Posts Tagged ‘Mois’

Le dernier morceau du frigo

mai 10, 2021

Étudiant, quand passe les jours

Et approche la fin du mois

Commence le compte-à-rebours

De la précarité de ma pauvre vie

Dès lors, je réduis les repas

Pour ne pas faire de faux-pas

Dans la gestion de ma ration

Loin des parents de la nation

Dans cette vie estudiantine

Où la bourse est mesquine

Je n’ai pas droit à l’erreur

Pour tomber dans le malheur

Bernard NKOUNKOU

Canada: Une infirmière met en valeur des scientifiques noirs qui ont fait avancer la société

février 6, 2021

MONTRÉAL — C’est une absence qui a choqué, puis fait réfléchir Stephanie Bumba, une infirmière clinicienne de Montréal. L’absence de scientifiques et de professionnels de la santé noirs dans ses manuels scolaires. En les cherchant pour les faire rayonner, elle a découvert, parmi d’autres, cette docteure qui a fait avancer la science et la médecine à grands pas: Yvette Bonny.

© Fournis par La Presse Canadienne

Stephanie Bumba, 25 ans, faisait tout bonnement du ménage dans ses livres de science et de santé quand elle a réalisé ce fait: aucune personne afro-descendante n’y figurait — si on omet les brèves mentions en caractères minuscules, dit-elle.

«Ce n’est pas normal, a-t-elle relaté. «Car c’était impossible pour moi qu’il n’y en ait pas».

La jeune femme, qui étudie aussi pour obtenir une maîtrise en administration des services de santé à l’Université de Montréal, s’est mise à faire des recherches. Ce fut le «choc» et ensuite, la «fierté».

Car elle en a trouvé. Et plusieurs.

Dans la foulée du mouvement «Black Lives Matters» et de la mort atroce de George Floyd aux États-Unis, elle a vu une occasion de réaliser une action citoyenne. 

La jeune femme, rencontrée par La Presse Canadienne dans le cadre d’une série d’entretiens réalisés à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, a alors créé une websérie, Ces afro-scientifiques d’hier à aujourd’hui, et met en ligne des capsules dans lesquelles elle présente des gens de science, inventeurs, chercheurs et médecins.

«Malgré toute l’adversité, la ségrégation du passé, ces gens-là ont fait des choses incroyables pour l’avancement de la science», dit-elle aujourd’hui, encore émerveillée.

Ce qui l’a menée à découvrir Dre Yvette Bonny.

Yvette Bonny

La femme, née en Haïti en 1938, est arrivée au Québec en 1962. Elle est une pédiatre-hématologue qui a aussi été professeure à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

Fait notable: elle a réalisé la première greffe de moelle osseuse chez un enfant au Québec en 1980.

À l’époque, elle est la seule pédiatre-hématologue de l’Est du Canada à faire de telles greffes. «Elle soignait des enfants d’Ottawa, du Nouveau-Brunswick, d’un peu partout», a souligné Mme Bumba. Des enfants très malades, souvent atteints de leucémie.

Cette intervention, alors une technique de pointe peu répandue, sera, 30 ans plus tard, indiquée pour traiter certains cancers ainsi que des maladies hématologiques comme les leucémies et la drépanocytose. Cette dernière maladie, dont l’avancement du traitement tient particulièrement à cœur à la Dre Bonny, touche surtout les personnes noires, est-il mentionné dans sa biographie sur le site de l’Ordre du Québec, dont elle a joint les rangs en 2007. Elle recevra l’Ordre du Canada l’année suivante.

Dre Bonny mène de plus des travaux de recherche sur différentes maladies infantiles telles que la leucémie. Elle a dirigé l’Unité provinciale de transplantation médullaire pédiatrique de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal, de1980 à 1998. 

On l’a surnommée la «Patch Adams» de l’hôpital, du nom du médecin américain qui a fait sa renommée par son approche fondée sur la compassion et l’humour, souligne aussi le site de l’Ordre du Québec.

Pour Stéphanie Bumba, elle est une inspiration.

