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Centrafrique : la Rwandaise Valentine Rugwabiza nommée à la tête de la Minusca

février 24, 2022
Valentine Rugwabiza était en poste à New York depuis 2016 en tant qu’ambassadrice du Rwanda auprès de l’ONU Valentine Rugwabiza, Permanent Representative of the Republic of Rwanda to the UN, addresses an interactive discussion on “Public Policies for Happiness”, marking the International Day of Happiness (20 March). The event was co-organized by the Permanent Missions of Australia, Bhutan, Denmark, Ecuador, Rwanda, Slovenia, Thailand and the United Arab Emirates, in collaboration with the Department for Public Information (DPI) and the United Nations Sustainable Development Solutions Network (UN-SDSN). © Manuel Elías / United Nations Photo

L’ancienne ambassadrice du Rwanda auprès de l’ONU remplace le Sénégalais Mankeur Ndiaye. Cette diplomate expérimentée prend la tête d’une mission dont le président Paul Kagame avait récemment critiqué l’efficacité.

La nomination de Valentine Rugwabiza à la tête de la Mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique (Minusca) a été officialisée par un communiqué, le 23 février. À 58 ans, cette diplomate chevronnée succède donc au Sénégalais Mankeur Ndiaye, en poste depuis février 2019. Selon nos informations, le mandat de ce dernier ayant été étendu d’un mois, Valentine Rugwabiza ne devrait officiellement entrer en fonction qu’en avril.

De Genève à New York

En poste à New York depuis 2016 en tant qu’ambassadrice du Rwanda auprès de l’ONU, Valentine Rugwabiza est l’une des diplomates rwandaises les plus expérimentées. C’est auprès des Nations unies, à Genève, que cette diplômée en économie obtient son premier poste de représentation, en 2002. Elle devient alors aussi coordinatrice du groupe des ambassadeurs africains à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Trois ans plus tard, elle est nommée directrice adjointe de l’OMC, où elle restera huit ans en poste et laissera une bonne impression – Pascal Lamy, l’ancien patron de l’organisation, parlait d’elle comme de « l’un de ses meilleurs recrutements ».

Elle retourne ensuite à Kigali pour prendre la tête du très stratégique Rwanda Development Board. Cette agence gouvernementale créée en 2008 est l’un des piliers de la stratégie du Rwanda pour attirer des investisseurs. Avant de revenir dans l’appareil onusien, elle servira deux ans, entre 2014 et 2016, en tant que ministre des Affaires étrangères chargée de l’East African Community (EAC). Valentine Rugwabiza a également été l’une des premières collaboratrices de la Première dame, Jeanette Kagame, au sein de l’Imbuto Foundation, par laquelle de nombreux membres du cabinet présidentiel sont aussi passés.

ENGAGÉ DEPUIS 2014 AU SEIN DE LA MINUSCA, LE RWANDA EST AUJOURD’HUI SON PRINCIPAL CONTRIBUTEUR

Axe Kigali-Bangui

La nomination d’une diplomate rwandaise en Centrafrique est loin d’être anodine. Voilà plusieurs années que Kigali développe une coopération accrue avec Bangui sur le plan sécuritaire. Engagé depuis 2014 au sein de la mission de maintien de la paix déployée en Centrafrique, le Rwanda est aujourd’hui son principal contributeur : en novembre 2021, 1696 militaires et 505 policiers rwandais étaient déployés dans le cadre de la Minusca. À cet engagement au sein de l’ONU est venu s’ajouter une coopération sécuritaire d’État à État, puisque Kigali envoie aussi des troupes à titre bilatéral, sur un terrain où sont déjà présents les mercenaires de la société Wagner.

Interrogé par JA sur ce double engagement en 2021, le président Kagame avait justifié ce choix tout en se montrant critique sur l’efficacité de la mission onusienne. « Il y a une force sur place qui est censée maintenir la paix, mais elle est pieds et poings liés, comme en 1994 au Rwanda […]. Par moment, les rebelles sont parfaitement libres de circuler ou de tirer sur les troupes de l’ONU », avait-il fustigé. Depuis la visite de Paul Kagame à Bangui, en octobre 2019, la coopération s’est aussi étendue au domaine économique, avec la signature de plusieurs accords, notamment dans le secteur minier, et avec l’implantation prochaine du puissant fonds d’investissement Crystal Ventures.

