Le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, a annoncé vendredi la mise sur pied d’un groupe d’action interministériel qui se concertera ainsi pour inverser le déclin du français au Québec.
Mais le gouvernement ne sait pas encore combien de temps il faudra pour renverser la vapeur. Cela sera indiqué dans un plan d’action prévu pour l’automne prochain.
Une campagne de publicité «de grande envergure sur plusieurs années» sera lancée, a dit le ministre sans pouvoir annoncer ses coûts.
Il entreprendra aussi des consultations afin d’arriver à des «mesures concrètes» et il n’écarte pas l’adoption ou la modification de lois.
«On est à la croisée des chemins», a tenu à indiquer Jean-François Roberge, au cours d’une conférence de presse dans un hôtel de Laval, en marge du caucus de deux jours des élus caquistes.
Il était accompagné de ses collègues ministres qui l’épauleront dans ce processus, dont le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, la ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, et la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.
«On risque de se rencontrer aux deux semaines, après, on verra la cadence en fonction du travail qu’on a à faire chacun de notre côté, a dit M. Roberge. Il va falloir travailler entre les rencontres.»
M. Roberge a toutefois exclu d’emblée la possibilité d’étendre la loi 101 au collégial, jugeant que ce dossier est déjà clos.
Le ministre se fonde sur le recul de l’usage du français à la maison, révélé par Statistique Canada en août, afin de justifier la nécessité de prendre d’autres mesures en appui à la loi 96 pourtant adoptée en mai 2022.
Or, depuis les années 1970, le gouvernement du Québec a plutôt insisté dans la panoplie de ses actions sur le français langue officielle dans l’espace public, et non dans l’espace privé.
Pourquoi le ministre veut-il maintenant s’attaquer à l’enjeu de la langue parlée à la maison?
«Si les gens tombent en amour avec le Québec, si les Québécois vivent en français, pensent en français, ils vont aussi s’exprimer en français à la maison. La langue qu’on utilise à la maison, c’est aussi un indicateur de la langue qu’on utilise pour consommer des biens culturels.»
Les inutiles qui peuplent le gouvernement ne supportent par les prouesses du ministre de l’agriculture Paul Valentin Ngobo avec ses ZAP et villages agricoles tant appréciés par le chef de la république. Ce ministre serait victime des attaques mystiques de certains de ses collègues dans le seul but de le faire taire. A plusieurs reprises en privé, Denis Sassou Nguesso n’arrête de vanter les mérites de son ministre de l’agriculture. Enfin, un qui est en symbiose avec son autosuffisance alimentaire.
Paul Valentin Ngobo, ministre de l’agriculture qui est venu exposer l’incompétence de ses prédécesseurs est depuis victimes des attaques mystiques des francs-maçons du gouvernement. Sa feuille de route qui consiste à booster l’agriculture locale avec la création des Zones agricoles protégées ne plaît pas aux laxistes et dormeurs du gouvernement.
A défaut de convaincre le chef de l’État de l’éjecter du gouvernement, ces sorciers au sein du gouvernement seraient entrain de vouloir éliminer Paul Valentin Ngobo à travers la sorcellerie qui est l’unique domaine dont ils sont la parfaite maîtrise.
Très croyant avec une confiance aveugle en Dieu, Paul Valentin Ngobo est protégé par le sang de Jésus Christ et ses ennemis vont d’échec en échec. Entre temps, des villages agricoles apparaissent un peu partout sur toute l’étendue du territoire. Le ministre tient à voir le Congo pouvoir se nourrir avec des produits locaux. Un rêve que les incompétents du gouvernement n’ont pu réaliser, d’où leur haine.
Paul Valentin NGOBO, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche au Congo : « Les zones agricoles protégées accélèrent la croissance de la production alimentaire »
La République du Congo dépense chaque année entre 500 et 700 milliards de Fcfa pour l’importation des produits alimentaires, preuve tangible de la faible productivité intérieure due au faible niveau d’agro-industrialisation du pays. Le projet d’instauration des zones agricoles protégées dans les douze départements du Congo commence à produire les résultats escomptés. D’où l’intérêt du Club Afrique Développement qui a axé sa mission multisectorielle sur les opportunités du secteur de l’agro-industrie de la République du Congo, consignée parmi les six (6) piliers du Plan national de développement 2022-2026. Dans ce numéro de décryptage, Paul Valentin NGOBO, ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche décline les grandes lignes de la politique de « développement de l’agriculture au sens large », du gouvernement congolais.
Le ministre de la Justice a adressé une liste de noms aux procureurs généraux, sur laquelle figurent celui de l’ancien président ainsi que de nombre d’anciens ministres.
Après avoir visé les caciques du régime d’Alpha Condé, la junte au pouvoir en Guinée s’attaque désormais à l’ancien président. Le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, a ordonné ce 3 novembre d’engager des poursuites judiciaires, notamment pour des faits présumés de corruption, contre l’ex-président Alpha Condé, qu’elle a renversé par un coup d’État en 2021, et contre plus de 180 hauts cadres ou ex-ministres.
