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États-Unis: Entre Trump et Pence, la rupture

janvier 10, 2021

Les événements du Capitole ont consacré la rupture entre Donald Trump et son fidèle vice-président Mike Pence qui se prépare à assister à la prestation de serment de Joe Biden et à faciliter le transfert du pouvoir entre les deux administrations.

Mike Pence préside la cérémonie de certification des résultats de l'élection présidentielle, le 06 janvier 2021

© POOL Mike Pence préside la cérémonie de certification des résultats de l’élection présidentielle, le 06 janvier 2021

Contrairement au président républicain, qui a annoncé d’un tweet laconique qu’il ne se rendrait pas à la cérémonie d’investiture de son successeur le 20 janvier, Mike Pence a fait savoir qu’il y participerait. 

Si la présence du vice-président sortant n’est pas une surprise, Joe Biden ayant souligné qu’il était « le bienvenu », elle illustre le fossé qui s’est creusé entre le président républicain et son bras droit depuis la certification de la victoire de M. Biden, le 6 janvier.

Donald Trump et Mike Pence ne se sont pas parlé, selon la presse américaine, depuis cette journée marquée par l’intrusion violente de partisans du président au Capitole, qui a fait plusieurs morts, choqué l’Amérique et sidéré le monde. 

– « Pendez Mike Pence » –

« L’un des plus fidèles de Donald Trump est maintenant l’ennemi public numéro un dans l’univers » du président, a résumé dimanche l’élu républicain à la Chambre Adam Kinzinger, sur la chaîne ABC. 

Malgré les pressions du locataire de la Maison Blanche, Mike Pence avait annoncé mercredi dans une lettre qu’il ne s’opposerait pas devant le Congrès à la validation des résultats de l’élection présidentielle, déclenchant la fureur du président et de ses supporteurs.  

« Mike Pence n’a pas eu le courage de faire ce qu’il aurait dû faire pour protéger notre pays et notre Constitution », avait tweeté Donald Trump, alors qu’une horde de ses supporteurs envahissait le Capitole. 

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent une foule compacte scander « Pendez Mike Pence » aux portes du Capitole. D’autres militants ont parcouru les couloirs du temple de la démocratie américaine hurlant que le vice-président était un « lâche », selon le New York Times. 

Pendant ces événements chaotiques, le vice-président était retranché dans un bunker du Capitole avec sa famille. Donald Trump ne l’aurait pas appelé pour s’enquérir de sa sécurité, selon NBC. 

– Fidèle soutien – 

Impassible et discret, Mike Pence est pourtant considéré comme l’un des plus fidèles soutiens de Donald Trump. 

Il n’a pour l’instant pas répondu aux appels de nombreux parlementaires qui le pressent d’activer le 25e amendement de la Constitution, permettant la mise à l’écart un président jugé « inapte » à exercer ses fonctions. 

Avant de se déchaîner contre lui, les partisans du président avaient pour habitude de saluer sa loyauté, et ses critiques de dénoncer sa flagornerie à l’égard du milliardaire républicain.

« Il est solide comme un roc. Il a été un vice-président fantastique », lançait à son propos Donald Trump encore l’été dernier. 

Mike Pence, 61 ans, a été pendant quatre ans une présence calme au milieu de la tempête Trump. 

Nommé à la tête de la cellule de crise sur le coronavirus en mars, il s’en est tenu toute l’année sur le sujet à des propos mesurés, loin des dérapages, approximations et provocations du président. Tout en prenant soin de ne jamais contredire frontalement ce dernier.

Fait notoire, Mike Pence et Donald Trump n’étaient au départ pas particulièrement proches avant que celui-ci le désigne comme son colistier en 2016.  

Donald Trump aurait même songé à changer de colistier mais avait finalement préféré miser sur les liens étroits de Mike Pence avec les électeurs blancs chrétiens, plutôt âgés, qui avaient joué un rôle-clé dans la victoire du duo en 2016. 

Avec AFP par dax/hr

États-Unis/Destitution de Trump: une conseillère de Pence entendue au Congrès

novembre 7, 2019

 

Une conseillère du vice-président américain était entendue jeudi à huis clos au Congrès dans le cadre de l’enquête visant à destituer Donald Trump, premier témoin employé par les services de Mike Pence à accepter la convocation des démocrates.

Egalement convoqué jeudi, l’ex-conseiller à la sécurité nationale du président américain, John Bolton, n’allait, lui, probablement pas se rendre au Congrès tant qu’il ne ferait pas l’objet d’une assignation formelle. La conseillère de Mike Pence, Jennifer Williams, est employée du département d’Etat. Elle est détachée depuis avril 2019 auprès du vice-président pour les questions concernant l’Europe et l’Ukraine.

