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Le ministre des Finances sud-africain ne se rendra pas à la convocation de la police

août 24, 2016

Johannesburg – Le ministre des Finances sud-africain, Pravin Gordhan, a annoncé mercredi qu’il ne comptait pas se rendre jeudi à la convocation des Hawks, une unité spéciale de la police qui le soupçonne d’avoir supervisé l’espionnage d’hommes politiques, dont l’actuel président Jacob Zuma.

Suite à cette annonce, le rand sud-africain qui avait déjà perdu mardi soir 4% de sa valeur face au dollar a lâché un peu plus de terrain. Mercredi soir, un dollar s’échangeait contre 14,20 rands au lieu de 14,07 rands dans l’après-midi.

Je n’ai aucune obligation légale de me présenter à cette convocation des Hawks (Faucons). Je ne compte pas m’y présenter, explique Pravin Gordhan dans un communiqué.

J’ai un travail à faire dans un environnement difficile pour servir l’Afrique du Sud du mieux que je peux. Laissez-moi faire mon travail, a-t-il poursuivi.

Avant d’être ministre des Finances, M. Gordhan a été à la tête du fisc sud-africain (SARS) de 1999 à 2009.

Des allégations ont fait état de l’existence d’une unité au sein de ses services qui aurait espionné des hommes politiques.

Dans une lettre qu’il a transmise aux Hawks mercredi, Pravin Gordhan reconnaît l’existence d’une unité d’enquête au sein du SARS, mais assure qu’elle a été créée avec l’aval du gouvernement de l’époque, pour mieux lutter contre l’évasion fiscale.

De ce que je sais, cette unité a rempli ses fonctions en respectant la loi, précise le ministre.

En mars, M. Gordhan s’était déjà plaint de recevoir des intimidations de la part des Hawks, au sujet de cette affaire.

Selon plusieurs analystes, l’ombre de Jacob Zuma plane sur l’action des Hawks. Les relations entre le président sud-africain et son ministre des Finances sont en effet connues pour être plutôt fraîches.

En avril, alors que Jacob Zuma avait été reconnu coupable d’avoir violé la constitution en refusant de rembourser l’argent public utilisé pour rénover sa propriété privée, M. Gordhan avait fait une sortie remarquée.

Une fois que vos actions sont jugées contraires à la Constitution, on doit réaliser qu’on s’éloigne de son devoir de servir le peuple, avait-il alors lancé.

Pravin Gordhan avait été nommé en décembre 2015, principalement pour rassurer les investisseurs qui s’étaient émus du remplacement surprise du respecté ministre Nhlanhla Nene par un député inexpérimenté.

Alors que la devise nationale chutait, le président, sous le feu des critiques, avait dû appeler quelques jours plus tard dans la panique Pravin Gordhan, qui avait déjà occupé ce poste de 2009 à 2014.

A l’époque plusieurs analystes avaient estimé que M. Nene payait son opposition au président Zuma dans des dossiers concernant des compagnies publiques.

Mais depuis sa prise de fonctions, Pravin Godhan n’a pas hésite à régulièrement mettre l’accent sur l’importance de la bonne gestion des entreprises publiques.

Il est grand temps que des individus ou des groupes d’individus cessent de jouer avec les entités publiques comme s’il s’agissait de leur petit joujou dont ils peuvent tirer profit, avait-il notamment lancé en décembre.

Romandie.com avec(©AFP / 24 août 2016 18h44)

Le président roumain veut la démission du ministre des Finances, accusé de corruption

mars 15, 2015

Bucarest – Le président roumain Klaus Iohannis a appelé dimanche le chef du gouvernement Victor Ponta à limoger le ministre des Finances, poursuivi pour corruption, estimant que son maintien en fonction porte atteinte à la crédibilité de l’exécutif.

Vu que le Parquet anticorruption (DNA) a entamé des poursuites contre le ministre des Finances Darius Valcov, je m’attendais à ce que ce dernier démissionne, comprenant que sa présence porte atteinte à la crédibilité du gouvernement, a indiqué M. Iohannis dans un communiqué.

Dès lors que le ministre n’a pas démissionné, j’appelle le Premier ministre à démarrer les procédures visant à révoquer M. Valcov de ses fonctions, a-t-il ajouté.