Les poursuites sont engagées « pour des faits présumés de corruption, enrichissement illicite, blanchiment d’argent, faux et usage de faux en écriture publique, détournement de deniers publics et complicité ». Depuis son arrivée au pouvoir, la junte de Mamadi Doumbouya applique une « politique de moralisation de la vie publique » et a fait de la lutte contre la corruption l’un de ses porte-étendards.
Parmi eux, l’ancien Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et une quarantaine d’anciens ministres, comme Mohamed Diané à la Défense (incarcéré depuis le 6 avril, aux côtés notamment d’Ibrahima Kassory Fofana et d’Oyé Guilavogui), Mamady Camara, à l’Économie ou Mariama Camara, au Commerce. Un certain nombre de conseillers à la présidence sous le régime Condé sont également cités. Au total, la liste comporte 188 noms, dont certains sont déjà en prison – Mohamed Diané est incarcéré depuis le 6 avril, aux côtés notamment d’Ibrahima Kassory Fofana et d’Oyé Guilavogui – et d’autres cités plusieurs fois. Leurs comptes sont gelés, indique le document.
« Il est impératif d’ouvrir des enquêtes judiciaires pour élucider l’origine des fonds de ces différents comptes sans que cela ne porte préjudice au dégel lorsqu’il sera établi de manière contradictoire que ces comptes sont exempts de toutes présomptions d’enrichissement illicite », affirme le ministre de la Justice.
Alpha Condé déjà poursuivi pour assassinats
Ce n’est pas la première fois que des poursuites sont engagées contre l’ex-président Alpha Condé, 84 ans, mis en cause en mai pour des faits présumés notamment d’assassinats, actes de torture, enlèvements et viols, dans ce pays où la répression des manifestations politiques est souvent brutale.
La justice guinéenne avait agi à la suite de l’action engagée au mois de janvier 2022 par le Front national de défense de la Constitution (FNDC), un collectif à la pointe de la contestation contre le troisième mandat de Condé mais dissous au début d’août par la junte. Ses membres dénonçaient la gestion « unilatérale » de la période de transition, la confiscation du pouvoir, et avaient appelé à des manifestations, interdites par les autorités. Plusieurs de leurs cadres croupissent désormais depuis en prison.
Un autre procès emblématique en cours
Exemple de la volonté de justice – « boussole » du pays d’après les mots du colonel Doumbouya –, proclamée par la junte, le procès de l’ex-dictateur guinéen Moussa Dadis Camara et d’une dizaine d’anciens officiels militaires et gouvernementaux, prévu depuis des années, s’est ouvert le 28 septembre devant un tribunal de Conakry.
Ceux-ci doivent répondre du massacre du 28 septembre 2009, au cours duquel 156 personnes avaient été tuées, des milliers d’autres blessées et au moins 109 femmes avaient été violées, selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU.
Auditionné jusqu’au 2 novembre, Aboubacar Sidiki Diakité (dit « Toumba »), l’ancien aide de camp de Dadis, a livré sa version des faits, racontant la gestion chaotique des manifestations, après avoir promis aux juges de coopérer pleinement.
Après le départ fracassant de deux ténors du Cabinet, plus de 25 autres membres du gouvernement ont remis leur démission mercredi.
Le premier ministre britannique Boris Johnson répond à ses détracteurs pendant la période des questions à la Chambre des communes. Photo : La Presse Canadienne/AP/Chambre des Communes
De nouveau en lutte pour sa survie politique, après la démission de plusieurs ministres ébranlés par le plus récent scandale à secouer son gouvernement, le premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré sans détour mercredi qu’il entend rester au pouvoir.
Le travail d’un premier ministre dans des circonstances difficiles, quand un mandat colossal lui a été confié, est de continuer, et c’est ce que je vais faire, a-t-il lancé lors d’une période de questions à la Chambre des communes.
Soulignant la fragilité de l’économie britannique et la guerre en Ukraine, le chef du gouvernement conservateur a également plaidé que c’est exactement le moment dans lequel on attend d’un gouvernement qu’il continue son travail, qu’il n’abandonne pas […] et qu’il se concentre sur ce qui compte pour les citoyens de ce pays.
Dans un témoignage ultérieur devant un comité parlementaire, M. Johnson a laissé tomber qu’il ne croyait pas que les électeurs britanniques étaient en faveur d’élections anticipées.
Devant le Parlement, le chef de l’opposition travailliste, Keir Starmer, a fustigé un spectacle pathétique et s’est attaqué à son équipe, qu’il a assimilée à une liste de catégorie Z de chiens obéissants. Le leader du Parti nationaliste écossais (SNP), Ian Blackford, a exigé la tenue d’élections anticipées.
Un homme installe un chevalet sur lequel on peut lire des cotes pour le maintien au pouvoir de Boris Johnson au cours des prochaines années, et pour les chances de différents conservateurs de lui succéder. Photo: La Presse Canadienne/PA/AP/Stefan Rousseau
Deux députés conservateurs ont ouvertement demandé à Boris Johnson de démissionner lors de la séance, mais la charge la plus sentie est venue de Sajid Javid, dont la démission mardi à titre de ministre de la Santé, présentée en même temps que celle du ministre des Finances, Rishi Sunak, a mis le feu aux poudres.
