Posts Tagged ‘Mokhtar Belmokhtar’

Mokhtar Belmokhtar, vivant et chef d’Al-Qaïda en Afrique de l’Ouest ?

août 14, 2015
Mokhtar Belmokhtar sur une image datée du 17 janvier 2013. © AFP

Mokhtar Belmokhtar sur une image datée du 17 janvier 2013. © AFP

Dans un communiqué diffusé jeudi, Al-Mourabitoune a désigné Mokhtar Belmokhtar comme chef d' »Al-Qaïda en Afrique de l’Ouest » qui pourrait bien devenir le nouveau nom de l’organisation jihadiste si ce document est authentifié.

Près de deux mois après avoir été donné pour mort par la Libye, le chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar fait à nouveau parler de lui. