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Affaire Tapie: Christine Lagarde placée sous statut de témoin assisté

mai 24, 2013

PARIS – L’ancienne ministre de l’Economie Christine Lagarde a été placée sous le statut de témoin assisté dans l’enquête sur le règlement du litige avec Bernard Tapie après la vente d’Adidas, a-t-elle annoncé vendredi.

Elle échappe par conséquent à la mise en examen, le statut de témoin assisté étant intermédiaire entre celui de témoin et de mis en examen.

Mon statut de témoin assisté n’est pas une surprise pour moi puisque j’ai toujours agi dans l’intérêt de l’Etat et conformément à la loi, a déclaré à la presse la patronne du Fonds monétaire international (FMI) à l’issue de deux jours d’audition par la Cour de justice de la République (CJR).

Mes explications ont permis d’apporter une réponse aux doutes qui avaient été soulevés concernant les décisions que j’avais prises à l’époque, a dit Mme Lagarde, qui a annoncé qu’elle rentrait à Washington pour rendre compte au conseil d’administration du Fonds.

Mme Lagarde, ministre de l’Economie de 2007 à 2011, a été entendue pendant près de 24 heures sur deux jours sur son rôle dans la décision de s’en remettre à un tribunal arbitral qui a octroyé 403 millions d’euros, intérêts compris, à l’homme d’affaires en juillet 2008.

ADIDAS

Romandie.com avec (©AFP / 24 mai 2013 22h04)

Affaire Tapie: fin de l’audition de Christine Lagarde qui devrait reprendre vendredi

mai 23, 2013

PARIS – Christine Lagarde est sortie peu après 21H00 de la Cour de Justice de la République à Paris, après une longue audition jeudi qui devrait reprendre vendredi dans l’affaire de l’arbitrage privé sur la vente d’Adidas dont a bénéficié Bernard Tapie.

A demain !, a en effet déclaré aux journalistes l’ancienne ministre de l’Economie, désormais patronne du FMI, sortie de la Cour de Justice de la République (CJR) tout aussi souriante qu’à son arrivée douze heures plus tôt.

La patronne du FMI pourrait être placée sous le statut de témoin assisté, ou mise en examen pour complicité de faux et de détournement de fonds publics.

Forte de la confiance du FMI, des autorités françaises et de ses amis politiques, elle est venue justifier le recours, plus qu’à la justice, à un tribunal arbitral privé qui octroya 400 millions d’euros avec les intérêts à Bernard Tapie en 2008, et le choix de renoncer à tout recours contre cet arbitrage.

Le 7 juillet 2008, ce tribunal arbitral avait condamné le Consortium de réalisation (CDR), organisme public gestionnaire du passif du Crédit Lyonnais, à verser 285 millions d’euros (environ 400 millions avec les intérêts) à Bernard Tapie.

Devant la commission des finances de l’Assemblée nationale en septembre 2008, Christine Lagarde avait assuré n’avoir jamais évoqué avec Nicolas Sarkozy, alors président, cette décision controversée de recourir à l’arbitrage plutôt que de s’en remettre à la justice.

Romandie.com avec (©AFP / 23 mai 2013 21h30)

Perquisitions chez Lagarde à Paris dans l’affaire Tapie

mars 20, 2013

Des perquisitions sont menées mercredi au domicile parisien de la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde dans l'affaire Tapie. /Photo prise le 16 mars 2013/REUTERS/Eric Vidal

Reuters – Des perquisitions sont menées mercredi au domicile parisien de la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde dans l’affaire Tapie. /Photo prise le 16 mars 2013/REUTERS/Eric …plus  Vidal  moins 

PARIS (Reuters) – Des perquisitions ont été menées mercredi au domicile parisien de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, dans l’affaire Tapie, a-t-on appris auprès de son avocat.
 

Elles ont été conduites par des juges de la commission d’instruction de la Cour de justice de la République, a précisé Me Yves Repiquet.

« Ces perquisitions servent à la manifestation de la vérité, cela contribuera à l’exonération de toute responsabilité pénale de ma cliente », a-t-il dit à Reuters.

En déplacement jusqu’à mercredi matin à Francfort, la directrice générale du FMI devait regagner les Etats-Unis dans la journée, a dit un de ses porte-parole.

Gerry Rice, porte-parole du FMI, a pour sa part refusé de commenter une enquête judiciaire en cours.

« Avant la sélection du directeur général, le comité exécutif du FMI a évoqué cette question et exprimé sa confiance dans la capacité de Madame Lagarde à efficacement mener à bien les tâches qui sont les siennes », a-t-il toutefois indiqué.

Une procédure visant Christine Lagarde est ouverte depuis l’été 2011 à la Cour de justice de la République, seule habilitée à traiter des délits concernant les ministres, pour « complicité de détournement de fonds publics et de faux ».

En 2007, alors ministre de l’Economie, elle a choisi de solder par un arbitrage privé un litige judiciaire concernant la revente en 1993, par le Crédit lyonnais, d’Adidas, contrôlé par l’homme d’affaires Bernard Tapie.

240 MILLIONS

Cet arbitrage a accordé 240 millions d’euros au Groupe Bernard Tapie (GBT), auxquels s’ajoutent 70 millions d’euros d’intérêts et 45 millions de « préjudice moral ».

Des élus du centre et de gauche ont reproché à Christine Lagarde d’avoir choisi la voie d’un arbitrage privé pour régler ce litige, y voyant une « faveur » politique à l’égard de l’ancien ministre de François Mitterrand, qui avait surpris en soutenant Nicolas Sarkozy en 2007 lors de l’élection présidentielle.

Christine Lagarde a démenti toute malversation et a exclu de démissionner du FMI.

Les domiciles de son directeur de cabinet de l’époque, Stéphane Richard, actuel PDG de France Telecom, et de Bernard Tapie ont également été perquisitionnés, fin janvier, ainsi que, fin février, les domicile et cabinet parisiens de Claude Guéant, secrétaire général de Nicolas Sarkozy à l’Elysée au moment des faits.

Outre la procédure visant Christine Lagarde, le parquet de Paris a ouvert en septembre dernier une information judiciaire pour « usage abusif des pouvoirs sociaux et recel de ce délit » dans cette affaire.

Reuters