M. Javid s’est plaint d’avoir été berné lorsque l’entourage du premier ministre lui a dit qu’il n’y avait pas eu de fêtes à la résidence officielle de M. Johnson alors que le public devait s’astreindre à respecter des mesures anti-COVID, ce qui s’est révélé inexact.
L’ex-ministre de la Santé a expliqué avoir voulu donner une dernière chance au premier ministre, avant d’apprendre qu’il avait à nouveau été trompé lorsque M. Johnson a affirmé ne pas avoir été informé d’allégations d’inconduite sexuelle visant Chris Pincher, nommé whip adjoint du gouvernement conservateur en février.
M. Johnson a finalement admis qu’il avait été informé d’anciennes accusations contre lui dès 2019, soit bien avant de le nommer. Il a affirmé qu’il les avait oubliées et s’est excusé pour cette erreur. Le controversé whip adjoint a démissionné la semaine dernière après avoir été accusé d’attouchements sur deux hommes.
Assez, c’est assez!, a-t-il lancé, lors d’une tirade où il fait valoir l’importance de l’intégrité. Le problème commence au sommet, et ça ne changera pas, a déclaré M. Javid, en invitant ses collègues conservateurs à réfléchir à la situation. Soyons clairs, ne rien faire est une décision, leur a-t-il lancé.
« Je crains que le bouton de réinitialisation ne puisse fonctionner qu’à un nombre limité d’occasions. Il y a une limite au nombre de fois qu’on peut redémarrer la machine sans réaliser qu’il se passe quelque chose de fondamentalement inacceptable. »— Une citation de Sajid Javid, ex-ministre de la Santé
Sajid Javid, à sa sortie de sa maison de Londres, mercredi, avant la période de questions aux Communes. Photo : Reuters/Maja Smiejkowska
Marcher sur la fine ligne entre la loyauté et l’intégrité est devenu impossible au cours des derniers mois. Et je ne vais jamais risquer de perdre mon intégrité, a encore dit M. Javid pour justifier sa décision de claquer la porte du gouvernement.
Plus de 25 autres ministres et membres du personnel gouvernemental ont démissionné mercredi en mettant en cause la politique de leur chef, dont Stuart Andrews (Logement), Will Quince (Enfance et Familles), Robin Walker (Écoles), John Glen (Services financiers), Victoria Atkins (Accueil des réfugiés afghans) et Jo Churchill (Agro-Innovation et Adaptation).
M. Andrews a accusé le controversé premier ministre de défendre l’indéfendable, M. Glen a évoqué son total manque de confiance envers le premier ministre, et Mme Atkins a fait valoir l’importance des valeurs d’intégrité, de décence, de respect et de professionnalisme.
Certaines de ces démissions ont été annoncées avant que M. Johnson ne se défende au Parlement, mais plusieurs autres sont survenues après, amplifiant la crise. Cinq secrétaires d’État ont notamment annoncé leur départ dans une lettre conjointe en fin d’après-midi. Nous devons demander que, pour le bien du parti et du pays, vous vous retiriez, ont-ils écrit dans leur lettre à M. Johnson.
Quelques manifestants ont réclamé la démission du premier ministre Johnson, mercredi, à proximité du parlement britannique. Photo: Reuters/Henry Nicholls
Boris Johnson a rapidement remplacé MM. Sunak et Javid en nommant son ministre de l’Éducation Nadhim Zahawi aux Finances et Steve Barclay, jusque-là chargé de la coordination gouvernementale, à la Santé. Des ministres loyaux lui ont en outre réaffirmé leur soutien, comme Nadine Dorries, responsable de la Culture.
Les règles internes du parti spécifient qu’un autre vote du genre ne peut avoir lieu avant un an, mais des opposants au premier ministre font pression pour qu’elles soient modifiées. Les responsables du Comité 1922, compétent pour trancher la question, doit se réunir dans l’après-midi.
Outre la situation de M. Pincher, plusieurs autres affaires à caractère sexuel ont éclaté au Parlement britannique ces dernières semaines : un député soupçonné de viol a été arrêté puis libéré sous caution mi-mai, un autre a démissionné en avril pour avoir regardé de la pornographie au Parlement sur son téléphone portable et un ancien député a été condamné en mai à 18 mois de prison pour l’agression sexuelle d’un adolescent de 15 ans.
Le départ de ces deux derniers députés a provoqué des élections législatives partielles et de lourdes défaites pour les conservateurs. Le parti avait en outre encaissé de très mauvais résultats aux élections locales de mai, qui ont soulevé des doutes sur la capacité de M. Johnson à diriger ses troupes.
Selon un sondage Savanta ComRes publié mercredi, 72 % des Britanniques estiment que le premier ministre devrait démissionner.
Radio-Canada par François Messier avec les informations de The Guardian, Reuters et AFP
L’historien Pap Ndiaye à l’Education et un vaste jeu de chaises musicales: un mois après la réélection d’Emmanuel Macron, et à trois semaines des législatives, la France s’est dotée vendredi d’un nouveau gouvernement qui oscille entre renouvellement et recyclage.