Le ministre est soupçonné d’avoir reçu 2 millions d’euros de pots-de-vin entre 2010 et 2013, à l’époque où il était maire de la ville de Slatina (sud).

Il aurait en échange aidé une société privée à remporter plusieurs appels d’offres pour des marchés publics, en modifiant notamment le cahier des charges, selon le parquet anticorruption (DNA).

Samedi soir, M. Valcov a déclaré à l’agence de presse roumaine Mediafax qu’il n’avait pas démissionné, malgré les appels de l’opposition.

Ministre des Finances depuis décembre, il a récemment rendu public un nouveau projet de code fiscal, qui devrait être soumis au Parlement avant la fin du mois. La Roumanie devrait réduire sa fiscalité en plusieurs tranches d’ici à 2020 afin de stimuler la croissance.

Mais le Fonds monétaire international (FMI) s’inquiète des déficits que cette mesure risque de générer.

Le Premier ministre social-démocrate Victor Ponta a assuré que ce projet irait de l’avant à tout prix, quelle que soit la situation politique, apportant implicitement son soutien à M. Valcov.

L’opposition de centre droit a demandé la démission du ministre, soulignant qu’il était essentiel que les finances du pays soient gérées par une personne à l’abri de tout soupçon de corruption.

Romandie.com avec(©AFP / 15 mars 2015 17h47)

La BAD officialise la liste des candidats à la succession de Donald Kaberuka

février 20, 2015

 

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Les 8 candidats à la succession de Donald Kaberuka au poste de président de la Banque africaine de développement. © BAD

Le comité directeur du conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement vient de publier la liste des huit candidats à la succession de Donald Kaberuka à la présidence de l’institution panafricaine.Ça y est ! La course à la présidence de la Banque africaine de développement est officiellement ouverte ce 20 février avec la publication de la liste définitive des candidats.

Au final, il n’y a pas eu de surprise. C’est parmi les huit prétendants – contre six en 2005 – dont les noms circulaient depuis plusieurs semaines déjà, que le conseil des gouverneurs de la Banque, présidé par l’Ivoirien Albert Mabri Toikeusse, élira un nouveau patron pour l’institution de financement du développement panafricain, le 28 mai prochain, lors de l’Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs.

Découvrez les profils des candidats à la succession du Rwandais Donald Kaberuka !

  • Akinwumi Adesina – 55 ans – Nigérian

Docteur en agroéconomie de l’université de Purdue aux État-Unis, cet ancien vice-président de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra) est depuis 2010 le ministre de l’Agriculture et du Développement rural du Nigeria. Ses partisans, parmi lesquels figurent la ministre des Finances nigériane, Ngozi Okonjo-Iweala, mettent en avant sa réforme du système de financement de l’agriculture (subventions, partage du risque).

  • Sufian Ahmed – 56 ans – Éthiopien

Grand argentier de son pays depuis 1995, le ministre des Finances et du développement économique de l’Éthiopie est aux manettes d’une des économies les plus dynamiques du continent, avec un taux de croissance supérieur à 10 % depuis dix ans. Sous sa houlette, le pays a réalisé fin 2014 ses premiers pas – réussis – sur les marchés internationaux.

  • Jaloul Ayed – 64 ans – Tunisien

De sa longue carrière dans la Banque (Citibank, BMCE Capital, etc.), l’ancien ministre des Finances (2011) de la Tunisie a acquis une bonne connaissance de l’Afrique, de solides réseaux aux États-Unis, en France et au Maroc. Il est aujourd’hui le président de MED Confederation, une organisation de coopération socio-économique dans la région méditerranéenne, fondée par plusieurs institutions financières des deux rives.

  • Bédoumra Kordjé – 63 ans – Tchadien

Ministres des Finances et du Budget du Tchad depuis octobre 2013, Bédoumra Kordjé affiche une carrière de vingt-huit ans au sein de la BAD, entamée en 1983 et qui l’a mené aux postes de secrétaire général (2008-2009) puis de vice-président (2010-2011).

