Posts Tagged ‘ministre de la culture’

Burkina Faso : le gouvernement annonce la réouverture du dossier Norbert Zongo

décembre 24, 2014

Portrait du journaliste Nobert Zongo affichée à Ouagadougou, le 13 décembre 2014. © AFP

L’annonce de la réouverture du dossier de l’assassinat de Norbert Zongo en 1998 a été faite mardi par la ministre de la Justice, Joséphine Ouédraogo, lors du Conseil des ministres.

Joséphine Ouédraogo, la ministre burkinabè de la Justice a annoncé mardi 23 décembre en Conseil des ministres que le Procureur général avait été saisi pour la réouverture du dossier Norbert Zongo. Aucune précision n’a été donnée.

Cette annonce devrait ravir bon nombre de Burkinabè. Elle intervient dix jours après le 16e anniversaire de la mort du directeur de « L’Indépendant ». Ce jour-là, des milliers de personnes avaient manifesté à Ouagadougou pour exiger la réouverture du dossier. Le Premier ministre intérimaire, le lieutenant-colonel Zida, et ses ministres de la Sécurité (Intérieur) et de la Justice avaient participé aux derniers mètres de la marche.

« Je demande que les commanditaires soient arrêtés et jugés à la hauteur de leurs forfaits », avait lancé sa veuve Geneviève devant les manifestants.

Norbert Zongo a été tué le 13 décembre 1998 alors qu’il enquêtait sur le meurtre sous la torture de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, frère cadet de Blaise Compaoré. L’annonce de sa mort avait choqué tous les Burkinabè et provoqué un séisme politique. Aucune condamnation n’avait été prononcée malgré des années de procédure.

En 2006, le juge d’instruction a prononcé un non-lieu en faveur du seul accusé, Marcel Kafando, et a curieusement clos l’enquête. Dans un arrêt daté du 28 mars 2014, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, basée à Arusha, a mis en évidence les carences de l’instruction.

Avec le dossier Thomas Sankara, c’est l’une des principales revendications des Burkinabè. Peu de temps après le départ de Blaise Compaoré, Adama Sagnon, nommé ministre de la Culture dans le gouvernement de transition, avait été contrait de démissionner. Sa nomination le 24 novembre avait provoqué la fureur de plusieurs organisations de la société civile. Sagnon, qui fut procureur sous la présidence de Blaise Compaoré, est en effet accusé par plusieurs de ses compatriotes d’avoir « enterré » le dossier Zongo.

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Jeuneafrique.com par Vincent DUHEM

Guinée: Mariama Diallo admise au concours Miss Monde 2013

août 4, 2013
Mariama Diallo admise au concours Miss Monde 2013

Mariama Diallo, 23 ans, admise au concours Miss Monde 2013

Le ministre guinéen de la Culture et du Patrimoine historique, Dr Ahmed Tidjane Cissé, invite à un « sursaut national » autour de Mariama Diallo admise au concours Miss Monde 2013, qui se disputera du 26 au 28 septembre prochain en Indonésie.

Cissé, écrivain de carrière, pense que la participation ‘’inédite » de Mariam Diallo au concours Miss Monde 2013 permettra non seulement de réconcilier ses compatriotes mais aussi d’effacer les déchirures ethniques, régionalistes, communautaristes et sociales.

La Guinée, étant éliminée de toutes les compétitions internationales de football, M. Cissé estime également que la délégation officielle devant accompagner la candidate doit être fortement présente en Indonesie comme, par exemple, des ministres, des artistes, la presse et d’autres.

Parlant des préparatifs, M. Cissé soutient qu’il a déjà constitué un comité pour préparer la prétendante physiquement et intellectuellement pour qu’elle rafle le trophée devant ses concurrentes.

Au niveau du gouvernement guinéen, par exemple, le ministre de la culture dit avoir entrepris des contacts avec certains de ses homologues pour constituer un comité de soutien matériel : « Le Ministre de la culture va se battre pour que ce trophée ne nous échappe pas. Pourquoi ne pas mettre ce qu’il faut pour que notre candidate soit la plus belle femme pour 2013 ».

Après son sacre en décembre 2012 comme Miss CEDEAO, Mariam Diallo va désormais à la conquête de la planète en postulant au concours Miss monde prévu en Indonésie du 26 au 28 septembre 2013.

Titulaire d’un bac plus cinq en télécom, Mariam Diallo, 23 ans, Mme Diallo s’active depuis sa dernière élection dans l’humanitaire en venant en aide aux enfants.

