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Coup d’Etat au Burkina: les militaires français sur place n’ont pas à interférer

septembre 17, 2015

Saclay (France) – Le contingent militaire français présent au Burkina Faso n’a pas à interférer dans les évènements en cours à Ouagadougou, où des militaires putschistes ont renversé les autorités de transition, a déclaré jeudi le président français François Hollande.

Ce contingent sur place, fort de 220 soldats des forces spéciales qui participent à l’opération antiterroriste Barkhane au Sahel, n’a pas à interférer, a dit à la presse M. Hollande, en marge d’un déplacement en banlieue de Paris.

Je condamne ce coup d’Etat, je le condamne fermement parce qu’un processus électoral était en cours, les dates étaient arrêtées, le corps électoral était recensé et il y avait donc un processus, a-t-il souligné.

Il ne peut pas être expliqué que des groupes puissent empêcher cette transition démocratique qui était en cours. J’appelle donc ceux qui ont commis cet acte à libérer les personnes qui sont retenues, et notamment le président de la transition qui encore aujourd’hui est pris en otage, et j’appelle ces groupes à cesser immédiatement leur action, a ajouté François Hollande.

Des élections présidentielle et législatives étaient prévues le 11 octobre au Burkina pour mettre un terme à la transition mise en place depuis que la rue a chassé l’ex-président Blaise Compaoré en octobre 2014 après 27 ans au pouvoir.

La France a une relation d’amitié à l’égard du Burkina Faso et la France ne peut pas laisser faire ce qui se produit aujourd’hui, a aussi déclaré le chef de l’Etat français sans autre précision sur ce que Paris peut faire.

Toutes les mesures sont prises pour s’assurer de la sécurité des ressortissants français dans le pays, a-t-on précisé dans son entourage.

Le ministère des Affaires étrangères avait appelé dans la matinée les Français résidant à Ouagadougou à rester confinés à leur domicile. L’ambassade de France sur place a par ailleurs annoncé la fermeture, pour la journée de jeudi, des établissements scolaires français dans la capitale et à Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays.

Le nombre de Français recensés au Burkina, une ancienne colonie française, est de 3.500 personnes, dont 92% d’expatriés, qui vivent pour la plupart dans la capitale, selon le ministère des Affaires étrangères. De nombreux Français se rendent également chaque année au Burkina, destination privilégiée pour les associations et ONGs.

En octobre 2014, lors de la chute de Blaise Compaoré, Paris avait assuré ne pas avoir fait intervenir ses militaires. La France avait reconnu ensuite avoir facilité la fuite de M. Compaoré vers la Côte d’Ivoire.

Romandie.com avec(©AFP / 17 septembre 2015 13h41)

Deux militaires français soupçonnés de pédophilie au Burkina Faso suspendus

juin 30, 2015

Paris – Deux soldats français soupçonnés de s’être livrés lundi à des actes à connotation sexuelle sur deux enfants au Burkina Faso ont été suspendus et la justice française saisie de cette affaire, a annoncé à l’AFP mardi le ministère français de la Défense.

Informé de ces soupçons, le ministre de la Défense (Jean-Yves Le Drian) a immédiatement signalé les faits allégués aux autorités judiciaires françaises compétentes (…) Il a également suspendu les deux soldats, a indiqué le ministère.

Une enquête de commandement a été déclenchée par le chef d’état-major des armées Pierre de Villiers, a-t-on ajouté de même source. En parallèle, la justice burkinabè a été saisie par l’ambassadeur de France à Ouagadougou, a-t-on également précisé.

Si les faits étaient avérés, l’armée se montrerait implacable à l’égard des deux personnes concernées, a souligné le ministère.

Environ 220 soldats français sont stationnés au Burkina Faso dans le cadre de l’opération de lutte antiterroriste Barkhane qui couvre cinq pays du Sahel, du Mali au Tchad.

Il s’agit de la deuxième affaire d’abus sexuels sur enfants impliquant l’armée française en Afrique, après les accusations portées contre des militaires de la force Sangaris en Centrafrique.

Dans les deux cas, le ministre de la Défense a aussitôt saisi la justice française et demandé une enquête de commandement, c’est-à-dire interne à l’armée.

Cette fois-ci en revanche, M. Le Drian a immédiatement suspendu les deux suspects, sans attendre le verdict de la justice, et immédiatement rendu l’affaire publique.

Les accusations de viols d’enfants par des militaires français déployés en Centrafrique, dénoncées dans un rapport interne de l’ONU, avaient été révélées fin avril par le quotidien britannique The Guardian.

Selon une source judiciaire, 14 militaires français ont été mis en cause, dont trois sont identifiés, par les témoignages de six enfants de 9 à 13 ans dénonçant des faits commis au début de l’opération Sangaris entre fin 2013 et fin mai-début juin 2014.

Le ministre de la Défense, informé de ces accusations par les Nations unies dès juillet 2014, avait alors saisi la justice et lancé une enquête interne pour vérifier s’il y avait eu dysfonctionnement de la chaîne de commandement.

Mais il n’avait pas dévoilé l’affaire, ce qui lui a été reproché ultérieurement, et a refusé de prendre des sanctions tant que les faits n’étaient pas avérés devant la justice, arguant que les militaires étaient des citoyens comme les autres et avaient droit à la présomption d’innocence.

