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Niger – Détournements au ministère de la Défense : « L’État fera toute la lumière sur ce qui s’est passé »

janvier 10, 2022
Le porte-parole du gouvernement nigérien et ministre de l’Élevage, Tidjani Idrissa Abdoulkadri. © DR

L’État vient de renoncer à se constituer partie civile dans l’une des procédures d’enquête sur les fausses factures qui ont éclaboussé le ministère de la Défense il y a deux ans. Une décision que le porte-parole du gouvernement a expliquée à JA.

L’affaire avait fait l’effet d’une bombe à Niamey. Réalisé à la demande du président Mahamadou Issoufou, un audit révélait en février 2020 l’existence d’un réseau de fausses factures, de surfacturations et de commandes payées mais non livrées d’une ampleur inédite au sein du ministère nigérien de la Défense. Même si le chiffre initial – proprement vertigineux – de 76 milliards de francs CFA (environ 116 millions d’euros) détournés du Trésor public a depuis été ramené après enquête à des proportions moins déraisonnables (12,1 milliards, soit 18,5 millions d’euros), le scandale, deux ans plus tard, demeure pendant devant la justice nigérienne.

Dans ce contexte, dont a hérité le président Mohamed Bazoum, l’ordonnance prise fin décembre par le doyen des juges d’instruction entérinant le renoncement de l’État à se constituer partie civile contre les auteurs présumés de ces malversations – ordonnance confirmée le 3 janvier par un communiqué de l’Agence judiciaire de l’État [AJE], établissement public relevant du ministère des Finances – ne pouvait que susciter des interrogations. Pour le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Élevage, Tidjani Idrissa Abdoulkadri, ce désistement n’est en rien synonyme d’impunité. Il s’en explique.

Jeune Afrique : L’État a décidé de retirer sa constitution de partie civile dans l’affaire dite des détournements au ministère de la Défense nationale. Pourquoi ?

Tidjani Idrissa Abdoulkadri : Cette décision a été prise car l’État a récupéré l’intégralité du montant des surfacturations, soit 12,1 milliards de francs CFA. Ce montant a été établi par l’enquête préliminaire de la direction de la police judiciaire qui a entendu toutes les personnes mises en cause.

Mais il faut bien comprendre que l’État ne se retire pas de cette affaire. Depuis l’ouverture d’une instruction, deux procédures se côtoient : l’action civile menée par l’AJE donc, et l’action publique soutenue par le procureur au nom de l’État. Comme cette dernière se poursuit, l’État reste dans le dossier.

Le matériel payé qui n’avait pas été livré a-t-il lui aussi été réceptionné ?  

Oui, l’État l’a reçu en intégralité.

Plusieurs personnalités, dont deux anciens ministres de la Défense et deux hommes d’affaires, sont cités dans ce dossier. L’audit de septembre 2019 évoquait l’existence d’un réseau délictueux avec de faux appels d’offres et des détournements de fonds publics. Pensez-vous qu’il soit encore possible de faire la lumière sur ces soupçons ? 

Nous sommes tout à fait décidé à ce que la vérité soit dite. L’État est résolu à faire la lumière sur ce qui s’est passé. Laissons le juge d’instruction poursuivre ses investigations.

C’EST LA PREMIÈRE FOIS, DANS CE GENRE DE DOSSIER, QUE L’ÉTAT RÉCUPÈRE DES SOMMES D’ARGENT DÉTOURNÉES

Mohamed Bazoum a fait de la lutte contre la corruption un axe majeur de sa politique. Dans ce contexte, un procès où l’État serait sur les bancs des plaignants n’était-il pas souhaitable, ne serait-ce que pour l’exemple ?

Il n’y a aucun doute sur l’engagement et la détermination du président Bazoum à combattre la corruption et toute autre forme de détournement de deniers publics. À ce jour, plusieurs dossiers de malversations sont sur les bureaux de juges d’instruction.