APA Conakry (Guinée)

Côte d’Ivoire/Malade depuis 4 ans : Tatiana de Mackensira est morte hier !

juin 4, 2013
 
Elle a hélas fini par perdre le terrible combat qu’elle menait contre la maladie. Hier, Tatiana de Mackensira, de son vrai nom Mackensira Diarrassouba, est morte, aux environs de 6h30. Depuis quatre ans, la comédienne luttait contre un cancer du sein qui la rongeait. Quoiqu’affaiblie, elle s’accrochait, avec courage et dignité, à la vie. Le mercredi 10 mai dernier, lorsqu’une délégation du ministre de la Culture et de la Francophonie, conduite par le conseiller technique chargé des arts du spectacle, Elie Liazéré Kouao, rend visite à l’artiste, à Yopougon Koweït, où elle vivait chez sa soeur, c’est une brave femme que nous avons vue ce jour-là, se tenant certes péniblement sur ses deux jambes, mais confiante en sa guérison. Sur son visage, se lisait un grand espoir de retrouver les planches et les plateaux de tournage.
 
Ce mercredi-là, on se rappelle, Elie Liazéré avait remis à Mamadou Traoré, l’époux de sa soeur qui l’a recueillie, la somme de 2,5 millions de FCFA, comme appui aux soins de la malade. Emue, Tatiana avait fondu littéralement en larmes. Ce geste était, pour elle, un espoir pour briser les chaînes de la maladie. D’autant qu’elle devait, en plus des séances récurrentes de chimiothérapie, se rendre au Ghana ou en Tunisie pour une radiothérapie, sans oublier une intervention chirurgicale à Abidjan qui devait aboutir à l’ablation de ses seins. Malheureusement, Dieu en a décidé autrement…
 
Sa mort sonne comme une symphonie inachevée, car, après tant de souffrance, elle aurait aimé recouvrer la santé, reprendre ses activités professionnelles. Les larmes qui perlent depuis hier sur les joues du couple Traoré et de son « amie et soeur », Marie-Louise Asseu sont, on imagine, mêlées de tristesse et de désolation. Parce que, pendant de longues années, ils ont donné de leur temps, de leur énergie et de leur argent, pour «sauver» Tatiana de Mackensira.
 
D’abord, Mamadou Traoré et sa femme qui lui ont immédiatement ouvert les portes de leur résidence à Yopougon Koweït, l’assistant totalement jusqu’à son dernier souffle, et ensuite, Marie-Louise Asseu, qui a été de tout temps à ses côtés. C’est elle qui a fait le pied de grue devant le bureau du ministre Bandaman, pour qu’il apporte une aide à Tatiana de Mackensira, sans oublier les nombreuses portes auxquelles elle a frappé. « C’est une s?ur, une amie, une confidente que je perds. Nous avions une relation très fusionnelle», témoigne, d’une voix étreinte d’émotions, Marie-Louise Asseu, encore sous le choc de cette disparition.
 
Tatiana de Mackensira sera inhumée le vendredi 14 juin prochain, après la prière de 13h, au cimetière de Williamsville. Et la cérémonie du 7ème jour aura lieu le dimanche 16 juin. Déjà veuve, Tatiana de Mackensira laisse derrière elle, deux filles inconsolables. Toute la rédaction du Patriote présente à la famille éplorée ses condoléances les plus attristées.

Le Patriote par YS

Russie: Depardieu se voit offrir une maison et un poste de ministre

janvier 6, 2013
L'acteur français Gérard Depardieu, qui a reçu la veille un passeport russe, sur décision du président Vladimir Poutine, a été accueilli dimanche en grande pompe dans la région de Mordovie (Volga) où on lui a offert le poste de ministre de la culture et une maison
  • AFP – L’acteur français Gérard Depardieu, qui a reçu la veille un passeport russe, sur décision du président Vladimir Poutine, a été accueilli dimanche en grande pompe dans la région de Mordovie (Volga) où …plus  on lui a offert le poste de ministre de la culture et une maison  moins 

Le président russe Vladimir Poutine a accordé la citoyenneté russe à Gérard Depardieu qui a annoncé vouloir quitter la France et rendre son passeport français pour échapper à des impôts qu'il juge trop lourds
  • Le président russe Vladimir Poutine a accordé la citoyenneté russe à Gérard Depardieu qui a annoncé vouloir quitter la France et rendre son passeport français pour échapper à des impôts qu’il juge trop lourds
  • Le Kremlin a confirmé dimanche que Depardieu avait reçu son passeport russe samedi soir lors d’une « brève rencontre » avec Vladimir Poutine dans la résidence présidentielle de Sotchi, sur les bords de la Mer Noire
  • A sa descente d’avion à l’aéroport de Saransk, ville de 300.000 habitants et capitale de la Mordovie (640 km à l’est de Moscou), Depardieu a été accueilli en fanfare par le gouverneur de la région et des femmes en costumes traditionnels qui ont chanté sur le tarmac.

