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Au Gabon, décès brutal de Michaël Moussa, ministre des Affaires étrangères

janvier 20, 2023

Fidèle de longue date du président Ali Bongo Ondimba, il a été victime d’un malaise alors qu’il s’apprêtait à participer au Conseil des ministres.

Michael Moussa, ministre gabonais des Affaires étrangères (ici au Conseil de sécurité de l’ONU en octobre 2022), est décédé ce 20 janvier 2023. © DR / UN Photo/Cia Pak

Très proche d’Ali Bongo Ondimba (ABO) et ministre des Affaires étrangères depuis mars 2022, Michaël Moussa Adamo est brutalement décédé ce vendredi 20 janvier à la mi-journée, alors qu’il s’apprêtait à participer au Conseil des ministres, qui se tient au palais du Bord de mer. L’information a été confirmée à Jeune Afrique par une source officielle.

Malaise cardiaque

Selon un témoin présent sur les lieux, Michaël Moussa s’est présenté fatigué ce matin à la présidence, et c’est alors qu’il patientait en salle d’attente avant le début du Conseil des ministres qu’il a été victime d’un malaise cardiaque. Il a immédiatement été pris en charge par les équipes médicales du palais, et transporté en ambulance à l’hôpital militaire de Libreville. Son décès a été constaté aux environs de 12h15, heure locale. Il était âgé de 62 ans.

Cela faisait plus de trente ans qu’ABO et lui se connaissaient. Il avait été son directeur de cabinet lorsque ce dernier était le ministre de la Défense de son père, entre 1999 et 2009. Ancien ambassadeur aux États-Unis, il était rentré à Libreville pour à son tour prendre la tête du stratégique portefeuille de la Défense en septembre 2020 – poste qu’il avait donc cédé à Félicité Ngoubili, elle-même jadis ambassadrice à Paris, en mars 2022.

Avec Jeune Afrique

France : pourquoi Le Drian et Parly ont été remplacés

mai 20, 2022

Catherine Colonna, ancienne ministre déléguée aux Affaires européennes de Jacques Chirac, et Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer du dernier gouvernement, ont été respectivement nommés ministre des Affaires étrangères et ministre des Armées dans le nouveau gouvernement français.

Catherine Colonna quitte le palais de l’Élysée, le 29 août 2017. © REUTERS/Philippe Wojazer.

C’étaient deux ministères particulièrement scrutés par l’Afrique. Après plusieurs jours d’attente, la composition du nouveau gouvernement, dirigé par Elisabeth Borne, a été dévoilé ce 20 mai à Paris par Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée et fidèle bras droit du président Emmanuel Macron. Avec du changement à la tête des Affaires étrangères et des Armées.

Habitué des palais africains

Au Quai d’Orsay, Jean-Yves Le Drian cède sa place à Catherine Colonna. Une page se tourne donc pour le Breton de 74 ans, figure bien connue sur le continent, habitué des palais présidentiels, et à tu et à toi avec nombre de chefs d’État francophones… D’abord ministre de la Défense de François Hollande de 2012 à 2017, période durant laquelle il a géré l’opération Serval au Mali, il avait ensuite été choisi par Emmanuel Macron pour diriger la diplomatie française. Ce poids lourd de l’ancien gouvernement aurait émis le souhait de rester en poste, mais Emmanuel Macron, après avoir un temps hésité, aura finalement décidé de le remplacer par Catherine Colonna.

Actuelle ambassadrice de France à Londres, cette diplomate de carrière s’est fait connaître comme porte-parole de la présidence sous Jacques Chirac, entre 1995 et 2004. À ce poste, elle avait notamment accompagné l’ancien chef de l’État dans la plupart de ses déplacements sur le continent. Entre 2005 et 2007, elle est promue ministre déléguée aux Affaires européennes, puis enchaine plusieurs postes de représentante permanente (à l’Unesco et à l’OCDE) et d’ambassadrice (en Italie et au Royaume-Uni).

Si elle aura pour dossier prioritaire la guerre en Ukraine, la nouvelle ministre ne manquera pas non plus de travail sur le continent. En particulier en Afrique de l’Ouest, où les vives tensions avec le Mali, les transitions en Guinée et au Burkina Faso, la poussée russe et la montée du sentiment anti-français sont autant de sujets de préoccupation pour Paris.