A ce titre, elle a écouté en direct la conversation au cœur de la procédure de destitution qui menace Donald Trump: son appel téléphonique, le 25 juillet, avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. A cette occasion, Trump avait demandé à son homologue ukrainien d’enquêter sur un de ses rivaux démocrates, Joe Biden, et son fils Hunter. Convaincus de tenir, avec cette demande, la preuve d’un «abus de pouvoir», les démocrates ont ouvert le 24 septembre une enquête pour constituer un dossier de mise en accusation, «impeachment» en anglais, à la Chambre des représentants, où ils sont majoritaires.

Les républicains détiennent en revanche la majorité au Sénat, ce qui rend improbable une condamnation de Donald Trump au terme d’un éventuel procès politique. Aucun calendrier n’a été fixé. Dénonçant une «mascarade», la Maison Blanche refuse de coopérer à l’enquête et met en doute la crédibilité des témoins, dont plusieurs sont des diplomates de carrière. «Jennifer est depuis longtemps une employée dévouée du département d’Etat», a déclaré son avocat Justin Shur aux médias. «Nous nous attendons à ce que son témoignage reflète largement ce qui a déjà été exprimé publiquement».

Cet entretien devrait être parmi l’un des derniers menés à huis clos, avant l’entrée dans une nouvelle phase beaucoup plus spectaculaire avec les premières auditions publiques à partir du 13 novembre. Donald Trump a en parallèle démenti jeudi matin des informations du Washington Post selon lesquelles son ministre de la Justice Bill Barr aurait refusé d’organiser une conférence de presse pour déclarer qu’il n’avait rien fait d’illégal lors de son appel. «Le ministère de la Justice a déjà établi que l’appel était correct», a tweeté le milliardaire, qui affirme que sa conversation, dont la Maison Blanche a publié un compte-rendu, était «irréprochable».

Par Le Figaro.fr avec AFP

États-Unis: Qui a finalement signé la tribune qui enflamme Trump ?

septembre 6, 2018

 

Pompeo nie être l’auteur de la « triste » tribune anti-Trump du New York Times

New Delhi – Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a nié jeudi être l’auteur de la « triste » tribune anonyme publiée par le New York Times, qui critique sévèrement le président Donald Trump.

« Personne ne devrait être surpris que le New York Times, un journal libéral qui a attaqué sans relâche cette administration, ait choisi de publier un tel article », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à New Delhi.

« Il n’est pas de moi », a-t-il tenu à préciser, alors que l’identité de son auteur reste sujette à spéculations.

Les responsables du journal « n’auraient pas dû choisir de prendre pour argent comptant les opinions d’un mauvais acteur mécontent et déloyal »

« Si vous n’êtes pas en position d’exécuter le projet du chef, vous n’avez qu’une option : partir. Et au lieu de cela, cette personne, selon le New York Times, a choisi non seulement de rester mais de saper ce que le président Trump et son administration essayent de faire ».

« Et je dois vous dire que je trouve incroyablement inquiétants les efforts des médias à cet égard pour saper cette administration », a-t-il ajouté.

Pence n’est pas l’auteur de la tribune anonyme visant Trump

« Le vice-président signe les tribunes qu’il écrit »… L’équipe de Mike Pence a pris soin de préciser jeudi qu’il n’était pas l’auteur de la tribune anonyme visant Donald Trump publiée dans le New York Times.

« Le New York Times devrait avoir honte, tout comme la personne qui a écrit cette tribune fausse, absurde et lâche », a écrit dans un tweet Jarrod Agen, directeur de la communication de M. Pence.

« Nous sommes au-dessus de telles manœuvres d’amateurs », a-t-il ajouté.

Donald Trump a réagi mercredi soir avec véhémence à la publication par le New York Times d’une tribune anonyme d’un haut responsable de son administration expliquant comment il s’efforçait, avec d’autres, de lutter de l’intérieur contre les « pires penchants » du président américain.

L’auteur de ce texte hors du commun, intitulé « Je fais partie de la résistance au sein de l’administration Trump », souligne qu’il ne s’agit pas pour lui de soutenir la démarche des démocrates, mais de protéger son pays contre le comportement de son 45e président.

Romandie.com avec(©AFP / (06 septembre 2018 13h43)

Le vice-président américain reporte son voyage au Proche-Orient

décembre 18, 2017

Washington – Le vice-président des États-Unis Mike Pence a décidé de reporter son voyage controversé au Proche-Orient, a annoncé lundi la Maison Blanche sur fond de tensions dans la région et de vote crucial à venir au Congrès.

