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Moscou déploie des missiles hypersoniques à Minsk

novembre 2, 2022

Le Kremlin a installé des MiG-31 et leurs missiles Kinjal sur une base biélorusse, un « message adressé à l’Ouest », selon le ministère britannique de la Défense.

Un MiG-31 des forces aerospatiales russes, photo d'illustration.
Un MiG-31 des forces aérospatiales russes, photo d’illustration.© Photo sous licence libre Creative Commons by-nc-nd / Pavel Vanka via Flickr

Moscou a déployé en Biélorussie deux chasseurs MiG-31K, la version la plus moderne d’un avion développé dans les années 1970 pour intercepter les cibles à haute vitesse. Capable de voler à 3 200 km/h, cet appareil biplace est, lorsqu’il emporte un missile hypersonique Kinjal, le vecteur idéal pour frapper n’importe quelle capitale européenne en quelques minutes, y compris avec une tête nucléaire. Le missile Kinjal, qui peut dépasser les 11 000 km/h, est aujourd’hui quasiment impossible à intercepter.

L’apport stratégique de ce déploiement pour Moscou n’est pas évident, dans la mesure où les forces aérospatiales russes (VKS) disposent déjà depuis août 2022 d’une paire de MiG-31K et de missiles Kinjal à Kaliningrad, enclave russe aux portes du territoire européen. Il s’agit ainsi d’une mesure essentiellement symbolique pour le Kremlin, qui marque sa coopération sans faille avec l’allié biélorusse, dont le territoire sert de base arrière à l’offensive de Vladimir Poutine en Ukraine.

Un MiG-31K russe défile au-dessus de Moscou le 7 mai 2022, équipé d’un missile Kinjal (ou d’une réplique).© SEFA KARACAN / Anadolu Agency via AFP

L’intérêt de ce déploiement pour le conflit en Ukraine semble quasiment nul, dans la mesure où le stock de missiles Kinjal est très faible et il est hautement improbable que l’armée russe les « gâche » pour frapper le territoire ukrainien, déjà vulnérable à d’autres armes plus classiques comme les missiles de croisière, ou franchement rustiques comme les bombes lisses et les frappes d’artillerie « à l’aveugle ». « Il s’agit sans doute essentiellement d’un message adressé à l’Ouest », commente ainsi le ministère de la Défense britannique. L’arrivée des MiG-31K aurait d’ailleurs eu lieu dans le cadre de la création d’un groupement militaire régional commun avec Minsk, dans le but de renforcer les frontières face aux Européens et à l’Otan.

Avec Le Point par Guerric Poncet

La Pologne et la Lituanie rappellent 35 diplomates en poste à Minsk

octobre 9, 2020

La Pologne et la Lituanie ont rappelé vendredi 9 octobre 35 diplomates en poste en Biélorussie, dans un contexte de fortes tensions diplomatiques avec ce pays qui accuse Varsovie et Vilnius de soutenir le mouvement de protestation consécutif à l’élection présidentielle contestée du 9 août.

De même que plusieurs autres pays membres de l’Union européenne, la Pologne a déjà rappelé son ambassadeur de Biélorussie. Sa décision de rappeler d’autres membres du personnel diplomatique intervient à la suite d’une demande des autorités bielorusses, selon le ministère polonais des Affaires étrangères.

«La limitation du personnel (diplomatique) polonais est un geste inamical auquel la Pologne répondra en temps opportun et d’une manière appropriée», a déclaré à l’agence de presse PAP le vice-ministre des Affaires étrangères Marcin Przydacz, annonçant que la Pologne rappelait 30 diplomates.

La Lituanie, qui avait elle aussi rappelé son ambassadeur à Minsk, a annoncé qu’elle rappelait cinq diplomates. La Lituanie espère que ce rappel «préservera les chances d’un dialogue» mais elle «prendra des initiatives réciproques si la Biélorussie continue à faire dégénérer la situation», a prévenu la porte-parole du ministère lituanien des Affaires étrangères Rasa Jakilaitiene L’Union européenne a refusé de reconnaître la victoire d’Alexandre Loukachenko à l’élection présidentielle et adopté des sanctions à l’encontre de responsables biélorusses accusés de fraude électorale et de violations des droits de l’homme.

