L’Italie placera en quarantaine « dans les prochaines heures » toute la Lombardie, dont la capitale économique du pays Milan, ainsi que la région de Venise, le nord de l’Emilie-Romagne et l’est du Piémont, ont annoncé samedi soir plusieurs médias italiens.

Le décret gouvernemental prévoit aussi une quarantaine pour une partie de la Vénétie, la région de Venise, et de l’Emilie-Romagne, notamment les villes de Parme et Rimini, soit environ 540 000 personnes dans les zones urbaines.

Les déplacements pour entrer et sortir de ces zones seront strictement limités durant la quarantaine, qui restera en vigueur jusqu’au 3 avril, selon ce projet de décret du gouvernement.

La date d’entrée en vigueur du décret n’était toutefois pas précisée par les médias locaux, mais annoncée comme « imminente ».

L’Italie est le pays le plus durement touché par l’épidémie de coronavirus en dehors de la Chine, où le virus est apparu. Le pays européen a enregistré samedi soir près de 6000 cas positifs et 233 morts. Il a également connu sa plus forte augmentation quotidienne de cas de coronavirus depuis que l’épidémie a éclaté dans le nord du pays le 21 février.

Dans sa mise à jour quotidienne, l’agence italienne de protection civile a déclaré que le nombre de personnes atteintes du coronavirus a notamment augmenté de 1247 au cours des dernières 24 heures. Trente-six autres personnes sont également décédées des suites du coronavirus, la maladie causée par le virus.

Pays fortement touché

L’Italie a maintenant signalé plus de décès dus au COVID-19 que l’Iran et la Corée du Sud, les deux principaux foyers de l’épidémie après la Chine.

Les responsables ont déclaré que les personnes en soins intensifs souffrant de maladies autres que le coronavirus dans la région la plus touchée de Lombardie seraient transférées dans les régions voisines, qui disposent toutes d’un plus grand nombre de lits d’hôpitaux.

Le président du service national de santé, Silvio Brusaferro, a exhorté les gens à respecter les directives visant à limiter les contacts, seul moyen de contenir le virus.

L’épidémie, qui se propage rapidement, a franchi une étape importante vendredi, en infectant plus de 100 000 personnes dans plus de 90 pays. Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé toutes les nations à faire de l’endiguement de l’épidémie leur priorité absolue.

Le ralentissement de l’épidémie « sauve des vies et permet de gagner du temps » pour la préparation et la recherche et le développement, a déclaré à Genève le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

Samedi, environ 102 000 personnes avaient été infectées, selon un compte rendu de Reuters sur les annonces des gouvernements.

Avec CBC/Radio-Canada