Le voyage de M. Pence au Caire puis à Jérusalem, qui devait débuter mardi, a été repoussé à mi-janvier pour lui permettre d’être présent pour un vote décisif au Sénat sur la réforme fiscale, a indiqué un responsable américain.

« Le vote sur la réforme fiscale se présente très bien mais nous ne voulons pas prendre le moindre risque », a-t-il indiqué.

Les républicains disposent d’une toute petite majorité au Sénat: 52 sièges sur 100. Or en cas d’égalité 50-50, le vice-président peut apporter la voix cruciale.

Le sénateur John McCain, malade, est retourné dans l’Arizona pour se faire soigner et passer les fêtes de fin d’année, ce qui réduit le groupe majoritaire à 51, les procurations n’étant pas autorisées. Le vote devrait avoir lieu mardi soir tard ou mercredi matin.

M. Pence devait en particulier prononcer un discours devant la Knesset, le parlement israélien.

La Maison Blanche a assuré que ce report n’était pas liée aux violences et aux vives tensions diplomatiques nées de la décision unilatérale et controversée de Donald Trump de déclarer Jérusalem capitale d’Israël.

Annoncée le 6 décembre, la reconnaissance unilatérale de la ville comme capitale d’Israël, qui rompt des décennies de diplomatie américaine et internationale, continue à causer l’émoi avec des manifestations dans les Territoires palestiniens et plusieurs pays arabes et musulmans principalement.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a annulé une rencontre prévue avec M. Pence, affirmant que les Etats-Unis n’avaient plus de rôle à jouer dans le processus de paix israélo-palestinien. Le Fatah avait appelé à des manifestations dans et autour de Jérusalem mercredi pour protester contre sa visite.

Le grand imam d’Al-Azhar a également refusé de s’entretenir avec lui tout comme le pape des coptes d’Egypte Tawadros II qui a estimé que M. Trump avait « fait fi des sentiments de millions d’Arabes ».

Même si elle n’a pas déclenché la spirale de violence redoutée, la décision américaine et les violences qu’elle a suscitées ont causé la mort de huit Palestiniens, fait des centaines de blessés et conduit à des dizaines d’arrestations.

Romandie.com avec(©AFP / 18 décembre 2017 23h45)                                            

États-Unis: Qui est vraiment Mike Pence, l’homme qui pourrait remplacer Trump s’il était destitué ?

mai 29, 2017

Donald Trump et Mike Pence, le 15 mai 2017 au Capitole de Washington Win McNamee / Getty Images North America / AFP
et

Misogyne, homophobe, climato-sceptique et anti-avortement. Voici un résumé succinct du vice-président américain Mike Pence, pressenti pour prendre la relève d’un Trump de plus en plus en position de faiblesse.

Mike Pence, 57 ans, vice-président de Donald Trump et donc des Etats-Unis, n’est pas un nouveau venu en politique. Ancien gouverneur de l’Indiana (de 2013 à 2017) et avant ça député du même Etat (de 2001 à 2013), il a émergé publiquement pour la première fois en 1999.

Après deux tentatives ratées pour se faire élire à la Chambre des Représentants (l’équivalent yankee de l’Assemblée nationale), ce fils de démocrates comprend comment faire parler de lui. Au cours d’une émission de radio locale qu’il anime lui-même, il évoque la place des femmes au sein de l’armée américaine. Pour ce “chrétien, conservateur et républicain” – il tient à ce qu’on le présente “dans cet ordre” -, c’est bien évidemment une hérésie :

“Vous voyez, beaucoup d’hommes trouvent les femmes sexuellement attirantes, beaucoup de femmes trouvent elles aussi les hommes attractifs sexuellement. Mettez-les ensemble dans des quartiers fermés, pendant une longue période , et vous verrez que les choses commenceront à devenir intéressantes… C’est ce qui est arrivée à la jeune Mulan. Morale de l’histoire : les femmes dans l’armée, c’est une mauvaise idée.”

L’anecdote pourrait faire rire si cet homme au sourire discret et aux cheveux de talc, “heureux soldat” de l’Eglise évangélique, membre du Tea Party “avant que ça ne soit cool”, n’était pas pressentie pour prendre la relève de Donald Trump. Le président américain est de plus en plus menacé d’une destitution à mesure que les scandales éclatent sur ses supposées relations avec la Russie.