« Gérard Depardieu a été accueilli comme un héros » à Saransk, a indiqué une journaliste de la chaîne de télévision russe d’informations en continu Russie 24, ajoutant que l’acteur était venu fêter Noël orthodoxe, célébré le 7 janvier.

Portant un manteau et une chemise à col ouvert, l’acteur français a aussitôt exhibé son nouveau passeport russe devant une nuée de caméramen et photographes qui l’attendaient à l’aéroport sous la neige.

« Je suis très content, c’est très beau ici », a déclaré Depardieu, selon l’agence Interfax.

Le président Vladimir Poutine a accordé la citoyenneté russe à Gérard Depardieu qui a annoncé vouloir quitter la France et rendre son passeport français pour échapper à des impôts qu’il juge trop lourds.

Peu après, l’acteur s’était félicité de ce geste dans une lettre où il exprimait son amour pour la Russie et pour le président russe.

Il y faisait aussi l’éloge de la démocratie dans ce pays, ce qui a provoqué un concert de critiques en Russie et à l’étranger.

Le Kremlin a confirmé dimanche que Depardieu avait reçu son passeport russe samedi soir lors d’une « brève rencontre » avec Vladimir Poutine dans la résidence présidentielle de Sotchi, sur les bords de la Mer Noire.

La télévision russe a diffusé des images montrant une rencontre très informelle entre Depardieu et Poutine, qui se sont donnés une chaleureuse accolade.

Vêtu de façon décontractée, en chemise blanche et veste sombre, l’acteur a demandé au président, en le tutoyant, s’il avait vu son nouveau film, une co-production franco-russe, où il interprète Raspoutine.

« Est-ce que tu as vu mon film? Je te l’ai envoyé », entend-on l’acteur demander à Poutine, dans une atmosphère manifestement très détendue.

« Gérard, es-tu satisfait de ton travail? », questionne à son tour le président russe, lui aussi en chemise sans cravate. « Je suis vraiment très satisfait de tout », répond Depardieu, en louant les acteurs russes qui jouent dans le film avec lui.

A la question de savoir si Depardieu avait reçu le passeport de la main de M. Poutine, son porte-parole, Dmitri Peskov, a répondu par la négative, sans donner plus de détails.

« L’acteur est en Russie en visite privée », a indiqué un communiqué du Kremlin.

En Mordovie, le gouverneur de la région, Vladimir Volkov, a offert au citoyen russe Depardieu de choisir un appartement ou un endroit pour se faire construire une maison, au milieu d’une forêt et près d’une rivière, selon l’agence Itar-Tass.

Selon une source locale citée par l’agence Ria Novosti, le gouverneur a même proposé à l’acteur de devenir ministre de la Culture de Mordovie: « si M. Depardieu le souhaite, nous pouvons lui proposer ce poste », a-t-il dit.

Au cours de ce séjour en Mordovie, en présence de nombreux journalistes russes, Depardieu a demandé aux représentants des médias français de quitter la salle, selon la télévision russe.

La Mordovie est moins connue pour ses attraits touristiques que pour la vingtaine de camps de prisonniers qu’elle abrite aujourd’hui, et dont la création remonte à l’époque stalinienne, quand ils faisaient partie du Goulag.

L’une des deux jeunes femmes membres du groupe Pussy Riot, condamnées à deux ans de camp pour une prière anti-Poutine en février 2012, purge sa peine en Mordovie.

Les médias russes, qui ont accordé une large couverture à la visite de Depardieu, ne précisent pas combien de temps l’acteur français envisage de rester en Russie.

Depardieu doit comparaître mardi devant un tribunal de Paris pour conduite en état d’ivresse fin novembre.

Très célèbre en Russie, Depardieu apparaît régulièrement dans diverses publicités, notamment pour la banque Sovietski et pour une marque de ketchup.

Certains ont vu dans l’attribution de la nationalité russe à l’acteur français une opération de communication de Moscou pour détourner l’attention de l’opinion publique de la récente décision très controversée de Poutine d’interdire l’adoption d’enfants russes par des citoyens américains.

