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Congo: environ 8007 armes et explosifs ramassés dans le Pool

octobre 7, 2018

 

Le président de la commission ad hoc mixte paritaire Séraphin Ondélé  a révélé le 5 octobre à Brazzaville que  l’opération ramassage des armes  dans le département du Pool avait  permis  la collecte de près de 8007 armes et explosifs  détenus par les ex-combattants Ninjas.

Faisant le  bilan à mi-parcours, Séraphin Ondélé a détaillé les types d’armes qui ont été ramassées après 57 jours de travail de la commission, chargée de la mise en œuvre de l’accord de cessation des hostilités signé le 23 décembre 2017 à Kinkala.

La commission a rassemblé au total 872 PMAK, 2358 fusils de chasse, 10 FM, 15 LRAC, 13 pistolets automatiques, 60 mortiers, 31 SKS, 3 uzi, 610 grenades de tout genre.

Autres archétypes d’armes réunies par la commission ad hoc,  18 lances grenades,  54 roquettes, 56 obus mortier,  61 poignards, 2 obus BM 21, 624 chargeurs garnis et 2314 munitions en vrac. Un lot de 701 chargeurs garnis équivaut à 100 armes.

Parmi les explosifs rassemblés par la commission se trouvent 2697 détonateurs,  93 pains de TNT, 949 allumeurs, 58 mèches et cordons.

Parallèlement à l’opération ramassage des armes, la commission a identifié  et recensé 5665 ex-combattants  dans les centres de collecte de Kinkala (1303), Goma tsé-tsé (810), Mbanza Ndounga (365), Mindouli  (446), Kindamba (644), et Mayama (156). Ceux de vindza, Matoumbou, Kibouendé et Madzia, ont été comptés, respectivement au nombre de 295, 313, 187, et 62. Dans la localité de  Loulombo 266  ex-combattants ont été identifiés. A Kinkembo 257 ont été recensés, à Kimbédi 68, à Kindamba-Ngouédi 194, et à Missafou 299.

Tous les ex-combattants déjà recensés n’attendent que leur intégration.

Zenga-mambu.com by Laurent avec Marna Julie MANKENE

Libye: reprise des combats au sud de la capitale

septembre 18, 2018

Tripoli – Les combats entre milices rivales ont repris mardi au sud de la capitale libyenne Tripoli, provoquant une coupure générale d’électricité sur l’ouest et le sud du pays, selon la Compagnie nationale d’électricité.

Malgré un accord de cessez-le-feu conclu le 4 septembre sous l’égide de l’ONU, les affrontements ont repris en matinée, notamment sur la route de l’aéroport international de Tripoli, détruit en 2014 par des combats similaires, selon des témoins et un journaliste de l’AFP.

La Compagnie nationale d’électricité a elle déploré des dégâts sur son réseau de distribution, dus aux combats, qui ont provoqué une coupure généralisée sur les régions ouest et sud du pays.

Elle a précisé ultérieurement, dans un communiqué, avoir commencé à rétablir « progressivement » l’alimentation, « malgré des conditions de travail difficiles ».

La Libye fait déjà face à une pénurie d’électricité et la population souffre d’un rationnement de l’approvisionnement électrique.

S’agissant des récents combats enregistrés près de la capitale, l’émissaire de l’ONU en Libye Ghassan Salamé avait fait état la semaine dernière de 14 violations de la trêve observées par son organisation.

Il avait toutefois souligné que le cessez-le-feu était « globalement respecté », après les affrontements ayant coûté la vie à au moins 63 personnes fin août-début septembre.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, Tripoli est sous la coupe de milices en quête d’argent et de pouvoir. Elles se livrent à une lutte acharnée pour la domination de la capitale.

Le gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, a récemment annoncé une série de mesures en vue de sécuriser Tripoli et déloger les milices des institutions de l’Etat et des banques.

Lundi, le ministre de l’Intérieur du GNA, Abdessalam Achour, a annoncé qu’une « force régulière » allait être chargée de sécuriser le seul aéroport encore opérationnel dans la capitale libyenne, fermé depuis plusieurs jours en raison de violences.