Comprenant 14 hommes et 14 femmes, « c’est un gouvernement paritaire, équilibré entre certains qui étaient déjà ministres ces dernières années et puis des nouvelles figures » avec « des personnalités qui viennent de la gauche, du centre de la droite », a assuré la Première ministre Elisabeth Borne sur le plateau du 20 heures de TF1.
Parmi les surprises égrénées sur le perron de l’Elysée par le secrétaire général Alexis Kohler figurent l’attribution du porte-feuille de ministre des Affaires étrangères à la diplomate Catherine Colonna ou encore l’arrivée à la Culture de Rima Abdul Malak, jusque-là conseillère d’Emmanuel Macron.
Mais le centre d’attraction est l’arrivée au ministère de l’Education de Pap Ndiaye, âgé de 56 ans, qui dirigeait jusqu’à présent le Palais de la Porte Dorée, et donc le musée de l’Histoire de l’immigration. Cet intellectuel reconnu, spécialiste d’histoire sociale des Etats-Unis et des minorités, aura la charge de succéder à Jean-Michel Blanquer à la tête d’un ministère à vif, traversé par des tensions sociales.
L’extrême droite a immédiatement concentré ses critiques sur ce choix. « La nomination de Pap Ndiaye, indigéniste assumé, à l’Education nationale est la dernière pierre de la déconstruction de notre pays, de ses valeurs et de son avenir », a dénoncé Marine Le Pen.
Eric Zemmour a assuré que « c’est toute l’histoire de France qui va être revisitée à l’aune de l’indigénisme, de l’idéologie woke et de l’islamogauchisme ». Elisabeth Borne a dénoncé des critiques « parfaitement caricaturales ».
Mme Colonna, elle, est déjà rompue aux rouages de l’Etat, ayant été ministre des Affaires européennes de 2005 à 2007 et porte-parole de l’Elysée sous Jacques Chirac. La nouvelle cheffe de la diplomatie française, qui prend ses fonctions en pleine guerre en Ukraine, était ambassadrice au Royaume-Uni depuis septembre 2019.
Le Maire N.2
A l’image de la nomination lundi à Matignon d’Elisabeth Borne, ancienne ministre du Travail, le premier gouvernement du deuxième quinquennat Macron est aussi marqué par la reconduction de plusieurs figures de l’acte I.
Certains conservent leurs portefeuilles: c’est le cas des poids-lourds Bruno Le Maire (Economie, finances et souveraineté industrielle et numérique), qui obtient le statut de N.2 du gouvernement, Gérald Darmanin (Intérieur) et surtout Eric Dupond-Moretti (Justice), malgré des relations conflictuelles avec les syndicats de magistrats. Clément Beaune reste pour sa part le M. Europe de l’exécutif, et Franck Riester au Commerce extérieur.
L’essentiel du mouvement s’apparente à un jeu de chaises musicales, ce qui fait dire à l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon que « sous les apparences ternes et grises, sans audace, on y retrouve les principales figures de la maltraitance sociale et de l’irresponsabilité écologique du précédent gouvernement ».
« Un gouvernement de droite qui se moque complètement de l’écologie et du social », a abondé Julien Bayou, secrétaire national d’EELV.
C’est ainsi qu’Amélie de Montchalin (ex-Fonction publique) devient ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires et qu’Agnès Pannier-Runacher (ex-Industrie) obtient le porte-feuille de ministre de la Transition énergétique. Les deux femmes formeront avec Elisabeth Borne, directement chargée de la planification écologique et énergétique, le triumvirat « écolo » du gouvernement.
« Une organisation inédite dans ce domaine », a souligné Mme Borne, qui plaide pour « décliner » la transition écologique « dans toutes les politiques publiques ».
Sébastien Lecornu (ex-Outre-mer) décroche pour sa part les Armées en remplacement de Florence Parly. Marc Fesneau (ex-Relations avec le Parlement) ira à l’Agriculture, son prédécesseur Julien Denormandie ayant indiqué vouloir désormais se consacrer à sa famille.
Brigitte Bourguigon (ex-Autonomie) prend du galon en allant à la Santé, tandis que le ministère du Travail échoit à Olivier Dussopt (ex-Budget), avec la réforme des retraites en toile de fond.
Figure de la gestion de la crise Covid, Olivier Véran prend en charge les Relations avec le Parlement, tandis que Gabriel Attal est envoyé aux Comptes publics. Olivia Grégoire lui succède au porte-parolat.
Parmi les entrants politiques, l’arrivée de Damien Abad traduit la poursuite de la fracturation de la droite par Emmanuel Macron. Ancien patron des députés LR, qui a claqué cette semaine la porte de son parti, obtient un ministère des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées.
Proche d’Edouard Philippe, le maire d’Angers Christophe Béchu est nommé ministre délégué en charge des collectivités territoriales.
