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RDC/Lubumbashi : arrivée de plusieurs troupes accompagnées d’un armement lourd dont des chars d’assaut

avril 3, 2016

Photo d'archive pour illuster l'article

En RDC, à quelques mois de la date prévue pour la présidentielle, la population de Lubumbashi s’inquiète de l’arrivée dans la ville de plusieurs hommes de troupe accompagnés d’un armement lourd dont des chars d’assaut. L’affaire est relayée sur les réseaux sociaux d’autant que, selon l’opinion publique, la forte militarisation de l’ex-province du Katanga a commencé depuis mi-septembre 2015, au lendemain de l’exclusion des partis du G7 de la majorité présidentielle.

Pour Lambert Mende Omalanga, c’est normal qu’un gouvernement équipe son armée et qu’il envoie des militaires se familiariser avec le nouvel armement. Il n’y a donc pas lieu de s’alarmer, estime le porte-parole du gouvernement qui dit ne pas comprendre pourquoi et comment du matériel de combat destiné à la défense du pays devrait susciter l’émoi au sein de la population.

Car l’arrivée de plusieurs chars d’assaut à Lubumbashi – dix-huit de ces engins ont été aperçus à la gare ferroviaire de la ville- est diversement interprétée. Sur les réseaux sociaux, on parle d’une forte militarisation de l’ex-province du Katanga, particulièrement la nouvelle province du Haut-Katanga qui, peut-on lire sur Twitter, aurait reçu également près de 2000 militaires venus renforcer les effectifs déjà sur place.

Il n’y a pas de conflit armé dans cette partie de la République, explique, pour sa part, le désormais opposant Moïse Katumbi Chapwe, plébiscité par le G7 comme son candidat à la prochaine présidentielle. Pour l’ancien gouverneur du Katanga, joint au téléphone depuis Bruxelles, l’ex-Katanga dans son ensemble est en paix. C’est plutôt vers l’est du pays que le matériel de guerre devrait être dirigé pour faire face à l’insécurité qui y règne.

RFI / Africa243

RDC: Moise Katumbi Chapwe sort indemne d’un accident de la circulation à Lumbumbashi

janvier 22, 2016

 

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Moise Katumbi Chapwe, ancien gouverneur de la province du Katanga et directeur général de l’équipe de football le TP Mazembe, également opposant au régime du président Joseph Kabila, est sorti indemne d’un accident de la circulation survenu jeudi en début d’après-midi dans la ville de Lubumbashi, a appris APA d’un proche de l’intéressé.

Selon cette source, la voiture 4×4 à bord de laquelle se trouvait Moise Katumbi Chapwe qui se rendait au stade de son équipe, a été violemment percutée par un mini bus au croisement des avenues des Usines et Kamanyola, au centre ville de Lubumbashi.

Ce véhicule qui a violé la notion de priorité de droite qui revenait à la voiture de Moise Katumbi, a subi d’importants dégâts matériels et le chauffeur a été grièvement blessé.

Après quelques instants d’observation médicale dans une clinique spécialisée de Lubumbashi, Moise Katumbi Chapwe a regagné sa résidence du quartier Golf à Lubumbashi.

Ancien membre influent du Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD) du président Joseph Kabila dont il était directeur de campagne lors des présidentielles de 2006 et 2011, Moise Katumbi a démissionné de son poste de gouverneur de la riche province du Katanga en septembre dernier. Il avait également claqué la porte du PPRD.

Dans une déclaration récente, il a annoncé sa décision de rejoindre le camp de l’opposition et est actuellement considéré comme un des candidats favoris à la présidentielle de 2016.

Signature : APA

De retour en RDC, que fera Moïse Katumbi Chapwe?

décembre 30, 2014

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Après une longue absence qui a fait planer des doutes sur ses intentions, le gouverneur du Katanga est rentré dans son fief Lubumbashi. L’accueil que les Congolais lui ont réservé, le 23 décembre, indique que la popularité de Moïse Katumbi Chapwe est très grande dans cette région de la République démocratique du Congo.

Une foule immense attendait son discours, espérant qu’il révèle explicitement ses intentions. De nombreux Congolais souhaitent qu’il se présente aux élections présidentielles de 2016. C’est un sujet qui remue beaucoup la classe politique. Le président Joseph Kabila, qui est à son deuxième mandat, le maximum autorisé par la constitution, veut prolonger le bail. Il doit donc modifier le texte fondamental d’où le grand chamboulement. L’opposition n’en veut pas et Moïse Katumbi Chapwe, qui faisait partie de la majorité présidentielle, semble aller dans le sens du refus.

Le retour de Moïse Katumbi, après deux mois passés à l’étranger, a mis fin aux spéculations des Congolais qui s’interrogeaient sur cette longue absence. Du coté de la présidence, le retour d’un poids lourd de la politique ne doit pas être fortement apprécié. Justement, Moïse Katumbi Chapwe, en patron du tout puissant club de football Mazembe, a ajouté au trouble des observateurs en lançant cette expression imagée : « deux penalties acceptés, mais un troisième qui pourrait inciter le public à descendre sur le terrain ».

http://youtu.be/iXmm9sxPp9Y

Est-ce une mise en garde adressée au président ? Certains le pensent effectivement. Surtout dans les rangs de ceux qui s’opposent à un troisième mandat de Joseph Kabila. L’Union pour la nation congolaise (UNC), par exemple, est heureuse de constater que le front du refus se soit renforcé avec l’appui du gouverneur élu du Katanga. « C’est un grand signal, il s’agit du gouverneur de la province d’origine du chef de l’Etat », a souligné Vital Kamerhe, le président de ce parti d’opposition. « Les jours de Kabila sont comptés, on donnait le Katanga acquis au président et on a la confirmation que ce n’est plus le cas », ajouté Félix Tshisekedi, le secrétaire national aux relations extérieures de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Jean-Claude Muyambo le président du parti Solidarité congolaise pour la démocratie trouve, lui, dans cette petite phrase un appel adressé à la population pour qu’elle refuse le troisième mandat de Kabila. Ces interprétations ouvrent la voix à deux possibilités : Moïse Katumbi Chapwe candidat du parti de la majorité, à condition que Joseph Kabila s’efface. Ou sinon, se présenter contre Kabila avec d’autres formations politiques.

Dans le premier cas, il devra convaincre, ses pairs. La mission ne semble pas impossible, puisque d’autres ténors de la majorité s’opposent à toute manipulation de la constitution. Les prochains jours apporteront les réponses à toutes ces questions par la voix du porte-parole de la majorité, Sébastien Luzanga, qui a promis de clarifier les choses.

Éric Hériot avec Médiapart