«C’est un modèle. Car ses contributions ont permis aux soins de santé de s’améliorer». 

Elle dit qu’elle ne peut que s’imaginer les obstacles qu’elle a dû rencontrer. Car elle était une minorité sous plusieurs aspects, a-t-elle relevé. Femme, noire, hématologue, une spécialité qui ne comptait que peu de spécialistes à l’époque, dit-elle. 

La websérie

Son but? Faire reconnaître l’apport très concret de ces scientifiques pour que les stéréotypes s’effacent peu à peu, jusqu’à ce qu’ils n’existent plus.

La websérie sur «Nurse Stephie TV» «montre aux gens que nous sommes une partie importante de la société et de son avancement. Que l’Histoire des Noirs, ce n’est pas que la guerre et l’esclavage.»

«C’est d’autant plus important pour les jeunes, ajoute-t-elle. Ils peuvent se dire: moi aussi je peux réaliser des choses exceptionnelles et la couleur de la peau n’est pas un obstacle pour se réaliser».

Déjà, des enseignants du secondaire se servent de ses capsules en classe. Et elle a reçu des mots de remerciement touchants d’élèves, dont un qui disait: «On en avait besoin».

— Site de la websérie: https://www.youtube.com/c/NurseStephieTV

Autres scientifiques présentés dans les capsules

– Dre Patricia Bath, une ophtalmologue, pionnière de la chirurgie au laser pour les cataractes, qui a obtenu de nombreux brevets pour ses inventions.

– Dr Charles Richard Drew, considéré comme le père des banques de sang à l’échelle mondiale.

– Marie Van Brittan Brown, une infirmière du Bronx, qui a conçu dans les années 1960 le premier système de caméras de surveillance pour la maison à l’aide de deux télévisions.

– Dr Daniel Hale Williams, qui a réalisé en 1893 la première opération à coeur ouvert.

Avec Stéphanie Marin, La Presse Canadienne

Mois de l’histoire des Noirs: Les inspirations de Maka Kotto sur trois siècles

janvier 30, 2021

MONTRÉAL — Le premier personnage qu’évoque Maka Kotto comme inspiration est né au 19e siècle. Le roi Rudolf Douala Manga Bell, martyr et héros national du Cameroun, son pays d’origine, a marqué l’imaginaire de tout un pays pour son combat contre la Prusse, puissance coloniale de l’époque et ce, bien qu’on l’avait évincé des livres d’histoires lorsque l’ex-ministre péquiste était à l’école.

© Fournis par La Presse Canadienne

«Rudolf Douala Manga a été, dans ma tendre enfance, un modèle de référence porté dans le coeur de nos grand-mères, qui nous racontaient de façon passionnée ses aventures et ses stratégies de résistance face à l’occupant.»

«Ce n’est pas une histoire qu’on nous a apprise à l’école. Ce sont nos grands-parents, nos arrière-grands-parents, qui nous apportaient cette mémoire et qui nous la transmettaient.»

Interrogé sur les modèles historiques qui l’ont inspiré dans le cadre d’une série de portraits réalisés par La Presse Canadienne pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs, Maka Kotto commence ainsi par le roi Rudolf. Celui-ci devait être exécuté sur l’échafaud pour haute trahison en 1914 à l’âge de 40 ans après s’être opposé à la délocalisation des Camerounais de l’ethnie Douala de la côte, la Prusse voulant réserver la côte atlantique, à la hauteur de l’estuaire du fleuve Wouri sur le golfe de Guinée, aux seuls blancs colonisateurs.

«Il était inconcevable pour les autorités prussiennes qu’un Autochtone, fut-il roi, s’oppose au prolongement de l’autorité du Kaiser dans cette terre occupée. Dans la mémoire collective, ce fut une sorte de Moïse pour les gens qui habitent le littoral du Cameroun.»

Mandela et Mulroney

Maka Kotto peut nommer plusieurs héros panafricanistes et indépendantistes ayant touché sa corde sensible, mais l’incontournable Nelson Mandela s’impose aussitôt dans la conversation: «Il a été LE modèle d’identification pour plusieurs de ma génération.» 

