Face à la déferlante d’accusations de Valérie Trierweiler dans son livre paru jeudi, l’exécutif français, Ségolène Royal et Manuel Valls en tête, a lancé une contre-offensive. Les responsables politiques de la majorité discréditent l’ouvrage, qu’ils présentent comme une grotesque charge contre François Hollande.
Quelques lignes de « Merci pour le moment », l’ouvrage de l’ex-compagne du chef de l’État, ont déchaîné une tempête de réactions outrées. « Il s’est présenté comme l’homme qui n’aime pas les riches. En réalité, le président n’aime pas les pauvres. Lui, l’homme de gauche, dit en privé : ‘les sans-dents’, très fier de son trait d’humour », a écrit Valérie Trierweiler.
Ségolène Royal s’est emportée la première, balayant d’un « c’est n’importe quoi ! » l’assertion de Valérie Trierweiler. L’actuelle ministre de l’Environnement est la mère des quatre enfants du président, dont elle a partagé la vie pendant une trentaine d’années.
« C’est le contraire de l’engagement politique d’un grand responsable de gauche, socialiste », a-t-elle ajouté. La ministre en veut pour preuve l’action de François Hollande en faveur « des plus précaires » et des « anciens » lorsqu’il était à la tête du conseil général de Corrèze.
« Marivaudage de supermarché »
En l’absence de réaction de l’Élysée, c’est le premier ministre Manuel Valls qui a volé jeudi au secours du président. Au détour d’un déplacement de rentrée, il a dénoncé des « attaques outrancières » et un « mélange de la vie publique et de la vie privée » qui « abaisse le débat ».
Secrétaire d’État à la Réforme territoriale, Thierry Mandon a laissé lui aussi éclater sa colère: « Je me fiche de ce que pense Mme Trierweiler qui fait beaucoup de mal à la vie publique en faisant ce livre, qui fait beaucoup de mal au métier de journaliste, qui finalement semble nous produire une sorte de marivaudage de supermarché dont on se serait bien passé ».
« Il suffit d’aller à Tulle, d’aller en Corrèze, de regarder un certain nombre de décisions qu’il a prises dans ce quinquennat pour les plus fragiles pour se rendre compte que tout cela est une triste farce », a-t-il encore argué.
Quant à la présidente du Front national, Marine Le Pen, elle considère l’ouvrage comme « un déshonneur pour la France qui touche autant celle qui parle que celui dont elle parle ».
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