Ces militaires qui ont la haine des Bakongo ont reproduit les mêmes actes perpétrés lors de l’agression contre le Pool en 1998 où ils avaient détruit tous les safoutiers et autres arbres fruitiers. Envoyés en renfort suite au sabotage des pylônes électriques par les inciviques aux alentours de la localité de Goma Tsétsé, ils ont détruit un champ de papayer appartenant à un fils du coin en signe de représailles. Ils croient que la société E2C appartient à Oyo.
A chaque fois que les éléments tribalistes du DGSP sont envoyés dans le Pool et le Sud du pays, on dénombre toujours des cas de dérapage contre les civiles et leurs biens. La haine des Bakongo qui coulent dans leur veine les rend insensibles alors que ces derniers sont leurs frères Congolais.
Après que des simples inciviques pour des raisons sans doute commerciales ont volé de la ferraille et câbles des pylônes électriques traversant Goma Tsétsé, le pouvoir a décidé d’envoyer en renfort des militaires de la DGSP en lieu et place de la police ou la gendarmerie.
Une fois sur le terrain, ces militaires haineux et éduqués à détester le Bakongo, ont posé des actes de représailles contre les populations innocentes de cette localité qui ne se reconnaissent pas dans le sabotage des pylônes électriques.
Des biens privés ont été saccagés et un champ de papayer appartenant à un habitant de la localité vivant à Brazzaville a été partiellement détruit par ces militaires tous Mbochis.
Rappelons que la sabotage de ces pylônes électriques est la cause des coupures intempestives de courant à Brazzaville et dans la partie nord du pays. Le barrage d’Imboulou et de Liouesso, à ce stade sont incapables d’électrifier la capitale et le nord.
À la suite de la visite du président togolais à Bamako le 4 janvier, Umaro Sissoco Embaló a déclaré que le Mali ne serait pas sanctionné dans l’immédiat par l’institution sous-régionale.
Le chef de l’État bissau-guinéen a déclaré qu’il fallait du « temps pour [permettre] à la médiation togolaise de faire son travail, afin de résoudre le problème ». « C’est juste une question de bon sens », a-t-il ajouté.
Aucune communication officielle sur le contenu des discussions entre les chefs d’État togolais et malien n’a pour l’instant été diffusée, Lomé ayant simplement fait savoir en amont que « la coopération entre le Togo et le Mali, ainsi que des sujets régionaux d’intérêt commun » devaient être au cœur de l’entretien.
Dans son discours du Nouvel an, Alassane Ouattara avait promis que les soldats incarcérés « regagne[raient] bientôt le sol ivoirien ».
Le gouvernement marocain veut développer « certains secteurs de l’industrie militaire, notamment ceux des armes et des munitions, ainsi que la fabrication de drones capables de mener des opérations de renseignement, de surveillance et des attaques armées, en plus de la maintenance des avions militaires », a indiqué le ministre marocain chargé de l’administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudyi, cité samedi dans un compte-rendu d’une réunion parlementaire autour du projet de budget alloué à la défense pour 2023.
M. Loudyi, qui n’a pas donné plus d’informations sur la nature de ces opérations, a affirmé qu’un projet de construction d’une usine de maintenance d’avions militaires a été confié à une entreprise internationale spécialisée dans la région de Benslimane (nord de Casablanca).
« Renforcer l’indépendance » du Maroc
Le ministre a par ailleurs souligné que le gouvernement a déjà adopté une loi ouvrant la voie à l’octroi de licences pour le développement d’industries militaires « pour renforcer l’indépendance » du royaume dans ce domaine.
Israël et le Maroc ont normalisé leurs relations en décembre 2020 dans le cadre d’un processus de normalisation entre l’État hébreu et plusieurs pays arabes, soutenu par l’ex-administration américaine de Donald Trump.
Tensions avec l’Algérie
La normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël – en contrepartie d’une reconnaissance américaine de la « souveraineté » marocaine sur le territoire disputé du Sahara occidental – a encore avivé les tensions avec l’Algérie, fervent soutien de la cause palestinienne.
