Posts Tagged ‘ministres du gouvernement’

Libye: les islamistes se retirent du gouvernement

janvier 21, 2014

TRIPOLI – Les islamistes du Parti pour la Justice et la construction (PJC) ont annoncé mardi le retrait de leurs ministres du gouvernement d’Ali Zeidan, critiqué notamment sur le dossier de la sécurité.

Le PJC a annoncé dans un communiqué le retrait de ses ministres du gouvernement d’Ali Zeidan ajoutant qu’il faisait porter la totale responsabilité à la partie soutenant le gouvernement, après avoir échoué à obtenir un retrait de confiance à ce cabinet devant le Congrès général national (CGN, équivalent du Parlement).

Le PJC estime que le gouvernement n’est pas capable d’amener le pays à bon port, ajoutant qu’il avait échoué dans les principaux dossiers de la période de transition.

Le PJC, bras politique des Frères musulmans libyens, détenait cinq des 32 portefeuilles du gouvernement, ceux du Pétrole, de l’Electricité, de l’Habitat, de l’Economie et des Sports.

Une centaine de membres du CGN ont annoncé mardi avoir échoué à retirer la confiance au gouvernement d’Ali Zeidan, en l’appelant à démissionner pour éviter une aggravation de la crise dans le pays.

Dans un communiqué signé par 99 membres du CGN, les détracteurs du Premier ministre ont reconnu ne pas avoir réuni les 120 voix nécessaires à un retrait de confiance, après trois semaines de tractations entre différents blocs politiques du Congrès.

Ils ont précisé devant la presse que les tractations en vue d’atteindre le quorum pour faire tomber le gouvernement allaient se poursuivre.

La plupart des signataires du communiqué sont membres de blocs politiques d’obédience islamiste.

Selon le texte, leur demande est motivée par l’échec cuisant du gouvernement dans les dossiers de la sécurité, des réformes administratives en vue d’une décentralisation et des ports pétroliers dans l’est du pays, bloqués par des protestataires depuis plusieurs mois.

Les signataires affirment que la confiance a été politiquement retirée au gouvernement, avec les 99 signatures favorables à sa chute, sur les 194 membres que compte le Congrès.

Comptant sur l’appui des membres du parti libéral de l’Alliance des forces nationales (AFN, libérale), M. Zeidan a affirmé à nouveau mardi qu’il ne démissionnerait pas.

Dans une déclaration à la chaîne privée Libya al-Ahrar, M. Zeidan a accusé à nouveau les Frères musulmans d’être derrière les initiatives visant à déstabiliser le gouvernement.

Romandie.com avec(©AFP / 21 janvier 2014 15h45)

Tunisie: le parti laïc du président reste au gouvernement

février 11, 2013
Tunisie: le parti laïc du président reste au gouvernement Tunisie: le parti laïc du président reste au gouvernement © AFP

Le parti laïc du président Moncef Marzouki a annoncé lundi rester au sein du gouvernement dominé par les islamistes d’Ennahda, tout en posant un nouvel ultimatum d’une semaine pour remplacer les ministres régaliens.

« Nous avons décidé de geler notre décision de retirer nos ministres du gouvernement mais si dans une semaine nous ne voyons aucun changement, nous quitterons le gouvernement définitivement », a déclaré le chef du Congrès pour la République (CPR), Mohamed Abbou.

Jeuneafrique.com avec AFP

Justice belge : qui a tué l’ancien Premier ministre congolais, Patrice Lumumba ?

décembre 31, 2012

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Patrice Lumumba (à dr.) et Joseph Okito, après leur arrestation en décembre 1960. © AFP

Le 17 janvier 1961, l’ancien Premier ministre congolais Patrice Lumumba était assassiné. Une mort tragique orchestrée depuis Léopoldville, Bruxelles et Washington. Et sur laquelle la justice belge a récemment décidé d’enquêter.