L’aéroport de Mitiga est situé dans une ancienne base de l’armée qui comprend également une prison et des entrepôts militaires. Le tout est contrôlé par la « Force de dissuasion », un groupe salafiste qui fait office de police à Tripoli et est impliqué dans les combats au sud de la capitale.

Mercredi dernier, des roquettes se sont abattues dans le périmètre de l’aéroport et les vols ont été suspendus depuis.

L’aéroport avait déjà été fermé du 31 août au 6 septembre en raison de combats entre groupes armés rivaux.

Il avait rouvert après la signature de l’accord de cessez-le-feu, lequel reste très fragile dans la mesure où les différents groupes rivaux tiennent toujours leurs positions sur les lignes de front.

Romandie.com avec(©AFP / 18 septembre 2018 12h50)                                                        

RDC: l’ONU accuse les autorités d’armer une milice menant d' »horribles attaques »

juin 20, 2017

Le Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, le 6 juin 2017 à Genève / © AFP/Archives / Fabrice COFFRINI

Le Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a accusé mardi les autorités de la République démocratique du Congo d’armer une milice menant d' »horribles attaques » contre les civils dans le Kasaï, une région du centre de la RDC en proie à des troubles.

« Je suis consterné par la création et l’armement d’une milice, Bana Mura, qui soutiendrait les autorités dans la lutte » contre la rébellion Kamwina Nsapu, « mais qui a mené des attaques horribles contre des civils des groupes ethniques luba et lulua », a déclaré M. Zeid, devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU réuni à Genève.

Un porte-parole de l’ONU a indiqué à l’AFP qu’il n’était pas clair quelles étaient les autorités qui avaient apporté leur soutien à cette milice.

Le Haut commissaire a redemandé l’ouverture d’une enquête internationale, alors que le Conseil des droits de l’Homme devrait se prononcer jeudi ou vendredi sur un projet de résolution en ce sens, à la demande de l’Union européenne. Un représentant des Etats-Unis a apporté mardi son soutien à la création d’une telle enquête.

Alarmé par les rapports faisant état d’atrocités et étant donné les difficultés d’accès pour aller dans le Kasaï, le Haut-Commissaire a décidé, la semaine dernière, d’envoyer dans la région une équipe d’enquêteurs pour rencontrer des réfugiés ayant fui les violences.

« Les réfugiés de plusieurs villages du territoire de Kamonya ont indiqué que les Bana Mura ont au cours des deux derniers mois tués, mutilés ou brûlés à mort des centaines de villageois et ont détruit des villages entiers », a affirmé M. Zeid.

Dans le village de Cinq, la milice aurait été mise sur place par un « chef local bien connu, qui a fourni des machettes, des fusils de chasses et du carburant », a-t-il dit, assurant que « des attaques similaires semblent avoir eu lieu dans plus de 20 villages à Kamonya au cours des deux derniers mois ».

D’après l’ONU, de nombreuses victimes et des témoins ont déclaré que la milice « était organisée et armée par les autorités locales ».

« Les victimes ont également signalé que des membres des unités locales de l’armée et de la police congolaises, ainsi que des chefs traditionnels, étaient présent lors des attaques des Bana Mura, et ont déclaré que des agents de l’Etat étaient impliqués dans l’armement et la direction de la milice », a affirmé le Haut commissaire.

Romandie.com avec(©AFP / 20 juin 2017 14h10)                

Ghana: les milices font pression dans un climat post-électoral tendu

avril 11, 2017

Le président Nana Akufo-Addo, après avoir prêté serment, sur la Place de l’Indépendance à Accra, le 7 janvier 2017 / © AFP/Archives / CRISTINA ALDEHUELA

Le pas décidé, sans que rien ne semble les inquiéter, une vingtaine de jeunes Ghanéens du groupe Delta Force ont envahi un tribunal, menaçant la juge et libérant 13 de leurs camarades. Une scène récente qui inquiète dans un contexte post-électoral tendu.

Les élections de décembre dernier se sont déroulées dans le calme, à l’image de ce pays cité en exemple démocratique en Afrique de l’Ouest. Mais ces milices, soutenues par des hommes politiques locaux, font pression pour obtenir des avantages après leur mobilisation pendant la campagne présidentielle.