«C’est le monde entier que Mandela a inspiré par la suite avec sa vision, comme Gandhi à son époque. Mandela est sorti de prison et beaucoup de suprémacistes blancs pensaient qu’il irait sur le chemin de la vengeance, mais non, pas du tout. Il a appelé à la paix, tendant la main à son ancien geôlier, (l’ex-président sud-africain) Frederik de Klerk». M. Kotto n’ose imaginer «le péril auquel on aurait été exposé, si d’aventure Mandela avait pris le chemin de la vengeance…»

Par contre, il ne peut parler de Mandela sans évoquer aussitôt l’ex-premier ministre Brian Mulroney: «Mandela est important à la fois pour les Africains et le Canada parce qu’il y eut un premier ministre canadien (Brian Mulroney) qui s’est tenu debout pour affronter Margaret Thatcher qui pour des intérêts stratégiques, ne tenait absolument pas à ce que les choses bougent en Afrique du Sud relativement à l’apartheid. »

Il place d’ailleurs M. Mulroney dans cette lignée d’inspiration: «Je ne sais pas s’il est conscient du fait que le rôle qu’il a joué dans la libération de Mandela a compté pour l’ensemble du continent africain, avec l’effet papillon. C’est un élan d’humanisme», laisse-t-il tomber. 

«C’est la faute à Bernard!»

Le cheminement politique de Maka Kotto, une fois arrivé au Québec, est demeuré tributaire de l’influence de Mandela, mais il a pris une tournure qu’il n’aurait jamais prévue.

«Quand je suis arrivé au Québec, je portais ces valeurs pour lesquelles Mandela s’est battu. Moi, c’était la justice sociale, la lutte contre le racisme, contre la ségrégation, c’est ça qui m’a toujours animé. Surtout la notion de justice.»

Ce que peu de gens savent, c’est qu’il est rapidement devenu membre du Parti libéral du Québec: «Les amis qui m’ont accueilli au Québec étaient essentiellement des fédéralistes. La lecture que j’avais du mouvement souverainiste à l’époque était celle que j’avais du Front national en France, qui avait un discours très explicite relativement aux immigrants. Réflexe pavlovien aidant, je me suis dit: OK, c’est l’autre camp, plus diversifié, qui correspond davantage à mes valeurs.» 

C’est à la suite de multiples échanges avec le comédien Julien Poulin et le cinéaste Pierre Falardeau «que j’ai compris que le fait de comparer le mouvement souverainiste au Front national était une erreur de lecture de ma part».

«C’est au contact de l’authenticité de la conception nationaliste québécoise que j’ai vu l’écart. Ce n’est pas un nationalisme d’exclusion ou de haine. C’est un nationalisme d’affirmation. Nous sommes en posture de survie», explique-t-il évoquant le caractère minoritaire du Québec en termes de langue et de culture en Amérique: «J’ai pris parti pour le faible, entre guillemets.»

Entre comprendre la réalité du nationalisme québécois et faire le saut en politique active, d’abord au Bloc québécois et ensuite au Parti québécois, il y a un pas énorme à franchir, pas qu’il impute au dernier de la série de ses personnages inspirants, feu l’ex-premier ministre Bernard Landry.

«C’est la faute à Bernard! C’est lui qui m’a envoyé au fédéral avec le Bloc. Il m’a demandé de rencontrer Gilles Duceppe. Il a servi d’entremetteur. Bernard m’a approché parce qu’il avait entendu parler de mes interventions sur la place publique relativement aux enjeux en lien avec l’intégration, la diversité.» 

Le terme d’entremetteur est particulièrement bien choisi puisque «c’est en arrivant à Ottawa que (ma conjointe) Caroline St-Hilaire et moi nous sommes rencontrés»!

Par Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne

Chaque mois, un Français sur cinq dépasse son découvert autorisé

octobre 8, 2019

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Photo d’illustration Adobe Stock

Une étude du comparateur Panorabanques pointe la fréquence, mais aussi le coût des découverts bancaires pour les clients.