Il y a de la barbarie dans l’exécution de Patrice Lumumba, sur laquelle la justice belge a décidé, le 12 décembre, d’ouvrir une enquête. Le 2 décembre 1960, quand l’ancien Premier ministre est exhibé à l’aéroport de Léopoldville (Kinshasa), après sa capture sur la route de Stanleyville (Kisangani) par Joseph-Désiré Mobutu, le chef d’état-major de l’armée congolaise, il n’est déjà plus traité comme un homme. Le soldat qui le saisit par les cheveux et lui relève la tête pour le montrer aux caméras… L’image reste dans toutes les mémoires. Le vainqueur des élections de mai 1960 n’est plus qu’un trophée de chasse.

Le dernier jour de sa vie, le 17 janvier 1961, ses bourreaux sont d’une cruauté indicible. Dans le DC-4 qui l’emmène de Moanda à Élisabethville (Lubumbashi), ses gardes congolais sont imbibés de whisky. Ils le frappent si fort, à coups de pied, à coups de crosse, que le commandant de bord belge leur fait remarquer que des mouvements aussi brusques menacent la sécurité de l’avion. À l’atterrissage, avec ses deux compagnons de supplice (Joseph Okito et Maurice Mpolo), il est encore roué de coups. Un sous-officier belge participe au lynchage. Dans la villa où ils sont gardés avant leur assassinat, plusieurs ministres du gouvernement katangais s’y mettent à leur tour. « Le costume de Moïse Tshombe [président autoproclamé du Katanga, NDLR] était tâché de sang », dira le lendemain son chef de cabinet. À 23 heures, c’est l’exécution. Dans une clairière, un capitaine belge commande le peloton, composé de quatre Congolais. Tshombe est là, avec ses ministres. Et, comme si cela ne suffisait pas, quelques jours après la rafale mortelle, les corps des trois suppliciés sont découpés et dissous dans un fût d’acide sulfurique par deux policiers belges. Le degré zéro de l’humanité.

À l’origine de cette cruauté, la peur qui s’est emparée des Blancs du Congo. Pourquoi ce sous-officier belge frappe-t-il Lumumba, ce 17 janvier 1961 ? Parce qu’il veut « venger » les femmes blanches violées six mois plus tôt à Thysville (aujourd’hui Mbanza-Ngungu), à 150 km au sud-ouest de Léopoldville. Dans le Congo de l’époque vivent plusieurs dizaines de milliers d’Européens, des Belges pour la plupart. Comme l’Algérie, comme l’Afrique du Sud, le Congo est une colonie de peuplement. La presse anglo-saxonne compare volontiers ce pays au régime d’apartheid d’Afrique du Sud. Chez les ultras belges du Katanga, le colonel Massu, le chef des parachutistes français d’Alger, est un héros. « Ce que fut le Congo belge est devenu un chaos », a lancé Baudouin, le roi des Belges, trois semaines après l’indépendance, le 21 juillet 1960. Et pour lui, l’homme du chaos, c’est Lumumba. En septembre, le Parlement belge a voté des fonds secrets pour financer le camp anti-Lumumba. À la tête de l’Opération des Nations unies au Congo (Onuc), l’Américain Andrew Cordier a confié à l’un de ses proches : « Nkrumah est le Mussolini d’Afrique, et Lumumba son petit Hitler. » Et le numéro un des services secrets belges à Léopoldville, le colonel Marlière, qui appelle Lumumba Satan dans ses messages codés, a affirmé : « Cet homme doit être supprimé, c’est une oeuvre de salubrité publique. »

Racisme

Les hommes clés de l’affaire

o Gaston Eyskens (1905-1988), Premier ministre belge de juin 1958 à avril 1961, il est habile et coriace. Les coalitions changent, mais lui, l’ancien professeur à l’université catholique de Louvain, reste aux affaires. La preuve : en août 1960, il résiste à une offensive du roi Baudouin, qui le trouve trop modéré sur le dossier congolais et veut le débarquer.

o Le comte Harold d’Aspremont Lynden (1914-1967), ministre des Affaires africaines de septembre 1960 à avril 1961. Aspremont, c’est le Foccart de Bruxelles. Ancien résistant, il est au cabinet du Premier ministre quand le Katanga fait sécession. Aussitôt, Eyskens l’y envoie comme proconsul, puis lui confie les commandes du Congo à Bruxelles. Le mot d’ordre du 6 octobre : « L’objectif principal est évidemment l’élimination définitive de Lumumba », c’est lui. Le télex du 16 janvier à Élisabethville, c’est encore lui.