En avril dernier, un des chefs des indépendantistes sahraouis du Front Polisario aurait été tué à la suite d’une frappe de drone marocaine, selon certaines informations non confirmées officiellement.
Deux militaires français, détachés en renfort auprès de l’ambassade de France à Bamako, avaient été arrêtés jeudi par les autorités maliennes. Ils ont été remis en liberté vendredi matin.
L’affaire avait de quoi tendre encore un peu plus les relations entre le Mali et la France. Deux militaires français, détachés auprès de l’ambassade de France à Bamako, ont été arrêtés jeudi 15 septembre à la mi-journée dans le centre de la capitale malienne. Après une nuit en détention, il ont été relâchés vendredi dans la matinée.
Selon une source officielle à Paris, les deux hommes ont été arrêtés alors qu’ils effectuaient une « mission classique de reconnaissance » aux abords de l’école française Les Écrivains afin de la sécuriser. Toujours selon cette source, les deux militaires « disposaient de passeports en règle » et se sont montrés « coopératifs » lors de leur interpellation.
Ces deux militaires étaient présents au Mali en renfort auprès de l’attaché de défense à l’ambassade. Ils étaient notamment chargés du plan de sécurité de l’ambassade et de la sécurisation des ressortissants français dans le pays.
Les militaires ont lancé une contre-offensive pour repousser les Russes. Les Ukrainiens assurent avancer sur leur objectif, sans que cela puisse être vérifié.
Les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive dans le Sud, destinée à repousser les troupes russes de l’autre côté du fleuve Dniepr et à reprendre la ville occupée de Kherson, ont annoncé lundi les autorités locales.
« Aujourd’hui, il y a eu de puissantes attaques d’artillerie sur les positions ennemies […] sur l’ensemble du territoire de la région occupée de Kherson. C’est l’annonce de ce que nous attendions depuis le printemps : c’est le début de la fin de l’occupation de la région de Kherson », a annoncé à la télévision ukrainienne Serguiï Khlan, député local et conseiller du gouverneur régional. Il a assuré que les forces ukrainiennes avaient « l’avantage » sur le front sud après plusieurs frappes ces dernières semaines ayant visé des ponts dans la région de Kherson et destinées à gêner la logistique de l’armée russe.
Des médias ukrainiens avaient plus tôt cité la porte-parole du commandement « sud » de l’armée ukrainienne, Natalia Goumeniouk, affirmant que les forces de Kiev attaquaient « dans de nombreuses directions » sur ce front. Le groupement militaire ukrainien « Kakhovka » a, lui, assuré sur Facebook observer la retraite d’une unité de combattants séparatistes prorusses de leurs positions dans la région.
Une région stratégique
Les troupes russes s’étaient emparées dès le début de l’invasion de l’Ukraine de Kherson, ville de 280 000 habitants située sur le fleuve Dniepr. Essentielle pour l’agriculture ukrainienne, cette région est aussi stratégique, car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en mars 2014. Depuis plusieurs semaines, les forces ukrainiennes disaient préparer une contre-offensive pour reprendre Kherson, mais n’avaient jusqu’à présent rapporté que la conquête de plusieurs dizaines de villages.
Les sirènes anti-bombardement se font entendre et la mariée est en tenue de camouflage: dans le petit village de Droujkivka dimanche, à une quarantaine de kilomètres du front dans l’est de l’Ukraine, deux jeunes couples de soldats ukrainiens se sont dit « oui ».
Sous un soleil radieux, les compagnons d’armes des mariés ont apporté des bouquets de fleurs pour les deux couples, qui se sont rencontrés il y a peu au sein de l’armée combattant l’invasion toute proche des troupes russes, lancée le 24 février.
L’une des deux mariées, Kristina Liouta, 23 ans, n’a pas quitté son attirail militaire: elle s’est présentée en treillis couleur camouflage et bottes de l’armée, vêtue d’une blouse ukrainienne traditionnelle fleurie. « Je me suis habituée à cet uniforme », justifie-t-elle.