Par Le Figaro avec AFP

Hollande: Minsk ne garantit pas un succès durable, prochaines heures déterminantes

février 12, 2015

Bruxelles – L’accord de Minsk ne garantit pas un succès durable en Ukraine, a affirmé jeudi le président français, François Hollande, en estimant que les prochaines heures seront déterminantes.

Cela suppose que nous continuions à être vigilants, à exercer la pression et à poursuivre le mouvement qui a été engagé, a ajouté M. Hollande, à son arrivée au sommet européen à Bruxelles et de retour de Minsk, où il a participé aux négociations pour un accord de cessez-le-feu.

Nous sommes dans un moment crucial, a assuré le président français. L’accord est plus qu’une lueur d’espoir, mais tout peut encore se décider dans un sens ou dans un autre, et les prochaines heures seront déterminantes, a-t-il ajouté.

Sans nommer la Russie et l’Ukraine, il a souligné la responsabilité de ceux qui ont signé.

Au delà de ces prochains jours, il sera très important (…) que nous puissions continuer à exercer la pression nécessaire, la vigilance indispensable pour qu’il y ait la paix en Ukraine. Je crois que nous sommes sur le bon chemin, a-t-il insisté.

Le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, toujours très prudent face à la Russie, a salué une bonne nouvelle qui donne de l’espoir. Mais l’espoir n’est pas suffisant, le véritable test sera le respect du cessez-le-feu sur le terrain, a-t-il souligné, en rappelant que le premier accord de Minsk signé en septembre n’avait pas été respecté.

Romandie.com avec(©AFP / 12 février 2015 14h26)

Ukraine: 50 chars ont pénétré en Ukraine depuis la Russie pendant le sommet de Minsk

février 12, 2015

Kiev – Une cinquantaine de chars et autres équipements lourds ont pénétré sur le territoire ukrainien depuis la Russie dans la nuit de mercredi à jeudi au cours du sommet sur la paix en Ukraine à Minsk, a affirmé jeudi un porte-parole militaire ukrainien.

Une cinquantaine de chars, 40 lance-roquettes multiples Grad, Ouragan et Smertch et autant de blindés ont traversé la frontière russo-ukrainienne au poste de contrôlé d’Izvariné dans la région séparatiste prorusse de Lougansk, a déclaré Andriï Lyssenko lors d’une conférence de presse.

L’ennemi continue de renforcer ses positions sur les directions les plus dangereuses: dans le nord-est de la région de Lougansk et près de Debaltseve, un nœud ferroviaire stratégique à mi-chemin entre les capitales séparatistes de Donetsk et Lougansk où les troupes ukrainiennes sont quasiment encerclées, a-t-il souligné.

Le Groupe de contact, constitué de représentants ukrainiens et des rebelles prorusses encadrés par leurs homologues russes et de l’OSCE, a signé jeudi une feuille de route portant sur un cessez-le-feu en vigueur dès dimanche, et sur le retrait des belligérants et de leurs armes lourdes permettant la création d’une zone démilitarisée élargie dans l’est séparatiste de l’Ukraine.

Romandie.com avec(©AFP / 12 février 2015 12h47)

Ukraine: le président Porochenko prêt à introduire la loi martiale en cas d’échec du sommet de Minsk

février 11, 2015

Kiev – Le président ukrainien Petro Porochenko s’est dit prêt mercredi à introduire la loi martiale sur tout le territoire ukrainien en cas d’échec du sommet de paix de Minsk, où l’Ukraine et les Européens parleront d’une seule voix.

Tout dépendra du résultat du sommet: soit nous arrivons à arrêter l’agresseur par la voie diplomatique, soit ce sera un tout autre régime. Moi-même, le gouvernement et le Parlement sommes prêts à introduire la loi martiale sur tout le territoire ukrainien (…) en cas d’escalade du conflit, a-t-il déclaré lors d’une réunion du Conseil des ministres, quelques heures avant de retrouver à Minsk les dirigeants russe, allemand et français.