Lundi, l’ONU a dénoncé la montée des violences perpétrées par ces gangs de jeunes Ghanéens des quartiers, et a exprimé sa « préoccupation ».

Le chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, s’est dit « consterné » face aux « actes d’impunité » perpétrés par les Delta Force, réputés proche du parti au pouvoir, le New Patriotic Party (NPP).

« Ces actes répréhensibles (…) sont les derniers d’une série d’incidents similaires depuis la fin des élections de décembre 2016 », affirme-t-il dans un communiqué, dénonçant les milices affiliées aux deux principaux partis politiques ghanéens.

Fin mars, 200 membres des Delta Force ont envahi les bureaux du nouveau coordinateur sécuritaire pour la région d’Ashanti, l’ont frappé, refusant sa nomination, sous prétexte qu’il « n’avait pas participé à la lutte » du parti pour remporter les élections.

Le candidat du NPP, Nana Akufo-Addo, a été élu face au sortant John Dramani Mahama à la présidentielle de décembre.

« Il y a beaucoup de pression sur le gouvernement du NPP pour sévir face aux violences », a déclaré à l’AFP Kwesi Koomson, du cabinet de conseil en analyse de risques Africa Practice, affirmant que ces incidents suscitaient une gronde populaire dans le pays.

Ces groupes, estimés à une vingtaine sur l’ensemble du territoire ne sont pas nouveaux. « Aluta Boys » (hommes de la lutte), Pentagon, Al Qaeda ou Al Jazeera, ils sont issus de la majorité pauvre et peu éduquée.

– intimidations –

Leur influence date de la fin des années 1970, selon Dr Kwesi Aning, chercheur pour le Centre International pour la Paix de Kofi Annan.

Ils sont financés par des partis ou des hommes d’influence locaux pour assurer leur sécurité, et ont été plusieurs fois accusé de mener des attaques et des intimidations contre les opposants, notamment en période électorale.

M. Aning suspecte que ce dernier incident ne soit survenu parce qu’ils n’ont pas reçu ce qu’on leur avait promis pendant la campagne.

« Ils font le sale travail, dans l’espoir de bénéficier du nouveau jeu politique en place. Mais si vous ne tenez pas vos promesses, notamment d’emploi, ils se sentent lésés et ils répliquent », poursuit le directeur de recherche.

Ces gangs locaux ont été particulièrement actifs dans de nombreux pays de la région, réputés plus instables, comme la Sierra Leone, le Liberia, la Côte d’Ivoire ou le Nigeria, conduisant à la formation de groupes armés et, parfois, à la guerre civile.

Il est très peu probable que le scénario se produise au Ghana, au climat politique traditionnellement calme. Mais le président Nana Akufo-Addo, en réponse aux remontrances des Nations unies, a promis de mettre fin à ces groupes, dont l’influence et l’impunité avec laquelle ils agissent ne cessent de grandir depuis le début des années 2000.

« Le président va devoir agir, et le seul moyen qu’il a de les combattre, c’est avec la police et l’armée. Cela peut engendrer de méchantes altercations », s’inquiète le Dr. Aning.

L’inspecteur de Police de Kumasi, Ken Yeboah, estime que les Delta Forces pourraient compter jusqu’à 1.000 membres, dispersés à travers la région d’Ashanti.

Ses hommes ont « déclaré la guerre contre les milices », assure-t-il à l’AFP, et 8 membres des Delta Forces ont été arrêtés et sont toujours incarcérés pour avoir aidé leurs camarades à s’enfuir, qui comparaissait devant la justice pour violences.

Les liens directs avec des politiciens n’ont jamais été directement prouvés, ni portés en justice, mais l’inspecteur assure que les jeunes « ont été utilisés (pendant la campagne qui a finalement porté leur parti au pouvoir), et maintenant ils se sentent négligés. »

Romandie.com avec(©AFP / 11 avril 2017 16h31)

Soudan du Sud: de nouvelles milices ont vu le jour, déplore le médiateur

février 10, 2017

Nairobi – De nouvelles milices armées ont vu le jour dans les provinces méridionales d’Equatoria au Soudan du Sud, depuis la flambée de violences de juillet 2016 dans la capitale Juba, a déploré vendredi le médiateur régional Festus Mogae devant la presse à Nairobi.