Kristina a rencontré son mari Volodymyr, 28 ans, il y a deux mois, lorsque celui-ci a été mobilisé. Ils habitaient à seulement cinq kilomètres l’un de l’autre, dans la région de Vinnytska, dans le sud-ouest de l’Ukraine, mais auraient pu ne jamais se rencontrer s’il n’y avait pas eu la guerre.
« La guerre, c’est la guerre, mais la vie continue », explique Kristina. Son mari se défend de toute « décision hâtive »: « Le principal, c’est qu’on s’aime et qu’on veut être ensemble », dit-il.
L’autre mariée, également prénommée Kristina et également âgée de 23 ans, travaille dans les communications militaires et a opté pour une robe blanche classique avec de la broderie rouge traditionnelle. Elle épouse Vitali Orlitch, 23 ans.
« Il s’agit de construire une nouvelle famille. Peu importe où et comment cela arrive », affirme-t-elle.
Les deux mariés, eux, sont en uniforme militaire. Aucun membre de famille n’était présent, mais les époux assurent qu’ils sont compréhensifs.
Le même jour, les deux couples doivent retourner en zone de guerre.
« Je ne peux pas leur donner de congés. La seule chose, c’est qu’ils ne seront pas au front. Ils resteront à l’arrière », assure le commandant de brigade Oleksandre Okhrimenko. Grâce à la loi martiale en vigueur, il a le droit de certifier les mariages.
« Pas le temps »
Ils sont tous de la 14e brigade mécanisée séparée, qui combat les forces russes et prorusses depuis mai dans l’Est. Les jeunes couples se sont mariés devant les bureaux locaux de l’état civil, fermés en raison de la guerre.
Dans les rues, peu de trafic et des sacs de sable protègent les devantures des cafés et des magasins.
Au cours de la cérémonie, les jeunes couples, comme le veut la tradition, ont été enveloppés dans une serviette à motif pour symboliser leur union. Et le chapelain militaire les a aspergés d’eau bénite et a placé des couronnes sur leur têtes.
Selon l’ecclésiastique, Iouri Zdebsky, il s’agit du premier mariage au sein de la brigade depuis le début du conflit. « C’est la guerre, et on n’a pas le temps pour de grandes célébrations », expliq Liouta ()ue-t-il.
Droujkivka est à 40 kilomètres à vol d’oiseau de trois fronts, les troupes russes menaçant les villes de Sloviansk au nord-est, de Bakhmout à l’est et de Gorlivka au sud-est.
Quelques heures après la cérémonie, les journalistes de l’AFP ont constaté des bombardements dans la zone et vu de la fumée grise s’élever, sur fond de duel d’artillerie en direction de Bakhmout.
Si la petite ville a été relativement épargnée par les combats, des maisons ont été détruites plus tôt en juin et un obus a ravagé le toit d’une église.
Pendant le mariage, des sirènes d’alerte anti-bombardement se sont fait entendre à trois reprises, sans susciter de réactions chez les personnes présentes, endurcies par la guerre.
Les forces armées ont annoncé dimanche la mort de six soldats dans trois attaques simultanées de groupes « terroristes » ayant utilisé des « véhicules bourrés d’explosifs » contre trois camps des Fama dans le centre du pays.
Ces attaques ont fait « six morts » et vingt blessés dans les trois camps visés à Sévaré, Bapho et Niono par des « groupes armés terroristes qui ont utilisé des véhicules kamikazes bourrés d’explosifs », a affirmé l’armée malienne dans un communiqué.
Elles ont été revendiquées par la katiba du Macina du prédicateur peul Amadou Koufa, dans un message audio. « Ce dimanche matin, les moujahidines de la katiba de Macina ont frappé trois camps des Fama », citant Ségou, Bapho et Niono, selon ce message audio en langue bambara. « Nous avons frappé ces camps au même moment avec un intervalle de cinq minutes. [Outre les] morts, on leur a causé des dégâts matériels », ont ajouté les jihadistes.
