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États-Unis: Le Minnesota, terre d’accueil pour les réfugiés climatiques californiens

juin 5, 2023
Le soleil se lève sur l'Aerial Lift Bridge à Duluth, au Minnesota, le 13 avril 2023.

Levée du soleil sur l’Aerial Lift Bridge à Duluth, au Minnesota, le 13 avril 2023. Phot: Getty Images /AFP/ Stephen Maturen

Certains États américains comme la Californie, aux prises avec les aléas du climat et les catastrophes naturelles, subissent un exode de leurs résidents vers des régions plus hospitalières. Une ville comme Duluth, au Minnesota, accueille ainsi de plus en plus de réfugiés climatiques. Un phénomène qui a des impacts positifs, mais aussi négatifs.

Jerry Arendt a quitté la région de Sonoma en juillet dernier afin de déménager dans la petite ville de 86 000 âmes située au bord du lac Supérieur. Employé de la distillerie locale Vikre, il s’est adapté à sa nouvelle réalité climatique.

Un homme dans un bar.

Jerry Arendt a quitté les feux et le manque d’eau en Californie pour s’établir à Duluth, au Minnesota. Photo : Radio-Canada/Frédéric Arnould

J’ai appris à choisir la bonne pelle et la bonne souffleuse à neige, dit-il en riant. Un choix qu’il ne regrette pas, puisque son ancienne réalité climatique était peu enviable.

« Jusqu’à la fin de l’été, il y avait des jours où on ne pouvait pas sortir de la maison à cause de l’épaisse fumée et nous subissions des coupures de courant pour diminuer le risque d’autres feux. »— Une citation de  Jerry Arendt

Il en a eu donc assez des feux de forêt, du manque d’eau et du coût de la vie prohibitif.

Un pompier, de nuit, devant un feu qui surplombe une vallée très habitée.

Les pompiers interviennent sur un incendie, le 20 mai 2021, à Santa Barbara, en Californie. Photo : La Presse Canadienne

Tout comme Jonathan Jenkins, un autre Californien qui a quitté la côte ouest pour les cieux plus hospitaliers du Minnesota. Aujourd’hui propriétaire de plusieurs commerces à Duluth, il a fait le choix de vivre plus au nord pour donner un cadre plus facile à sa famille.

« Je voulais qu’ils vivent dans un endroit sûr et [avec] l’eau potable la plus propre. Vous avez ici le lac Supérieur qui est l’une des plus grandes étendues d’eau douce au monde, et cela semblait vraiment être un endroit durable où vivre. »— Une citation de  Jonathan Jenkins, originaire de la Californie

Adepte des sports de plein air, il réussit même lors de grands vents à s’adonner à son sport favori sur le lac Supérieur, le surf, qu’il avait l’habitude de pratiquer dans sa Californie natale. Installé depuis quelques années à Duluth, il pense avoir fait le bon choix.

Un homme attend avec sa planche de surf sur le bord de la plage.

Jonathan Jenkins a migré de la Californie vers Duluth au Minnesota. Photo : Radio-Canada/Frédéric Arnould

En Californie, j’ai grandi avec les tremblements de terre. Et mon père vit dans une zone qui a déjà dû être évacuée en raison de la fumée et de l’avancée du feu, confie Jonathan Jenkins.

Un coup de pouce démographique

Qu’ils viennent de Californie, du Colorado ou d’autres États victimes des changements climatiques, ils seraient quelques centaines à avoir déménagé à Duluth dans les dernières années.

La ville a connu un boom industriel il y a un siècle, mais elle lutte aujourd’hui contre un déclin démographique.

Le soleil se lève sur le centre-ville de Duluth, au Minnesota, le 13 avril 2023.

Dans le nord des États-Unis, cette ville qui compte 86 000 habitants est connue pour ses hivers enneigés et la brise presque océanique de l’immense lac Supérieur. Photo: Getty Images/AFP/Stephen Maturen

Monica Haynes, directrice du bureau des recherches économiques et commerciales, à l’Université du Minnesota à Duluth, s’est intéressée au phénomène des réfugiés climatiques. Elle note certains avantages.

Duluth a connu une croissance démographique très faible pendant de nombreuses années. Cela pourrait donc être une bonne chose pour la communauté d’avoir cet afflux, ce qui se traduirait par des recettes fiscales plus importantes et par la création d’entreprises, bénéfique pour l’économie locale, croit-elle.

Monica Haynes.