AFP par Benoit FINCK

Côte d’Ivoire: Alain Mabanckou attendu à Abidjan pour le prix Ivoire 2012

novembre 24, 2012

Entretien / Avant son arrivée en Côte d’Ivoire pour le Prix Ivoire 2012, Alain Mabanckou, écrivain et homme de lettres congolais : ‘‘L`Afrique n`a pas fini d`analyser les ravages de la colonisation’’
Romancier célèbre, Alain Mabanckou est l’une des plumes africaines les plus sûres du continent noir, avec à son actif le Prix Renaudot (2006) et le Grand Prix de littéraire de l’Académie Henri Gal (2012), décerné pour l’ensemble de son œuvre. L’auteur originaire du Congo-Brazzaville, réside aujourd’hui à Santa Monica, en Californie où il enseigne. Invité d’honneur de l’Association «Akwaba culture» pour le Prix Ivoire 2012, aux côtés de l’auteur et critique français Jacques Chevrier, Alain Mabanckou arrive à Abidjan le mercredi 28 novembre prochain.

C’est la seconde fois que vous venez en Cote d’Ivoire. Quel est votre sentiment ?
J’ai été en Côte d’Ivoire dans les années 1990 et j’avais alors eu l’opportunité de visiter des localités avec le regretté Jean-Marie Adiaffi, un écrivain que j’apprécie beaucoup avec Bernard Dadié. Et bien entendu mon ami et collègue écrivain Maurice Bandaman devenu ministre de la Culture et de la Francophonie. Revenir dans ce pays pour la littérature est un honneur que je ne pouvais pas bouder. Je reçois beaucoup de courriers de jeunes auteurs en herbe de la Côte d’Ivoire, et j’espère les voir par la même occasion. C’est donc un sentiment de joie, d’émotion et aussi une belle perspective de discussions autour de la littérature.

Qu’est-ce qui vous motive à revenir en Côte d’Ivoire qui était pourtant un pays dit ‘’infréquentable’’ il ya peu ?
Je ne dirais pas que la Côte d’Ivoire était « infréquentable ». Sinon personne n’irait dans les pays où il y a eu des conflits. Le rôle des écrivains – et donc aussi des intellectuels – est de se rapprocher des peuples et de leur rappeler qu’ils ont une nation dont ils doivent être fiers. Pendant les guerres civiles au Congo-Brazzaville, mes compatriotes ont trouvé asile en Côte d’Ivoire. Ce pays fût la plaque tournante de l’Afrique et c’est dans le but de lui reconnaître ce privilège que je viens.

Vous êtes un écrivain qui s’inscrit aux antipodes de la victimisation des Noirs. Pourquoi un tel choix ?
Parce que je prône la fraternité au-delà de la couleur, un peu comme l’avait fait le doyen Bernard Dadié dans son célèbre recueil ‘’Hommes de tous les continents’’, un livre que j’enseigne actuellement à l’Université de Californie-Los Angeles. Je suis Noir, je le sais, cela se voit, ai-je vraiment besoin de le crier au monde entier ? Le crier c’est céder à la victimisation. Ce qui m’importe, c’est de participer à la recomposition du genre humain, peu importe la couleur de mes partenaires.

Quel regard pouvez-vous porter sur l’évolution de la littérature africaine ?
Elle avance à pas de géant. Les traces ont été marquées par des précurseurs : Léopold Sédar Senghor, Birago Diop, Bernard Dadié, Mongo Béti, Sony Labou Tamsi etc. Une nouvelle génération se met en marche et je pense par exemple aux écrivains comme Sami Tchak (Togo), Léonaro Miano (Cameroun), Fatou Diome (Sénégal) etc. et aussi à l’importance des plumes féminines (Ken Bugul ou Véronique Tadjo qui viennent à la suite de Mariama Bâ et Aminata Sow Fall). Cette littérature africaine d’expression française compte désormais des lauréats de prix littéraires français de premier ordre. Et c’est encourageant.

Dans votre dernier ouvrage ‘’Le sanglot de l’Homme noir’’, vous invitez les Noirs à cesser de se définir par ‘’Les larmes et le ressentiment’’. Quel rôle donnez-vous aux politiques africains dans cette mission que vous voulez confier aux Africains ?
Je dis aux personnages politiques de ne pas prendre la culture pour une cérise sur le gâteau. C’est par la culture que se construit la grandeur d’une nation. Que serait la France sans le prestige des auteurs comme Proust, Montesquieu, Voltaire, Céline ou Marcel Pagnol ? C’est par la culture qu’un peuple prend conscience de son Histoire et donc de sa politique pour rendre l’avenir plus radieux. Chaque fois qu’il y a un conflit, je suis certain que c’est un choc de cultures, une incompréhension de part et d’autre.