Ségou, localité dans le centre du Mali, ne fait pas partie des camps ciblés cités par l’armée malienne qui a mentionné Sévaré parmi les camps attaqués, contrairement aux auteurs de la revendication.
Ces assauts ont aussi provoqué d’importants dégâts matériels. Selon des sources militaires, des bâtiments et des véhicules, dans le camp de Sévaré, ont été détruits et calcinés. Des débris jonchaient le sol où étaient visibles des traces de feu, et les vitres d’une église du voisinage ont été soufflées. À Bapho, un hélicoptère a été endommagé.
Des milliers de morts civils et de combattants
Plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler, le Mali a connu deux coups d’État militaire depuis août 2020. Parties du nord du pays, les violences jihadistes se sont étendues vers le centre et le sud avant que le conflit ne se complique avec l’apparition de milices communautaires et de bandes criminelles. Ces rivalités ont fait des milliers de morts civils et de combattants, et le centre du Mali est actuellement un des principaux foyers de la crise sahélienne.
La junte, au pouvoir depuis 2020, s’est rapprochée de Moscou en même temps qu’elle se détournait de la France, engagée militairement dans le pays contre les jihadistes depuis 2013. Sur fond de crise diplomatique avec la junte, Paris avait annoncé en février le retrait de ses soldats déployés au Mali, l’opération devant s’achever cet été.
Une Ukrainienne réfugiée en Pologne, lors d’une manifestation visant à dénoncer les violences commises par l’armée russe en Ukraine, à Cracovie, samedi dernier. Photo: Getty Images/Omar Marques
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi « des centaines de viols » constatés dans les zones précédemment occupées par l’armée russe, « y compris sur de jeunes filles mineures et de tout petits enfants ».
Dans les zones libérées des occupants, l’enregistrement et l’enquête sur des crimes de guerre commis par la Russie se poursuivent. Presque quotidiennement, on retrouve de nouvelles fosses communes, a-t-il déclaré, s’adressant au Parlement lituanien grâce à une liaison vidéo.
Des milliers et des milliers de victimes. Des centaines de cas de tortures. On continue de retrouver des corps dans les canalisations et les caves, a-t-il poursuivi.
« Des centaines de cas de viol ont été enregistrés, y compris ceux de jeunes filles mineures et de tout petits enfants. Même d’un bébé! Cela fait peur rien que d’en parler. »— Une citation de Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine
Il a évoqué, sans entrer dans les détails, une vidéo envoyée, selon lui, par un parachutiste ou membre de services spéciaux russes, identifié, où l’on voit ce qu’il fait à ce bébé, comment il le torture. Cette information n’a pu être vérifiée de source indépendante.
Le président lituanien, Gitanas Nauseda, a réagi avec émotion à ces paroles. Il est tout simplement impossible d’imaginer de plus grandes horreurs : le président Zelensky a parlé aujourd’hui d’un bébé violé, a-t-il dit.
M. Zelensky a déploré, par ailleurs, que certains pays de l’Union européenne n’osent toujours pas décider quand ils vont ne serait-ce que limiter les achats d’hydrocarbures russes, en dépit des meurtres massifs à Boutcha, des déportations des populations et de la destruction préméditée de villes pacifiques par des missiles et des bombes russes.
Des témoignages rapportés par les médias corroborent les craintes d’organisations non gouvernementales (ONG), qui relèvent des indices d’utilisation du viol comme arme de guerre.
Une Ukrainienne a notamment raconté à l’Agence France-Presse avoir été violée par deux soldats russes après qu’ils ont appris qu’elle était l’épouse d’un militaire ukrainien.
Ces « libérations » pourraient exacerber la pénurie continue de personnel dans les Forces armées canadiennes.
Les Forces armées canadiennes manquent de personnel, alors qu’elles ont rarement été aussi sollicitées. Photo: Radio-Canada /Tyson Koschik
Le ministère de la Défense nationale affirme qu’une soixantaine de militaires qui refusaient de se faire vacciner ont été expulsés de l’armée jusqu’ici et que des centaines d’autres risquent de subir le même sort.