  • Christina Duarte – 52 ans – Capverdienne

Polyglotte (anglais, français, portugais), l’ancienne vice-présidente de Citibank (Angola) est ministre des Finances et du Plan du Cap-Vert depuis 2006. Elle peut mettre à son actif la bonne santé économique du pays et la solide gestion des ressources de l’archipel.

  • Samura Kamara – 63 ans – Sierra-léonais

Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la Sierra-Léone, cet économiste a été le ministre des Finances de son pays entre 2009 et 2012, après avoir occupé pendant trois ans le poste de gouverneur de la Banque centrale.

  • Thomas Sakala – 59 ans – Zimbabwéen

Seul représentant de l’Afrique australe parmi les candidats à la succession de Donal Kaberuka, cet économiste a été adoubé par la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) qui en a fait son unique candidat. Ancien vice-président de la Banque africaine africaine de développement, chargé des programmes pays, régionaux et des politiques, il a passé 31 ans au sein de cette institution avant de prendre sa retraite en octobre dernier.

  • Birama Boubacar Sidibé – 62 ans – Malien

Ancien directeur général de Shelter Afrique, cet ingénieur est depuis 2009 le vice-président opérationnel de la Banque islamique de développement (BID). Il a auparavant passé 24 ans au sein de la Banque africaine de développement.

Jeuneafrique.com

L’Ouganda sera un producteur de pétrole dans deux ans

mai 29, 2014

Maputo – L’Ouganda espère commencer la production commerciale de pétrole dans deux ans, a indiqué jeudi sa ministre des Finances Maria Kiwanuka, promettant que la manne pétrolière ne déstabilisera pas le pays.

Le secteur pétrolier, aussi sexy qu’il puisse être, n’est qu’une partie de l’économie. L’Ouganda n’est pas l’Arabie saoudite, ce n’est pas le Venezuela, nous ne sommes pas même le Nigeria, a-t-elle déclaré lors d’une conférence du FMI consacrée à l’essor de l’Afrique à Maputo.

L’économie ougandaise continuera à dépendre principalement de l’agriculture, a-t-elle ajouté, quand bien même le sous-sol du pays contient quelque 3,5 milliards de barils de brut.

Mme Kiwanuka a promis que le gouvernement concentrerait les revenus pétroliers sur un compte unique, ce qui permettra de mieux en contrôler l’utilisation.

J’ai un collègue d’un autre pays africain qui m’a dit que quand il est devenu ministre des Finances, il a constaté que l’entreprise pétrolière nationale avait 96 comptes en banque, a-t-elle plaisanté.

En Ouganda, a-t-elle assuré, le pétrole ne sera pas une économie parallèle.

Romandie.com avec(©AFP / 29 mai 2014 16h35)

Canada: Joe Oliver nommé ministre des Finances

mars 19, 2014

OTTAWA – Le Premier ministre canadien Stephen Harper a nommé mercredi l’ex-banquier d’affaire Joe Oliver au poste de ministre des Finances, en remplacement de Jim Flaherty dont la démission la veille avait causé une surprise.

Je viens de nommer Joe Oliver ministre des Finances. Il continuera de renforcer l’économie et d’équilibrer le budget pour 2015, a déclaré M. Harper sur Twitter, en joignant une photo de la prestation de serment du nouveau grand argentier du pays.

Ministre des Ressources naturelles depuis 2011, M. Oliver, 73 ans, a fait carrière dans la banque d’affaires Merrill Lynch, avant de notamment diriger l’Association canadienne des courtiers en valeurs mobilières.

Sa nomination a notamment été applaudie par l’Association minière canadienne, son président Pierre Gratton le jugeant incroyablement doué.

Au contraire, le député Louis Plamondon du Bloc Québécois (parti indépendantiste siégeant au parlement fédéral) a dénoncé sa défense sans nuance de l’industrie des sables bitumineux (qui) ne laisse croire à aucun changement de direction en matière de finances publiques, bien au contraire.

Fervent défenseur du projet controversé d’oléoduc canado-américain Keystone XL –qui embarrasse Washington–, M. Oliver est apparu comme un allié de poids pour l’industrie pétrolière canadienne, des documents officiels obtenus par la presse soulignant notamment sa collaboration étroite avec les lobbyistes de ce secteur économique vital pour l’économie canadienne.

