Posts Tagged ‘mise en quarantaine’

Ebola: soldats américains revenant d’Afrique placés en quarantaine

octobre 27, 2014

Les soldats américains de retour de mission pour combattre l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest seront désormais placés « à l’isolement » sur la base américaine de Vicence (Vicenza), en Italie. Cette quarantaine décidée « par précaution » doit durer trois semaines.

Un premier contingent d’une douzaine de soldats a été placé en « surveillance renforcée », a déclaré lundi le colonel Steven Warren, un porte-parole du Pentagone. Parmi eux figure l’ancien chef de la mission américaine au Libéria, le général Darryl Williams.

Le porte-parole s’est refusé à utiliser le vocable de quarantaine pour qualifier ce régime, mais a admis que les soldats étaient « isolés du reste » de la base. « Aucun d’entre eux n’a montré de symptômes », a assuré le colonel Warren.

La décision a été prise par l’état-major de l’armée de terre américaine et s’appliquera dorénavant à tous les soldats de retour de mission au Libéria, où sont déployés 600 hommes, et au Sénégal, où sont postés 100 autres. Le Pentagone a précisé que ce chiffre pourrait monter jusqu’à 4000 en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain.

Mesure contestée
D’autres mesures de précaution ont été prises aux Etats-Unis. Les Etats de New York et du New Jersey ont instauré une mise en quarantaine obligatoire pour tous les voyageurs ayant eu des contacts avec des malades en Afrique de l’Ouest.

Une infirmière américaine a ainsi été hospitalisée après son retour de Sierra Leone vendredi. Malgré l’absence de symptômes, Kaci Hickox a été installée dans une tente adjacente à un hôpital de cet Etat de l’Est américain, sans douche ni toilettes équipées de chasse d’eau. Elle a déploré avoir été traitée comme une criminelle et a finalement été autorisée à sortir lundi.

Outre le cas du médecin new-yorkais Craig Spencer, les Etats-Unis ont recensé sur leur territoire trois autres personnes contaminées par la fièvre Ebola. Une seule, un Libérien arrivé de son pays en septembre, est morte, au Texas. Deux infirmières contaminées lors de sa prise en charge ont depuis guéri.

Un garçon de cinq ans a été placé en observation dans le même hôpital que Craig Spencer, en raison de symptômes ressemblant à ceux de la fièvre Ebola. L’enfant est arrivé samedi aux Etats-Unis en provenance de Guinée.

Romandie.com

Ebola : quarantaine obligatoire pour certaines personnes à New York

octobre 25, 2014

Manifestation le 24 octobre 2014 à New York en faveur de la lutte contre le virus Ebola.
Manifestation le 24 octobre 2014 à New York en faveur de la lutte contre le virus Ebola. © AFP

Les gouverneurs de New York et du New Jersey ont ordonné vendredi une quarantaine obligatoire pour les personnes ayant eu des contacts avec des malades d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Un premier cas d’infection au virus a été confirmé jeudi dans la plus grande ville des États-Unis.

« Une mise en quarantaine volontaire n’est pas suffisante », a déclaré le gouverneur de New York Andrew Cuomo. « C’est un problème de santé publique trop grave », a-t-il ajouté.

Le gouverneur Chris Christie a cité l’exemple d’une femme arrivée vendredi à l’aéroport de Newark, après avoir soigné des malades d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Il a ajouté qu’elle allait faire l’objet d' »un ordre de mise en quarantaine » de 21 jours.

Ces dispositions vont plus loin que les consignes fédérales. Elles font suite à l’hospitalisation d’urgence jeudi à New York d’un médecin de 33 ans chez qui le virus Ebola a été identifié, six jours après qu’il est rentré de Guinée où il aidait Médecins Sans Frontières (MSF) à traiter des malades d’Ebola.

Emploi du temps reconstitué

L’homme de 33 ans était vendredi « dans un état stationnaire ». Il s’était rendu à l’hôpital immédiatement après avoir découvert qu’il avait de la fièvre. Les autorités ont reconstitué minutieusement son emploi du temps, afin d’identifier ses rencontres et les lieux où il s’est rendu, dans la ville de 8,4 millions d’habitants.

Le médecin, un spécialiste des situations médicales internationales d’urgence, avait essayé de s’isoler un minimum dans son appartement depuis son retour, limitant ses contacts et prenant sa température deux fois par jour. Mais il avait toutefois pris plusieurs lignes de métro.

