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France: Enquête ouverte pour accusation de viol à l’Elysée, un militaire mis en cause

novembre 12, 2021

Selon « Libération », une information judiciaire pour « viol » a été ouverte, le 12 juillet, après qu’une jeune militaire a déposé une main courante contre un autre militaire, qu’elle accuse de violences sexuelles.

La cour du palais de l’Elysée, à Paris, le vendredi 5 juillet 2019.
La cour du palais de l’Elysée, à Paris, le vendredi 5 juillet 2019. REGIS DUVIGNAU / AP

Après des accusations d’une militaire de l’Elysée contre un autre militaire, une information judiciaire pour « viol » a été ouverte, le 12 juillet, a-t-on appris du parquet de Paris, confirmant une information de Libération. Ce dernier a été placé sous le statut intermédiaire de témoin assistéà l’issue de son interrogatoire devant le juge d’instruction, « sous le statut de témoin assisté », un statut moins incriminant que celui de mis en examen.

Selon une source judiciaire à l’Agence France-Presse (AFP), « les investigations sont toujours en cours ».

Dans son article révélant l’affaire, Libération rapporte que les faits se seraient produits dans des locaux de l’état-major particulier de l’Elysée. L’affaire remonte au 1er juillet, en marge d’un pot de départ de trois collaborateurs, et bien après que le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, qui avait prononcé un discours en début de soirée, fut parti.

L’Elysée ne commente pas

« Une jeune militaire, qui assistait auparavant au pot de départ, dit s’être vu imposer des violences sexuelles par un homme, lui aussi militaire » et « sous-officier »« Les deux militaires sont affectés à l’état-major particulier, travaillent ensemble au quotidien et se connaissent », selon le quotidien. La militaire aurait déposé « dans les heures qui ont suivi » une main courante au commissariat du 8arrondissement, ajoute Libération.

L’Elysée a fait savoir ne « jamais » commenter « les affaires judiciaires en cours », tout en précisant que « dès que les faits ont été portés à la connaissance des autorités, des mesures ont immédiatement été prises : écoute, soutien et accompagnement de la victime, affectation immédiate, loin de l’Elysée, de la personne incriminée ». Le ministère des armées n’a pas souhaité commenter dans l’immédiat.

Avec Le Monde avec AFP

Congo-Brazzaville/Kintélé: un militaire de la GR se colle à une femme qu’il violait dans les herbes

mai 28, 2021

Toute femme n’est pas à violer dans ce pays où chacun met les garde-fous dans sa vie, soit dans les prières, soit dans les pratiques ancestrales. Un militaire de la garde républicaine est resté collé à une femme qu’il violait dans les herbes au quartier kintélé dans la banlieue nord de Brazzaville, capitale du Congo. Conspué par les riverains, le militaire n’a été libéré qu’après paiement d’une forte amende apportée par sa famille à sa victime.

A Kintélé dans la banlieue de Brazzaville, une scène surréaliste défraie la chronique et alimente les discussions dans les Ngandas et habitations. Un militaire qui a menacé une femme avec son arme pour assouvir ses appétits sexuels en a payé un lourd tribut. A peine avoir introduit brutalement son pénis dans le vagin de sa victime, il a selon ses explications senti comment quelque chose l’a bloqué.

Apeuré, il s’est mis à supplier sa victime qui l’aurait menacé de couper son pénis s’il n’accédait pas à ses doléances. Elle a exigé le paiement d’une forte somme d’argent pour libérer le militaire.

Un peu vers 15 heures en cette journée du jeudi 27 Mai, une femme qui revenait de la prière à la montagne Émile Biayenda a été violenté par un militaire qui lui a exigé de se faire violer sous la menace d’une arme.

Traînée dans les herbes par le militaire, la victime n’a pas paniqué et s’est laissé faire. Allongée à même le sol, elle a enlevé son slip pour permettre au militaire de perpétrer son viol en toute tranquillité.

A peine qu’il a pénétré la femme que le militaire a senti quelque chose comme un cadenas ayant bloqué son pénis.En tentant de se retirer, il ne pouvait plus et a compris s’être trompé de victime. Aussitôt, il a tenté en vain de bénéficier de la clémence de la femme. Elle lui a exigé une rançon et un prix à l’amiable a été marchandé entre les deux.