Avec Jeune Afrique par Romain Gras

L’ONU « débordée » en Centrafrique où les menaces augmentent

juin 21, 2018

 

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, auprès de Parfait Onanga-Anyanga, l’émissaire de l’organisation pour la Centrafrique, à l’aéroport de Bangassou en Centrafrique, le 25 octobre 2017 / © AFP/Archives / ALEXIS HUGUET

La mission des Casques bleus de l’ONU en Centrafrique « est débordée » et « les menaces contre le personnel du maintien de la paix continuent de s’accroître », a affirmé jeudi au Conseil de sécurité l’émissaire onusien pour ce pays.

Parfait Onanga-Anyanga a ajouté que le personnel de la Minusca, « militaire, policier et civil constituait des cibles pour les groupes armés et les gangs criminels aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays ».

En Centrafrique, l’Etat ne contrôle qu’une maigre partie du territoire. Les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l’or et le bétail.

« Les groupes armés et les factions continuent d’exercer une influence négative sur de vastes parties du territoire national, notamment à l’est, au centre et au nord-ouest du pays », a confirmé Parfait Onanga-Anyanga.

Face à la dégradation de la situation, le Conseil de sécurité avait approuvé fin 2017 un renforcement de 900 hommes de la Minusca mais les effectifs ne sont toujours pas au complet. La Minusca est autorisée à comprendre jusqu’à 12.000 militaires et policiers mais la réalité est en deçà de ce nombre, l’ONU peinant à trouver des contingents pour ce pays.

Dans un récent rapport, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, souligne que la Minusca ne peut à elle seule assurer le fardeau de la sécurité en Centrafrique. La responsabilité première en revient au gouvernement, a-t-il ajouté en réclamant à Bangui d’accélérer la mise sur pied de forces nationales armées.

« La situation sécuritaire volatile et les affrontements récurrents entre les groupes armés continuent d’affecter négativement le processus politique », a aussi relevé l’émissaire de l’ONU.

Une tentative de médiation est en cours sous l’égide de l’Union africaine. Des facilitateurs ont aussi rencontré ces derniers mois la quinzaine de groupes armés qui sèment la violence dans les provinces du pays.

Ces groupes « doivent déposer les armes et s’engager sans délai et sans condition dans le processus de paix », a réclamé parmi les intervenants l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre. Il a rappelé que le Conseil de sécurité avait à sa disposition « l’outil des sanctions » contre ceux qui contreviennent au processus de paix.

Le représentant américain adjoint à l’ONU, Jonathan Cohen, a reconnu lui aussi que la Minusca était sous tensions, et « peinait à mettre pleinement en oeuvre son mandat ».

Romandie.com avec(©AFP / 21 juin 2018 22h13)

Centrafrique: combats à Bambari, un Casque bleu tué

juin 11, 2018

Bangui – Un Casque bleu burundais a été tué dimanche soir à Bambari, dans le centre de la Centrafrique, lors d’affrontements entre des hommes armés et des soldats de l’ONU et de l’armée centrafricaine, selon des sources onusiennes concordantes.

Le militaire burundais de la Minusca a été tué durant les combats et un soldat des Forces armées centrafricaines (Faca) blessé, a indiqué à l’AFP une source onusienne à Bambari sous couvert d’anonymat.

L’information a été confirmée à l’AFP par une autre source onusienne à Bangui.

Les combats ont pris place entre 17H00 et 20H00 (16H00 et 19H00 GMT) dimanche, selon la source onusienne à Bambari.

Un convoi des Faca, en route vers Bangassou (sud-est) où l’armée centrafricaine va être redéployée selon l’ONU, a été pris dans les combats à Bambari.

Le convoi a été attaqué par des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC), selon une source de la gendarmerie de Bambari à l’AFP, qui ajoute que plusieurs membres du groupe ont été tués durant les combats.