Misogyne, homophobe et climato-sceptique

Le profil de son éventuel remplaçant n’est guère reluisant. Car Mike Pence ne se borne pas à la misogynie la plus primaire. Anti-avortement, climato-sceptique – “le réchauffement est un mythe” et le protocole de Kyoto “un désastre” – , pro-tabac – “malgré l’hystérie de la classe politique et des médias, le tabagisme ne tue pas” –, il semble aussi avoir fait de la communauté homosexuelle sa bête noire :

“Les hommes homosexuels ne peuvent pas intégrer l’armée parce que leur présence affaiblit les troupes.”

Quant aux communautés LGBT, dans leur ensemble, elles sont selon lui responsables de “l’effondrement de la société”

Born and raised dans l’Indiana en plein Midwest américain, Mike Pence présente un parcours plutôt classique en politique. “Il est connu pour être un idéologue conservateur qui a grimpé les échelons du Parti républicain et non pas comme un stratège de la politique extérieure”, raconte le journaliste Shane Harris. Issu d’une famille catholique irlandaise, il se tourne très vite vers l’évangélisme et adhère durant ses études au courant Born Again – une sorte de renaissance christique avec la célèbre cérémonie du baptème d’eau :

“Pour moi, tout commence par la foi, c’est ce qui compte le plus, et je tente de mettre en avant la vérité morale à chaque fois en première position. Puis vient ma philosophie de gouvernement et ma politique en troisième position”, expliquait-il en 2010 sur une chaîne catholique.

La place des femmes est au foyer

Depuis son élection en 2001 à la Chambre des Représentants, le parcours de Pence se prolonge au gré de ses déclarations choc et outrancières. Pour ce père de trois enfants, la place des femmes est au foyer car une mère qui voudrait poursuivre sa carrière professionnelle induit forcément un “retard de croissance et de développement” pour l’enfant.

Allant plus loin que le militantisme anti-avortement primaire, Mike Pence voudrait que les familles et hôpitaux américains enterrent les fœtus avortés : “Je signe cette loi en priant Dieu de continuer de bénir ces précieux enfants, ces mères et ces familles”, expliquait-il lorsqu’il était encore gouverneur. Le planning familial est son pire ennemi : “Je pense que les Américains seront surpris d’apprendre que les infrastructures qui profitent le plus de ces fonds sont aussi celles qui procèdent le plus largement à l’avortement”, déclare-t-il en 2011. Et ne lui parlez pas de préservatif, cette “faible protection” contre les MST. En 2015, il a aussi défendu une loi sur la “liberté religieuse” dans l’Indiana, considérée comme une discrimination envers les communautés LGBT.

S’il a hésité un temps à se présenter à la l’élection de présidentielle américaine, Mike Pence fut un soutien de Ted Cruz avant d’être désigné par le camp républicain, le 15 juillet 2016 comme vice-président probable des Etats-Unis.

L’un de ces derniers faits d’arme comme gouverneur de l’Indiana est d’avoir voulu, en 2016, s’opposer à l’installation de réfugiés syriens dans son Etat au nom de la sécurité et de la probabilité, selon lui, que des terroristes se cachent parmi eux.

Il rejette la théorie de l’évolution

Au niveau international, Mike Pence est favorable au maintien des Etats-Unis dans l’Organisation mondiale du commerce, a approuvé l’invasion irakienne de 2003 et s’est opposé à la fermeture de Guantanamo.

Cerise sur ce triste gâteau, Mike Pence rejette la théorie de l’évolution comme il l’expliquait à MSNBC en 2009 :

“Est-ce que je crois à l’évolution ? J’embrasse l’idée selon laquelle Dieu a créé les cieux et ma Terre, les mers et tout ce qu’il y a dedans. La manière dont il l’a fait, je ne peux rien en dire, mais je crois en cette vérité fondamentale”.

 

Les inrocks.com par

Corée du Sud/États-Unis: Pence recommande à Pyongyang de ne pas éprouver la détermination de Trump

avril 17, 2017

Le vice-président américain Mike Pence (c), visite le village de Panmunjom, dans la zone démilitarisée entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, le 17 avril 2017 / © AFP / JUNG Yeon-Je

Le vice-président des Etats-Unis Mike Pence a recommandé lundi à Pyongyang de ne pas éprouver la « détermination » de Donald Trump sur la question nucléaire, ni la puissance de l’armée américaine.

M. Pence a adressé cet avertissement au cours d’une conférence de presse à Séoul après une visite très symbolique de la zone démilitarisée (DMZ), où il avait affirmé que « toutes les options » étaient « sur la table » pour régler le problème nord-coréen.

« Ces deux dernières semaines, le monde a été le témoin de la puissance et de la détermination de notre nouveau président au cours d’opérations menées en Syrie et en Afghanistan », a déclaré Mike Pence, évoquant la frappe américaine contre une base aérienne du régime syrien et le largage d’une méga-bombe contre des jihadistes en Afghanistan.