Le militaire violeur a appelé par téléphone quelques proches pour réunir la somme exigée préalable à sa libération. Une honte pour sa famille qui ignorait tout de ses activités de violeur.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Congo/Pool: un militaire de la GR qui se vantait d’avoir violé 65 filles est devenu fou à Nkombo

octobre 11, 2018


C’est la consternation dans cette parcelle de Nkombo après la constatation du nouvel état psychique d’un locataire, de surcroît élément de la sécurité présidentielle. Il a disjoncté et est devenu fou. Son entourage, fait le lien avec ses crimes commis pendant le conflit du Pool, où il était au front. Lui-même, se vantait d’avoir violé 65 filles.

Est-ce une punition divine ou celle de ses victimes ? Un sergent-chef de la sécurité présidentielle, ayant participé dans les atrocités lors du conflit du Pool, est devenu subitement fou, alors qu’il prenait un pot, avec ses amis dans un bar de Nkombo, non loin de la maison blanche du général Olessongo.

A son retour du front du Pool, le sergent-chef F O , qui tout de même, ne croyait pas à la rébellion du pasteur Ntumi, se vantait d’avoir violé à volonté les filles dans les villages de ce département. Dans ses récits machiavéliques, il assurait avoir violé deux sœurs jumelles pendant toute la journée. Ses cibles étaient des jeunes filles ayant encore des seins bien débout et sans enfants.

Des actes, dont la plupart de ses amis condamnaient, malgré ses justifications tribales. « On mène une guerre contre l’ennemi et non contre les innocents civils, et le viol ne fait jamais partie du combat » lui avait une fois fait remarquer une vendeuse d’un bar où il racontait ses exploits sexuels.

Dans son secteur à Nkombo, tout le monde savait, avoir comme voisin un pervers sexuel, et certains parents conseillaient leurs filles de l’éviter. Aujourd’hui sa folie confirme les prophéties de ses proches. «  F… A kanisaki nini, ke Nzambé a lingaki ko limissa ye na mabé nionso asali na le Pool… A futa nde masumu na yé » (il croyait être invulnérable et impardonnable aux yeux de Dieu pour tout le mal commis au Pool) entend-on parmi le voisinage.

Le fait que F O a perpétré ses crimes dans le Pool ne justifiait en rien l’adhésion de son entourage qui le prenait pour un monstre. Une personne cohérente ne peut se vanter de telles atrocités.

De nombreux civils ont été victimes des actes inciviques des militaires et mercenaires pendant le conflit du Pool. En dehors des cas de viol, on a assisté à la destruction des villages entiers, des plantations et même de leurs animaux. La haine contre ses populations innocentes et otages reste encore inexplicable.

Les deux parties belligérantes ont signé un accord de paix sans mesurer tous les dégâts causés, et surtout ignorant totalement le statut des civils.

Sacer-infos.com by Stany Franck

Un avion militaire s’écrase en Algérie: 257 morts, pire drame aérien du pays

avril 11, 2018

Des secouristes s’affairent autour de l’épave d’un avion militaire algérien qui s’est écrasé près de la base aérienne de Boufarik au sud d’Alger, faisant 257 morts, le 11 avril 2018 / © AFP / Ryad KRAMDI

Un avion de l’armée algérienne s’est écrasé mercredi peu après son décollage d’une base au sud d’Alger, faisant 257 morts, majoritairement des militaires et des membres de leurs familles, la pire catastrophe aérienne en Algérie.

Selon un photographe de l’AFP sur la base aérienne de Boufarik, à une trentaine de km au sud de la capitale algérienne, l’épave calcinée et noircie de l’appareil git dans un champ situé à quelque 100 mètres des murs d’enceinte de la base.

La zone de l’accident est inhabitée, mais une personne au sol, le gardien du champ a été blessé par des débris et transporté à l’hôpital, selon des témoins qui ont dit à l’AFP avoir entendu une explosion au moment de la chute de l’avion.

Aucune hypothèse n’a été pour l’heure avancée pour expliquer l’accident.

Les victimes sont les dix membres d’équipage et 247 passagers, « dont la plupart sont des personnels de l’Armée nationale populaire ainsi que des membres de leurs familles », a précisé le ministère de la Défense.