« De nouveaux groupes ont vu le jour qui n’existaient pas avant. De nouvelles milices. Ce sont de nouveaux développements depuis juillet, des développements indésirables », a déclaré l’ancien président du Botswana et président de la Commission de surveillance et d’évaluation de l’accord de paix (JMEC) d’août 2015.

« Il y a des allégations selon lesquelles certains de ces groupes ciblent des Dinka », l’ethnie du président sud-soudanais Salva Kiir, dont les troupes ont été à leur tour accusées d’avoir perpétré des assassinats à caractère ethnique, notamment à Yei (Equatoria du centre).

Les provinces d’Equatoria (Ouest, Est et Centre) avaient été globalement épargnées par les combats de la guerre civile déclenchée à partir de décembre 2013 et opposant les troupes de Salva Kiir aux hommes de l’ancien vice-président Riek Machar.

Mais ces six derniers mois, elles ont été le théâtre de violences parmi les pires du pays, notamment à Yei, à une centaine de km au sud-ouest de Juba, poussant des dizaines de milliers de personnes à se réfugier en Ouganda voisin.

Ces atrocités ont suscité l’émoi de la communauté internationale. Des experts de l’ONU rapportaient début décembre qu’un « nettoyage ethnique » était en cours dans plusieurs régions du Soudan du sud, pointant du doigt les exactions des soldats gouvernementaux.

M. Mogae a décrit une mosaïque de groupes aux agendas variés, témoignant de la complexité du conflit sud-soudanais.

Certains sont des miliciens animés par un désir de vengeance sur des lignes ethniques. D’autres incarnent un sentiment de marginalisation et d’exclusion au regard de l’accord de paix d’août 2015, entre principalement les Dinka de Salva Kiir et les Nuer de Riek Machar. D’autres encore, a poursuivi M. Mogae, sont tout simplement des criminels, qui se sont fait une spécialité de piller l’aide humanitaire.

« C’est pourquoi nous disons au gouvernement: faites quelque chose. Les Équatoriens sont des citoyens à part entière », a poursuivi M. Mogae.

Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud a plongé en décembre 2013 dans une guerre civile ayant fait des dizaines de milliers de morts et plus de 3 millions de déplacés. Un accord de paix signé en août 2015 avait fait naître de timides espoirs de pacification, mais il est moribond depuis les combats de juillet 2016 à Juba.

M. Mogae, qui s’exprimait devant l’association des correspondants de la presse étrangère au Kenya, a également jugé que l’actuel gouvernement d’unité nationale n’était pas assez représentatif.

« Le gouvernement doit être plus inclusif. Il doit inclure des gens du camp de Riek Machar. Il doit inclure des Equatoriens », a estimé le médiateur.

A la suite des combats de juillet, Riek Machar avait dû fuir la capitale et il vit depuis en exil en Afrique du Sud. L’opposition s’était alors scindée en deux factions: l’une loyale à M. Machar, qui n’est plus représentée dans les institutions de transition, l’autre favorable à Taban Deng Gaï, nommé vice-président du pays à la place de M. Machar.

« Il est clair que la majorité de l’opposition est toujours derrière Riek Machar », a déclaré M. Mogae, estimant que l’ex-chef rebelle avait l’ascendant sur environ 75% des troupes rebelles dans le pays, contre 25% pour Taban Deng Gaï.

Romandie.com avec(©AFP / 10 février 2017 15h28)             

Centrafrique: l’envoyé de l’ONU pour une action bien plus robuste contre les milices

septembre 4, 2015

Libreville – Le Haut Commissaire aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a appelé vendredi à Bangui à une approche bien plus robuste contre les groupes armés qui, dans plusieurs régions de Centrafrique, continuent de commettre de nombreux crimes en toute impunité.