Le départ de M. Flaherty, loué par le Premier ministre comme le meilleur ministre des Finances du monde, a entraîné un mini-remaniement ministériel, alors que les prochaines élections sont attendues dans 18 mois.

A la place de M. Oliver, Greg Rickford a été chargé du portefeuille des Ressources naturelles, tandis qu’Ed Holder a reçu le maroquin des Sciences et des technologies.

Avocat de formation, Jim Flaherty quitte la politique pour retourner dans le secteur privé. Nommé aux Finances en 2006, lors de l’accession au pouvoir de Stephen Harper, son action lors de la dernière crise financière a été maintes fois saluée, le Canada apparaissant comme le meilleur élève du G8 durant cette période houleuse.

Depuis plusieurs mois, M. Flaherty combattait une maladie de peau qui l’avait contraint à recourir à un traitement à base de stéroïdes ayant entraîné une certaine prise de poids.

M. Flaherty, 64 ans, a toutefois souligné qu’il était proche d’une guérison totale et que sa décision de quitter la politique n’était liée d’aucune façon à (son) état de santé.

Romandie.com avec(©AFP / 19 mars 2014 16h40)

Kiev réclame de l’aide, Moscou « doute » de la légitimité du pouvoir

février 24, 2014

La Russie a contesté la légitimité et dénoncé les « méthodes dictatoriales » des nouvelles autorités ukrainiennes, au moment où elles lançaient un mandat d’arrêt contre l’ex-président Ianoukovitch. Kiev s’est tourné vers l’Occident pour une aide financière d’urgence.

Le parlement doit nommer mardi un Premier ministre et un gouvernement de transition, sous fond de ballet diplomatique avec les Occidentaux à Kiev.

« Si on considère que des gens qui se baladent dans Kiev avec des masques noirs et des kalachnikovs sont le gouvernement, alors il nous sera difficile de travailler avec un tel gouvernement », a lancé le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, réagissant à l’arrivée au pouvoir de l’opposition ukrainienne ce week-end.
Catherine Ashton

« Il me semble que c’est une aberration de considérer comme légitime ce qui est en fait le résultat d’une révolte », a-t-il ajouté à l’intention des Européens. Ces derniers ont eux décidé de soutenir le nouveau pouvoir et ont dépêché à Kiev la cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

Celle-ci a rencontré le président par intérim Olexandre Tourtchinov et s’est rendue sur le Maïdan (place de l’Indépendance) pour y déposer des fleurs à la mémoire des 82 tués lors des violences de la semaine dernière.
Plus de 30 milliards nécessaires

Peu auparavant, le ministre des Finances par intérim Iouri Kolobov avait annoncé que l’Ukraine aurait besoin de « 35 milliards de dollars (31 milliards de francs) en 2014-2015 ».

« Nous avons demandé à nos partenaires occidentaux l’octroi d’un crédit d’ici une semaine ou deux » et suggéré l’organisation d’une « grande conférence internationale de donateurs avec l’UE, les Etats-Unis, le FMI et d’autres organisations financières internationales », a-t-il ajouté.

Cette requête a reçu un accueil favorable auprès du ministre grec des Affaires étrangères Evangelos Venizelos, dont le pays préside actuellement l’UE. « Il faut éviter une guerre civile, il faut éviter l’effondrement financier et économique du pays », a-t-il déclaré.

Les Occidentaux ne cachent pas leurs craintes depuis plusieurs jours pour l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Ils redoutent que la crise des derniers mois n’ait creusé le fossé entre l’Est russophone et russophile, majoritaire, et l’Ouest nationaliste et ukrainophone.
Mandat d’errêt

Les nouvelles autorités ukrainiennes avaient auparavant annoncé avoir lancé un mandat d’arrêt pour « meurtres de masse » contre le président déchu Ianoukovitch, qui était soutenu par Moscou, et plusieurs autres fonctionnaires

Destitué par le Parlement et lâché par son propre parti, M. Ianoukovitch n’a pas donné signe de vie depuis samedi et pourrait se cacher dans l’est du pays.