Ce bilan en fait la pire catastrophe aérienne -civile ou militaire- survenue en Algérie et la 4e plus meurtrière au monde ces 20 dernières années.

Les flammes, qui ont ravagé la quasi-totalité de l’avion, sont désormais éteintes, a constaté le photographe de l’AFP. De nombreux véhicules de pompiers et d’ambulances étaient visibles sur les lieux, bouclés par les forces de sécurité qui empêchaient journalistes et badauds de s’approcher.

– Commission d’enquête –

Le vice-ministre algérien de la Défense, également chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général Ahmed Gaïd Salah, s’est rendu sur les lieux et à ordonné la mise en place « immédiate d’une commission d’enquête afin de déterminer les circonstances de l’accident », selon le ministère de la Défense.

L’appareil accidenté est un Iliouchine-76, a indiqué une source militaire à l’AFP. Selon le site internet du constructeur, l’IL-76, un quadriréacteur civil ou militaire de fabrication soviétique puis russe, peut transporter entre 126 et 225 passagers selon les versions.

L’appareil assurait un vol Boufarik-Tindouf-Béchar et s’est écrasé à 07H50 locales (06H50 GMT), selon le ministère algérien.

Tindouf, à 1.800 km d’Alger, près des frontières du Maroc et du Sahara occidental, abrite des camps de réfugiés sahraouis ainsi que le siège d’administrations de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée en 1976 par les indépendantistes du Front Polisario.

Le Polisario, soutenu par Alger, réclame l’indépendance du Sahara occidental, revendiqué par le Maroc qui en occupe la majeure partie depuis 1975.

Béchar, à 1.000 km environ au sud-ouest d’Alger, abrite une importe base militaire, près de la frontière fermée entre l’Algérie et le Maroc, les deux frères ennemis du Maghreb.

– Série d’accidents –

L’accident le plus meurtrier enregistré en Algérie jusqu’ici remontait à 2003 quand un Boeing-737 de la compagnie nationale Air Algérie s’était écrasé au décollage de Tamanrasset, à 2000 km au sud d’Alger, tuant 102 des 103 passagers et membres d’équipage.

En juillet 2014, un appareil affrété par Air Algérie et reliant Ouagadougou à Alger s’est écrasé au Mali (116 morts).

Ces dernières années, plusieurs appareils de l’armée algérienne ont subi des accidents qui ont fait des dizaines de victimes.

Le plus grave a eu lieu en février 2014: 77 personnes -des militaires et des membres de leur familles- ont péri dans l’accident d’un Hercules C-130 qui s’est écrasé alors qu’il survolait le mont Fortas (quelque 500 km à l’est d’Alger). Une personne a survécu et l’accident a été attribué aux mauvaises conditions météorologiques.

Plus récemment en 2016, 12 militaires algériens ont été tués quand leur hélicoptère s’est écrasé dans le sud du pays en raison d’une panne technique.

En novembre 2014, le pilote d’un chasseur MiG-25 de l’armée de l’air algérienne est parvenu à s’éjecter sain et sauf avant que son appareil ne s’écrase lors d’un entraînement à 200 km au Sud d’Alger. Un mois auparavant, un bombardier Sukhoï-24 s’est écrasé lors d’un entraînement au Sud d’Alger, tuant les deux militaires à bord.

En novembre 2012, six personnes -cinq militaires et un représentant de la Banque d’Algérie- ont été tuées dans la chute d’un appareil CASA C-295 de l’armée de l’air algérienne dans le sud-est de la France, un accident attribué à une accumulation de givre.

Romandie.com avec(©AFP / 11 avril 2018 15h15)                

Congo: Victime d’une réquisition pour le Pool

mai 24, 2017
La jeune fille tuée au camp 15 Aout s’appelait Ningbala Tsoni Dorcas, la veillée mortuaire se trouve à Moungali ( Brazzaville).

Rappel des faits
Une jeune militaire de l’armée de Denis Sassou Nguesso qui tentait de faire le mur au camp 15 août aux environs de 20 heures a été abattue par les gardes du camp. On l’a confondue à un ninja alors qu’elle voulait fuir car le lendemain elle devait aller au Pool.