Le chef d’état-major de la défense, le général Wayne Eyre, avait ordonné l’automne dernier que tous les militaires canadiens soient pleinement vaccinés d’ici la mi-octobre. Cet échéancier avait été ensuite repoussé à la mi-décembre.
Le ministère de la Défense indique que plus de 98 % des militaires sont vaccinés, mais des centaines d’autres ne le sont pas. Ces soldats sont maintenant obligés de quitter l’armée.
Le porte-parole du ministère de la Défense, Daniel Le Bouthillier, a indiqué jeudi dans un courriel qu’en date de mercredi, 58 militaires avaient été expulsés de l’armée pour avoir refusé de se faire vacciner. De plus, des avis d’intention ont été remis à 246 autres militaires non vaccinés, ce qui signifie que le processus officiel a maintenant commencé pour les expulser s’ils ne changent pas d’avis d’ici là, a indiqué M. Le Bouthillier.
Par ailleurs, 66 autres militaires non vaccinés ont volontairement quitté les Forces armées canadiennes, a ajouté le porte-parole. Les données n’étaient pas disponibles jeudi sur le nombre de réservistes qui ont été expulsés de l’armée ou qui risquent de l’être.
Ces mesures sans précédent font suite à des mois d’avertissements, de rencontres avec les non-vaccinés et d’autres efforts pour convaincre ces militaires de changer d’avis. Plus tôt ce mois-ci, des responsables de la Défense nationale déclaraient qu’un millier de militaires avaient reçu de tels avertissements.
Rien pour régler le manque d’effectifs
Ces libérations ne manqueront pas d’exacerber par ailleurs la pénurie continue de personnel militaire, qui s’est aggravée encore pendant la pandémie – les centres de recrutement et les écoles de formation ont été contraints de fermer ou de restreindre leurs activités.
Alors que les Forces armées canadiennes devraient pouvoir compter sur environ 100 000 militaires, les chiffres du ministère de la Défense montrent qu’à la fin novembre, il manquait environ 10 000 soldats. En même temps, 10 000 autres soldats ont été répertoriés comme indisponibles pour le service parce qu’ils n’étaient pas adéquatement entraînés, qu’ils étaient malades ou encore blessés.
Ces pénuries surviennent à un moment où la pandémie et l’instabilité croissante dans le monde font que les militaires sont de plus en plus sollicités au Canada et à l’étranger.
Dans une entrevue en novembre, le chef d’état-major Eyre reconnaissait que les Forces armées canadiennes étaient une organisation fragile en ce moment à cause de nos effectifs en baisse, à cause du rythme [opérationnel], à cause de cette crise d’inconduites sexuelles.
L’avocat et colonel à la retraite Michel Drapeau soutient que les militaires qui refusent de se faire vacciner pourraient faire l’objet d’accusations, mais M. Le Bouthillier n’a pas pu dire dans l’immédiat s’il y en avait eu.
Quoi qu’il en soit, M. Drapeau, qui se spécialise en droit militaire, a rappelé qu’il y avait des implications importantes, et à long terme, sur les pensions et autres avantages financiers des militaires qui quittent l’armée avant d’avoir servi pendant 25 ans.
« Je suis totalement d’accord avec la décision de l’armée canadienne de libérer les militaires qui refusent d’être vaccinés, parce qu’ils ne sont plus universellement employables et déployables, ce qui est au cœur même de la profession militaire. »— Une citation de Michel Drapeau, spécialiste en droit militaire
Plusieurs militaires ont tenté de contester la vaccination obligatoire en Cour fédérale, le mois dernier. Mais dans un nouveau revers judiciaire pour les employés fédéraux qui contestent la vaccination obligatoire, la juge Janet Fuhrer a rejeté leurs arguments.