C’est la première fois que le gouvernement ukrainien évoque la possibilité d’introduire la loi martiale pour tout le pays.

Celle-ci autorise l’instauration d’un couvre-feu, la censure, des limitations de la liberté de circulation ou l’interdiction d’ONG ou de partis politiques dont l’activité menace la souveraineté du pays.

Les autorités pro-occidentales ont été jusqu’à présent réticentes à utiliser cette option, qui pourrait provoquer l’arrêt des crédits ou d’investissements étrangers cruciaux pour l’Ukraine, y compris de la part du Fonds monétaire international, alors que le pays risque le défaut de paiement.

Nous sommes pour la paix mais s’il le faut, nous allons casser la gueule (à l’ennemi). Si nous devons défendre notre terre, nous allons le faire. Malheureusement, nous devons être prêts pour ces deux options, a lancé le président ukrainien.

M. Porochenko a également affirmé que Kiev, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel parleraient d’une seule voix à Minsk pour réclamer un cessez-le-feu inconditionnel. Je vous assure que l’Ukraine et l’Union européenne auront une position commune lors du sommet de Minsk et parleront d’une seule voix, a-t-il assuré.

La priorité est un cessez-le-feu sans conditions préalables, a ajouté le président.

M. Porochenko a une nouvelle fois rejeté l’idée d’une fédéralisation de l’Ukraine proposée par la Russie, qui permettrait aux régions séparatistes prorusses de bloquer, avec un droit de veto, l’orientation prooccidentale de la politique de l’Ukraine.

L’Etat voisin tente avec insistance d’exporter l’idée d’une fédéralisation. L’ironie, c’est que l’Etat voisin est le plus centralisé de la région, a souligné M. Porochenko, dans une claire allusion à la Russie.

La décentralisation que nous sommes en train d’élaborer n’a rien à voir avec une fédéralisation. L’Ukraine a été et restera un Etat unitaire, a-t-il insisté.

Romandie.com avec(©AFP / 11 février 2015 13h46)

Ukraine: sommet à quatre prévu à Minsk mercredi, Poutine pose ses conditions

février 8, 2015

Kiev – Vladimir Poutine, François Hollande, Angela Merkel et le président ukrainien Petro Porochenko ont prévu dimanche de se réunir à Minsk mercredi, mais le chef de l’Etat russe a prévenu qu’ils devront d’ici là se mettre d’accord sur un certain nombre de points concernant un plan de paix pour l’Ukraine.

Ce sommet aura lieu si nous réussissons à nous mettre d’accord sur un certain nombre de points sur lesquels nous avons intensément discuté ces derniers temps, a annoncé M. Poutine à son homologue bélarusse, Alexandre Loukachenko, selon des images diffusées par la télévision russe.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a pour sa part dit espérer que des décisions importantes seraient prises mercredi à Minsk, ajoutant que la plupart des pays européens étaient opposés à des livraisons d’armes à l’Ukraine.

La chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, Petro Porochenko et M. Poutine ont eu dimanche matin une longue conférence téléphonique, selon un communiqué diffusé par le service de presse de Mme Merkel, et ont continué à travailler à un paquet de mesures dans le cadre de leurs efforts en vue d’un règlement global du conflit.

Les travaux se poursuivront lundi à Berlin, avec pour objectif d’organiser mercredi à Minsk un sommet dans le +format Normandie+ réunissant les quatre puissances, a poursuivi la même source.

La présidence ukrainienne, via un communiqué publié dimanche sur son site internet, a dit attendre du sommet au Bélarus un cessez-le-feu immédiat et sans conditions.

Les signataires des accords de Minsk, première tentative en septembre dernier d’un règlement du conflit, vont également se retrouver à Minsk d’ici à mercredi, d’après la chancellerie allemande. Il s’agit de représentants de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), de la Russie et de l’Ukraine, ainsi que des leaders prorusses de l’est de l’Ukraine.