Dans cette affaire [des détournements au ministère de la Défense, ndlr], l’État a été intégralement payé. Par ailleurs, nous faisions face à une question de droit : la notion de surfacturation n’étant pas considérée comme une infraction dans notre législation, nous prenions le risque d’être débouté. C’est pour cela qu’a été privilégiée l’option de se retirer de l’une des procédures. Mais, je le répète, une action publique est parallèlement en cours. Et l’État sera là jusqu’au terme de celle-ci, qui aboutira à la sanction pénale des auteurs de ces faits, ou d’autres que l’instruction révélerait.

L’exécutif est tenu par le principe de redevabilité, qui est un pilier de la bonne gouvernance sur lequel le président de la République a résolument engagé le gouvernement. Je crois que cette affaire prouve que l’État respecte son engagement de transparence. Cela mérite d’être souligné : c’est la première fois dans ce genre de dossier, et avant qu’il y ait un jugement, que l’État parvient à récupérer des sommes détournées.

Par Jeune Afrique

Inutile de discuter avec les Palestiniens, estime le ministre de la Défense israélien

septembre 3, 2018

Photo du ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman prise sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 7 août 2018 / © AFP/Archives / JALAA MAREY

Le ministre de la Défense israélien, Avigdor Lieberman, a estimé lundi que négocier avec les Palestiniens, à propos de Gaza ou de la Cisjordanie occupée, était inutile, l’Etat hébreu devant agir unilatéralement.

Depuis des semaines, l’ONU et l’Egypte tentent de négocier un cessez-le-feu durable entre Israël et le Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, après des mois de tensions et de violences.

« Je suis au courant de toutes les négociations, je connais tous les médiateurs et tout ce qui s’y passe », a affirmé M. Lieberman, lors d’une conférence à Jérusalem, selon les propos rapportés par son bureau.

« Ces négociations, qu’elles portent sur Ramallah ou Gaza, ne nous conduiront nulle part », a-t-il ajouté.

« Toutes les négociations nous ont mené dans l’impasse, donc sur la question palestinienne – concernant Ramallah et Gaza – nous devons agir de manière unilatérale, et définir la réalité de manière unilatérale, selon notre propre compréhension », a estimé le ministre.

Avigdor Lieberman a réitéré que si le calme revenait dans la bande de Gaza, Israël était prêt à autoriser davantage d’échanges avec l’enclave, soumise à un strict blocus israélien depuis plus d’une décennie.

« Le Gazaoui moyen, qui s’inquiète pour ses moyens de subsistance et ceux de sa famille, doit comprendre que quiconque participe à des actions terroristes détériore ses conditions de vie », a-t-il expliqué.

Depuis le 30 mars, des milliers de Gazaouis manifestent le long de la barrière avec Israël pour demander la levée du blocus et pour le droit au retour des Palestiniens qui ont été chassés ou ont fui de leurs terres à la création d’Israël en 1948.

Au moins 172 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens depuis cette date. Un soldat israélien a également été tué.

Plusieurs escalades de violence entre le Hamas et Israël ces derniers mois ont ravivé le spectre d’une nouvelle guerre mais un calme relatif semble revenu ces dernières semaines.

Israël et le Hamas se sont livré trois guerres depuis 2008.

Romandie.com avec(©AFP / (03 septembre 2018 14h15)

Un hélicoptère de l’armée serbe s’écrase, sept morts

mars 14, 2015

Belgrade – Sept personnes ont été tuées lorsqu’un hélicoptère de l’armée serbe, qui effectuait une mission médicale pour transporter vers un hôpital un bébé, s’est écrasé vendredi soir près de Belgrade, a annoncé samedi le ministère de la Défense.

Malheureusement, il n’y a pas de survivants, a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué.

A bord de l’hélicoptère, se trouvaient quatre membres de l’équipage, deux médecins et le bébé âgé de cinq jours, a précisé le Premier ministre serbe, Aleksandar Vucic, lors d’une réunion d’urgence de son cabinet, retransmise en direct par la chaîne nationale de télévision RTS.