 

Photo de BrazzaNews.
Avec Brazzanews.fr

Mali: la France prépare des soldats ivoiriens à leur déploiement dans le pays

avril 7, 2013
Mali: la France prépare des soldats ivoiriens à leur déploiement dans le pays Mali: la France prépare des soldats ivoiriens à leur déploiement dans le pays © AFP

Des exercices militaires franco-ivoiriens se sont déroulés samedi à Lomo, à 200 km au nord d’Abidjan, pour la préparation et la participation de 235 soldats de Côte d’Ivoire, un bataillon logistique à la force africaine déployée au Mali (Misma).

Les manoeuvres qui ont eu pour théâtre, un terrain accidenté ont mis en scène des soldats ivoiriens chargés de ravitailler un contingent ami sénégalais et ghanéen. Ces soldats attaqués par des djihadistes, font appel à la force française qui les neutralise.

« Nos soldats sont entièrement prêts. Ils sont aptes. Ils se sont accoutumés à l’ambiance qui les attend, les tirs de canon qui leur seront servis dans le nord du Mali » a déclaré à la presse le chef d’état-major de l’armée ivoirienne, le général Soumaïla Bakayoko, à la fin des manoeuvres.

De son côté, le ministre ivoirien chargé de la Défense Paul Koffi koffi a affirmé que « le bataillon logistique ivoirien sera mis en route très rapidement », sans donner plus de précision sur la date.

Les soldats ivoiriens ont également bénéficié de deux mois de formation de l’armée française.

« Les Ivoiriens sont complètement (. . . ) motivés et avec peu de moyens ils ont réussi de grandes choses durant cette formation » a souligné le Colonel Benoit Clément, l’attaché militaire de l’ambassade de France à Abidjan.

La Misma déploie actuellement au Mali environ 6. 300 soldats d’Afrique de l’Ouest et du Tchad, auxquels s’ajoutent quelque 4. 000 soldats français.

La force africaine au Mali pourrait mobiliser au total jusqu’à 10. 000 hommes, intégrant notamment des unités burundaises et mauritaniennes.

L’opération lancée en janvier par la France, en soutien à l’armée malienne, a permis la reprise des principales villes du nord du Mali, occupées depuis l’an dernier par des groupes islamistes liés à Al-Qaïda.

 Jeuneafrique.com avec AFP

Tchad : l’UFR de Timan Erdimi veut reprendre la lutte armée contre Idriss Déby Itno

mars 21, 2013

Timan Erdimi, président l'Union des forces de la résistance (UFR). Timan Erdimi, président l’Union des forces de la résistance (UFR). © AFP

Réfugié à Doha, au Qatar, le leader de la coalition rebelle de l’Union des forces de Résistance (UFR), Timan Erdimi, a affirmé, jeudi 21 mars, vouloir reprendre les armes contre le régime du président Idriss Déby Itno.

« Nous avons décidé de reprendre la lutte. C’est une lutte armée, bien sûr ». C’est depuis Doha, où il est réfugié, que Timan Erdimi, leader de l’Union des forces de résistance (UFR) a affirmé, jeudi 21 mars, que son mouvement rebelle allait reprendre la lutte armée.

« Mon déplacement au Tchad sur le terrain n’est pas indispensable. L’état-major est déjà sur place dans la zone de la frontière entre le Tchad et le Soudan. Des éléments commencent à arriver de partout », a-t-il précisé.

En mai 2009, l’attaque lancée par l’UFR à partir du Soudan s’était soldée par une défaite cuisante. Les rebelles avaient déposé les armes après les accords de paix entre le Tchad et le Soudan de 2009. « Quand il y a eu l’accord avec le Soudan, il devait y avoir des pourparlers avec nous mais ça fait deux ans et huit mois que nous sommes à Doha et on ne voit rien venir », a-t-il ajouté. Le président Idriss Déby Itno « a cru que parce qu’il y avait l’accord (avec le Soudan), il pouvait ne rien faire. On n’a jamais eu confiance dans Déby. On n’a pas donné toutes nos armes, on en avait caché. Bien sûr, on n’est pas à 100% mais on en récupérera sur le terrain comme d’habitude (dans de précédentes attaques) », a-t-il poursuivi.

Ancien proche du président tchadien dont il est un neveu, Erdimi est l’un des leaders ayant mené diverses attaques contre N’Djaména, dont celle de 2008 qui avait échoué devant le palais présidentiel. Ancien leader du Rassemblement des forces pour le changement (RFC), une des principales rébellions, il avait été élu en 2009 à la tête de l’UFR.