Ministres en réserve
Et quelques marcheurs historiques sont récompensés, au premier rang desquels le patron du parti Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la fonction publiques, la présidente de la Commission des Lois de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, promue aux Outre-mers, ou encore Amélie Oudéa-Castera, ancienne DG de la Fédération de tennis (FFT), qui accède aux Sports.
La présidente de l’Université Paris-Saclay Sylvie Retailleau prend la tête de l’Enseignement supérieur et la Recherche, et la magistrate Isabelle Rome sera chargée de l’égalité femmes-hommes.
Ce nouveau gouvernement, qui doit se réunir en Conseil des ministres lundi, mènera la bataille des législatives des 12 et 19 juin, qui pourrait donner lieu à une autre vague de nominations.
Il devra aussi rapidement monter au front sur le sujet du pouvoir d’achat, dans un contexte inflationniste. « On a bien entendu le message des inquiétudes des Français », a assuré Mme Borne, rappelant que le premier projet de loi de son mandat comprendra un paquet de mesures sur la question.
Mais les ministres devront aussi se faire discrets sur leurs champs, la période de réserve débutant… lundi.
Lors de la 54e session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la planification et du développement économique, économistes et dirigeants ont plaidé en faveur d’une refonte complète de l’architecture financière mondiale qui replacerait l’Afrique au cœur des décisions.
Outre la pandémie, la hausse des prix des denrées alimentaires, du pétrole et des engrais entrave fortement la reprise économique africaine. D’après les dernières données compilées par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), 29 pays africains devraient être confrontés à une « grave crise alimentaire », plus de 15 pays font face à un risque élevé d’endettement, et 55 millions d’Africains supplémentaires ont basculé dans la pauvreté.
Dans ce contexte, des experts de haut vol se sont réunis à Dakar du 11 au 17 mai, sous l’égide de la CEA, afin de tenter « d’identifier les politiques et les interventions économiques permettant de garantir une croissance des économies africaines d’au moins 10 % par an », précise le communiqué officiel.
Réformer l’architecture financière mondiale
Pour les panélistes présents lors de la CoM2022, les arrangements économiques mondiaux, censés maintenir la stabilité du système financier international, sont « dépassés et injustes pour de nombreux pays en développement ».
LES TAUX D’INTÉRÊT APPLIQUÉS À NOS PAYS SONT PLUS ÉLEVÉS QUE CEUX APPLIQUÉS À NOS PAIRS EN DEHORS DU CONTINENT
Lors de son discours inaugural, le président Macky Sall a, quant à lui, déclaré que l’Afrique se faisait désormais « dicter sa conduite alors qu’elle avait connu plus d’une décennie de bonne croissance, et qu’elle n’avait subi qu’un revers, comme le reste du monde, à cause de la pandémie de coronavirus ». D’après le président du pays hôte, les fonds sont prêtés aux pays africains à « un taux d’intérêt plus élevé que celui d’autres pays comparables », alors que leur solvabilité dépend des « décisions d’agences de notation opaques ».
« Les taux d’intérêt appliqués à nos pays sont plus élevés que ceux appliqués à nos pairs en dehors de notre continent, dont les fondamentaux économiques sont similaires ou pires », rapporte le communiqué de la CEA. Les banques centrales des économies avancées ayant relevé leurs taux d’intérêt afin de contenir la hausse des anticipations inflationnistes, ces coûts devraient encore augmenter au vu de la conjoncture économique actuelle.
Michel Camdessus, ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), a, de son côté estimé qu’un changement fondamental de l’architecture financière mondiale est « crucial » pour le continent.
Créer un espace budgétaire pour les dépenses urgentes
Pour répondre à cette problématique, différentes propositions ont été émises. Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Cnuced, a par exemple suggéré – comme plusieurs voix avant elle – que l’Afrique obtienne un siège permanent au G20 pour « mieux se faire entendre ». D’autres experts ont, quant à eux, tablé sur une nouvelle extension de l’initiative de suspension de la dette (DSSI) de la Banque mondiale, afin de contribuer à « créer un espace budgétaire pour les dépenses urgentes ».
Pour rappel, cette initiative de suspension – lancée pour répondre aux conséquences immédiates de la crise de Covid-19 – n’a reporté que les paiements du service de la dette bilatérale des pays à faibles revenus, et les créanciers privés n’ont pas offert de traitement similaire.
Le financement des infrastructures africaines en question
Selon la dernière étude de la CEA, les dépenses annuelles des pays africains pour la seule réalisation des objectifs de développement durable (ODD) devraient augmenter de 154 milliards de dollars, et une somme supplémentaire de 285 milliards de dollars sera nécessaire au cours des cinq prochaines années pour assurer une réponse adéquate aux conséquences économiques du Covid-19. Les ministres participant à la CoM2022 ont souligné que le continent avait également besoin de « 130 à 170 milliards de dollars par an pour les projets d’infrastructure et d’environ 66 milliards de dollars par an pour investir dans les systèmes et les infrastructures de santé ».
Une autre solution a été évoquée : la rétrocession des Droits de tirage spéciaux (DTS), permettant aux pays qui n’en ont pas besoin de les prêter aux États les plus vulnérables. « La rétrocession de 100 milliards de dollars [95,15 milliards d’euros] de DTS à l’Afrique serait un moyen rentable de financer la relance du continent », a affirmé un économiste lors de l’évènement.