L’hélicoptère était intervenu pour transporter le bébé, qui souffrait de troubles respiratoires, vers un hôpital belgradois alors que l’ambulance à bord de laquelle il se trouvait avait été bloquée sur une route à environ 200 km au sud de Belgrade, en raison d’un glissement de terrain.

L’hélicoptère, un MI 17, se dirigeait vers l’aéroport de Belgrade, à 20 km à l’ouest de la capitale serbe, où il a rencontré des problèmes à l’atterrissage en raison d’un fort brouillard.

La tour de contrôle a perdu le contact avec l’hélicoptère qui s’est écrasé dans la zone autour de l’aéroport, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.

Le chef du gouvernement a précisé que l’appareil a perdu le contact avec la tour de contrôle vendredi à 22H31 (20H31 GMT) alors qu’il s’apprêtait à atterrir et qu’il avait disparu des radars quelques minutes après.

Près de l’aéroport de Belgrade, la police militaire à bord de voitures tout terrain empêche l’accès de la presse sur le site de l’accident, un champ boueux, à une distance où l’épave de l’appareil n’est pas visible, a rapporté un photographe de l’AFP sur place.

Le gouvernement a décrété une journée de deuil national dimanche.

Romandie.com avec(©AFP / 14 mars 2015 11h55)

Ebola: une soignante britannique rapatriée de Sierra Leone

mars 12, 2015

Ebola: une soignante britannique rapatriée de Sierra Leone
Ebola: une soignante britannique rapatriée de Sierra Leone © AFP

Une soignante britannique, membre de l’armée, testée positive au virus Ebola en Sierra Leone, est en cours de rapatriement, a annoncé jeudi le ministère de la Défense.

Elle a pris place dans un avion de la Royal Air Force (RAF) envoyé mercredi sur place, a précisé une porte-parole du ministère.

La malade doit être transférée au Royal Free Hospital de Londres, où deux infirmiers britanniques, également infectés en Sierra Leone, ont déjà été soignés avec succès.

Mercredi, les services de santé britanniques avaient annoncé qu’un membre du personnel soignant de l’armée du Royaume-Uni avait été testé positif au virus Ebola en Sierra Leone.

« Une enquête sur la manière dont ce soignant militaire a été exposé au virus est actuellement en cours », avait ajouté le Public Health England (PHE), précisant que « toute personne identifiée comme ayant eu des contacts proches sera examinée ».

L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone.

Elle a fait quelque 10. 000 morts identifiés, un nombre nettement sous-estimé de l’aveu même de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Jeuneafrique.com avec AFP

Israël va importer des fruits et légumes de Gaza pour la 1e fois depuis 2007

mars 5, 2015

Jérusalem – Les Israéliens pourront consommer la semaine prochaine des fruits et des légumes directement importés de la bande de Gaza pour la première fois depuis 2007, a annoncé jeudi un organe du ministère israélien de la Défense.

Des tomates et des aubergines venues de Gaza seront les premières à se retrouver sur les étals israéliens dans quelques jours, a indiqué le Cogat, organe du ministère de la Défense chargé de coordonner les activités israéliennes dans les territoires palestiniens.

Cela n’était pas arrivé depuis 2007 et la prise du pouvoir par le Hamas islamiste dans le territoire palestinien enclavé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée.

D’autres fruits et légumes gazaouis seront proposés plus tard en Israël, a dit le Cogat.

Mais, interrogé par l’AFP, Raëd Fattouh, le chef du comité de liaison de l’Autorité palestinienne avec les Israéliens, a affirmé n’avoir reçu jusqu’ici aucune notification d’une telle décision de la part des Israéliens.

Un porte-parole du Cogat a expliqué à l’AFP que l’Etat hébreu voulait aider les producteurs de Gaza tout en prenant en compte l’une des obligations observées par les juifs les plus religieux: l’interdiction, tous les sept ans, de consommer ou de vendre des fruits et légumes produits en Israël sur des terres cultivés par des juifs.