Je pense qu’il faudrait une approche bien plus robuste envers ces groupes armés, afin qu’ils commencent à comprendre qu’ils ne peuvent impunément bafouer l’état de droit quand, où et comme ils le souhaitent, a-t-il déclaré dans une déclaration à la presse dans la capitale centrafricaine, dont l’AFP a reçu copie à Libreville.

Les dirigeants les plus connus, qui ont tant de sang sur les mains, ne sont ni arrêtés, ni poursuivis, ni jugés, ni condamnés, a-t-il constaté, avant d’appeler au renforcement de la Mission des Nations unies (Minusca) en Centrafrique afin quelle puisse faire un usage plein et entier du mandat fort du Chapitre 7 qui lui a été conféré par le Conseil de sécurité.

Les États qui ont promis mais pas encore fourni le total des contingents militaires et policiers aux forces de maintien de la paix de l’ONU, ni les équipements vitaux comme les hélicoptères d’attaque, devraient intensifier leurs efforts car ils font cruellement défaut, a ajouté M. Zeid.

Selon lui, le désarmement devrait être une priorité absolue. Les criminels et meurtriers notoires doivent être traduits en justice, quel que soit le groupe auquel ils appartiennent.

Mais, a-t-il poursuivi, pour que cela arrive, il faut que les gouvernements présents et futurs et leurs soutiens internationaux, dont ma propre organisation, accroissent leurs efforts pour mettre en place une justice qui fonctionne.

Au sujet des cas d’abus sexuel commis par des Casques bleus en Centrafrique, ainsi que dans d’autres pays ou opèrent des missions armées de l’ONU, M. Zeid a accusé les États membres d’avoir refusé, de manière répétée, de prendre les mesures proposées pour réduire radicalement les abus sexuels par des soldats de maintien de la paix. Je pense qu’il est grand temps de revisiter ces idées et de le faire sans délai.

Le nouveau chef de la Minusca, Parfait Onanga-Ayanga, présent à la conférence de presse, a rappelé qu’il y avait actuellement 14 cas d’allégations d’exploitation ou d’abus sexuels commis par le personnel de l’ONU dans le pays et que huit de ces cas concernent des enfants de moins de 18 ans.

Quatorze soldats de l’opération française Sangaris en Centrafrique sont également accusés d’abus sexuels sur des enfants.

La Minusca, composée de contingents d’une dizaine de pays, dispose actuellement de quelque 9.200 militaires et 1.580 policiers, ainsi que de personnel civil.

Mais les principales milices, les anti-balaka (chrétiens) et l’ex-Sélaka (ancienne rébellion musulmane), contrôlent des zones entières dans les régions du centre, l’est et du nord-est. Elles s’y affrontent sporadiquement, provoquant un cycle incessant de représailles, de violences envers les civils et de déplacements forcés des populations.

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la Séléka a plongé l’ex-colonie française, déjà très instable et l’un des pays les plus miséreux au monde, dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014, dont elle peine toujours à se relever.

Romandie.com avec(©AFP / 04 septembre 2015 16h49)

Centrafrique : des milices anti-balaka libèrent 163 enfants-soldats

août 28, 2015
Opération de désarmement d'enfants-soldats dans la région du Pibor, au Soudan du Sud, le 10 février 2015. © Charles Lomodong/AFP

Opération de désarmement d’enfants-soldats dans la région du Pibor, au Soudan du Sud, le 10 février 2015. © Charles Lomodong/AFP

Un groupe de 163 enfants-soldats centrafricains dont cinq filles ont été libérés vendredi par des miliciens anti-balaka à Batafongo, dans l’ouest du pays, a annoncé dans un communiqué l’Unicef.

Les enfants libérés ont subi des examens médicaux et ont pu s’entretenir avec des travailleurs sociaux. Ceux qui ont des parents dans la région les rejoindront, tandis que les autres seront placés dans des structures d’accueil jusqu’à ce que leurs familles soient retrouvées. Au total, 645 enfants ont été libérés par des groupes armés centrafricains depuis la signature en mai dernier d’un accord avec l’Unicef, précise le communiqué.