o Joseph Kasa-Vubu (1915-1969), premier président de la République du Congo à partir du 30 juin 1960.

o Le colonel Joseph-Désiré Mobutu (1930-1997), chef d’état-major de l’armée congolaise à partir du 5 juillet 1960. Le 14 septembre, il « neutralise » Kasa-Vubu et Lumumba et prend le pouvoir une première fois.

o Victor Nendaka (1923-2002), directeur de la Sûreté congolaise à partir de septembre 1960. Très brillant, il est d’abord le bras droit de Lumumba, puis celui de Mobutu. o Le colonel Louis Marlière (mort en mai 2000), chef des services belges à Léopoldville et conseiller de Mobutu à partir de juillet 1960.

o Larry Devlin (1922-2008), chef de la CIA au Congo de 1960 à 1967.
La peur, donc, mais aussi une bonne dose de racisme ordinaire. En 2001, une commission parlementaire belge dira pudiquement qu’« en 1960, la mentalité de certains Belges demeurait imprégnée de colonialisme. » Dans les années 1950, l’évêque du Katanga, Mgr de Hemptinne, déclarait encore que « la race noire (n’avait) rien derrière elle. Peuple sans écriture, peuple sans Histoire, sans philosophie, sans consistance aucune… » L’autre ressort de cette cruauté, c’est l’anticommunisme. En juillet 1960, Lumumba a commis la maladresse de demander l’aide des Soviétiques pour transporter ses troupes jusqu’au front katangais. Le 18 août, à Washington, le président Eisenhower a présidé une réunion du Conseil de sécurité nationale. Le directeur de la CIA, Allen Dulles, a plaidé pour l’élimination physique de Lumumba. « Il y eut un silence de quinze secondes, puis le meeting se poursuivit », racontera un témoin. D’où la fameuse tentative d’empoisonnement avec un dentifrice spécial. « Si Lumumba se brosse les dents avec, il attrapera une poliomyélite foudroyante. Ni vu ni connu », avait alors confié un tueur professionnel à Larry Devlin, le chef de la CIA au Congo…

« Si je meurs demain, ce sera parce qu’un Blanc aura armé un Noir », avait un jour dit Lumumba.
Diabolique

Un jour, Lumumba a dit : « Si je meurs demain, ce sera parce qu’un Blanc aura armé un Noir. » C’est après la pénible scène de son arrestation, en décembre 1960, que les Belges et les Américains conçoivent ce plan diabolique : faire éliminer Lumumba par ses frères congolais. À Léopoldville ? Non. Mobutu lui-même est réticent. Il a été très proche du leader du Mouvement national congolais (MNC). Il connaît son charisme au Congo et sur tout le continent – en 1958, lors d’une conférence à Accra, Lumumba a fraternisé avec Nasser, Nkrumah et Sékou Touré. Rusé, Mobutu sait que, s’il porte la responsabilité directe de la mort de Lumumba, il le paiera un jour. Par ailleurs, le 24 novembre, les Nations unies ont reconnu le gouvernement de Kasa-Vubu aux dépens de celui de Lumumba (53 voix contre 24). Pour les Occidentaux, ce n’est pas le moment de mettre un assassinat politique sur le dos de leur ami Kasa-Vubu. Son régime est trop fragile. Reste la solution katangaise. En juillet 1960, la province cuprifère du sud du Congo a proclamé son indépendance. Moïse Tshombe préside, mais les Belges gouvernent. Tshombe a toutes les raisons de vouloir éliminer Lumumba, mais, comme Mobutu, il devine que le prix à payer sera très lourd. D’abord pour sa chère province. Fini l’espoir de la reconnaissance internationale d’un Katanga indépendant. Ensuite pour lui-même. Et il n’a pas tort : dès que le Front de libération nationale (FLN) prendra le pouvoir à Alger, il poursuivra Tshombe de sa haine vengeresse, lui qu’il tient en partie pour responsable de la mort de Lumumba. En juin 1967, le président Boumédiène fera détourner son avion au-dessus des Baléares, et l’enfermera dans un cachot où il mourra deux ans plus tard, officiellement d’une « crise cardiaque ».