La Facilité de liquidité et de durabilité (FLS) a aussi été citée comme bonne alternative pour générer des fonds à moindre coût. Cet outil permettrait aux pays africains d’attirer des investissements dans des produits financiers axés sur la durabilité, notamment des obligations vertes. Dans le même contexte, Vincent Mortier, directeur des investissements de la société française de gestion d’actifs Amundi, a souligné que l’émission d’obligations vertes et durables, aujourd’hui presque inexistante en Afrique et ne représentant que 1 % des émissions mondiales actuelles, pourrait être une source de financement fiable. « D’autant plus que ces obligations alignées sur les ODD pourraient contribuer à stabiliser les économies », a-t-il ajouté.
Enfin, les porte-voix de la CoM2022 ont pointé du doigt les surcharges imposées par le FMI aux pays ayant contracté des emprunts importants. Ces surcharges, payées en plus du versement des intérêts et des frais, sont évaluées à environ 4 milliards de dollars pour les pays africains pour cette seule année. Les ministres ont donc demandé au FMI d’y renoncer pour une période supplémentaire de deux à trois ans, et d’utiliser son fonds fiduciaire d’allègement et de limitation des catastrophes (CCRT) pour offrir un réduction du service de la dette aux pays pauvres.
Mobiliser les ressources et lutter contre les flux financiers illicites
Les ministres africains des Finances se sont engagés à accroître leurs efforts pour mobiliser les ressources nationales et à « mettre en œuvre des politiques qui créent un environnement propice » pour attirer le secteur privé. Les pays africains exportateurs de pétrole ont pour leur part été invités à utiliser la manne provoquée par la crise ukrainienne pour soutenir la reprise économique.
ON ESTIME QUE 83 MILLIARDS DE DOLLARS SONT SIPHONNÉS HORS D’AFRIQUE, PRIVANT LE CONTINENT DE RESSOURCES DONT IL A DÉSESPÉRÉMENT BESOIN
Selon la même logique, les ministres ont également promis de redoubler d’efforts pour mettre en œuvre une « politique fiscale globale et sans ambiguïté » et d’améliorer les capacités de lutte contre les flux financiers illicites (IFF). En effet, les ministres des Finances présents – parmi lesquels les ministres du Nigeria, du Maroc, du Sénégal ou encore de l’Égypte – ont avoué être « profondément préoccupés » par les flux financiers illicites (IFF).
« On estime que 83 milliards de dollars sont siphonnés hors d’Afrique, privant le continent de ressources dont il a désespérément besoin. » Ces derniers ont également reconnu que l’Afrique avait des marchés de capitaux sous-développés, « en partie à cause d’un secteur informel important, de faibles taux d’épargne et de régimes réglementaires et de gouvernance faibles ». Il a ainsi été demandé à la CEA de continuer à apporter son aide dans la conception des politiques fiscales et dans leur mise en œuvre effective.
Au lendemain de sa reconduction à la primature, Patrick Achi a dévoilé la composition de son équipe. Le nombre de ministres est resserré, comme le souhaitait Alassane Ouattara, mais les titulaires des portefeuilles changent peu.
Patrick Achi au palais présidentiel, à Abidjan, le 10 juillet 2018.
Resserrer l’exécutif était une priorité du président Ouattara, qui souhaite que le nouveau gouvernement mette l’accent sur les questions sociales et sécuritaires. Mais si le nombre de ministres a été revu à la baisse, les titulaires des portefeuilles sont, eux, bien connus.
De nombreux fidèles du chef de l’État ont en effet conservé un maroquin. Kandia Camara reste ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora. Téné Birahima Ouattara demeure à la Défense et le général Vagondo Diomandé à l’Intérieur et à la Sécurité. Kobenan Kouassi Ajoumani, nommé fin février porte-parole du parti au pouvoir, le RHDP, reste ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement durable.
Autres figures qui conservent leurs postes : Amadou Coulibaly, le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, par ailleurs porte-parole du gouvernement, et Mamadou Touré, chargé de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique (il est aussi porte-parole adjoint du gouvernement).
Un Conseil des ministres dès ce jeudi
Parmi les changements à noter, Laurent Tchagba, ancien ministre de l’Hydraulique, remplace Alain Richard Donwahi aux Eaux et Forêts. Françoise Remarck remplace Arlette Badou N’Guessan Kouamé à la Culture. Mamadou Sangafowa Coulibaly fait quant à lui son entrée dans le gouvernement en tant que ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie.
Le secrétaire général de la présidence a fait savoir que le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement se tiendrait ce jeudi 21 avril. Cette annonce intervient une semaine après l’annonce de la démission du gouvernement, le 13 avril dernier.