Cette obligation résulte d’un des commandements du judaïsme: laisser la terre se reposer tous les sept ans, l’année de shnat shmita. L’année de snaht shmita en cours (l’an juif 5775) a commencé le 24 septembre 2014. La précédente datait de 2007. Cela n’empêche pas les ultra-orthodoxes d’acheter des produits cultivés par des non-juifs comme des Arabes israéliens, ou encore des fruits et légumes produits en Cisjordanie, en Jordanie et donc maintenant dans la bande de Gaza.

Des pans entiers de la bande de Gaza et de son économie ont été réduits en ruines par la guerre de l’été 2014 entre Israël d’une part, le Hamas et ses alliés palestiniens de l’autre. Le territoire à l’économie aux abois reste soumis au strict blocus israélien, aggravé par un quasi blocus égyptien.

La politique de l’armée et des forces de sécurité israéliennes consiste à soutenir la reconstruction de l’économie de la bande de Gaza. Les mesures (annoncées jeudi) sont destinées à soutenir la population palestinienne tout en isolant le Hamas, une entité terroriste qui empêche la reconstruction en détournant les ressources, a affirmé le général Yoav Mordehai, chef du Cogat, cité dans un communiqué de ce service.

Le mouvement des fruits et légumes gazaouis vers Israël fera lui-même l’objet de procédures strictes, a-t-il dit.

L’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée et censée gouverner la Cisjordanie et la bande de Gaza, a été évincée de ce dernier territoire par un coup de force du Hamas en 2007. Malgré une réconciliation intra-palestinienne en 2014, le Hamas n’a pas permis à l’Autorité palestinienne de reprendre pied dans la bande de Gaza.

Romandie.com avec(©AFP / 05 mars 2015 21h09)

Nigeria: l’armée dit avoir tué plus de 300 combattants de Boko Haram dans le Nord-Est

février 18, 2015

Abuja – L’armée nigériane a affirmé mercredi avoir tué plus de 300 combattants de Boko Haram en reprenant cette semaine la ville-garnison de Monguno, dans l’Etat de Borno (nord-est), prise le 25 janvier par les islamistes.

Plus de 300 terroristes ont été tués et une poignée ont aussi été capturés. Plusieurs armes et équipements ont également été saisis, dont certains ont été détruits par l’armée, a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Chris Olukolade, dans un communiqué.

Les communications de l’armée nigériane au sujet des pertes infligées aux islamistes sont généralement difficiles à confirmer de source indépendante.

Des membres de milices d’auto-défense joints mercredi par l’AFP à Monguno, et qui collaborent avec les forces nigérianes, ont cependant confirmé que la ville a bien été reprise aux islamistes et qu’il y a eu de lourdes pertes, sans toutefois pouvoir les chiffrer.

Les militaires ont découvert cinq différents types de véhicules blindés, un canon anti-aérien, environ 50 caisses d’obus et huit types de diverses mitrailleuses. Ils ont détruit cinq lance-roquettes RPG, une cinquantaine de boîtes de munitions et 300 motos, a-t-il dit.

Cependant, deux soldats ont perdu la vie et dix ont été blessés lors des opérations, a ajouté M. Olukolade.

Selon lui, les opérations ont duré deux jours et ont permis de reprendre lundi Monguno ainsi qu’une dizaine de localités proches, et les militaires poursuivent le ratissage avec des patrouilles dans la zone.

Boko Haram s’était emparé le 25 janvier de la base militaire et de l’arsenal de Monguno, située à environ 130 km au nord-est de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno.

C’est à Maiduguri qu’est né en 2002 le mouvement Boko Haram, à l’époque une secte qui s’est transformée en 2009 en groupe islamiste armé après l’exécution extrajudiciaire de son chef par les forces nigérianes.

Lundi, l’armée avait annoncé avoir procédé à une opération militaire menée avec des frappes aériennes très bien coordonnées, qui lui ont permis de déloger les terroristes de Monguno et de ses environs.