Le parquet de Paris a annoncé le 7 mai, une semaine après la révélation de l’affaire par The Guardian, l’ouverture d’une information judiciaire confiée à des juges d’instruction.

Les autorités centrafricaines s’étaient plaintes d’avoir été informées tardivement de l’affaire par Paris.

Romandie.com avec(©AFP / 30 juin 2015 22h01)

Côte d’Ivoire: Arrestation de trois militaires pour destabilisation du régime

août 25, 2011

Trois officiers français avaient été interpellés samedi 20 août dernier avant d`être remis en liberté. Une interpellation qui s`apparente à un enlèvement.

Laurent Alvès, ancien adjudant de la légion étrangère, Jean Grégoire Charaux, colonel à la retraite de la gendarmerie française, Jean-Marie Fontaine, lui aussi colonel de gendarmerie à la retraite et son chauffeur, sont mis aux arrêts par des éléments du commandant Issiaka Ouattara alias Wattao dans une caserne de Zone 3, près du restaurant Rallye. Quelque temps après, ils sont remis en liberté par leurs ravisseurs après des pressions exercées par l`ambassade de France et la présidence de la République. Mais entre-temps, les officiers français disent avoir été dépouillés d`une importante somme d`argent, comme l`atteste la plainte que l`un d`eux a déposé auprès de la première légion de gendarmerie départementale d`Abidjan pour « enlèvement », « séquestration », « mauvais traitement » et « vol de numéraire ».

Plusieurs jours après, l`affaire continue de susciter la polémique. De sources proches du dossier, ce sont exactement 41 000 dollars soit plus de 24 millions de Fcfa qui ont été soutirés à l`un des officiers français. L`enquête, rapportent nos sources, a été bouclée et transmise aux autorités compétentes. Toutes les personnes impliquées dans l`affaire auraient été entendues afin que la lumière soit faite sur ces millions dont les soldats français ont été délestés. Des premiers faits rapportés, il ressort que les officiers français à la retraite avaient été interpellés suite à une dénonciation calomnieuse, comme l`attestent certains témoignages, pour atteinte à la sûreté de l`Etat. Leur tort, être proche d`un autre officier français à la retraite, Frédéric Lafont, connu pour être un patron de deux sociétés de sécurité privée( Risk et Vision) à Abidjan. Celui-ci serait lié aux dirigeants de l`ancien régime, aussi les officiers momentanément interpellés le week-end dernier étaient-ils soupçonnés de vouloir déstabiliser le régime Ouattara.

Selon nos sources, les officiers interpellés sont effectivement des proches de Frédéric Lafont, lequel les a recrutés et envoyés en mission en Côte d`Ivoire. L`adjudant Laurent Alvès et le colonel Fontaine ont été recrutés pour diriger Vision et Risk, car Lafont s`est absenté provisoirement du pays pour gérer certaines de ses activités à l`étranger. Opérateur économique, Lafont exerce dans le transport aérien où il a monté la compagnie Sofia Airlines mais aussi dans la restauration et l`hôtellerie avec ses restaurants « Le Mont Blanc » et « Stade de France » . Cet ancien pensionnaire du 43e Bima de Port-Bouët a en effet choisi de revenir investir en Côte d`Ivoire après avoir pris sa retraite. En bisbille avec certains de ses associés et ex-employés, il a réussi à maintenir son business. C`était donc pour remettre de l`ordre dans ses affaires qu`il a effectué un recrutement pour restructurer ses entreprises. Ce sont les 41 000 dollars destinés à cela qui ont disparu, comme l`atteste l`enquête préliminaire de la gendarmerie. Mais, Lafont n`est pas qu`homme d`affaires.

Au plus fort des récentes violences post-électorales, sa société de gardiennage a aidé plus d`une personnalité à se mettre à l`abri des effets collatéraux. Il y a sept ans, quand éclataient les événements de novembre 2004, il avait volé au secours de personnes en situation délicate.

Plus récemment, à la faveur de la campagne électorale pour la présidentielle, c`est à bord de l`un de ses avions, peint pour la circonstance aux couleurs du Rdr, que la candidat Ouattara allait de ville en ville. C`est cet Ivoiro-français (il est marié à une Ivoirienne), qui avait été épinglé par l`Union européenne avant d`être retiré de la liste des personnalités dont les avoirs devaient être gelés. C`est lui qui a mis en mission les colonels Grégoire Charaux et Jean-Marie Fontaine. Officier de gendarmerie, Charaux était, selon nos sources, instructeur à l`école de gendarmerie du temps où l`actuel chef de l`Etat était Premier ministre. Il a ainsi formé plusieurs officiers ivoiriens, dont l`actuel commandant supérieur de la gendarmerie, le colonel Gervais Kouakou et le général Nicolas Kouakou.

Alors, les colonels Lafont et Charaux mêlés à une manœuvre déstabilisatrice ? Difficile de le croire. D`ailleurs, toujours selon nos sources, le ministre de la Sécurité et de l`Intérieur, Hamed Bakayoko, a appelé les infortunés pour leur présenter ses regrets.

L’Inter par Assane NIADA