Depuis début mai, Bambari a plusieurs fois été théâtre d’affrontements. Mi-mai, l’ONU avait affirmé avoir repris « le contrôle de la ville » après que l’UPC ait attaqué plusieurs institutions – gendarmerie, commissariat, base de la Minusca.

Les locaux de neuf ONG et ceux de la Commission nationale des réfugiés (CNR) ont été pillés en mai dans la ville, selon l’ONU.

Le même mois, neuf personnes y ont perdu la vie dans des violences inter-communautaires, dont un membre local d’une ONG et un infirmier-accoucheur d’une structure sanitaire de la ville.

Bambari, à cheval entre plusieurs zones d’influences de groupes armés, jouissait jusqu’alors d’un calme relatif depuis l’intervention de la Minusca début 2017 pour en déloger l’UPC qui en avait fait sa base.

Depuis, l’ONU avait fait de Bambari la vitrine de son intervention en Centrafrique, arguant que la ville était « sans arme, ni groupe armé ».

En Centrafrique, l’Etat ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l’or et le bétail.

Romandie.com avec(©AFP / 11 juin 2018 11h46)                                                        

Centrafrique: un casque bleu mauritanien tué dans l’attaque d’un convoi de l’ONU

mai 17, 2018

Libreville – Un Casque bleu mauritanien a été tué et huit blessés jeudi matin en Centrafrique lors d’une attaque d’un convoi de l’ONU par des milices « antibalaka », a annoncé l’armée mauritanienne, en affirmant que « 40 assaillants » avaient été tués.

« Une patrouille du bataillon mauritanien de maintien de la paix chargée d’escorter un convoi onusien a été attaquée ce matin 17 mai 2018 par les milices antibalaka » au sud de la ville d’Alindao, dans le sud-est de la Centrafrique, a indiqué Nouakchott dans un communiqué.

« Quarante assaillants » ont perdu la vie durant les combats, a ajouté l’armée mauritanienne. Les antibalaka sont des milices autoproclamées d' »autodéfense » peu organisées et implantées localement.

A New York, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné cette attaque dans un communiqué. Il « appelle les autorités centrafricaines à enquêter » sur ces attaques contre les Casques bleus « et à traduire rapidement les responsables en justice », a précisé dans ce communiqué son porte-parole adjoint, Farhan Haq.

C’est le troisième Casque bleu de la Mission de l’ONU dans le pays (Minusca, 10.000 soldats) tué en Centrafrique depuis le début de l’année.

« Cette violence aveugle est inadmissible. Pourquoi s’attaquer à des Casques bleus dont la présence sur le sol centrafricain n’a d’autres objectifs que d’aider le pays à sortir de l’engrenage de la violence et contribuer au retour d’une paix et d’une stabilité durables en République centrafricaine? », s’est insurgé jeudi soir le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RCA, Parfait Onanga-Anyanga, dans un communiqué.

Selon le texte de l’ONU, les Casques bleus mauritaniens escortaient un convoi logistique entre les villes de Kongbo et Alindao quand ils ont été attaqués jeudi matin.

Parmi les huit blessés, tous évacués par la Minusca, cinq sont dans un état grave, selon l’ONU.

La mission onusienne, présente dans le pays depuis 2014, tente de rétablir la sécurité dans un pays où l’Etat ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national.

L’armée nationale n’est présente que dans quelques villes, tandis que les groupes armés contrôlent une majorité du pays, où ils combattent pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l’or et le bétail.

Romandie.com avec(©AFP / 17 mai 2018 20h36)                                                        

Centrafrique: enquête de l’ONU sur un Casque bleu soupçonné de trafic de munitions

avril 15, 2018

 

Des Casques bleus à Bangui en 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

La mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) a ouvert une enquête après l’arrestation vendredi d’un Casque bleu soupçonné de s’être livré à un trafic des munitions, a annoncé samedi la mission de l’ONU.