Cette annonce intervient dans le cadre d’une initiative de paix de la dernière chance récemment prise par le président français et la chancelière. M. Hollande et Mme Merkel ont passé au total plus de dix heures à en discuter jeudi à Kiev avec Petro Porochenko, puis vendredi à Moscou avec son homologue russe.

Ce que la France et l’Allemagne cherchent actuellement en Ukraine, ce n’est pas la paix sur le papier mais la paix sur le terrain, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, au cours de la conférence internationale sur la sécurité de Munich dimanche.

Personne ne veut être piégé par une guerre totale, a-t-il poursuivi, alors que le conflit a déjà fait plus de 5.500 morts en dix mois.

Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a cependant concédé à l’occasion de la même conférence: nous sommes loin d’avoir trouvé la solution.

Les ministres européens des Affaires étrangères doivent en outre valider lundi l’allongement de la liste des sanctions de l’UE liées à la situation dans l’est de l’Ukraine.

– Plus de vingt morts en 24 heures –

Si la Russie nie toute implication dans ce conflit, Kiev et les Occidentaux la montrent du doigt pour son soutien militaire aux rebelles et le déploiement de troupes régulières sur le sol ukrainien.

Le plan franco-allemand prévoit une plus large autonomie des régions rebelles, a souligné un haut responsable du département d’État américain. Il se fonde sur la ligne de front actuelle, et prévoit une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de large le long de cette ligne, a précisé M. Hollande.

Mais plusieurs questions restent en suspens, en particulier le statut des territoires conquis par les séparatistes, le contrôle des frontières, par lesquelles hommes et matériels transitent, assurent les Occidentaux, de Russie vers le Donbass, et le retrait des armes lourdes, selon des médias français citant l’entourage du président français.

Sur le terrain, douze soldats ukrainiens ont encore été tués en 24 heures, a annoncé dimanche l’armée ukrainienne. On compte en outre douze morts parmi les civils, d’après des bilans réalisés séparément par Kiev et les rebelles.

Dans le fief séparatiste de Donetsk, des tirs d’artillerie soutenus ont été entendus par les journalistes de l’AFP une bonne partie de la nuit et dimanche matin.

La porte-parole du département d’Etat américain, Jen Paski, a appelé dimanche les belligérants à la retenue, estimant que les combats intenses à Debaltseve et près de Marioupol pourraient saper les efforts diplomatiques en cours.

Vladimir Poutine agit comme un tyran du milieu du XXe siècle, en envoyant des troupes franchir une frontière internationale et occuper le territoire d’un autre pays, a pour sa part accusé le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, ajoutant que si livrer des armes à l’Ukraine n’était pas envisagé pour l’instant, la position de la Grande-Bretagne sur ce point pourrait évoluer.

Romandie.com avec(©AFP / 08 février 2015 16h00)

La Russie a effectué des tirs d’artillerie sur le territoire ukrainien, accuse Kiev

novembre 21, 2014

Kiev – L’Ukraine a accusé vendredi la Russie d’avoir effectué des tirs d’artillerie contre l’Est de son territoire, pour la première fois depuis le cessez-le-feu conclu en septembre mais aujourd’hui moribond.

Pour la première fois depuis les accords de Minsk, des tirs en provenance de la Fédération russe contre le territoire ukrainien ont repris, a indiqué le porte-parole militaire Andriï Lyssenko.

Selon lui, des tirs d’artillerie ont été effectués depuis la région russe de Rostov vers le village de Komychné de la région de Lougansk, près de la frontière russe.

La Russie ne tente même pas de respecter les accords de Minsk (qui ont servi de base pour le cessez-le-feu, ndlr). Elle continue d’armer les rebelles et d’envoyer ses troupes régulières dans l’Est séparatiste prorusse de l’Ukraine, a affirmé M. Lyssenko.

Il a par ailleurs ajouté que les rebelles avaient intensifié considérablement leurs tirs près du port stratégique de Marioupol, au bord de la mer d’Azov. Les insurgés ont dans le passé désigné cette ville stratégique, dernière grosse localité de la région sous contrôle de Kiev, comme leur prochaine cible.

Rmandie.com avec(©AFP / 21 novembre 2014 13h05)