Contexte instable

Des changements sont aussi annoncés à l’hôtel de Brienne. Florence Parly, en poste depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, n’a pas été reconduite comme ministre des Armées. Nommée pour succéder à Le Drian, elle avait progressivement réussi à s’y faire une place, gardant la confiance du chef de l’État durant tout le premier mandat de celui-ci. Elle a notamment eu à gérer la réadaptation du dispositif militaire français au Sahel et la fin de l’opération Barkhane. Son successeur, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer depuis 2020, héritera de ce dossier sensible, dans un contexte sahélien instable, où l’armée française est de plus en plus critiquée.

Pour travailler sur ces dossiers complexes, les deux nouveaux ministres seront épaulés par la cellule Afrique de l’Élysée. Franck Paris, l’actuel conseiller Afrique d’Emmanuel Macron, et Marie Audouard, son adjointe, ont tous deux été prolongés jusqu’au 15 juillet.

Avec Jeune Afrique par Benjamin Roger

Passeport diplomatique pour Jean-Pierre Bemba acquitté par la CPI

juin 25, 2018

Jean-Pierre Bemba: calme, serein et confiant

 

L’opposant Jean-Pierre Bemba peut demander un passeport diplomatique pour rentrer en République démocratique du Congo après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), écrit dans une lettre le ministre des Affaires étrangères à six mois des élections prévues le 23 décembre.

 

 

« Je vous saurais gré de bien vouloir demander à l’honorable sénateur (Jean-Pierre Bemba) de dépêcher son agent du protocole pour retirer un formulaire de demande de passeport diplomatique auprès de notre ambassade à Bruxelles », écrit Léonard She Okitundu.

M. Okitundu répondait à une demande formulée par le président du Sénat congolais Léon Kengo Wa Dondo.

Ex-vice-président et candidat à l’élection présidentielle en 2006, M. Bemba a quitté la RDC en 2007 après des combats entre sa milice et l’armée du président Joseph Kabila.

A la surprise générale, il a été acquitté en appel de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour des faits commis par ses hommes en Centrafrique au début des années 2000. Il avait été condamné à 18 ans de prison en première instance.

La CPI doit définitivement statuer sur son sort le 4 juillet dans une affaire annexe de subornation de témoins. Il est en liberté provisoire en Belgique.

Les 12 et 13 juillet, le parti de M. Bemba tiendra son congrès à Kinshasa au cours duquel la question de l’investiture ou non d’un candidat du parti à la présidentielle sera traitée.

La RDC est récemment passée des passeports « semi-biométriques » aux biométriques.

Un autre opposant en exil, Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle, n’a pu renouveler son passeport malgré une demande déposée à l’ambassade de la RDC à Bruxelles. M. Katumbi est condamné à trois ans de prison en RDC dans une affaire dont il conteste tout fondement.

Sacer-infos.com par Stany Franck  avec AFP

Bemba « pourra rentrer s’il veut » en RDC

juin 17, 2018

Kinshasa – L’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba « pourra rentrer » en République démocratique du Congo s’il le souhaite, a déclaré dimanche le ministre congolais des Affaires étrangères sans préciser s’il était poursuivi par la justice congolaise.

« Jean-Pierre Bemba est parti de sa propre volonté. S’il veut rentrer, il pourra rentrer », a déclaré Léonard She Okitundu dans l’émission « Internationales » de RFI/Le Monde/TV5Monde.

« Je ne suis pas en mesure de vous répondre. Je ne suis pas informé que Jean-Pierre Bemba ait un dossier judiciaire ici », a ajouté le ministre congolais sur un éventuel mandat d’arrêt émis par la justice congolaise à l’encontre de M. Bemba.

M. Bemba se trouve depuis vendredi « en liberté provisoire en Belgique en attendant une décision finale sur sa peine », a indiqué samedi la Cour pénale internationale (CPI), qui l’a acquitté de crimes contre l’humanité et crimes de guerre mais pas dans une affaire de subornation (corruption) de témoins.

La CPI émet des « conditions spécifiques » à sa liberté provisoire après dix ans de détention dont « ne pas changer d’adresse sans préavis ».

L’ex-candidat à la présidentielle de 2006 avait quitté Kinshasa sous escorte des Nations unies en 2007 après des combats entre sa milice et l’armée régulière du président Joseph Kabila.

