles du président.
Outre cela, ce que nous dit cette photo avant tout, c’est que Malia Obama est une ado comme les autres et qu’elle aime bien se prendre en photo avec sa webcam… A quand les selfies duck face ? Cela ne saurait tarder et en attendant, on surveille l’apparition des éventuels détournements LOL de la photo.