Une libération prometteuse

« Cette libération est le signe que la mise en oeuvre de l’engagement pris par les chefs de ces groupes dans le cadre du processus de paix et de réconciliation est sur la bonne voie », a déclaré le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance à Bangui, Mohamed Malick Fall.

Les chefs de huit groupes armés centrafricains, dont les milices chrétiennes anti-balaka et l’ex-rébellion musulmane Séléka, principaux protagonistes du conflit s’étaient engagés à relâcher plusieurs milliers d’enfants-soldats en mai dans le cadre de la réconciliation nationale. L’Unicef estime entre 6 000 et 10 000 le nombre d’enfants enrôlés dans les groupes armés en Centrafrique depuis le début des violences, en 2013.

Jeuneafrique.com

Centrafrique: 4 morts dans des combats entre ex-rebelles et milices

octobre 26, 2013

BANGUI – Des combats entre milices paysannes d’auto-défense et ex-rebelles désormais au pouvoir à Bangui ont fait quatre morts samedi près de Bouar, dans l’ouest de la Centrafrique, a-t-on appris de source militaire.

Ces milices anti-balakas (anti-machettes), munies d’armes de guerre et de machettes, ont encerclé la ville tôt samedi et des tirs ont été entendus dans plusieurs endroits de Bouar, ville située à environ 400 km au nord-ouest de Bangui, dans une région considérée comme acquise à l’ex-président François Bozizé, renversé le 24 mars par la la coalition rebelle Séléka de Michel Djotodia, investi le 18 août président de transtion, a expliqué cette source.

Ces combats opposant les miliciens aux ex-rebelles Séléka intégrés dans les forces de défense centrafricaines ont fait quatre morts parmi les groupes d’auto-défense et plusieurs blessés dans les deux camps, a affirmé la même source, ajoutant que le calme était revenu dans la ville dans la journée.

Les habitants qui n’avaient pu fuir avant l’arrivée des milices s’étaient terrés chez eux. Les assaillants ont encerclé la ville. Nous sommes bloqués. On ne sait dans quelle direction fuir, avait affirmé Maxime Lalaï, un habitant de Bouar, en fin de matinée.

Un commerçant musulman de Bouar, Awalou Mamadou, disait craindre des violences ciblées envers la communauté musulmane de la ville majoritairement chrétienne, et estimait le nombre des assaillants à entre 300 et 500 hommes.

Les exactions sans fin d’ex-rebelles ont provoqué des violences inter-communautaires qui menacent de prendre un tour religieux entre chrétiens, qui constituent la grande majorité de la population, et musulmans. Les combattants qui formaient les rangs de l’ex-rébellion se revendiquent de confession musulmane et M. Djotodia est le premier président musulman de l’histoire du pays.

Ces exactions ont également provoqué une très grave crise humanitaire dans une population déjà éprouvée par des années de troubles et de rébellions.

Depuis le renversement du régime Bozizé, la population du pays vit une tragédie, selon l’ONU, qui insiste sur le rétablissement de la sécurité dans le pays, dont 10% des cinq millions d’habitants ont été déplacés par le conflit.

Sous pression internationale, le président Djotodia a dissout la Séléka et cherche depuis à neutraliser les chefs des bandes armées qui en faisaient partie et qui ont multiplié les exactions.

Une force africaine – qui compte actuellement 2.500 soldats sur un total prévu de 3.600 – tente d’y rétablir la sécurité et de désarmer ces hommes. Mais son action est limitée par des difficultés logistiques et financières.

Lundi, un sommet des dix pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) a ordonné à cette force de désarmer sans délai et par la force si nécessaire tous les éléments armés étrangers qui martyrisent une population livrée aux crimes de bandes armées.

En réclamant des moyens conséquents pour la Misca, les pays d’Afrique centrale se placent sur le même terrain que la France, l’ancienne puissance coloniale qui est montée en première ligne au Conseil de sécurité de l’ONU afin d’obtenir un renforcement du mandat de la force et se dit prête à augmenter le nombre de ses troupes dans le pays. Paris a un détachement de 400 soldats qui contrôlent l’aéroport de Bangui mais ne participent pas aux opérations de la Misca.

Romandie.com avec(©AFP / 26 octobre 2013 23h48)