Selon elle,pendant la bataille, le groupe islamiste a tenté de s’approvisionner en armes et nourriture à partir de la ville de Baga, située au nord de Monguno, sous contrôle islamiste depuis le 3 janvier.

L’armée nigériane a souvent évoqué des victoires sur Boko Haram démenties ensuite par des témoignages sur le terrain.

Mais la reprise confirmée de Monguno marque un nouveau recul des islamistes, désormais combattus dans les zones frontalières par les soldats de trois pays voisins: Nigeria, Cameroun, Niger et Tchad.

Et mardi en fin d’après-midi, sur la route de Maiduguri, l’armée tchadienne a violemment affronté des combattants de Boko Haram, tuant plusieurs d’entre eux, selon une source militaire tchadienne.

Romandie.com avec(©AFP / 18 février 2015 13h33)

Dix morts, 13 blessés dans le crash d’un F-16 grec en Espagne

janvier 26, 2015

Madrid – Le crash au décollage d’un avion de combat grec de type F-16, lundi après-midi dans le sud-est de l’Espagne, a fait dix morts et 13 blessés, a-t-on appris auprès d’un porte-parole du ministère de la Défense espagnol. Parmi les morts, on compte huit français.

Pour le moment nous avons dix personnes mortes et 13 blessées, a déclaré ce porte-parole en précisant que parmi les personnes blessées lors de cet accident survenu sur la base de Los Llanos dans la province d’Albacete (sud-est) sept sont très grièvement touchées.

Cinq autres se trouvaient lundi vers 18h00 GMT dans un état grave tandis qu’une a déjà pu quitter l’établissement où elle était soignée, a indiqué le porte-parole, qui n’était pas en mesure de préciser la nationalité des autres victimes.

L’avion de combat de la force aérienne grecque devait effectuer des manœuvres dans le cadre d’un entrainement organisé par l’OTAN, le Tactical leadership Programme (TLP), et s’est écrasé au décollage, selon un communiqué diffusé plus tôt par le ministère de la Défense.

Il s’est apparemment écrasé sur le tarmac, heurtant d’autre aéronefs et tuant d’autres personnes qui s’y trouvaient. Lundi après-midi des chaînes de télévision espagnoles ont diffusé quelques secondes d’images où on aperçoit un avion en feu, d’où s’échappent d’importantes volutes de fumée noire.

Les équipes de secours ont dû venir à bout de l’incendie entraîné par le crash sur l’aire de stationnement avant de pouvoir déterminer le nombre de victimes.

Romandie.com avec(©AFP / 26 janvier 2015 19h31)

Côte d’Ivoire : attaques contre les forces de sécurité dans l’ouest, 2 soldats tués

janvier 10, 2015

Abidjan – Deux soldats ivoiriens ont été tués dans des attaques samedi matin contre les forces de sécurité dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, à proximité de la frontière avec le Liberia, a annoncé le ministère de la Défense.

Une vingtaine d’individus armés non identifiés ont d’abord attaqué des positions des forces de sécurité ivoiriennes à Grabo (ouest) vers 03H00 locales et GMT, explique le ministère dans un communiqué.

Les agresseurs ont été mis en déroute par la riposte énergique des policiers et militaires ivoiriens au terme d’une heure de combats, précise ce texte.

Par ailleurs, un groupe s’en est pris à la position des FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire, l’armée ivoirienne) dans le village de Dahyoké, où deux éléments ont perdu la vie, selon le communiqué.

Un milicien a été abattu en retour, annonce le ministère de la Défense, pour qui le calme est revenu et la situation est sous contrôle.

Deux sources sécuritaires avaient préalablement fait état de deux soldats tués lors d’une attaque survenue à Grabo, une ville située à moins d’une dizaine de km du Liberia.

Maintenant, tout est calme. (Les militaires) ratissent la zone, avait poursuivi l’une de ces sources.

Grabo avait déjà été frappée en février 2014 par un assaut contre les FRCI, qui avait fait au moins quatre morts, dont trois civils.