A Kinshasa, son parti politique (Mouvement de Libération du Congo) compte « bien entendu » sur sa présence à son congrès les 12 et 13 juillet, a indiqué à l’AFP une de ses fidèles, Eve Bazaiba.

Le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle prévue en décembre est annoncé du 25 juillet au 8 août.

En revanche l’autre opposant Moïse Katumbi « sera entre les mains de la justice comme cela a été prévu s’il rentre au pays », a confirmé M. She Okitundu.

M. Katumbi, qui a quitté la RDC en mai 2016, a été condamné dans une affaire immobilière dont il nie tout fondement.

Le ministre congolais a par ailleurs indiqué qu’il se rendrait lundi à Luanda pour parler du processus électoral en RDC.

Il a enfin confirmé l’absence à Kinshasa du nonce apostolique, qui avait eu des mots très durs envers le pouvoir en place, niant que l’ambassadeur du Vatican est été « chassé » par les autorités.

« Il devait retourner pour consultation à Rome. Et c’est tout », a-t-il dit. « Je n’ai reçu aucune demande de la part du nonce apostolique pour venir à Kinshasa ».

Romandie.com avec(©AFP / 17 juin 2018 12h19)                                                        

Burundi: Ézéchiel Nibigira, ancien chef des Imbonerakure, devient ministre des Affaires étrangères

avril 20, 2018
Pierre Nkurunziza, lors des festivités de l’Indépendance du Burundi, le 1er juillet 2017. © REUTERS/Evrard Ngendakumana

Un remaniement surprise a été annoncé jeudi 19 avril, à un mois d’un référendum polémique. Parmi les principaux changements : l’arrivée au ministère des Affaires étrangères d’Ézechiel Nibigira, ancien leader des Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir.

Au total quatre ministres quittent le gouvernement, cinq font leur entrée, portant l’équipe ministérielle à 21 membres. Le changement le plus inattendu est l’éviction du chef de la diplomatie burundaise, Alain-Aimé Nyamitwe. Nommé en mai 2015 dans la foulée de la tentative de coup d’État. Il a été remplacé par Ezéchiel Nibigira, ancien ambassadeur du Burundi au Kenya et ex-chef des Imbonerakure, la très controversée ligue des jeunes du parti CNDD-FDD au pouvoir. Symbole de la radicalisation du régime de Bujumbura, les Imbonerakure sont qualifiés de milice par l’ONU.

La présidence burundaise n’a pas expliqué les raisons de ce remaniement. Mais pour Pancrace Cimpaye, porte-parole du Cnared, plateforme d’opposition burundaise en exil, « le message envoyé à la communauté internationale est clair. Nommer à la tête de la diplomatie l’ancien patron d’une milice rude et brutale équivaut à fermer la porte à tout dialogue avec le monde extérieur ».

« Le départ d’Alain-Aimé Nyamitwe n’est pas surprenant au sens où, en tant que ministre des Affaires étrangères et dans le contexte de crispation actuel, il avait la charge de défendre l’indéfendable devant la communauté internationale », ajoute l’opposant.

Alain-Aimé Nyamitwe, frère du très influent Willy Nyamitwe, conseiller en communication de Pierre Nkurunziza, est le seul poids lourd du gouvernement poussé vers la sortie. Au rang des autres changements, Nestor Bankumukunzi, ministre des Postes, des Technologies de l’information, de la Communication et des Médias depuis août 2015 a été remplacé par Evelyne Butoyi. Déo Guide Rurema succède à Célestin Ndayizeye en poste depuis janvier 2017 au ministère de l’Environnement. Josiane Nijimbere, la ministre de la Santé quitte également le gouvernement au profit de Thaddée Ndikumana.

Répression

Ce remaniement intervient alors que le gouvernement s’apprête à ouvrir, le 1er mai, la campagne pour le référendum constitutionnel du 17 mai. Le projet de modification de la Constitution, s’il est adopté, permettrait au président burundais, au pouvoir depuis 2005, de se maintenir en fonction jusqu’à 2034 en briguant deux nouveaux septennats en 2020 et 2027.

Dans un rapport publié le 17 avril, l’ONG Human Rights Watch a accusé les forces gouvernementales et les membres du parti de Pierre Nkurunziza d’avoir « tué, passé à tabac et intimidé des citoyens perçus comme des opposants », en vue du référendum du 17 mai.