Quels sont vos rapports avec les auteurs ivoiriens ?
Je connais beaucoup d’auteurs ivoiriens. Les classiques, bien entendu – je pense au doyen Dadié –, de même que Jean-Marie Adiaffi ou Bernard Zadi Zaourou, mais aussi la nouvelle génération comme Koffi Kwahulé, Maurice Bandaman, Isabelle Boni-Claverie, Camara Nangala, Tiburce Koffi, Amadou Koné…

Quel commentaire pouvez-vous faire de la littérature ivoirienne ou des auteurs ivoiriens en particulier ?
Ce sont des auteurs qui ont apporté et qui apportent une langue Ahmadou Kourouma est l’exemple le plus frappant. Ils apportent aussi une forme, comme chez Koffi Kwahulé. N’oublions pas que la Côte d’Ivoire est aussi une plaque tournante de l’édition africaine. Je place ce pays parmi les nations les plus importantes de la littérature africaine d’expression française.

Selon vous, est-ce que le débat sur la littérature postcoloniale ne mériterait pas d’être élucidé au profit d’une littéraire plus réaliste et plus tournée vers des questions actuelles ?
Il est difficile de faire l’économie de la question postcoloniale. L’Afrique n’a pas fini d’analyser les ravages de la colonisation, en particulier sur la conscience des peuples. Mais cette analyse doit être objective et apaisée. C’est ce qu’entreprennent les écrivains et il n’y a qu’à lire « Les Soleils des indépendances » de Kourouma pour s’en rendre compte, ou encore « La carte d’identité » de Jean-Marie Adiaffi.

Vous confirmez votre arrivée à Abidjan début décembre ?
Je serai en Côte d’Ivoire dès le 28 novembre en compagnie de mon ami de longue date, le professeur Jacques Chevrier.

L’intelligent d’Abidjan, interview réalisée par Patrick Krou

Soudan : 31 morts, dont un ministre, dans un accident d’avion

août 19, 2012
Le ministre soudanais des Affaires religieuses Ghazi al-Saddiq,  le 9 juin 2012. Le ministre soudanais des Affaires religieuses Ghazi al-Saddiq, le 9 juin 2012. © AFP

Trente et une personnes, dont un ministre soudanais, ont été tuées dimanche lorsque l’avion qui transportait une délégation officielle devant célébrer l’Aïd el-Fitr dans l’Etat du Kordofan-Sud, en proie à une rébellion armée, s’est écrasé.

Trente et une personnes, dont un ministre soudanais, ont été tuées dimanche lorsque l’avion qui transportait une délégation officielle devant célébrer l’Aïd el-Fitr dans l’Etat du Kordofan-Sud, en proie à une rébellion armée, s’est écrasé. « Tous les passagers à bord ont été tués », a déclaré à l’AFP Abdelhafiz Abdelrahim, le porte-parole de l’Autorité de l’aviation civile, en faisant état de 31 morts.

Parmi eux se trouvait le ministre des Affaires religieuses Ghazi al-Saddiq, selon l’agence officielle Suna, qui rapporte que 26 personnes se trouvaient à bord de l’appareil. M. al-Saddiq était devenu ministre des Affaires religieuses lors d’un remaniement en juillet. Il détenait avant cela le portefeuille du Tourisme et des Antiquités.

Le ministre de la Culture et de l’Information Ahmed Bilal Osman a dit sur la radio officielle Omdurman que l’avion s’était « écrasé contre une colline » en raison du mauvais temps, tuant toute la délégation. Des pluies torrentielles se sont récemment abattues sur le Kordofan-Sud. M. Abdelrahim avait plus tôt affirmé que l’appareil, un Antonov, se posait dans la ville de Talodi vers 08h00 locales (05h00 GMT) lorsqu' »une explosion a été entendue et l’avion a été détruit », sans pouvoir fournir de détails dans l’immédiat sur l’origine de l’explosion.

Ville stratégique du Kordofan-Sud

Bien qu’aucune bataille n’ait été rapportée autour de Talodi ces dernières semaines, cette ville stratégique du Kordofan-Sud, près de la frontière sud-soudanaise, a été l’un des principaux champs de bataille des combats qui ont commencé en juin 2011 entre le gouvernement de Khartoum et les rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan-branche Nord (SPLM-N).