Monica Haynes, directrice du bureau des recherches économiques et commerciales à l’Université du Minnesota à Duluth, s’est penchée sur le phénomène des réfugiés climatiques. Photo : Radio-Canada/Frédéric Arnould

S’il n’existe pas encore de statistiques mises à jour récemment sur ce phénomène, il suffit de se promener dans cette ville pour voir une certaine influence de la côte ouest grâce à l’apparition de commerces à saveur californienne comme des bars à jus et autres cafés et restaurants véganes, par exemple.

Histoire de prendre le pouls de cette tendance croissante, le salon de coiffure d’Adeline Wright est un bon endroit.

Dix pour cent de sa clientèle est composée maintenant de résidents d’autres États qui ont élu domicile à Duluth. Elle voit cette migration d’un très bon œil. Une migration climatique qui va souvent de pair avec une migration politique plus progressiste, selon elle.

Adeline Wright lave les cheveux de sa cliente.

Adeline Wright, propriétaire d’un salon de coiffure, voit d’un très bon œil l’afflux de nouveaux résidents originaires d’autres États plus progressistes. Photo : Radio-Canada/Frédéric Arnould

Elle se réjouit de la diversification de la population sur le plan socio-économique.

La plupart des personnes avec lesquelles j’ai eu des contacts sont politiquement à gauche parce qu’elles croient en la science du climat. C’est un groupe démographique parfait pour moi en ce qui concerne le type d’entreprise que je dirige et le type de travail que je fais au sein de ma communauté. J’en suis très heureuse.

Comment ces réfugiés particuliers sont-ils perçus par les gens de Duluth? Jonathan Jenkins, qui accueille les clients dans son café où l’on sert des produits locaux, a sa petite idée.

C’est un peu une relation d’amour et de haine, dit-il. Mais dans l’ensemble, la communauté s’est montrée très accueillante.

Un homme prépare un café.

Jonathan Jenkins exploite plusieurs commerces à Duluth. Photo : Radio-Canada/Frédéric Arnould

Le problème de l’embourgeoisement

Il n’en demeure pas moins que cette arrivée de migrants du climat a un impact social plutôt indésirable, selon la chercheuse Monica Haynes. L’embourgeoisement devient également un problème, dit-elle.

« Comme le taux de pauvreté est déjà assez élevé à Duluth, on craint donc que l’arrivée en ville de personnes aux revenus plus élevés et l’augmentation du coût du logement n’entraînent une augmentation du nombre de sans-abri, et que davantage de personnes ne soient contraintes de quitter la ville ou de s’installer dans des zones à plus faibles revenus. »— Une citation de  Monica Haynes, directrice du bureau des recherches économiques et commerciales à l’Université du Minnesota

Pour s’en rendre compte, il suffit de se pencher sur le marché immobilier local.

L’agente Karen Pagel Guerndt n’a pour l’instant qu’une seule maison à vendre dans son portefeuille. Elle ne nie pas que les réfugiés climatiques y sont pour quelque chose.

Ils arrivent généralement dans une situation qui leur permet de vendre leur propriété, de rembourser leur hypothèque, puis de s’installer ici et de pouvoir payer en argent comptant leur nouvelle maison à Duluth parce qu’ils ont suffisamment d’argent, note-t-elle.

Une pancarte d'agent immobilier devant une maison à vendre.

Le marché immobilier de Duluth déjà sous pression subit aussi les contrecoups de l’arrivée de nouveaux résidents qualifiés de réfugiés climatiques. Photo : Radio-Canada/Frédéric Arnould

De quoi mettre la pression à la hausse sur les prix, ce qui frustre aussi les habitants locaux aux prises avec un indice d’accessibilité qui diminue chaque année.

Avec des prix de vente en constante augmentation, cela met les personnes qui travaillent et qui vivent ici depuis de nombreuses années dans une position défavorable quand vient le temps d’être compétitif pour l’achat de ces maisons.

Fuir les problèmes pour en trouver d’autres

Ces réfugiés climatiques peuvent-ils échapper à ce qu’ils ont fui à l’origine?

Laure Charleux a déménagé de la France à Duluth il y a une douzaine d’années. Cette professeure de géographie a constaté que les changements climatiques se font ressentir ici, d’une autre façon.

« On a de longues périodes de sécheresse ou de longues périodes très humides, au contraire, qui donnent lieu à des inondations. La promenade le long du lac a été refaite d’une manière beaucoup plus solide ces dernières années, avec beaucoup de rocs, pour que lors de ces grosses tempêtes, le tout ne soit pas érodé. »— Une citation de  Laure Charleux, professeure de géographie et résidente de Duluth

Elle constate aussi le recul de la forêt boréale aux abords de la ville. On a beaucoup d’arbres qui sont vraiment en détresse, en train de mourir. On a des programmes pour essayer de les remplacer par des arbres des zones climatiques un peu chaudes, donc notre environnement change.