La liste des Membres du Gouvernement :
1. Ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Madame Kandia Kamissoko Camara
2. Ministre d’Etat, ministre de la Défense, Monsieur Téné Birahima Ouattara
3. Ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Monsieur Kobenan Kouassi Adjoumani
4. Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Monsieur Jean Sansan Kambilé
5. Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, général Vagondo Diomandé
6. Ministre du Plan et du Développement, Madame Kaba Nialé
7. Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Monsieur Mamadou Sangafowa Coulibaly
8. Ministre de la Fonction publique, Madame Anne Désirée Ouloto
9. Ministre des Transports, Monsieur Amadou Koné
10. Ministre de l’Economie et des Finances, Monsieur Adama Coulibaly
11. Ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Monsieur Bruno Nabagné Koné
12. Ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, Monsieur Moussa Sanogo
13. Ministre des Eaux et Forêts, Monsieur Laurent Chagba
14. Ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Monsieur Amédé Koffi Kouakou
15. Ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Madame Mariatou Koné
16. Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Monsieur Souleymane Diarrassouba
17. Ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, Monsieur Bertin Konan Kouadio
18. Ministre des Sports, Monsieur Paulin Claude Danho
19. Ministre des Ressources animales et halieutiques, Monsieur Sidy Tiémoko Touré
20. Ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Porte-parole du gouvernement, Monsieur Amadou Coulibaly
21. Ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Porte-parole adjoint du gouvernement, Monsieur Mamadou Touré
22. Ministre du Tourisme, Monsieur Siandou Fofana
23. Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Monsieur Adama Diawara
24. Ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture Maladie universelle, Monsieur Pierre Dimba
25. Ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Monsieur Bouaké Fofana
26. Ministre de la Promotion de la bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption, Monsieur Épiphane Zoro Ballo
27. Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, Madame Myss Belmonde Dogo
28. Ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Monsieur Adama Kamara
29. Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Madame Nasseneba Touré
30. Ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, Monsieur Koffi N’Guessan
31. Ministre de la Culture et de la Francophonie, Madame Françoise Remarck
32. Ministre de l’Environnement et du Développement durable, Monsieur Jean-Luc Assi
Tout juste porté à la tête de l’ancien parti au pouvoir, Ibrahima Kassory Fofana et trois ex-ministres du président déchu ont été placés sous mandat de dépôt. Leurs avocats dénoncent un procès politique et pointent un doigt accusateur vers les nouvelles autorités.
Depuis lundi, les membres de ce quatuor défilaient à la Direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie chargée, depuis le 17 février, par le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), d’entendre les ministres du dernier gouvernement d’Alpha Condé, renversé le 5 septembre dernier par un coup d’État militaire, dirigé par Mamadi Doumbouya.
Contre eux, « il existe des indices sérieux de détournements de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment d’argent, corruption et complicité », précise un courrier du procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré.
Compagnons d’infortune
Entendus les 4 et 5 avril, Kassory et ses compagnons d’infortune avaient jusque là pu regagner leur domicile. Mais ce mercredi 6 avril, après un bref passage devant la Direction centrale des investigations judiciaires, ils ont été redirigés vers le parquet spécial de la CRIEF. Deux heures suffiront pour les inculper des chefs d’accusation cités plus haut et les expédier à la Maison centrale de Conakry, située à cinq minutes de là. Depuis, le lieu est sous haute surveillance des services de sécurité.
Les avocats des prisonniers dénoncent une procédure « politique » et « expéditive ». Mais la CRIEF a clairement manifesté son souhait d’aller vite, en engageant des poursuites suivant les règles du flagrant délit.
À Conakry, des voix se sont élevées pour faire valoir qu’en matière de crime économique, on ne saurait se passer d’une instruction judiciaire. « Cette manière de procéder nous paraît saugrenue et ridicule pour un dossier aussi important, dénonce Me Salifou Béavogui, membre du collectif des avocats de la défense. On a voulu prendre un raccourci et emprunter le plus court chemin pour les mettre en prison. Nous sommes face à une cabale judiciaire, une justice expéditive. Ils se retrouvent en cellule après avoir passé quelques minutes chez le procureur spécial près la CRIEF, qui les poursuit pour détournement de deniers publics et un chapelet d’infractions. Nous pensons que c’est une manière de neutraliser des adversaires politiques, de se servir de la justice pour intimider des personnalités qui ont géré ce pays. »
« Rien à se reprocher »
Leur procès devrait s’ouvrir dès le 11 avril prochain. « Nous démontrerons l’innocence de nos clients et nous pensons qu’ils seront libérés, poursuit Salifou Béavogui. En attendant, ils ont le moral. Ils savent qu’ils sont entre les mains du destin et de la justice, mais ils n’ont rien à se reprocher ».
« Nous avons été pendant quelques jours à la gendarmerie. Aucune charge particulière n’a été relevée contre mon client, aucun fait précis. Il a répondu aux questions de façon satisfaisante », assure pour sa part Me Djibril Kouyaté, l’avocat de Kassory Fofana. Il se dit convaincu que son client « ne mérite pas d’aller en prison » et que « la procédure est entachée d’une panoplie d’irrégularités ».
Contacté par Jeune Afrique, l’agent judiciaire de l’État, Mohamed Sampil, n’a pas souhaité réagir « à ce stade de la procédure » et Aly Touré, le procureur, était lui injoignable.