Les informations en provenance du Burkina Faso sont encore floues. Le président Kaboré aurait été arrêté après des mutineries qui se sont déclenchées partout dans le pays le 23 janvier 2022. Article rédigé par
Le siège de campagne du Mouvement pour le progrès du peuple (MPP), le parti au pouvoir, a été incendié à Ouagadougou par un groupe de jeunes soutenant le rôle de l’armée et opposés au président Roch Marc Christian Kabore, le 23 janvier 2022. (OLYMPIA DE MAISMONT / AFP)
La situation politique au Burkina Faso reste incertaine ce 24 janvier 2022. Le président Roch Marc Christian Kaboré a été arrêté et est détenu, selon des sources sécuritaires contactées par l’AFP, à la caserne Sangoulé Lamizana, située dans la capitale Ouagadougou, ainsi que le chef du Parlement et des ministres. Une déclaration des auteurs de cette tentative de coup d’Etat, dont l’identité n’est pas encore confirmée, est attendue depuis plusieurs heures. Selon les médias burkinabè, la télévision nationale est aux mains d’hommes armés. En attendant, voici ce que l’on sait.
Le fil des événements
L’arrestation probable du président Kaboré, annoncée lundi 24 janvier, est l’épilogue d’une mutinerie qui s’est déclarée dans plusieurs casernes du Burkina Faso pour réclamer le départ des chefs de l’armée et des « moyens adaptés » à la lutte contre les jihadistes qui frappent ce pays depuis 2015. Des tirs ont été ainsi entendus toute la journée du dimanche 23 janvier 2022 dans plusieurs camps militaires, notamment ceux de Sangoulé Lamizana, de Baba Sy et sur la base aérienne à Ouagadougou. Des mutineries ont également éclaté à Kaya et Ouahigouya, dans le nord du Burkina, où sont concentrées la majorité des attaques jihadistes, selon des habitants et des sources militaires. En fin de journée, des tirs ont été entendus près de la résidence du chef de l’Etat.
Dans un communiqué pointant les informations diffusées sur les réseaux sociaux, rapporte Le Faso.net, le gouvernement avait reconnu dans la journée du 23 janvier des tirs dans plusieurs casernes, tout en démentant « une prise de pouvoir par l’armée ». Dans la soirée, le président Kaboré avait décrété « jusqu’à nouvel ordre » un couvre-feu de 20h à 5h30 (locales et GMT) et le gouvernement avait annoncé la fermeture des écoles lundi et mardi.
Sans nouvelles du président burkinabè
Le chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a été arrêté et est en détention au camp Sangoulé Lamizana de Ouagadougou qui abrite la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca), une prison militaire. « Le président Kaboré, le chef du Parlement (Alassane Bala Sakandé) et des ministres sont effectivement aux mains des soldats », à la caserne Sangoulé Lamizana de Ouagadougou, a déclaré à l’AFP une source sécuritaire, information confirmée par une autre source au sein des services de sécurité.
Dans un communiqué diffusé le 24 janvier, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui s’était dite de nouveau préoccupée par la situation au Burkina Faso a déclaré qu’elle tenait « les militaires responsables de l’intégrité physique » du président burkinabè.
Le général Gilbert Diendéré, proche de l’ancien président Blaise Compaoré renversé en 2014 est aussi détenu dans la prison du camp Sangoulé Lamizana. L’officier a été condamné à 20 ans de prison pour une tentative de putsch en 2015 contre le président Kaboré, et est actuellement jugé pour son rôle présumé dans l’assassinat en 1987 de l’ancien président Thomas Sankara. C’est également dans ce camp qu’est emprisonné, depuis le 14 janvier, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, soupçonné par le pouvoir burkinabè d’être à l’origine d’une tentative de coup d’Etat. L’ancien chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando du Burkina Faso a été accusé d’avoir projeté de « déstabiliser les institutions ».
Des militaires en colère
« Nous voulons des moyens adaptés à la lutte » anti-jihadiste « et des effectifs conséquents », ainsi que le « remplacement » des plus hauts gradés de l’armée nationale, a affirmé dans un enregistrement sonore parvenu à l’AFP un militaire de la caserne Sangoulé Lamizana, sous couvert de l’anonymat. Il a en outre souhaité « une meilleure prise en charge des blessés » lors des attaques et des combats avec les jihadistes, ainsi que « des familles des défunts ». Le dénuement dans lequel semblent se trouver les soldats burkinabè fait écho à la situation décrite par les soldats maliens au nord de leur pays, également occupé par les jihadistes, et qui a conduit à un coup d’Etat dans ce pays en 2012.