Les groupes rebelles dans le Kordofan-Sud s’étaient battus aux côtés des Sudistes pendant la guerre civile (1983-2005) ayant abouti à la partition du Soudan en juillet 2011, donnant naissance au Soudan du Sud. Le Soudan accuse son voisin d’appuyer le SPLM-N, ce que des analystes estiment probable en dépit des dénégations du Soudan du Sud. Juba accuse de son côté Khartoum de soutenir les rebelles sur son territoire.

Plus de 200.000 réfugiés ont fui le Kordofan-Sud et le Nil Bleu, un autre Etat soudanais frontalier du Soudan du Sud, où la situation humanitaire s’est aggravée.
Les accidents d’avion sont assez fréquents au Soudan, où la flotte est vieillissante et dont la compagnie aérienne figure sur la liste des transporteurs aériens interdits dans l’Union européenne car ils ne respectent pas les normes de sécurité.

En avril 2011, un hélicoptère militaire s’était écrasé accidentellement à l’aéroport d’El-Facher, dans le Darfour-Nord, tuant ses cinq passagers. Et au moins 30 personnes étaient mortes brûlées quand un Airbus A310 de Sudan Airways, avec plus de 200 personnes à bord, avait explosé à son atterrissage à Khartoum en 2008.

 Jeuneafrique.com avec AFP

Qui fait la littérature?

juin 29, 2012
D’après Aurélie Filippetti, « C’est l’éditeur qui fait la littérature ». Des propos qui mettent en rage le collectif d’auteurs Le droit du serf. 

« C’est l’éditeur qui fait la littérature ». Les propos d’Aurélie Filipetti, ministre de la Culture, interviewée par Actualitte.com en marge de l’assemblée générale du Syndicat nationale de l’édition, sèment la pagaille parmi les auteurs. « L’écrivain ne naît qu’au travers du regard de l’éditeur. Et moi je l’ai ressenti en tant qu’auteur […]… si je n’avais pas eu Jean-Marc Roberts, le résultat n’aurait pas été le même. » (Aurélie Filippetti a publié Les derniers jours de la classe ouvrière, chez Stock, en 2003.) 

L’écrivain Ayerdhal, animateur du collectif d’auteurs Le droit du serf qui milite contre la nouvelle loi sur la numérisation des ouvrages indisponibles, lui répond, toujours sur Actualitte, dans une anaphore digne de François Hollande: « Je récuse l’assimilation de la culture à l’industrie culturelle… Je récuse l’éminence du rôle de l’éditeur dans le processus de création… Je récuse la préséance accordée aux exploitants de la chaîne du livre… Je récuse l’affirmation que l’écrivain ne naît qu’au travers du regard de l’éditeur. » 

Un débat a priori absurde. Difficile de nier le rôle littéraire de l’éditeur qui aide un auteur à rendre son livre plus digeste. Impossible de faire un livre sans son auteur. Ne pourrait-on pas se mettre d’accord? 

Lexpress.fr par

Sénégal: Youssou N’dour nommé ministre

avril 4, 2012

Le chanteur Youssou Ndour, dont la candidature très médiatisée à l’élection présidentielle sénégalaise n’avait pas été validée par le Conseil constitutionnel, a été nommé ministre de la Culture et du Tourisme par le nouveau président Macky Sall.

Lefigaro avec AFP

Shakira décorée de l’Ordre des arts et des lettres

janvier 27, 2012

La chanteuse colombienne va être décorée samedi à Cannes par le Ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand.

Il y a trois semaines, nous apprenions que l’actrice Salma Hayek allait recevoir la Légion d’honneur. Aujourd’hui, c’est une autre bomba latina qui va être décorée par la France. Le 28 janvier prochain, lors des NRJ Music Awards à Cannes, Shakira sera faite « chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres » par Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture.

Pour essayer de faire le rapprochement entre Shakira et la culture française, faisons un petit détour par Wikipedia : il semblerait que la chanteuse colombienne ait « contribué à la création dans le domaine littéraire ou artistique ainsi qu’au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde », comme l’écrit l’encyclopédie participative.

Shakira peut donc remercier Francis Cabrel. Sa reprise de Je l’aime à mourir, a probablement contribué à faire d’elle la prochaine récipiendaire de cette décoration.

Voici.fr par A.R