« Un Casque bleu de la Minusca, en tenue civile, a été appréhendé vendredi à Bangui par la gendarmerie centrafricaine, en possession de munitions », selon un communiqué. Une « enquête préliminaire » menée par la Minusca est en cours.

Selon une source militaire, le soldat est soupçonné de trafic de munitions. La tension règne à Bangui depuis plusieurs jours, notamment avec des affrontements entre forces de sécurité et groupes armés.  « La Minusca condamne ce grave manquement présumé aux directives en vigueur en matière de détention et d’usage d’armes et de munitions », ajoute le communiqué.

Le Casque bleu appartient au contingent gabonais, selon une source militaire. « L’État membre du Casque bleu concerné sera notifié de cet incident en vertu des procédures en cours », selon le texte.

Annonce du retrait de 450 soldats gabonais

Le Gabon avait annoncé le 10 mars le retrait de ses quelque 450 soldats de la mission de l’ONU en Centrafrique, à la suite « des manquements constatés dans ce contingent » car il y aurait eu « des problèmes d’équipement et d’abus sexuels », selon un responsable à New York.

Cette décision du Gabon tombe mal pour l’ONU et sa mission en Centrafrique, qui a été renforcée à l’automne 2017 avec 900 hommes par le Conseil de sécurité de l’ONU pour faire face à une dégradation de la situation sécuritaire. La Minusca, a besoin « de plus de muscle », avait déclaré à l’AFP un responsable au siège de l’ONU.

Opération militaire dans le quartier du PK5 à Bangui

Les Casques bleus ont tiré pour se défendre contre des « assaillants », lors d’affrontements meurtriers mardi 10 avril à Bangui.

La Minusca a voulu « se protéger et protéger la population » en ripostant contre des « assaillants » lors de combats meurtriers mardi, deux jours après le début d’une opération militaire dans le quartier du PK5 à Bangui visant à déloger des groupes armés, a indiqué jeudi son porte-parole, Vladimir Monteiro.

Le 3 avril un Casque bleu rwandais avait été tué dans des affrontements à Bangui qui avaient fait 19 morts et plusieurs blessés.

Jeuneafrique.com

Centrafrique: opération militaire contre des groupes armés à Bangui

avril 8, 2018

Bangui – Les Nations unies et les forces centrafricaines ont lancé dimanche une opération visant des groupes armés dans le quartier du PK5 à Bangui, au cours de laquelle au moins 2 personnes ont été tuées et 56 blessées, selon l’ONU et des sources médicales.

Au moins deux personnes ont été tuées et 45 blessées, selon des sources hospitalières locales et Médecins sans frontières.

Onze Casques bleus, en majorité des Egyptiens, figurent parmi les blessés, dans cette « opération commune » des forces de l’ONU (Minusca) avec les forces de sécurité centrafricaines, a déclaré à l’AFP Hervé Verhoosel, porte-parole de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).

Visant « les bases de certains groupes criminels », l’opération menée en coopération avec les forces de sécurité centrafricaines, qui a débuté à 02H00 du matin (01H00 GMT) dimanche « n’est pas terminée » et continuera « jusqu’à ce que l’objectif soit atteint », a souligné M. Verhoosel en fin d’après-midi.

Huit personnes appartenant aux groupes armés baptisés « Force » ou « 50/50 » ont été arrêtées par la Minusca, qui a également saisi de la drogue et des munitions après la prise de contrôle des bases, a ajouté le porte-parole.

Cette opération intervient après un regain de violences depuis plusieurs mois dans le PK5, le quartier musulman et poumon économique de la capitale centrafricaine, alors que Bangui était relativement épargnée par les violences des divers groupes armés dans le pays.

Il y a une semaine, une patrouille de Casques bleus avait été prise pour cible par un groupe armé dans ce même quartier, essuyant des coups de feu.

Fin mars, la mission de l’ONU avait menacé de démanteler toutes les bases des groupes armés du quartier si ces derniers ne déposaient pas les armes, selon des sources concordantes.

Mi-février, après des violences répétées, l’association des commerçants du PK5 avait exigé de la Minusca qu’elle démantèle ces groupes armés, accusés de violences et d’exactions envers les commerçants et la population.