Romandie.com

La Libye réclame plus d’un milliard de dollars caché par Kaddafi en Afrique du Sud

juin 2, 2013
Des dollars. Des dollars. © AFP

La Libye a demandé au gouvernement sud-africain de l’aider à récupérer une somme de plus d’un milliard de dollars qui aurait été cachée par le colonel Mouammar Kadhafi en Afrique du Sud et dans les pays voisins, a rapporté dimanche le Sunday Times, citant de nombreuses sources et correspondances officielles.

Des émissaires libyens ont approché le gouvernement sud-africain, à partir de novembre 2012, environ un an après la chute du régime de Mouammar Kadhafi – exécuté en octobre 2011 après une révolte populaire, soutenue par les forces de l’OTAN – selon ces sources. Le gouvernement sud-africain s’était opposé à l’intervention de l’OTAN en Libye.

« Le processus de vérification de la demande de ce groupe est en cours », a indiqué au journal Jabulani Sikhakhane, porte-parole du ministre des Finances Pravin Gordhan. Ce dernier a reçu, tout comme le ministre sud-africain de la Justice, une lettre de son homologue libyen dont le Sunday Times cite un extrait.

Dans ce document, la Libye demande à l’Afrique du Sud de coopérer pour retrouver et récupérer « tous les fonds et avoirs illégalement détenus, obtenus, pillés, déposés ou cachés en Afrique du Sud et dans les pays voisins par feu Mouammar Khadafi », sa famille et ses proches.

« Importants fonds et avoirs cachés »

La lettre parle « d’importants fonds et avoirs cachés en Afrique du Sud et les pays voisins » et selon le journal, les enquêteurs libyens sont convaincus de pouvoir mettre la main sur plus d’un milliard de dollars en argent liquide, or, diamants, le tout déposé dans quatre banques et deux sociétés de dépôt de valeurs sud-africaines.

Les enquêteurs ont été mis sur la piste par un ancien chef des services de renseignement arrêté en mars en 2012 pour crimes contre l’humanité et en attente de jugement en Libye, Abdallah al-Senoussi, indique le quotidien dominical. L’un des comptes serait libellé au nom d’un ancien général libyen, oncle du colonel Kadhafi.

Une partie de ce trésor serait possédée par Bachir Saleh, ex-trésorier du régime de Kadhafi, recherché par la Libye et visé par Interpol sous le nom de Bashir Al-Shrkawi pour des fraudes financières et des actes criminels. Malgré ce mandat d’arrêt, le fugitif se promènerait en Afrique du Sud sans être inquiété, se déplaçant régulièrement au Niger et au Swaziland: il aurait été vu à Mangaung durant le congrès de l’ANC en décembre, souligne le Sunday Times.

Jeuneafrique.com avec AFP

Tunisie: le ministre des Finances claque la porte du gouvernement islamiste

juillet 27, 2012

Tunisie: le ministre des Finances claque la porte du gouvernement islamiste 

Tunisie: le ministre des Finances claque la porte du gouvernement islamiste © AFP

Le ministre tunisien des Finances, Houcine Dimassi, a présenté sa démission en raison de divergences politiques avec le gouvernement dirigé par l’islamiste Hamadi Jebali, a-t-on appris vendredi de sources officielles.

« Je confirme cette démission qui a été acceptée », a indiqué à l’AFP Ridha Kazdaghli, membre du cabinet du chef du gouvernement.

Il s’agit du deuxième ministre à claquer la porte du gouvernement depuis l’entrée en fonction fin 2011 de l’équipe au pouvoir composée par le parti islamiste Ennahda et deux partis de centre gauche, Ettakatol et le Congrès pour la république (CPR).

Dans une déclaration écrite dont l’AFP a obtenu copie, M. Dimassi, qui était l’un des rares indépendants à siéger au gouvernement, a expliqué sa démission par des « désaccords grandissants » avec le gouvernement en matière de politiques économique, monétaire et sociale.

M. Dimassi a dénoncé la « politique électoraliste de la plupart des membres du gouvernement » qui a pour conséquence, selon lui, de faire « exploser les dépenses de l’Etat ».

Ces « dérapages » ont, d’après lui, pour « objectif de gagner la sympathie de certaines catégories sociales dans la perspective des prochaines élections ».