Un panneau « Bienvenue au Minnesota » dans un champ enneigé.

Un panneau « Bienvenue au Minnesota » dans un champ enneigé, à Duluth, le 12 avril 2023. Photo: Getty Images/AFP/Stephen Maturen

Un enracinement certain

Même si on est encore loin des désastres californiens ou autres, la ville suit quand même de près ces impacts sur les infrastructures locales face à cet afflux de nouveaux résidents d’ailleurs.

« Il y a des points forts dans nos infrastructures, mais il y a aussi des préoccupations concernant l’entretien à long terme et la capacité à les développer pour répondre aux pressions accrues de la population et des changements climatiques. »— Une citation de  Monica Haynes, de l’Université du Minnesota à Duluth

En attendant cette adaptation au phénomène des réfugiés climatiques qui touchent d’autres villes comme Buffalo dans l’État de New York et Détroit au Michigan, bien des réfugiés climatiques n’ont pas l’intention de plier bagage de sitôt.

Jonathan Jenkins.

Jonathan Jenkins est propriétaire de plusieurs commerces à Duluth. Il a fait le choix de vivre plus au nord pour donner un cadre plus facile à sa famille. Photo: AFP/Stephen Maturen

Alors que d’autres ont récemment décidé que l’hiver enneigé du Duluth n’était pas pour eux et sont donc retournés en Californie ou au Colorado, Jonathan Jenkins souhaite s’enraciner dans son nouveau chez-lui.

Ayant goûté un peu ce à quoi j’ai pu m’habituer, la communauté de Duluth, dans le Minnesota, en particulier, me tient très à cœur et est très spéciale pour moi, dit celui qui est déjà bien engagé dans la vie communautaire et économique. Et il veut continuer de participer à l’essor de Duluth.

Tout comme Jerry Arendt d’ailleurs : Je ne veux pas dire pour toujours, mais nous allons probablement rester ici assez longtemps pour nous intégrer dans la communauté et devenir des « Duluthiens ».

Radio-Canada par Frédéric Arnould

Une femme meurt en tentant de se rendre au Canada

mai 31, 2017

 

<p>Migrants</p>
© Reuters
 

NOYES, Minn. – Une femme de 57 ans et possiblement originaire du Ghana, en Afrique, est morte pendant qu’elle tentait d’atteindre la frontière canadienne, a confirmé le bureau du shérif de la municipalité de Noyes, au Minnesota.

Mavis Otuteye avait d’abord été portée disparue, mardi, après avoir été aperçue dans le comté de Kittson le 22 mai.

Son corps a été retrouvé près de Noyes, vendredi.

Selon l’autopsie initiale, la femme serait morte d’une hypothermie, mais une dernière autopsie doit avoir lieu.

Les autorités ont indiqué qu’il pleuvait cette nuit-là et qu’il faisait froid, ajoutant que les immigrants qui se déplacent le soir peuvent se perdre et que la région est très peu habitée.

La communauté de Noyes est située tout près de la ville canadienne d’Emerson, au Manitoba, qui est l’un des postes frontaliers les plus fréquentés par les migrants clandestins pour entrer au Canada.

Depuis le début de l’année, 1 993 tentatives d’entrées ont été interceptées au Québec, 477 au Manitoba et 233 en Colombie-Britannique, selon les chiffres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

La police croit que Mavis Otuteye se dirigeait vers Emerson.

Les autorités américaines ont indiqué que le cas de Mme Otuteye faisait toujours l’objet d’une enquête.

Lapressecanadienne.ca

USA: le tireur de l’université UCLA avait une liste de personnes à tuer

juin 2, 2016

Los Angeles – L’homme qui a tué un professeur à l’université UCLA de Los Angeles avant de se suicider mercredi disposait d’une liste de personnes à tuer, dont une femme retrouvée morte dans le Minnesota, a indiqué jeudi la police de Los Angeles (LAPD).

La police a retrouvé cette liste de personnes à tuer au domicile du meurtrier, identifié comme étant Mainak Sarkar, 38 ans. Sur la liste figuraient le nom du professeur ainsi que celui de la femme retrouvée morte par balle.

M. Sarkar est entré mercredi matin dans un petit bureau du bâtiment d’ingénierie du campus de l’University of California in Los Angeles (UCLA) et a tué William Klug, 39 ans, professeur d’ingénierie, avant de retourner l’arme contre lui.

C’est un mot retrouvé dans le sac à doc de Mainak Sarkar, demandant que quelqu’un s’occupe de son chat, qui a mené la police vers le domicile du Minnesota, où la liste a été retrouvée, a précisé le chef du LAPD, Charlie Beck.