« La Corée du Nord ferait mieux de ne pas éprouver sa détermination ou la puissance des forces armées des Etats-Unis dans cette région », a-t-il ajouté.

Le vice-président américain Mike Pence lors d’une conférence de presse à Séoul, le 17 avril 2017 en Corée du Sud / © AFP / JUNG Yeon-Je

De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dit espérer qu' »il n’y aura pas d’actions unilatérales comme celles que nous avons vues récemment en Syrie » de la part de Washington.

« Nous n’acceptons pas les aventures nucléaires et balistiques de Pyongyang en violation des résolutions de l’ONU, mais cela ne veut pas dire qu’il soit dès lors possible de violer le droit international en utilisant la force » contre la Corée du Nord, a-t-il mis en garde.

Pyongyang a de nouveau testé un missile dimanche et de nombreux experts redoutent qu’un sixième essai nucléaire ne soit imminent en Corée du Nord, dans un contexte de fortes tensions sur la péninsule.

Le vice-président américain Mike Pence (c) visite la zone démilitarisée entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, le 17 avril 2017 à Panmunjom / © AFP / JUNG Yeon-Je

Donald Trump, qui a promis jeudi que le « problème » nord-coréen serait « traité », avait auparavant annoncé l’envoi vers la péninsule coréenne du porte-avions Carl Vinson, escorté par trois navires lance-missiles, puis évoqué une « armada » comprenant des sous-marins.

– Fin de la ‘patience stratégique

Le numéro deux du régime nord-coréen a répliqué samedi que son pays était prêt « à répondre à une guerre totale par une guerre totale » et « à toute attaque nucléaire par une attaque nucléaire de notre façon ».

La zone démilitarisée entre les deux Corées / © AFP / AFP

M. Pence était arrivé dimanche en Corée du Sud, où sont basés 28.500 soldats américains, quelques heures après l’échec de l’essai balistique de la Corée du Nord et au lendemain d’un gigantesque défilé militaire à Pyongyang, où ont été exhibés une soixantaine de missiles et notamment ce qui semblait être un nouveau type de missile balistique intercontinental.

« Nous anéantirons toute attaque et nous fournirons une réponse écrasante et efficace à toute utilisation d’armes conventionnelles ou nucléaires », a déclaré le vice-président au cours de sa conférence de presse avec le président sud-coréen par intérim Hwang Kyo-Ahn.

M. Pence a réaffirmé que l’ère de la « patience stratégique » était révolue, une allusion à la doctrine du gouvernement de Barack Obama qui consistait à refuser tout dialogue avec le Nord mais à durcir les sanctions afin que Pyongyang fasse des gestes tangibles en direction d’une dénucléarisation, dans l’espoir que les tensions internes dans ce pays reclus provoquent un changement.

Le leader nord-coréen Kim Jong-Un (c) assiste, le 15 avril 2017 à Pyongyang, à une grande parade militaire à l’occasion du 105e anniversaire de Kim Il-Sung, fondateur de la République populaire démocratique de Corée / © AFP / ED JONES

La Corée du Nord a « répondu à nos gestes d’ouverture par la tromperie délibérée, des promesses non tenues et des essais nucléaires et balistiques », a accusé M. Pence.

– Attitude « encourageante » de Pékin –

Les tensions ont augmenté ces derniers mois, les essais balistiques nord-coréens ayant entraîné des avertissements de plus en plus menaçants des Etats-Unis, qui eux-mêmes ont encore un peu plus enflammé la rhétorique nord-coréenne.

Le nouveau et inexpérimenté président américain a plusieurs fois affirmé qu’il ne laisserait pas la Corée du Nord mettre au point un missile intercontinental susceptible de porter le feu nucléaire sur le sol américain.

Or, Pyongyang explique justement son programme atomique par la menace américaine.

Donald Trump s’est également dit prêt à régler seul la question nucléaire nord-coréenne si Pékin ne parvenait pas à faire rentrer son turbulent allié dans le rang.

A Séoul, M. Pence a, quant à lui, salué lundi après-midi les efforts des Chinois : « C’est encourageant de voir que la Chine s’engage dans ce sens ».

Le ministère chinois des Affaires étrangères a à cet égard fait une mise au point concernant la suspension dès ce lundi des vols de la compagnie aérienne publique Air China entre Pékin et Pyongyang, assurant que cette mesure n’avait aucun caractère politique, mais reposait sur des considérations « commerciales ».

Romandie.com avec(©AFP / 17 avril 2017 15h00)