M. Dimassi explique également sa décision par son opposition à un projet de loi soumis à l’Assemblée nationale constituante en vue de la réhabilitation et de l’indemnistation de Tunisiens ayant été notamment injustement incarcérés sous l’ancien régime.

Le parti islamiste Ennahda, auquel appartient M. Jebali, a soulevé la controverse en réclamant une indemnisation pour ses partisans et dirigeants opprimés sous l’ancien président Ben Ali, au même titre que les « martyrs de la révolution » qui a chassé ce dernier du pouvoir en janvier 2011.

« Ce projet nécessite des dépenses supplémentaires considérables, compte tenu du nombre important de bénéficiaires potentiels », et ce « au détriment de la situation économique et financière difficile », écrit le ministre démissionnaire.

Dans sa déclaration, cet économiste a aussi dénoncé la manière « arbitraire » et « injuste » avec laquelle le gouverneur de la Banque centrale Mustapha Kamel Nabli avait été limogé et remplacé cette semaine par Chedly Ayari.

En juin dernier, le ministre de la Réforme administrative (Congrès pour la République), Mohamed Abbou, avait démissionné pour protester contre des entraves présumées dans la lutte contre la corruption dans l’administration.

Jeuneafrique.com avec AFP

Alerte/Info: L’Europe met Athènes sous pression ce soir

mai 14, 2012
  • Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble. Ce week-end, les deux dirigeants ont évoqué une possible sortie de la Grèce de la zone euro.
    Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble. Ce week-end, les deux dirigeants ont évoqué une possible sortie de la Grèce de la zone euro. Crédits photo : Georges Boulougouris/EU/Georges Boulougouris

    À l’approche de la réunion de l’Eurogroupe, ce lundi soir, les dirigeants européens multiplient les déclarations sur le thème: la monnaie unique peut très bien se passer de la Grèce si celle-ci ne respecte pas ses engagements.

    Les pays de l’euro, déchirés sur les voies de la croissance et le coût de l’austérité, trouvent une quasi-unanimité sur la Grèce. Toutes institutions et capitales confondues, la pression monte sur Athènes et sur un gouvernement peut-être introuvable, mais déjà sommé de choisir entre le respect de ses engagements et l’abandon de l’euro.

    L’hypothèse d’une rupture entre la Grèce et la monnaie commune avait déjà trouvé des adeptes à la fin de l’été 2011, au plus fort des tractations entre l’ex-gouvernement Papandréou et ses créanciers. Après deux ans de renflouements et de promesses rompues, le scénario n’est plus tabou. Mais jamais jusqu’ici des responsables européens n’avaient clamé aussi fort que le «Grexit», comme on dit sur les marchés, pourrait être, après tout, la moins mauvaise ­solution.

    D’habitude consensuel, le président de la Commission, José Manuel Barroso, a ouvert le feu en assurant qu’il «vaudrait mieux» que la Grèce quitte le club monétaire si elle ne veut pas en respecter la loi. Olli Rehn, son bras droit, enfonce le clou en expliquant que la zone euro est aujourd’hui en meilleure posture pour encaisser le choc. En clair, Athènes n’aurait plus les moyens d’un chantage avec ses créanciers. Pour la zone euro, insiste le commissaire, «il n’est pas question» d’assouplir le second plan de redressement, accepté en mars.

    Du côté des capitales, l’Allemand Wolfgang Schäuble a voulu donner le «la». La zone euro, dit-il, «peut supporter une sortie de la Grèce». Et à la BCE, deux gouverneurs abondent. Si Athènes ne tient pas parole, «il n’y a plus de raison de la soutenir financièrement», avance Jens Weidmann, également patron de la Bundesbank. Depuis l’Irlande, pays lui-même sous perfusion, son collègue Patrick Honohan affirme que la Grèce «se retrouverait ipso facto hors du bloc monétaire» si elle renonçait à la parole donnée. Un tir groupé qui précède le rendez-vous de l’Eurogroupe, ce lundi soir à Bruxelles.