Le nom d’un autre professeur d’UCLA figurait sur la kill list, mais il n’a pas été attaqué.

Le décès de la femme retrouvée morte chez elle à Brooklyn Park, dans le Minessota, est antérieur à la fusillade sur le campus californien, a expliqué Mark Bruley, le chef adjoint de la police de cette ville.

Cette femme n’a pas été formellement identifiée, mais des médias locaux ont indiqué qu’il s’agissait de Ashley Hasti, médecin et ancienne petite amie de Mainak Sarkar.

Les enquêteurs supposent que Mainak Sarkar a tué cette femme avant de prendre la route pour Los Angeles, armé de deux pistolets semi-automatiques et de munitions.

Il était évidemment prêt à faire plusieurs victimes avec l’arsenal à sa disposition, a estimé Charlie Beck, précisant que le second professeur sur sa liste ne se trouvait pas sur le campus mercredi matin.

La fusillade avait conduit au bouclage de l’immense l’université, où les forces de l’ordre s’étaient massivement déployées. L’université a rouvert jeudi et une veillée était prévue en l’honneur du professeur Klug.

Selon le Los Angeles Times, M. Sarkar, étudiant en ingénierie, accusait le professeur de lui avoir volé son code d’ordinateur et de l’avoir donné à une autre personne.

Il semble que ce soit son mobile, a affirmé Charlie Beck. Nous en avons discuter avec UCLA (selon qui) il n’y rien de vrai dans cette allégation. C’est le fruit de son imagination, a-t-il conclu.

Le Los Angeles Times cite une source dépeignant ce professeur, père de deux enfants, comme un homme gentil, qui avait aidé Mainak Sarkar à terminer sa thèse en 2013.

Mais l’étudiant aurait développé une véritable animosité à son égard, le décrivant sur un message de blog, cité par plusieurs médias et depuis effacé, comme une personne malade. Je conseille vivement à tout nouvel étudiant arrivant à UCLA de se tenir à l’écart de ce type.

Le second professeur figurant sur la kill list a dit aux enquêteurs être au courant de cette rancune, sans penser que cela irait jusqu’à l’homicide.

Selon sa page LinkedIn, Mainak Sarkar a obtenu son master à l’université de Stanford, en Californie, après avoir été diplômé en 2000 de l’Institut de technologie de Kharagpur en Inde. Il aurait ensuite travaillé comme assistant de recherche à l’Université du Texas en 2003, avant de devenir développeur de logiciel.

Romandie.com (©AFP / 02 juin 2016 22h47)

États-Unis: Pas de signe de suicide ni de traumatisme, la mort de Prince toujours inexpliquée

avril 23, 2016

Devant la propriété de Prince à Chanhassen dans le Minnesota le 22 avril 2016.

Devant la propriété de Prince à Chanhassen dans le Minnesota le 22 avril 2016. SCOTT OLSON / AFP
Le mystère entourant la mort à 57 ans du génie de la pop s’amenuise. La police n’a relevé « aucun signe de traumatisme » sur la dépouille de Prince, a déclaré vendredi 22 avril le shérif du comté de Carver, Jim Olson, au cours d’une conférence de presse. « Nous n’avons aucune raison de croire à l’heure actuelle qu’il s’agit d’un suicide, le reste entre dans le cadre de l’enquête », a-t-il souligné.

« Il n’y a aucune information à ce stade » concernant une éventuelle overdose, a également ajouté Martha Weaver, porte-parole du bureau du médecin légiste. Mme Weaver a fait savoir que le corps du chanteur avait été remis à ses proches à l’issue d’une autopsie d’environ quatre heures, dont les résultats devraient être connus dans plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

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Plusieurs jours avant d’avoir des résultats

Le musicien avait été retrouvé dans l’ascenseur de sa propriété de Paisley Park, inconscient. Les services d’urgence ont reçu un appel dont la transcription a été diffusée par la police. Il y a « quelqu’un qui est inconscient », dit la personne qui appelle. Avant d’affirmer « la personne est morte », puis de dire « c’est Prince ». L’artiste a été déclaré mort à 10 h 7, heure locale, jeudi, a précisé le shérif, sans pour l’instant donner d’explication de cette mort soudaine.

Construit près de Minneapolis après l’énorme succès de Purple Rain, en 1984, Paisley Park était devenu le centre de création de Prince, comprenant studios, salle de concert et chambre forte pour ses enregistrements originaux.

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Pour tenter d’élucider les circonstances de sa mort, toutes les informations relevant du « passé médical et social » de Prince Rogers Nelson, de son vrai nom, seront prises en compte, ont précisé les services de médecine légale de la région du Midwest, dans le nord des Etats-Unis.

Lemonde.fr