En 1960, Tshombe pressent-il tout cela ? Ce qui est sûr, c’est que jusqu’à la mi-janvier 1961, ses tuteurs belges d’Élisabethville et lui-même ont fait savoir à Bruxelles qu’ils ne voulaient pas recevoir le « cadeau empoisonné » Lumumba.

Le 13 janvier 1961, tout s’emballe. Une mutinerie éclate au camp militaire de Thysville, où Lumumba est enfermé depuis six semaines. Du fond de son cachot, le tribun nationaliste a retourné une partie de ses geôliers. Panique chez les Blancs de Léopoldville. Mobutu et Victor Nendaka, le directeur de la Sûreté, un dur, réquisitionnent Kasa-Vubu et s’envolent pour Thysville, où ils rétablissent la situation in extremis, avec des liasses de billets. Mais le chef du camp, le colonel Bobozo, un Ngbandi comme Mobutu, dit à celui-ci : « Si une nouvelle mutinerie éclate, je ne pourrai plus garder Lumumba en prison. »

Aussitôt, le scénario katangais est enclenché. Le 16 janvier au matin, un télex de Bruxelles intime l’ordre à Élisabethville de recevoir le prisonnier. Vu les propos publics des ministres de Tshombe (« S’il vient chez nous, nous le tuerons »), aucun doute n’est permis sur le sort qui attend Lumumba. Ce jour-là, le Premier ministre belge, Gaston Eyskens, et Mobutu décident de sang-froid la mort de Lumumba, avec la bénédiction de Dwight Eisenhower. Un crime d’État et, pour les Congolais, le premier pas d’une longue descente aux enfers.

Qui sont les huit Belges encore en vie mis en cause par la justice ?

La famille Lumumba, à l’origine de la procédure, refuse de dévoiler leurs noms. Selon l’agence Belga, il pourrait notamment s’agir de Jacques Brassinne, un diplomate qui était, sous la présidence Tshombe, membre du « Bureau conseil », le gouvernement parallèle des Belges à Élisabethville. Étienne Davignon serait également dans le viseur : ancien vice-président de la Commission européenne, père de la compagnie Brussels Airlines, il était à l’époque diplomate. Quant à Charles Huyghé, il était le chef de cabinet du ministre katangais de la Défense. Vu leur jeune âge au moment des faits, tous trois n’étaient sans doute que des seconds couteaux.

Jeuneafrique.com par Christophe Boisbouvier

Merkel travaille sa contre-offensive face à Hollande

mai 9, 2012
 

Des ministres du gouvernement allemand reprochent au président français de ne pas avoir les moyens de sa politique.

Angela Merkel peaufine sa contre-offensive face à François Hollande. La chancelière allemande, qui continue de dominer la politique européenne, où elle a imposé sa stratégie fondée sur la discipline budgétaire dans la lutte contre la crise de la dette, n’a aucune intention de céder aux pressions du président français. Plusieurs ministres de son gouvernement sont montés au créneau pour rappeler la France à ses engagements et tacler le nouveau président socialiste, lui reprochant de ne pas avoir les moyens de sa politique.

Lundi, Merkel avait fermement réitéré son refus de renégocier le pacte de stabilité budgétaire, comme le souhaite son nouveau partenaire. La chancelière, qui a adressé mardi un message de félicitations au nouveau président français, a laissé entrevoir clairement à Hollande quelles concessions il pourrait obtenir de Berlin: la formulation d’un nouveau pacte de croissance et l’augmentation des moyens de la Banque européenne d’investissement en font partie. Mais elle rejette catégoriquement tout programme de stimulation de la conjoncture qui creuserait la dette.

«L’Allemagne n’est pas là pour financer les promesses électorales des socialistes, a lancé plus brutalement son lieutenant, le ministre de l’Écologie et vice-président de la CDU, Norbert Röttgen. Le gouvernement fédéral défend clairement la poursuite de la politique de discipline budgétaire.» Au bout du compte, si la croissance est financée par de nouvelles dettes, ce sera à l’Allemagne de payer pour «la victoire des socialistes français», tranche-t-on à Berlin, où l’on rappelle qui tient les cordons de la bourse en Europe.