« Ces exactions reflètent l’impunité dont jouissent généralement les autorités locales, la police et les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, pour les abus qu’ils commettent », estime l’ONG qui dénonces « des tactiques d’intimidations » menée depuis l’annonce du référendum en décembre 2017.

Jeuneafrique.com par

Dix choses à savoir sur Sidiki Kaba, ministre des Affaires étrangères

avril 6, 2018

 

Sidiki Kaba à la Cour pénale internationale (CPI), le jour de la cérémonie qui accueille le Salvador comme 124ème État au sein du statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, à La Haye (Pays-Bas) le 2 juin 2016 © ICC-CPI

Figure de la défense des droits de l’homme sur le continent, le ministre des Affaires étrangères est, à 67 ans, un pilier du gouvernement sénégalais.

• Humaniste

Dès le début de sa carrière d’avocat, ce spécialiste du droit des affaires privilégie la défense des droits de l’homme. Il milite dans des ONG (Amnesty, ONDH). Il est le premier Africain nommé à la tête de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), en 2001.

• Multicarte

Il a défendu les victimes de Hissène Habré, l’ancien président tchadien, ainsi que des opposants burkinabè dans l’affaire Norbert Zongo. Il a également été l’avocat de plusieurs responsables politiques (Alassane Ouattara, Alpha Condé ou Idrissa Seck, l’ex-Premier ministre sénégalais).

• Combattant

Campagne contre l’excision et les violences faites aux femmes, protection de la liberté de la presse, lutte pour l’abolition de la peine de mort et contre la répression qui frappe les homosexuels… Il a été à la pointe de tous les combats sensibles sur le continent.

• Changeant

Lorsqu’il a été nommé ministre de la Justice, en septembre 2013, il était la veille encore l’avocat d’Ibrahim Aboukhalil (alias Bibo Bourgi), un homme d’affaires que la justice sénégalaise considère comme le principal complice de Karim Wade…

• Pénaliste

De 2014 à 2017, il préside l’Assemblée des États parties à la Cour pénale internationale. Un mandat qui coïncide avec la fronde de plusieurs pays africains, qui accusent la CPI de néocolonialisme.

• Négociateur

La situation explosive dans la prison de Rebeuss, en septembre 2016, l’oblige à rentrer précipitamment d’un voyage à New York. Lors d’une rencontre avec les détenus, le ministre promet de remédier à la surpopulation carcérale.

• Fâché avec les chiffres ?

En juin 2016, il avait annoncé que l’État sénégalais avait recouvré au moins 50 milliards de F CFA au titre de « la reddition des comptes et de la bonne gouvernance ». Mais, après vérification, il est apparu que la majeure partie de cette somme ne devait rien au succès de la lutte contre les Biens mal acquis.

• « Dougoutigui »

Natif de Tambacounda, il a fait de cette ville du Sénégal oriental son fief électoral. Tête de liste lors des législatives de 2017, « Dougoutigui » (« le chef du terroir », en bambara) a recueilli 55,5 % des suffrages.

• Indigné

Nommé ministre des Affaires étrangères en septembre 2017, il qualifie de crime contre l’humanité le scandale des migrants réduits en esclavage en Libye. À l’Assemblée nationale, il rappelle que « le Sénégal n’a pas attendu la vidéo de CNN pour réagir », en rapatriant ses ressortissants.

• Diplomate

Quarante-sept ans après le président Senghor, il s’est rendu en Israël fin mars. Une visite « historique », qui intervient un an après que Dakar a voté une résolution onusienne condamnant la colonisation israélienne, ce qui avait provoqué une brouille entre les deux pays.

Jeuneafrique.com par – Envoyé spécial à Dakar

Congo-Brazzaville: Ngakosso prend une douche froide a Addis Abéba au siège de l’UA

mars 30, 2016

 

ngakosso
Ministre des Affaires étrangères Jean-Claude Ngakosso

Une semaine après la tenue du scrutin présidentielle controversée du Congo Brazzaville, le ministre Congolais des affaires étrangères Jean Claude Ngakosso a été dépêché à Addis Abéba pour rencontrer  la présidente de la commission de l’Union Africaine, la Sud Africaine Nkossassana D.Zuma. Une rencontre qui s’est déroulée dans une atmosphère glaciale car le chef de la diplomatie Congolaise selon nos sources s’est fait remonter les bretelles. Décryptage.