Dans une déclaration publiée dans la soirée du 6 avril, le RPG Arc-en-ciel s’est dit « gravement préoccupé par une série de convocations à la gendarmerie nationale visant des hauts responsables de notre parti et anciens ministres, ayant conduit à l’arrestation de nos camarades ». Le parti d’Alpha Condé « réaffirme sa pleine confiance en la justice, malgré des agissements qui s’apparentent à un acharnement ciblé », tout en invitant ses militants et sympathisants « à rester sereins et mobilisés ».
D’autres anciens ministres défileront les 7 et 8 avril devant la Direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie. Nul doute que les déboires de Kassory Fofana, Mohamed Diané, Diakaria Koulibaly et Oyé Guilavogui ne vont pas les inciter à la sérénité.
Dans la logique du pouvoir de Denis Sassou Nguesso, avoir tout le monde sous sa coupe vous évite des ennuies gratuites. Et quand il n’est pas possible de les faire adhérer volontairement dans la Loge pour mieux les contrôler, on utilise des méthodes obscurantistes afin de les contraindre à la soumission. Cette mission est le domaine exclusif de Jean Dominique Okemba qui a développé toutes les bêtises sataniques relatives dont l’obtention du sperme de certains ministres, officiers de l’armée et opposants via les filles travaillant sous sa coupe.
Il se dit dans les milieux obscurantistes qu’une personne qui couche avec votre femme réussi à vous dominer. C’est ce que Denis Sassou Nguesso fait toute sa vie avec ses collaborateurs et même ses adversaires. Son actuel directeur du cabinet n’a-t-il pas été radié du PCT pour avoir protesté vivement contre la main noire à domicile de Sassou ?
Denis Sassou Nguesso lui a inventé une mission à l’étranger que Florent Ntsiba par intuition annula au dernier moment et au retour à son domicile, il y trouva la garde de Sassou l’empêchant d’y accéder. Depuis, il est sous la coupe de Sassou.
Une technique très efficace qui permet aujourd’hui au pouvoir de Sassou de se consolider et de mettre tous les opposants dans les rangs. Concernant les ministres, officiers et opposants qui refusent encore d’adhérer à la franc-maçonnerie, JDO applique la méthode du sperme.
Grâce à un réseau des filles bien outillé, JDO obtient facilement du sperme de toutes les personnes ciblées. Ces filles selon une source sont originaires de plusieurs nationalités africaines et même européennes qui ont l’unique mission de séduire les cibles de JDO.
Et comme le Congolais est accro aux fesses des belles créatures, la tâche semble très facile pour JDO qui une fois sperme perfectionné peut aller dans son laboratoire mystique pour procéder aux rituels qui conduisent à l’asservissement de ces victimes. D’où la recrudescence du phénomène des revirements politiques en faveur du pouvoir de Sassou Nguesso.
A partir du sperme des personnes ciblées, JDO retire aussi leur étoile et intelligence. Il n’est plus rare de constater comment des personnes connues brillantes deviennent bizarrement idiotes une fois au sein du PCT ou dans le système.
La police patrouille dans le centre-ville de Port-au-Prince, en Haïti. Photo : AP/ Matias Delacroix
Le Canada organise une réunion virtuelle de ministres des Antilles et des Amériques pour discuter de l’insécurité croissante en Haïti, notamment depuis l’assassinat de son président l’été dernier.
Le président Jovenel Moïse a été assassiné par balles le 7 juillet à son domicile de Port-au-Prince. Sa femme a aussi été blessée lors de cette fusillade.
Des migrants d’Haïti et d’un certain nombre de pays d’Amérique centrale se sont également déplacés vers le nord, exerçant une pression sur la frontière sud des États-Unis et créant une instabilité généralisée dans l’hémisphère occidental.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, présidera le sommet virtuel vendredi.
Elle en sera alors à l’ultime étape d’un voyage officiel dans trois pays européens pour discuter du renforcement militaire russe à la frontière ukrainienne, qui menace toute l’Europe.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly Photo: Associated Press
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, et son homologue haïtien, Ariel Henry, prendront la parole à l’ouverture de cette réunion ministérielle virtuelle.
Soutenir un processus politique inclusif
Ottawa a invité des ministres des Affaires étrangères de démocraties aux vues similaires et des représentants d’organisations multilatérales comme les Nations unies, la Communauté des Caraïbes (CARICOM), l’Organisation internationale de la Francophonie et l’Organisation des États américains.
Affaires mondiales Canada décrit cette réunion comme une tentative de renforcer les efforts coordonnés en matière de sécurité, et de soutenir un processus politique inclusif et le développement durable.
La ministre Joly sera accompagnée du ministre canadien du Développement international, Harjit Sajjan.
Le Canada et Haïti sont depuis longtemps unis par une profonde amitié et une étroite collaboration, indique la ministre Joly dans un communiqué.
En tant qu’ami et partenaire de longue date, le Canada est prêt à appuyer les solutions mises de l’avant par Haïti pour résoudre les problèmes les plus urgents du pays, et reste engagé à soutenir Haïti en vue de favoriser un avenir plus démocratique, plus sûr et plus prospère.