Divisions

Alliance de mouvements « politico-militaires », l’UFR a toujours été minée par des divisions. En 2009, l’autre grande figure rebelle, Mahamat Nouri, s’était retiré de l’UFR pour créer l’Alliance nationale pour le changement et la démocratie (ANCD). Erdimi a assuré que l’UFR avait enregistré le ralliement de nombreux groupes et a promis : « la porte est ouverte à tout le monde (…) Nouri peut venir ».

Actuellement, quelque 2 000 soldats tchadiens sont engagés dans la guerre au Mali. À ce sujet, Erdimi a précisé: « Nous sommes contre le terrorisme. Nous ne sommes pas contre l’intervention au Mali. Quand Deby sera renvoyé, on pourra continuer à intervenir au Mali ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Embargo ouest-africain et menace d’intervention militaire contre le Mali

avril 2, 2012

Les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest, réunis lundi à Dakar,  ont menacé d’intervenir militairement au Mali en pleine tourmente et annoncé un  « embargo total » et immédiat, à l’expiration de leur ultimatum à la junte.

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé « de  la mise en place immédiate » de sa force militaire « d’attente », a annoncé lundi à  Dakar à l’issue du sommet le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara,  président en exercice de l’organisation.

Pour cela, les douze chefs d’Etat présents ont « demandé au comité des chefs  d’état-major de se réunir dès cette semaine à Abidjan pour voir les modalités  d’activation de cette force », a déclaré M.  Ouattara.

Préventivement, la Cédéao avait déjà mis en état d’alerte en fin de semaine  dernière une force militaire de quelque 2. 000 hommes

L’organisation a également décidé d’un « embargo total » contre la junte au  pouvoir à Bamako, en application des menaces annoncées lors d’un précédent  sommet sur la crise malienne le 29 mars à Abdijan.

« Toutes les mesures diplomatiques, économiques, financières et autres sont  applicables dès aujourd’hui (lundi) et ne seront levées que quand l’ordre  constitutionnel (sera) effectivement rétabli », a déclaré M.  Ouattara. ,  soulignant: « nous avons demandé que l’embargo soit total par rapport à tous les  Etats voisins du Mali ».

Le sommet auquel ont participé une dizaine de chefs d’Etat et des  représentants de l’ONU, de la France et des Etats-Unis notamment, a été ouvert  par le président ivoirien Alassane Ouattara, après la prestation de serment du  nouveau président sénégalais Macky Sall.

Etaient présents notamment, le Burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la  Cédéao pour la crise malienne, le Béninois Yayi Boni, chef de l’Etat béninois et  président en exercice de l’Union africaine (UA), Saïd Djinnit, représentant de  l’ONU en Afrique de l’Ouest et Alain Juppé, ministre français des Affaires  étrangères.

Acteurs clés du Sahel, la Mauritanie (avec le président Mohamed Ould Abdel  Aziz) et l’Algérie, qui ne sont pas membres de l’organisation, assistaient à la  réunion.  M.  Ouattara s’est félicité de la présence de ces deux voisins du nord  du Mali, laissant entendre que l’embargo s’appliquerait également sur cette zone  aux mains de la rébellion et des groupes armés.

« La situation se dégrade très rapidement », a estimé Alain Juppé, qui a assuré  que la France « ne s’engagera pas militairement ».  Paris a demandé que le Conseil  de sécurité tienne « rapidement » une réunion sur le Mali.

Le sommet de Dakar sur le Mali est le deuxième après celui du 29 mars à  Abidjan qui avait donné aux « tombeurs » du président Amadou Toumani Touré (ATT),  jusqu’à lundi pour un retour à l’ordre constitutionnel, sous peine d’un « embargo  diplomatique et financier ».

Mais alors que la rébellion et des groupes islamistes armés, avec la capture  de Gao et Tombouctou ce week-end, contrôlent désormais la quasi-totalité du nord  du pays, les mesures annoncées par la Cédéao semblent viser à la fois la junte  et les rebelles touareg.

Pour chacune de ces mesures, le président Ouattara a pris soin de souligner  qu’elles ont pour objectif le retour de l’ordre constitutionnel comme la  restauration de « l’intégrité territoriale » du Mali.