La situation poste électorale dans laquelle se trouve le Congo, fait l’objet d’une attention particulière et traitée avec doigtée par les principales institutions internationales et interafricaine .C’est sans nul doute dans cette optique que le Président Sassou qui est contesté par son opposition a dépêché instruit son ministre des affaires étrangères d’entamer une tournée diplomatique .

Addis Abéba centre de décision de la politique Africaine; car c’est à travers la position adoptée par l’Union Africaine que l’ensemble des autres institutions internationales s’alignent (UE,ONU). La première étape de cette tournée diplomatique du ministre Congolais des affaires étrangères a été un véritable camouflet. Nous avons eu échos de la rencontre entre la présidente de l’institution Panafricaine Mme Zuma et Jean Claude Ngakosso le ministre Congolais des Affaires étrangères.

Selon nos sources bien introduites  auprès de la commission de l’Union Africaine et dans la sphère diplomatique d’Addis Abéba,la recontre entre Mme Zuma et le ministre des Affaires Etrangères du Congo s’est déroulée dans un climat très glacial .

En effet après un bref échange entre le ministre Jean Claude Ngakoso et  le commissaire paix et sécurité de l’Union Africaine; Jean Claude Ngakosso a  eu une rencontre avec le staff de la présidente de l’institution  Panafricaine dans les bureaux de Mme Zuma.

D’entrée de jeu, le ministre Congolais a d’emblée indiqué à son hôte qu’il était à Addis pour transmettre un message du President Denis Sassou Nguesso et profiter par la même occasion briefer la Présidente de la commission  sur le déroulement des élections présidentielles du 20 mars dernier. Contre toute attente, la Présidente de la commission de l’Union Africaine Mme Zuma a aussitôt arrêté son interlocuteur par une exclamation interrogative? Pourquoi un haut fonctionnaire de votre rang peut se déplacer juste pour venir rendre compte d’une élection dont nous n’avons aucune idée des conditions dans lesquelles le dit scrutin s’est déroulé? La présidente de la commission qui plus est a fait remarquer à l’émissaire du président Sassou que les équipes de la commission envoyées pour observer les élections au Congo  n’ont  pas été  en mesure de travailler dans les conditions idoines conformément  au respects des standards  de l’observation électorale internationale. Par conséquent  elle rejetait tout ce qu’il avait à dire a ce sujet  parce qu’elle a ce jour elle  n’a pas pu avoir un rapport de ses équipes qui n’ont pas pu communiquer entre elles d’une part et avec la base (le siège de l’Union Africaine) d’autre part.

La présidente de la commission de l’UA s’est indignée du fait que certains membres de la mission d’observation de l’UA  se sont retrouvés à l’intérieur du pays sans un seul minimum de sécurité et coupés du reste du monde. Ce qui a fortiori constitue pour la commission de l’UA un véritable recul de la démocratie et des valeurs partagées contenues dans la charte Africaine sur la démocratie et les élections adoptée à l’époque où le Congo présiderait l’Union Africaine en 2007. Madame Zuma a signifié au ministre Ngakosso que s’était une première en Afrique qu’un Etat interrompait les communications pendant une élection et que cet état de fait était totalement inacceptable dans le cadre du respect des droits fondamentaux dont l’UA à pour mission de faire la promotion auprès des Etats membres .

Dans son réquisitoire, Mme Zouma selon notre source assomme le ministre Ngakosso sur la validité et la crédibilité des résultats présentés par le gouvernement Congolais, le visiteur de Mme Zuma (le ministre des affaires étrangères du Congo) visiblement très embarrassé ne sachant plus quoi dire, aurait reconnu devant la présidente de la commission  que le Président candidat  Sassou avait  perdu à Pointe-Noire et est sorti 2eme à Brazzaville après parfait Kolela et devant Mokoko. Mais que c’est grâce à sa victoire dans toute la partie nord du pays qu’il a été élu au 1ère tour.

Pendant cet échange nous indique notre source, la Présidente Mme Zuma, dans un état d’indignation, a stoppé net son visiteur  et assené que tout cela n’avait aucune importance et qu’il devrait mettre un terme à leur rencontre.