La fiancée du médecin, avec laquelle il vivait, a aussi été placée en quarantaine, ainsi que deux amis proches qu’il avait vus mardi et mercredi. Son appartement a été scellé.

Le médecin est le premier cas détecté à New York, mais trois autres l’ont déjà été à Dallas (Texas), dont un cas mortel, un Libérien décédé le 8 octobre. Deux infirmières qui avaient contracté le virus en soignant le malade ont été officiellement déclarées guéries vendredi.

Le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone, sont les trois pays les plus touchés par la fièvre hémorragique virale qui a déjà fait 4877 morts sur 9936 cas, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Jeuneafrique.com avec AFP

 

Ebola : émeute dans un quartier de Monrovia placé en quarantaine, la police tire à balles réelles

août 21, 2014

La population de West Point, un quartier de la capitale du Liberia, Monrovia, a réagi avec des jets de pierre et des cris à sa mise en quarantaine, mercredi, alors qu’un couvre-feu général a été décrété mardi. Les tirs de la police et de l’armée ont fait au moins quatre blessés.

À Monrovia, capitale du Liberia, les 75 000 habitants du quartier de West Point se sont réveillés encerclés par un cordon de militaires et de policiers lourdement armés, mercredi 20 août. Pendant la nuit, le secteur a été placé sous quarantaine, de même que celui de Dolo Town, plus au sud. Cette décision a été prise la veille par la présidente Ellen Johnson Sirleaf, afin de maîtriser la propagation du virus Ébola. Le même jour, les autorités ont également imposé un couvre-feu sur l’ensemble du pays.

La fuite de 17 patients d’un centre pour malades d’Ébola, retrouvés depuis, et le pillage de draps et de matelas souillés ont augmenté le risque de nouvelles contaminations. Les patients avaient quitté les lieux pour échapper à l’assaut du centre par des jeunes le week-end dernier, à Westpoint. Plutôt que de rouvrir l’établissement, la présidente du Libéria a ordonné la mise en quarantaine du quartier. Les habitants de West Point ont réagi par des jets de pierres et des cris de colère.

Tables, chaises et fils barbelés

Les incidents ont éclaté mercredi quand des policiers sont venus évacuer une représentante de l’État résidant dans le quartier avec sa famille. D’autres témoins affirment que les affrontements ont commencé après le blocage des routes dans le quartier. Tôt dans la matinée, les forces de sécurité ont installé des tables, des chaises et des fils barbelés sur les voies.

Les soldats ont d’abord utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule puis ils ont ouvert le feu. Quatre habitants ont été blessés par balle avant d’être évacués, selon des témoins oculaires et le correspondant de l’AFP. Aucun bilan de source médicale sur leur état n’a pu être obtenu dans l’immédiat.

Le calme est revenu dans l’après-midi mais la tension restait vive autour de West Point, où militaires et policiers étaient aux aguets. « Les soldats utilisent des balles réelles », a déclaré le porte-parole de l’armée Dessalines Allison, ajoutant que ces derniers « ont suivi les instructions. Ils n’ont pas tiré sur des citoyens pacifiques. »

Une désinformation totale

Ignorant tout du blocus, les résidents de West Point n’ont pas pu se rendre au travail ni s’approvisionner. « Nous avons découvert le blocus ce matin. Nous sommes sortis et nous ne pouvions aller nulle part », raconte Barry, 45 ans, employé dans un bureau de change.

La désinformation amplifie la crainte et la psychose des habitants. L’un d’entre eux est persuadé que le gouvernement a bouclé le quartier afin d’y apporter le virus Ebola, selon Reuters.

« Je n’ai plus rien à manger »

Conséquence de la quarantaine : le prix de certains produits de base, comme l’eau en poudre, a flambé. Sur les radios locales, plusieurs résidents ont même signalé un doublement des prix.

Pour calmer les tensions, les autorités ont commencé à distribuer à West Point des tonnes de riz, de l’huile et des aliments de première nécessité. « Je n’ai plus rien à manger et nous avons très peur », dit Alpha Barry, un habitant du quartier originaire de Guinée et père de quatre jeunes enfants.

« C’est inhumain, ce que fait cette dame [la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, NDLR]. On ne peut pas nous enfermer subitement sans nous prévenir, comment nos enfants vont-ils manger? », a déclaré par téléphone à l’AFP un autre résident, Patrick Wesseh.

Dans le centre de Monrovia, la plupart des magasins étaient fermés, y compris à Waterside, le plus grand marché de la capitale.

Jeuneafrique.com par Anissa Hammadi