Réduction des déficits budgétaires

Merkel mise sur une double stratégie. «L’économie de la France et les finances du pays demeurent dans un état précaire, décrypte Peter Altmaier, dirigeant du groupe parlementaire CDU au Bundestag et fidèle de la chancelière. Tout pays qui essaierait de mener une politique de l’offre en accroissant ses déficits se mettrait très vite les marchés à dos et verrait ses taux d’intérêt augmenter. La France n’a aucune marge de manœuvre.»

Berlin déplore notamment qu’Hollande ait promis pendant sa campagne d’augmenter le salaire minimum, de créer des postes de fonctionnaires et de revenir sur le recul de l’âge de la retraite. Altmaier juge qu’une fois les élections législatives françaises terminées, il sera possible pour Berlin de parvenir à un compromis avec Paris pour réaffirmer «une fois pour toutes» que la réduction des déficits budgétaires est la seule voie possible pour l’Europe.

Berlin juge crucial pour Hollande de prendre à bras-le-corps les réformes nécessaires pour que la France retrouve sa compétitivité. Si Hollande s’entête dans la voie tracée pendant sa campagne, Merkel entend désamorcer le soutien dont il jouit auprès des sociaux-démocrates et des Verts, qui se sentent portés par la victoire des socialistes français, en faisant d’eux un épouvantail en Allemagne. Elle n’hésitera pas à dénoncer les «recettes archaïques» d’un François Hollande accusé d’aller dans le mur, pour laisser entendre que les sociaux-démocrates veulent expérimenter la même politique en Allemagne s’ils remportaient les législatives de septembre 2013. La stratégie de Merkel a ses limites. Si Hollande parvient à inverser le rapport de force dans la zone euro en mobilisant contre la politique d’austérité allemande, la chancelière ira au compromis avant de plonger dans l’isolement.

Lefigaro.fr 

Tunisie: le président de l’Assemblée met en garde contre « chaos et rébellion »

mars 30, 2012

Le président de l’Assemblée constituante tunisienne Mustapha  Ben Jaafar a mis en garde vendredi contre « le chaos » et la « rébellion »,  soulignant que des « événements dangereux » s’étaient produits récemment en  Tunisie.

« Notre pays a enregistré dernièrement des phénomènes dangereux comme des  appels à tuer et s’entretuer, des profanations du Coran et de lieux saints,  l’abaissement du drapeau national », a rappelé M.  Ben Jaafar à l’ouverture d’un  débat sur la situation sécuritaire à l’Assemblée constituante, en présence de  trois ministres du gouvernement.

Il a aussi évoqué « l’assassinat d’un prédicateur (à Tunis le 11 mars), des  conflits tribaux (deux morts cette semaine dans la région de Gafsa), des  agressions verbales et physiques sur des journalistes, des artistes et même des  policiers, des cours entravés à l’université et des sit in anarchiques ».

« Ce qui s’est passé menace la cohésion sociale.  La liberté ne veut pas dire  chaos ni rébellion », a-t-il déclaré.

Les incidents liés à la mouvance salafiste radicale se sont multipliés au  cours des derniers mois en Tunisie, où la question identitaire et religieuse a  monopolisé le débat.

S’exprimant brièvement, le ministre de l’Enseignement supérieur Moncef Ben  Salem a « regretté » de « devoir s’expliquer sur un phénomène marginal », le port du  niqab à l’université, alors qu’il « y a plus important à débattre, comme la  construction de la Tunisie ».

La faculté des Lettres de la Manouba près de Tunis a été entravée pendant  plus de trois mois par un groupe d’étudiants et de salafistes réclamant  l’autorisation des filles en niqab (voile islamique intégral) en cours et en  examen, ce que refuse catégoriquement l’administration.  Le corps enseignant a  dénoncé l’inertie de son autorité de tutelle dans cette affaire.

La députée du Parti démocrate progressiste (PDP, opposition) Maya Jribi a  accusé le gouvernement d' »occulter certains phénomènes extrémistes ».

Pour sa part, le président du groupe parlementaire d’Ennahda, le parti  islamiste dominant à l’Assemblée, a estimé qu’il y avait « une grave dérive  sécuritaire » et dénoncé des tentatives pour « détourner les objectifs de la  révolution » tunisienne.

Jeuneafrique.com avec AFP