La délégation du Ministre et l’ambassadeur du Congo auprès de l’Union Africaine qui assistaient à la rencontre n’ont eu que le temps de boire un verre et laisser le ministre se retirer à son hôtel sans dire un mot.

La douche froide de cette rencontre a eu lieu au moment où le ministre Ngakosso a voulu solliciter  un tête à tête avec la Présidente de la commission. Cette dernière a opposé une fin de non recevoir en lui répondant diplomatiquement : « la réunion est terminée, nous n’avons plus rien n’a nous dire« . C’est dans cette atmosphère glaciale que le ministre des affaires étrangères du Congo a quitté le siège de l’Union Africaine sans dire mot jusqu’à ce qu’il monte dans sa chambre d’hôtel.

Jean Claude Ngakosso très assommé a juste relever au passage à un de ses collaborateurs qu’il n’a jamais connu auparavant une situation aussi complexe comme celle dans laquelle le pays vient de se mettre au lendemain des élections du 20 mars.

Après l’Union Africaine, l’émissaire du Président Sassou, selon les informations en notre possession devrait poursuivre un périple à New-York, Paris et Bruxelles; mais vu le climat glacial de la rencontre d’Addis, Jean Claude Ngakosso devrait mettre le cap sur Bangui où il devrait croiser le Président Idris Debby, Président en exercice de l’Union Africaine, en marge de la cérémonie d’investiture de Faustin Touadera, qui finalement a été absent.

Sukissa avec © OEIL D’AFRIQUE

Le chef de la diplomatie de l’UE bientôt à Cuba pour relancer la coopération

mars 14, 2015

Bruxelles – La responsable de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, va se rendre à Cuba les 23 et 24 mars pour tenter de faire progresser les négociations avec ce pays, où ce sera la première visite d’un représentant de l’UE d’un rang aussi élevé, ont annoncé ses services samedi à Bruxelles.

La visite intervient à un moment crucial pour les négociations, l’Union européenne est désireuse de voir comment nos relations peuvent être relancées dans une dynamique forte, a déclaré le bureau de Mme Mogherini dans un communiqué.

Federica Mogherini rencontrera à cette occasion son homologue cubain, le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez, a-t-il précisé. Cette rencontre placera à un niveau plus élevé les contacts diplomatiques entamés avec l’île communiste il y a onze mois, a-t-il ajouté.

L’UE et Cuba ont tenu début mars une troisième série d’entretiens, visant à aborder des questions sensibles touchant aux droits de l’homme et à finaliser un accord sur le dialogue politique et la coopération.

Ces conversations marquaient la première rencontre entre l’UE et les autorités de La Havane depuis l’annonce surprise par les Etats-Unis et Cuba en décembre d’une reprise de leurs relations bilatérales, après un demi-siècle de rupture.

L’UE a suivi de près les développements à Cuba et leurs relations avec les acteurs internationaux, qui créent une dynamique dans la région et à Cuba même, et offrent de nouvelles opportunités à tous, selon le communiqué du bureau de Mme Mogherini.

Mme Mogherini a déjà rencontré M. Rodriguez il y a quelques semaines en marge d’une réunion des Etats latino-américains et caribéens, selon des responsables européens.

Outre le ministre des Affaires étrangères, elle doit rencontrer d’autres responsables gouvernementaux cubains, l’archevêque de La Havane, le cardinal Ortega, et des représentants de la société civile, précise son bureau.

L’UE a lancé en 2014 un processus de normalisation de ses rapports diplomatiques avec la dernière nation communiste d’Amérique, dans le but d’encourager le président Raul Castro à poursuivre ses réformes en faveur de l’initiative privée.

Depuis 1996, les relations entre Cuba et l’UE sont régies par la position commune, qui conditionne la coopération avec le régime communiste à des avancées démocratiques.

En 2003, les discussions avaient été rompues après l’incarcération par La Havane de 75 dissidents. Après le retrait de Fidel Castro, en 2008, certaines sanctions avaient été levées.

Ces dernières années, le commerce entre Cuba et le bloc européen a gagné en volume, faisant de l’UE le deuxième partenaire de l’île après le Venezuela, avec 2,6 millions d’euros en 2013, selon l’office européen de statistiques Eurostat.

Une visite du président français François Hollande à Cuba a également été annoncée pour le 11 mai, la première d’un chef de l’Etat français dans l’île.