21% des Français dépassent, chaque mois, leur découvert autorisé. C’est le constat du comparateur de frais bancaires Panorabanques, qui a publié une étude ce mardi.

L’entreprise s’est basée sur un échantillon de 51.607 personnes, représentatif de la société française (de 18 à 65 ans) pour réaliser cette étude. Elle nous apprend notamment que la situation délicate d’un découvert bancaire arrive chaque année à six Français sur dix. Si le découvert touche souvent les foyers modestes, il n’est pas pour autant inconnu des personnes plus aisées. 47% des personnes qui gagnent plus de 3000 euros par an connaissent ainsi un découvert au moins une fois par an.

Une facture qui grimpe vite

Les frais bancaires qui résultent d’un découvert ne sont pas négligeables. Si le plafond de découvert n’est pas dépassé, il faut déjà compter, en moyenne, de 20 à 30 euros de dépenses par an en agios (frais de découvert). Des frais qui s’alourdissent si le découvert autorisé se prolonge dans le temps. Si le plafond de découvert est dépassé, il faut donc compter en moyenne 72,50 euros de frais de forçage (frais de dépassement bancaire) en plus par an.

À cela s’ajoute le coût de la commission d’intervention (8 euros) à chaque découvert, ainsi que les lettres d’information envoyées aux clients pour «compte débiteur non autorisé». Elles sont facturées environ 10 euros par courrier, et ce dans 76% des banques.

Laurence Prenat, directrice générale de Panorabanques, explique ainsi au Parisien qu’«un client en dépassement de découvert tous les mois peut verser 250 euros de frais par an». Une facture importante pour des personnes déjà en état de vulnérabilité financière lorsqu’elles sont à découvert, ou qui ont des difficultés à gérer leur budget.

En pleine crise des «gilets jaunes», en décembre 2018, les banques avaient néanmoins décidé de faire un geste pour limiter ces coûts. Elles avaient annoncé un gel des tarifs pour tous, ainsi qu’un plafonnement des frais d’incidents bancaires (c’est-à-dire les découverts, mais aussi les rejets de chèques ou de prélèvements) à 25 euros par mois pour les clients «fragiles».

L’étude de Comparabanques réserve cependant une bonne nouvelle : si le nombre de Français qui se retrouvent chaque année à découvert reste important, il est en baisse ces dernières années. 43% ne se retrouvent jamais dans une situation de découvert au cours de l’année – ce n’était le cas que de 35% des Français en 2014. Selon un baromètre CSA/Cofidis du pouvoir d’achat réalisé en septembre, le montant moyen de leur découvert bancaire s’est également abaissé cette année, pour atteindre 390 euros. C’est 54 euros de moins qu’en 2018.

Par Le Figaro.fr

Juillet a été le mois le plus chaud de l’histoire

août 17, 2016

Juillet a été le mois le plus chaud de l’histoire moderne. Il établit ainsi un record depuis le début des relevés de températures il y a 137 ans, ont indiqué mercredi des scientifiques du gouvernement américain.

« La température moyenne globale à la surface des terres et des océans pour juillet 2016 a été la plus chaude, tant pour le mois de juillet que pour n’importe quel mois dans les annales des relevés de températures de la NOAA, qui remontent à 1880, a indiqué l’Agence océanique et atmosphérique américaine.

Le précédent record avait été établi en juillet de l’année dernière, ce mois étant traditionnellement le plus chaud de l’année sur Terre. C’est également la 15e fois consécutive qu’un record mensuel de température est battu, « la plus longue série de ce type en 137 ans », a ajouté la NOAA.

0,06°C de plus
En juillet la température moyenne globale au-dessus des terres et à la surface des océans a été de 16,67 degrés Celsius, soit 0,87°C au-dessus de la moyenne du XXe siècle. Le record de 2015 a été battu de 0,06°C.

Autre signe du réchauffement climatique, juillet a été le 379e mois consécutif avec des températures au-dessus de la moyenne du XXe siècle. Il faut remonter à décembre 1984 pour trouver trace d’une marque un peu inférieure à la moyenne.

Romandie.com avec(ats / 17.08.2016 18h05)