    Unité de façade

    Le message est plus politique que financier: il s’agit d’amener les Grecs – majoritairement attachés à la monnaie unique, d’après les sondages – à refuser leur soutien aux extrémistes et à ouvrir les yeux sur les chimères qui rendent le laxisme budgétaire compatible avec l’euro. Rien ne dit que cette manœuvre aboutira au résultat escompté. Rien ne garantit non plus qu’une sortie de la Grèce serait bénéfique pour ses partenaires, au-delà de l’échec politique qu’elle consacrerait pour la monnaie commune et l’UE tout entière. Le président du Conseil, Herman Van Rompuy, plus nuancé, note que «la solution à la crise sera toujours plus d’Europe».

    Le casse-tête grec permet au moins une unité de façade aux chefs de file de la monnaie commune. À l’Eurogroupe, deux autres dossiers risquent de les montrer sinon divisés, du moins indécis: d’abord, la conduite à tenir à l’égard de l’Espagne, visiblement incapable de tenir l’objectif d’un déficit budgétaire réduit à 3% en 2013, ensuite une partie de chaises musicales sans cesse repoussée à la tête d’institutions financières de l’UE. Sont concernés au moins quatre postes sensibles: la présidence de l’Eurogroupe (pour lequel l’Allemand Wolfgang Schäuble est candidat), la direction générale du nouveau fonds de secours permanent MES, un poste au directoire de la BCE et, pour finir, la présidence de la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd). Sur ce siège, Paris et Berlin divergent, au désespoir de beaucoup d’Européens. Côté français, l’absence ce lundi soir à l’Eurogroupe d’un ministre des Finances – François Baroin, titulaire sortant du portefeuille, ne s’y rendra pas – viendra ajouter à l’inertie.

  • Lefigaro.fr Jean-Jacques Mevel

RDC : Augustin Matata Ponyo, un technocrate nommé Premier ministre

avril 19, 2012

L’ex-ministre des Finances de la RDC, Augustin Matata Ponyo, a été nommé Premier ministre par Joseph Kabila. Le gouvernement de ce technocrate de 47 ans, qui a survécu à un grave accident d’avion en février dernier, est attendu dans les prochains jours.

Après de longs mois de négociations entre les différentes factions qui soutiennent le président difficilement réélu Joseph Kabila, le nouveau Premier ministre de la RDC a enfin été nommé. Il s’agit d’Augustin Matata Ponyo Mapon, 47 ans, ministre des Finances depuis février 2010. Il a survécu à l’accident d’avion du 12 février dernier à Bukavu (est), dans lequel six personnes sont mortes dont l’éminence grise du chef de l’État, Augustin Katumba Mwanke.

« Le président de la République (…), vu l’urgence et la nécessité, ordonne que soit nommé Premier ministre, chef du gouvernement, monsieur Augustin Matata Ponyo Mapon », indique l’ordonnance lue à la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) par André Ngwej, le directeur de la presse présidentielle.

Formé à Kinshasa

Originaire de Kindu (centre) et formé à Kinshasa, Augustin Matata Ponyo devrait former le nouveau gouvernement dans les prochains jours – peut-être ce week-end, selon un ministre. Le nouveau Premier ministre a la réputation d’être un technocrate peu partisan. Il a été cadre de la Banque centrale du Congo et directeur du Bureau central de Coordination, BCeCO, un organisme chargé de gérer les financements extérieurs consentis au pays.

Depuis sa nomination au gouvernement en 2010, il a d’ailleurs contribué à stabiliser le cadre macroénonomique de la RDC et a obtenir en juillet 2010 une réduction de sa dette de 12,3 milliards de dollars, dans le cadre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Son arrivée à la tête de l’exécutif pourrait donc rassurer les bailleurs de la RDC qui y verront un choix de continuité et de stabilité après une séquence électorale pour le moins houleuse – les scrutins législatif et présidentiel du 28 novembre 2011 ont été jugés peu crédibles par la communauté internationale.

Son nom circulait depuis plusieurs semaines pour succéder à Adolphe Muzito, qui a démissionné début mars après avoir été élu député. Jusqu’alors, l’intérim était assuré par Louis Koyagialo, ministre sortant des Postes, Téléphones et Télécommunications, qui gérait les affaires courantes avec les ministres non élus à la députation.

Jeuneafrique.com avec AFP