Romandie.com avec(©AFP / 14 mars 2015 22h22)

Obsèques Nemtsov: l’UE regrette que des élus européens aient été refoulés apparemment arbitrairement

mars 3, 2015

Bruxelles – Le refus opposé par la Russie à deux élus européens qui voulaient assister aux obsèques de l’opposant russe Boris Nemtsov a été dénoncé mardi par l’Union européenne, qui a regretté les raisons apparemment arbitraires avancées par Moscou.

Ce refus d’entrée en Russie, opposé notamment à l’eurodéputée lettone Sandra Kalniete qui a été refoulée de l’aéroport moscovite Chérémétiévo, mais aussi au président du Sénat polonais Bogdan Borusewicz, est une claire violation des principes de base, a commenté une porte-parole du service diplomatique européen, Maja Kocijancic.

Mme Kalniete, ancienne ministre des Affaires étrangères de Lettonie et ex-Commissaire européenne, est porteuse d’un passeport diplomatique, a souligné Mme Kocijancic.

La justification qui a été donnée pour la refouler implique qu’elle représenterait une menace pour la sécurité de l’Etat ou l’ordre public de la Fédération de Russie. Cela n’apparaît pas comme une explication crédible à nos yeux, a-t-elle poursuivi.

Ce n’est pas la première fois que nous constatons de tels refus pour des raisons apparemment arbitraires et nous le regrettons, a ajouté la porte-parole lors d’un point de presse. Nous appelons les autorités russes à un maximum de transparence et nous attendons des mesures de leur part pour éviter des incidents similaires à l’avenir, a martelé Mme Kocijancic, qui a notamment demandé la publication des interdictions d’entrée (sur le territoire) décidées par la Fédération de Russie, ce qui n’est actuellement pas le cas.

Plusieurs milliers de personnes ont commencé mardi à rendre un dernier hommage à Moscou à Boris Nemtsov, l’un des opposants les plus virulents du président Vladimir Poutine, tué vendredi à l’âge de 55 ans par balles près du Kremlin.

Les ambassadeurs des pays européens et plusieurs personnalités étrangères, parmi lesquels le chef de la diplomatie lituanienne, Linas Linkevicius, le maire de Riga, la capitale lettonne, Nils Usakovs, et le vice-ministre polonais de Affaires étrangères, Konrad Pawlik, ont annoncé leur intention de participer aux obsèques.

Mais certains d’entre eux en ont été empêchés. Le président du Sénat polonais, Bogdan Borusewicz, a déclaré lundi que les autorités russes lui avaient refusé l’entrée en Russie, en réponse aux sanctions européennes contre Moscou. Mme Kalniete a publié sur son compte Twitter un document de la police aux frontières russe stipulant qu’elle était interdite d’entrée en Russie jusqu’en novembre 2019. Elle a repris mardi matin un avion en direction de Bruxelles.

Romandie.com avec(©AFP / 03 mars 2015 13h18)

La russie répondra à de nouvelles sanctions américaines

décembre 13, 2014

Moscow – La Russie répondra à toute nouvelle sanction imposée par les États-Unis dans le cadre de la crise ukrainienne, a affirmé samedi le vice-ministre des Affaires étrangères Serguei Ryabkov au lendemain d’un vote du Congrès américain en faveur d’un durcissement des sanctions contre Moscou.

Il n’y a aucun doute que nous ne pourrions pas laisser sans réponse de nouvelles sanctions, a déclaré M. Ryabkov cité par lo’agence interfax.

Serguei Ryabkov a dénoncé les sentiments anti-russes qui ont présidé selon lui à l’adoption par le Congrès vendredi d’une loi autorisant Washington à livrer davantage d’armes, y compris létales, à Kiev et à adopter de nouvelles sanctions contre Moscou,

Nous sommes bien sûr inquiets de la façon dont ce sentiment se propage au Capitole, siège du Congrès, a déclaré M. Ryabkov.

Nous considérons l’adoption par les deux chambres de cette loi comme une nouvelle démonstration des sentiments anti-russes et des tentatives de nous dicter des décisions, qui sont pour nous totalement inacceptables, a-t-il déclaré.

M. Ryabkov a ajouté qu’il espérait que le ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov évoquerait le sujet avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry, lors de leur prochaine rencontre prévue à Rome lundi.

Romandie.com avec(©AFP / 13 décembre 2014 10h22)