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RDC : Lubumbashi en proie à de vives tensions pour l’anniversaire de la sécession katangaise

juillet 11, 2014
Sur la place Moïse Tshombe, à Lubumbashi. © Trésor Kibangula

Sur la place Moïse Tshombe, à Lubumbashi. © Trésor Kibangula

La ville de Lubumbashi est sous tension vendredi pour l’anniversaire de la sécession katangaise. Des forces de sécurité ont été déployées en prévention d’une attaque des rebelles Kata Katanga qui avaient menacé, en juin, d’intervenir pour proclamer l’indépendance de la région.

Les forces de l’ordre étaient déployées en nombre, vendredi 11 juillet, à Lubumbashi, la deuxième ville de la République démocratique du Congo (RDC), sous tension à l’occasion de l’anniversaire de la sécession katangaise.

Des renforts policiers et militaires lourdement armés étaient présents devant la radiotélévision publique, à l’aéroport, sur la place de la Poste ou encore aux abords du gouvernorat de la capitale de la province du Katanga, dans le sud-est du pays.

Les rebelles Kata Katanga ont annoncé à plusieurs reprises en juin qu’ils attaqueraient la ville le 11 juillet pour y proclamer l’indépendance du Katanga et hisser le drapeau sécessionniste en face de la Poste, à côté de la statue de Moïse Tshombe, père et président d’une éphémère République du Katanga (1960-1963), jamais reconnue par la communauté internationale.

Des arrestations musclées

Dans l’est de la ville, des coups de feu ont été entendus à l’aube et dans la matinée, selon des habitants. Une source municipale indique que des soldats ont tiré en l’air pour disperser des mineurs clandestins qui avaient envahi la concession chinoise de la Ruashi Mining Company et que les incidents de ce genre sont fréquents. Plusieurs personnes affirment néanmoins avoir entendu des échanges de tirs.

Les taxis étaient bien moins nombreux que d’habitude. Beaucoup de boutiques avaient fermé à la mi-journée et les quartiers habituellement animés étaient faiblement fréquentés. Plusieurs jeunes hommes en guenilles ont été arrêtés de façon musclée par des soldats apparemment nerveux.

Soutenue par l’Union minière du Haut-Katanga, une entreprise belge qui allait être nationalisée en 1967, Moïse Tshombe avait proclamé l’indépendance du Katanga, le 11 juillet 1960. Cela avait déclenché une guerre civile quelques jours seulement après l’accession de l’ex-Congo belge à l’indépendance, le 30 juin 1960. La province rebelle allait être rattachée de force à la jeune république congolaise début 1963, après l’intervention d’une force militaire onusienne.

Une région riche en minerais

Le Katanga est la région la mieux dotée de la RDC, du fait de son sous-sol extrêmement riche en minerais (cobalt et cuivre notamment). Mais, à l’image du reste du pays, la plus grande partie de la population vit dans la misère.

La rébellion Kata Katanga (Détacher le Katanga, en swahili) est revenue sur le devant de la scène en 2011 peu avant l’élection présidentielle qui a permis, cette année-là, au président congolais Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir pour un nouveau mandat de cinq ans.

Selon le groupe d’experts de l’ONU pour la RDC, le mouvement manque de coordination et serait instrumentalisé par certaines élites politiques et économiques nationales et provinciales au gré de leurs intérêts.

Plus de 140 miliciens Kata Katanga libérés

En mars 2013, près de 250 combattants se réclamant du mouvement Kata Katanga étaient entrés dans la ville sans être inquiétés, jusqu’à ce que des combats éclatent sur la place de la Poste après qu’ils eurent abaissé le drapeau national pour hisser celui, blanc, vert et rouge, du Katanga indépendant. Ces affrontements avaient fait officiellement 23 morts, et une centaine de miliciens s’étaient rendus ce jour-là à la Mission de l’ONU en RDC (Monusco).

Le gouvernement congolais a annoncé, mercredi, la libération de plus de 140 miliciens Kata Katanga qui ont bénéficié de la loi d’amnistie promulguée en février. Pour bénéficier de cette loi, les personnes concernées doivent signer un engagement personnel à ne plus jamais prendre les armes.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC : Joseph Kabila promet de rapatrier la dépouille de Mobutu

octobre 23, 2013

La dépouille de l’ancien président congolais, Mobutu Sese Seko, mais aussi celle de l’ancien Premier ministre Moïse Tshombe, vont être rapatriées en RDC, a déclaré, mercredi, le président Joseph Kabila.