Le PK5 a souvent été au cœur des tensions dans la capitale et les dernières populations musulmanes de la ville y vivent retranchées.

Les musulmans centrafricains sont souvent associés à la rébellion de la Séléka qui a renversé le président François Bozizé en 2013 et plongé le pays dans la violence.

L’ex-rébellion a été expulsée de Bangui en 2014 par une intervention militaire internationale.

Romandie.com avec(©AFP / 08 avril 2018 16h53)                                            

Le Gabon annonce son retrait de la mission de l’ONU en RCA

mars 9, 2018

Libreville – Le Gabon a annoncé jeudi son intention de retirer ses quelques 450 soldats de la mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca, une décision qui fait suite à des manquements constatés dans ce contingent, selon un responsable à New York.

« Le ministre (de la Défense) a sollicité l’accord du Conseil des ministres pour le retrait des forces gabonaises de la République centrafricaine eu égard au retour progressif de la paix et de la stabilité dans ce pays frère », indique un communiqué officiel du gouvernement. Ce texte précise que le Conseil des ministres a instruit les ministères concernés d’entreprendre les démarches relatives à ce retrait.

Si cette décision, regrettée à New York, était appliquée, elle devrait se concrétiser en juin à l’occasion d’une prochaine rotation de troupes, a indiqué sous couvert d’anonymat un responsable au siège des Nations unies.

Avec le contingent gabonais, il y a eu « des problèmes d’équipement et d’abus sexuels », a ajouté ce responsable sans vouloir élaborer.

La décision du Gabon tombe mal pour l’ONU et sa mission en Centrafrique, qui a été renforcée à l’automne 2017 de 900 hommes par le Conseil de sécurité de l’ONU pour faire face à une dégradation de la situation sécuritaire. La Minusca a besoin « de plus de muscle », selon le même responsable de l’ONU.

Un contingent du Rwanda a été déployé dans le pays mais l’ONU attend toujours une décision politique du Brésil sur l’envoi de troupes.

Des problèmes de « discipline » et de « performance » ont par ailleurs été signalés pour les contingents marocain et mauritanien déployés en Centrafrique, a-t-on précisé de même source.

Le Gabon, qui dispose de 444 soldats au sein de la Minusca, a participé à la force de l’ONU en Centrafrique depuis son lancement en 2014.

« Les Nations unies respectent le choix du gouvernement gabonais et des discussions ont été engagées sur le calendrier du retrait de ce contingent dans des délais raisonnables », a réagi auprès de l’AFP Hervé Verhoosel, directeur de la communication de la mission onusienne, à Bangui.

M. Verhoosel a rappelé que l’engagement des Etats membres dans une opération de maintien de la paix était « un exercice volontaire », et que la contribution gabonaise avait été « très appréciée ».

– Abus sexuels –

Des soldats gabonais en Centrafrique ont été accusés d’avoir commis des abus sexuels. Fin 2016, le gouvernement gabonais avait annoncé l’ouverture d’enquêtes après l’identification par l’ONU d’une quinzaine de soldats gabonais soupçonnés d’avoir commis des agressions sexuelles en 2014 et 2015.

Depuis son déploiement, la Minusca fait face à une avalanche d’accusations d’agressions sexuelles, qui a déjà entrainé le renvoi de plus de 600 soldats du Congo Brazzaville en 2017.

En novembre, le Conseil de Sécurité a acté un renforcement de 900 militaires de la Minusca, déjà forte de 12.500 hommes.

Mais si des négociations ont eu lieu avec plusieurs Etats membres, le Brésil notamment, aucun pays n’a encore annoncé l’envoi de renforts en Centrafrique.

En janvier, une enquête interne de l’ONU avait recommandé un changement de stratégie de la Minusca pour une meilleure protection des civils, dans ce pays embourbé dans un conflit meurtrier depuis 2013.

L’Etat n’y a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l’or et du bétail, dans l’un des pays les plus miséreux au monde.