Autre élément de mécontentement pour l’armée burkinabè qui aurait pu justifier ce coup de force : la récente arrestation du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana. « En rappel, cet officier supérieur, dont on dit à tort ou à raison, qu’il est aimé des troupes et qui commandait les forces anti-terroristes dans le front Nord, vient d’être arrêté pour soupçon de coup d’Etat », soulignait dans un article le journal burkinabè Le Pays.L’ancien chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando du Burkina Faso a été mis aux arrêts alors qu’il attendait, à Ouagadougou, une nouvelle affectation. Basé à Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord, le lieutenant-colonel Zoungrana, âgé de 41 ans, avait quitté son dernier poste le 21 décembre. Il était commandant du groupement des forces du secteur Ouest, engagées dans la lutte antiterroriste. L’officier avait été décoré pour ses faits d’armes, notamment pour avoir repris des localités assiégées.
Des citoyens excédés par l’insécurité
Au pouvoir depuis 2015, Roch Marc Christian Kaboré a été réélu en 2020 sur la promesse de faire de la lutte anti-jihadiste sa priorité. Un défi qu’il n’aurait pas relevé selon les Burkinabè qui manifestent depuis plusieurs semaines. La formation d’un nouveau gouvernement en décembre dernier n’aura rien changé au mécontentement général. Outre les accusations d’une partie de la population qui le trouve « incapable » de contrer les groupes terroristes, plusieurs partis d’opposition étaient montés au créneau pour demander son départ en raison d’une gestion du pays décrite par certains, peut-on lire sur Le Faso.net, comme « calamiteuse ».Tout au long de la journée du 23 janvier, des manifestants ont apporté leur soutien aux mutins et ont dressé des barrages de fortune dans plusieurs avenues de la capitale, avant d’être dispersés par la police, ont constaté des journalistes de l’AFP.
La veille, des incidents avaient éclaté à Ouagadougou et dans d’autres villes du Burkina Faso entre les forces de l’ordre et des manifestants qui ont bravé une nouvelle fois l’interdiction de se rassembler pour protester contre l’impuissance des autorités face à la violence jihadiste.
« Effet de contagion »
La tentative de coup d’Etat que connaît le Burkina Faso était au cœur de rumeurs persistantes depuis plusieurs semaines. La restriction récente de Facebook via les données mobiles, expliquée pour des raisons sécuritaires par le pouvoir, la coupure de l’internet mobile plus généralement et les difficultés pour joindre le Burkina ces derniers jours semblent avoir été des signes avant-coureurs d’une situation politique qui se détériorait.
Ce 24 janvier, comme a pu le constater franceinfo Afrique, il est toujours difficile de joindre quelqu’un au Burkina Faso. Les conversations sont souvent inaudibles. Après le Mali et la Guinée, « un troisième coup d’Etat réussi en Afrique de l’Ouest compliquerait la tâche pour la Cédéao et les dirigeants ouest-africains, car il pourrait y avoir un effet de contagion », a confié à franceinfo le Guinéen Issaka Souaré, expert international sur les questions de paix, de sécurité et de gouvernance et enseignant à l’université Général Lansana Conté.
Dans un communiqué publié le 23 janvier, la Cédéao avait souligné qu’elle suivait « avec une grande préoccupation » la situation au Burkina Faso, avait réaffirmé son soutien au président Kaboré et avait « (appelé) au calme » tout en invitant les militaires à demeurer « dans une posture républicaine ». L’organisation sous-régionale, qui a pris des sanctions décriées contre le Mali où les putschistes souhaitent une transition de cinq ans, s’est dotée d’instruments pour en finir avec les coups d’Etats, récurrents dans la région dans les années 70-80.