L’ouest de la Côte d’Ivoire, la région la plus instable du pays en raison de tensions foncières et ethniques, est en proie à des attaques meurtrières depuis plusieurs années.

Le gouvernement ivoirien avait imputé l’assaut de février à des personnes non identifiées venues du Liberia, s’attirant les foudres de Monrovia, qui avait qualifié le problème de purement ivoirien.

En juin 2012, une attaque menée au sud de la ville de Taï (sud-ouest) par des assaillants venus du Liberia, avait fait au moins 18 morts, dont sept Casques bleus.

De telles images mettent à mal l’image d’une Côte d’Ivoire pacifiée vantée par les autorités ivoiriennes à moins d’un an de la prochaine élection présidentielle, à laquelle le chef de l’Etat Alassane Ouattara s’est d’ores et déjà déclaré candidat.

Plus de 3.000 personnes sont mortes en cinq mois lors des violences postélectorales de 2010-2011, qui ont constitué l’épilogue d’une décennie de crise politico-militaire.

L’ouest avait été, avec Abidjan, la région la plus touchée par ces violences.

Romandie.com avec(©AFP / 10 janvier 2015 17h16)

Côte d’Ivoire : arrestation d’un chef de guerre, un de ses hommes tués

décembre 20, 2014

La chambre où le chef de guerre ivoirien Salif Traoré a été arrêté.
La chambre où le chef de guerre ivoirien Salif Traoré a été arrêté. © AFP

Un important chef de guerre ivoirien a été arrêté par les forces de sécurité vendredi au petit matin à son domicile d’un quartier bourgeois d’Abidjan, où l’un de ses hommes a été tué, a-t-on appris de source policière.

Salif Traoré, dit « Tracteur », a été interpellé très tôt vendredi matin en compagnie de 25 de ses hommes dans sa maison du quartier bourgeois de Cocody, a indiqué à l’AFP cette source policière.

Aucune source officielle n’ayant souhaité répondre à l’AFP, les raisons de l’interpellation de Salif Traoré n’étaient pas encore connues dans la nuit de vendredi à samedi . Des rivalités entre ex-chefs de guerre ont été évoquées par une source sécuritaire.

Un homme d’une trentaine d’années a été tué durant l’arrestation. Son cadavre ensanglanté gisait dans une petite remise à l’arrière de l’édifice, dont les différentes pièces ont été méthodiquement fouillées, a constaté un journaliste de l’AFP.

Salif Traoré est considéré comme « l’un des acteurs principaux de l’insurrection d’Abidjan », a estimé une source sécuritaire, faisant référence aux violences postélectorales de 2010-2011 qui ont fait plus de 3.000 morts, dont un grand nombre dans la capitale économique ivoirienne.

Des partisans de « Tracteur », en signe de protestation, ont tiré en l’air dans cette zone résidentielle quelques heures plus tard, avant que l’armée ivoirienne et le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), une unité d’élite, n’interviennent.

Des dizaines de militaires en tenue, au visage recouvert de cirage noir, dont certains portaient des lance-roquettes, étaient visibles en début d’après-midi à proximité de son domicile, avant de quitter les lieux.

« Ils l’ont interpellé car ils disent qu’il était mêlé à l’incident d’Akouédo », a déclaré une source policière. Des soldats avaient brièvement bloqué jeudi matin un important axe de circulation à proximité du camp militaire d’Akouédo, le plus important d’Abidjan, avant d’être dispersés.

« Il n’est pas mêlé, ni de près, ni de loin à cela », ont rétorqué ses éléments, d’anciens combattants ayant permis l’accession au pouvoir du président Alassane Outtara, en colère après son arrestation.

Le groupe de soldats de 1ère et 2e classe qui a « érigé des barricades » jeudi entre 6H00 et 7H00 du matin près d’Akouédo afin d’obtenir le paiement d’arriérés de solde auquel il n’avait « pas droit » a commis des « fautes graves » et des « manquements à la discipline militaire », a dénoncé le ministère de la Défense dans un communiqué envoyé vendredi soir à l’AFP.