Romandie.com avec(©AFP / 10 mars 2018 01h03)                                            

Centrafrique/violences: au moins 15 morts à Kaga-Bandoro (centre)

juillet 2, 2017

Bangui – Une quinzaine de personnes sont mortes dans la ville centrafricaine de Kaga-Bandoro (centre) lors d’échanges de tirs samedi entre des éléments armés de l’ex-Séléka et les Casques bleus de la mission de l’ONU (Minusca), a-t-on appris dimanche de source humanitaire.

« Il y a au moins 15 morts parmi les combattants », a indiqué à l’AFP le responsable d’une ONG internationale présent à Kaga-Bandoro, située à 400 km au nord de la capitale Bangui.

Selon des sources sécuritaires, dont la Minusca, des membres du groupe armé ex-Séléka du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) seraient à l’origine des violences.

« Les hommes du MPC semaient la pagaille dans la ville pour une histoire de vengeance », a relaté une source onusienne proche du dossier. Puis ils « se sont confrontés aux contingents pakistanais et burundais (de la Minusca, ndlr) stationnés dans la ville ».

« Les forces de la Minusca ont fait leur travail en protégeant les populations civiles des éléments du MPC », a assuré le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro.

Joint par téléphone par l’AFP, le porte-parole du MPC, Aboulkassim Algoni Tidjani, n’a pas souhaité s’exprimer.

Les violences ont repris depuis la fin du mois de mai 2017 à Kaga-Bandoro (centre), chef-lieu de la préfecture de Nana-Grébizi qui accueille depuis l’automne 2016 près de 20.000 déplacés et où les humanitaires ont de grandes difficultés à travailler.

La Centrafrique a basculé dans les tueries de masse en 2013 avec le renversement du président Bozizé par la rébellion majoritairement musulmane Séléka, entraînant des représailles de groupes anti-balaka se disant défenseurs des chrétiens.

Les interventions de la France (2013-2016) et de la Minusca (12.500 hommes) ont ramené le calme dans Bangui mais 50 à 60% du pays reste sous le contrôle de groupes armés.

Romandie.com avec(©AFP / 02 juillet 2017 23h56)                                            

Centrafrique: au moins 26 morts à Bangassou selon l’ONU

mai 16, 2017

Un casque bleu marocain membre de la Minusca patrouille à Bangui, le 24 décembre 2015 / © AFP/Archives / ISSOUF SANOGO

La nouvelle flambée de violences en Centrafrique a fait au moins 26 morts à Bangassou (sud-est), en plus des six Casques bleus tués la semaine dernière, d’après un premier bilan mardi de l’ONU, bien davantage selon la Croix-Rouge locale.

La Mission des Nations unies (Minusca) a fait état de 26 morts dans l’attaque samedi dernier d’un groupe armé contre le quartier musulman de Bangassou à 470 km à l’est de Bangui.

Joint à Bangui par l’AFP, le président de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbao Bogo, a affirmé que ses équipes chargées de récupérer et d’enterrer les corps avaient dénombré 115 victimes, selon un « bilan partiel ».

Les autres ONG ou agences de l’ONU présentes en Centrafrique ont indiqué à l’AFP ne pas être en mesure de confirmer ce bilan.

Médecins sans frontières (MSF) a évoqué la présence de 17 cadavres dans la mosquée où la Minusca a libéré lundi des civils qui y avaient trouvé refuge après l’attaque de samedi. MSF affirme avoir aussi soigné une soixantaine de blessés à Bangassou.

La ville se trouve à la frontière avec la République démocratique du Congo, où au moins 2.750 réfugiés centrafricains sont arrivés ces derniers jours, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) de l’ONU.

Un Casque bleu marocain a été tué samedi dans l’attaque contre Bangassou. Cinq autres – quatre Cambodgiens, un Marocain – avaient péri dans l’attaque de leur convoi près de Bangassou le 8 mai.

« Le pire est passé (à Bangassou), je crois qu’on tient le terrain et nos hommes vont continuer les ratissages », a déclaré mardi le commandant de la force de la Minusca, le général Bala Keïta.

« La sécurisation de cette ville (…) prendra du temps », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.