Sous pression, la junte a promis dimanche le retour à un pouvoir civil et une  transition vers des élections à une date non précisée.  Elle a aussi pris  « l’engagement solennel » de rétablir immédiatement la Constitution de février  1992, ainsi que les institutions républicaines dissoutes lors du coup d’Etat.

Scènes de vandalisme dans le Nord

La rébellion touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad  (MNLA) et les autres composantes de la rébellion, groupes islamistes et  trafiquants, ont pris coup sur coup depuis vendredi les trois capitales  régionales du nord: Kidal, Gao et Tombouctou, sans rencontrer de résistance.

Rien –et surtout pas l’armée malienne en déroute– ne semble pouvoir stopper  cette fulgurante offensive, qui suscite beaucoup de craintes parmi les  populations.

Des centaines d’habitants de Mopti (centre) et de ses environs, incluant des  militaires et leurs familles, ont quitté leurs domiciles, craignant l’avancée  des rebelles, ont indiqué des témoins.

Des scènes de vandalisme ont aussi été constatées dans les régions  nouvellement capturées et une banque a été dynamitée lundi à Gao, où les vivres  commencent à manquer.  Neuf soldats ont été tués lors de la prise de cette ville  samedi, selon des témoins.

L’avancée rebelle a été rendue possible à la fois par la désorganisation de  l’armée malienne, aggravée par le putsch, mais également par l’armement lourd  dont dispose la rébellion et les groupes islamistes, ramené de Libye par des  centaines de supplétifs du colonel Mouammar Kadhafi qui ont combattu à ses côtés  avant la chute de son régime en août 2011.

La junte, dirigée par le capitaine Amadou Sanogo, avait justifié son coup  d’Etat par « l’incompétence » du président ATT à combattre la rébellion dans le  nord.

Sur le terrain, le putsch a eu pour principal effet d’accélérer l’offensive  du MNLA et de ses « alliés » du moment.  Mais leur domination sur tout le nord  pourrait paradoxalement exacerber leurs rivalités.

Le groupe islamiste armé touareg Ansar Dine (défenseur de l’Islam), Iyad Ag  Ghaly, principal artisan de la prise de Kidal, a ainsi chassé de Tombouctou  lundi les hommes du MNLA, selon des témoins.

Les hommes d’Ansar Dine ont clairement annoncé leur intention d’y appliquer  la charia, brûlant le drapeau du MNLA pour hisser à sa place la bannière noir  frappée du sceau du prophète, symbole international des salafistes et  jihadistes.

Jeuneafrique.com avec AFP

Un militaire proche de Simone Gbagbo arrêté à Abidjan

octobre 16, 2011

Le commandant Anselme Séka Yapo, proche de Simone Gbagbo, épouse de l`ex-président ivoirien, qui était en fuite et accusé de graves exactions sous le régime déchu, a été arrête samedi l`aéroport d`Abidjan, a-t-on appris de sources concordantes.

En fuite depuis la fin de la crise post- électorale en avril, l`ex-responsable de la sécurité de Mme Gbagbo a été interpellée dans l`après-midi dans un avion en transit Abidjan qui avait pour destination Bamako, a indiqué a l`AFP une source aéroportuaire.

Selon une source sécuritaire, il aurait été arrêté après avoir été reconnu par un passager.

Le commandant Séka fait partie des figures du régime de l`ex-président Laurent Gbagbo visées depuis décembre 2010 par des sanctions de l`Union européenne.

Son nom a été cité dans plusieurs affaires, notamment la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en Cote d`Ivoire en 2004. Il avait été entendu comme témoin par des juges français sur ce dossier en 2009.

Il a également été accusé d` être lié aux « escadrons de la mort », des groupes accusés d`exécutions extrajudiciaires. L`intéressé a rejeté cette mise en cause, comme le régime Gbagbo a toujours fermement démenti l`existence des « escadrons ».

Une centaine de personnalités du régime déchu, dont l`ex-couple présidentiel, sont actuellement en détention préventive et inculpées de crimes économiques, atteinte la sureté de l`Etat ou crimes de sang commis durant la crise.

M. Gbagbo a été arrêté le 11 avril après une crise de plus de quatre mois née de son refus de reconnaître sa défaite la présidentielle de novembre 2010, et qui a fait quelque 3.000 morts.

AFP