Lors de son discours devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, mercredi 23 octobre, le chef de l’État, Joseph Kabila a annoncé que des dispositions allaient être prises « afin de procéder au rapatriement de la dépouille mortelle de l’ancien président [. . . ] Mobutu Sese Seko ».

La dépouille de l’ancien Premier ministre Moïse Tshombe sera également rapatriée.

Le rapatriement des sépultures de ces deux anciens dirigeants congolais faisait partie des recommandations adressées au début du mois au président Kabila par les « concertations nationales ».

>>> À lire aussi : La Nostalgie Mobutu

L’ex-président du Zaïre est décédé le 7 septembre 1997 à Rabat, au Maroc, où il a été inhumé. Cette mort en exil était l’épilogue d’une lente agonie. Joseph Mobutu avait pris le pouvoir en 1965, cinq ans après que le pays avait reçu son indépendance de la Belgique. Il s’y était maintenu jusqu’en 1997 en utilisant le pays, qu’il avait rebaptisé Zaïre, comme sa propriété personnelle.

Il en avait été chassé par Laurent-Désiré Kabila, dont la guérilla, qui vivotait depuis plusieurs décennies avait été remise en selle avec l’aide du Rwanda.

Moïse Tshombe, de son côté, avait été l’instigateur de la sécession du Katanga (riche province minière du Sud-Est de la RDC) à l’indépendance du pays en 1960.

Il avait connu un premier exil en 1963 après le rattachement de cette province au reste du pays mais avait pris la tête d’un bref gouvernement de coalition l’année suivante. Accusé de haute trahison par Mobutu, il est mort en Algérie en 1969.

Vers un maintien de Matata ?

Devant les deux chambres, Joseph Kabila a également annoncé la mise en place d’un « gouvernement d’union nationale ». « Ce gouvernement comprendra aussi bien des représentants de la majorité, que ceux de l’opposition et de la société civile », a ajouté le chef de l’État qui n’a en revanche pas précisé si l’actuel Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, serait maintenu.

Mais selon une source gouvernementale, ce dernier est assuré de rester à son poste et le remaniement doit permettre à certains poids lourds politiques de revenir aux affaires.

Jeuneafrique.com avec AFP

Mort d’un secrétaire général de l’ONU: une enquête réclamée

septembre 9, 2013

Une commission d’enquête indépendante a appelé lundi les Nations unies à rouvrir une enquête sur les circonstances controversées de la mort en 1961 du secrétaire général de l’ONU Dag Hammarskjold. Elle a cité des « preuves convaincantes » démontrant que son avion a été abattu.

Dans un rapport rendu public à La Haye, cette commission composée de juges et de diplomates, demande notamment que l’agence nationale de sécurité (NSA) américaine permette l’accès aux enregistrements des conversations dans le cockpit de l’avion et des messages radio qu’elle aurait réalisées en 1961.

M. Hammarskjold, le deuxième secrétaire général de l’ONU, avait trouvé la mort dans des circonstances mystérieuses en septembre 1961, quand son avion s’est écrasé près de Ndola, en Rhodésie du Nord (actuelle Zambie).

Mission de paix au Congo

Il effectuait alors une mission de paix au Congo nouvellement indépendant et devait rencontrer le dirigeant du Katanga Moise Tshombe qui avait fait sécession du Congo et proclamé son indépendance avec le soutien des milieux d’affaires occidentaux.

« Il existe une preuve convaincante que l’avion a fait l’objet d’une forme d’attaque ou de menace au moment où il s’apprêtait à atterrir à Ndola », selon la commission.

Quinze personnes dont M. Hammarskjold, alors âgé de 56 ans, avaient été tuées lorsque le DC-6, l’Albertina, s’est écrasé près de Ndola. Le seul survivant était décédé quelques jours plus tard.

La commission cite notamment deux témoins qui ont affirmé avoir vu un deuxième avion tirant sur l’Albertina.

Romandie.com