Mardi, des affrontements entre groupes armés ex-Séléka pro-musulmans et anti-balaka majoritairement chrétiens ont aussi éclaté à Bria (centre). La situation était « calme mais tendue » mardi soir, d’après la Minusca qui affirme s’être interposée.

La semaine dernière, des affrontements à Alindao (centre) entre anti-balaka et une faction de l’ex-Séléka auraient fait plusieurs morts et des milliers de déplacés.

Les humanitaires s’alarment de la situation dans ce pays de 4,5 millions d’habitants dont la moitié dépend de l’aide et 900.000 sont des déplacés ou réfugiés.

« Les financements humanitaires enregistrés jusqu’à début mai ne permettraient de couvrir que 16% des besoins identifiés dans le Plan de réponse humanitaire (PRH) 2017 », ont déploré dans un communiqué commun les ONG Action contre la faim et Conseil norvégien pour les réfugiés.

La Centrafrique a basculé dans la violence en 2013 avec le renversement de l’ex-président François Bozizé par les rebelles de la Séléka, suscitant la contre-offensive des milices anti-balaka.

L’intervention de la France (jusqu’en octobre 2016) et de la Minusca qui compte environ 12.500 hommes a permis le retour au calme dans la capitale Bangui mais pas dans l’intérieur du pays

Romandie.com avec(©AFP / 16 mai 2017 23h54)                

Centrafrique: un Casque bleu marocain tué dans une attaque à Bangassou

mai 13, 2017

Un soldat des Nations Unis en faction à Bangui, le 14 février 2017 / © AFP/Archives / ISSOUF SANOGO

Un Casque bleu marocain a été tué samedi dans l’attaque contre le quartier musulman de Bangassou, ville du sud-est de la Centrafrique près de laquelle cinq autres soldats des Nations unies ont été tués ces derniers jours, a indiqué samedi à l’AFP la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

« Pendant la nuit, une coalition, avec entre autres des éléments anti-Balaka, a attaqué des civils et le camp de la Minusca. Il y a plusieurs victimes civiles. Nous confirmons la mort d’un Casque bleu marocain », a affirmé le directeur de la communication de la Minusca, Hervé Verhoosel.

« Une opération militaire est en cours. Il y a encore des échanges de coup de feu entre la force (onusienne) et la coalition. Un hélicoptère est utilisé (par la Minusca) », a poursuivi M. Verhoosel.

L’attaque a visé « en particulier les musulmans, dans le quartier de Tokoyo », a précisé la Minusca dans un communiqué.

« D’après des informations préliminaires, des civils ont fui vers la mosquée, l’église catholique et l’hôpital de MSF. Il est encore difficile d’évaluer la situation humanitaire à Bangassou. Mais des sources crédibles confirment un nombre indéterminé de victimes civiles », ajoute le communiqué.

Lundi, cinq Casques bleus avaient trouvé la mort dans l’attaque de leur convoi par un groupe armé à 20 km de Bangassou, ville à quelque 470 km à l’est de Bangui, sur la frontière avec la République démocratique du Congo.

Un Cambodgien avait été tué dans l’échange de feu lors de cette attaque déjà attribuée par la Minusca à des anti-Balaka.

Enlevés par les assaillants, quatre autres Casques bleus -trois Cambodgiens et un Marocain- ont été retrouvés morts dans les jours suivants, « sauvagement assassinés », d’après la Minusca. Les Cambodgiens appartenaient au contingent du génie.

La Centrafrique a basculé dans le chaos en 2013 après le renversement de l’ex-président François Bozizé par les rebelles Séléka pro-musulmans, entraînant la contre-offensive de groupes anti-Balaka majoritairement chrétiens.

L’opération militaire française Sangaris (décembre 2013-octobre 2016) et l’intervention des Nations unies ont permis la fin des massacres de masse, l’élection du président Faustin-Archange Touadéra et un retour au calme à Bangui. Dans l’intérieur du pays, des groupes armés se battent toujours pour le contrôle des ressources (or, diamant, bétail…).

Romandie.com avec(©AFP / 13 mai 2017 16h03)