Ces militaires, « immédiatement mis aux arrêts », seront « traduits devant le tribunal militaire et radiés », a annoncé ce texte.

M. Ouattara est arrivé au pouvoir en 2011 après cinq mois de violences postélectorales liées au refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite. Les rebelles ayant soutenu l’actuel chef de l’Etat ont pour certains intégré les forces de sécurité ivoiriennes, quand d’autres n’y ont pas été autorisés.

Mi-novembre, des soldats avaient manifesté et bloqué pendant une journée de nombreuses villes du pays, exigeant le paiement d’arriérés de soldes et des promotions pour près de 9.000 hommes, très majoritairement d’anciens rebelles, intégrés dans l’armée en 2009 et 2011. Le président Ouattara avait rapidement souscrit à leurs demandes.

Jeuneafrique.com avec AFP

Cameroun: l’amée a tué 39 combattants de Boko Haram

octobre 26, 2014

Yaoundé – Trente-neuf combattants du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram ont été abattus par l’armée lors de trois incursions en territoire camerounais qui ont aussi fait quatre morts parmi la population civile, a annoncé dimanche le ministère de la Défense.

Dans l’après-midi de vendredi 24 octobre 2014, à 17H30 (16H30 GMT) environ, des membres de la secte Boko Haram lourdement armés ont effectué une incursion dans le village de Glawi par Fotokol, dans l’extrême-nord du Cameroun, a précisé le ministère dans une note d’information transmise à l’AFP.

Au cours de cette incursion, 4 réfugiés nigérians ont été tués par les éléments de cette secte et un Camerounais a été blessé, avant que les assaillants ne soient repoussés par nos forces de défense qui les ont pourchassés jusqu’à la frontière, tuant 12 membres de la nébuleuse Boko Haram, a-t-il poursuivi. Le texte ajoute que l’armée a détruit par la même occasion un important matériel militaire.

Au même moment, deux importantes colonnes des membres de Boko Haram, lourdement armées et équipées entre autres de véhicules, se sont infiltrés sur deux points de notre frontière en direction d’Amchidé et Kolofata, deux autres localités de l’extrême-nord, a encore relevé le ministère de la Défense camerounais.

Ces colonnes ont été immédiatement interceptées et neutralisées par nos forces de défense qui ont détruit trois véhicules 4×4 équipés de mitrailleuses lourdes, tuant par la même occasion 27 assaillants, a-t-il assuré.

Ce bilan n’a pas pu être confirmé de source indépendante, tandis que le ministère de la Défense n’a pas fait état de pertes militaires côté camerounais.

Depuis plusieurs mois, les islamistes nigérians de Boko Haram ont intensifié ses incursions armées au Cameroun voisin, amenant le gouvernement à déployer des renforts militaires humains et matériels –y compris des avions de combat– dans l’extrême-Nord du pays.

L’armée camerounaise annonce régulièrement avoir tué de nombreux islamistes dans la région. Le 17 octobre, elle avait affirmé avoir tué 107 islamistes lors d’intenses combats aux cours desquels huit soldats camerounais avaient perdu la vie.

Le président Paul Biya a récemment promis l’éradication totale du groupe islamiste, après la libération de 27 otages chinois et camerounais qui avaient été enlevés en mai et juillet lors d’attaques attribuées à Boko Haram.

L’armée et la présidence nigérianes avaient annoncé à la mi-octobre avoir conclu un accord avec le groupe islamiste armé Boko Haram. Sa réalité a cependant été mise en doute depuis par des témoignages faisant état de la poursuite d’attaques meurtrières du groupe dans le nord-est du Nigeria après l’annonce de l’accord.

Celui-ci prévoyait notamment la libération des 219 jeunes filles toujours portées disparues depuis leur enlèvement le 14 avril dans leur lycée de Chibok, dans le nord-est du Nigeria.

Romandie.com avec(©AFP / 26 octobre 2014 11h46)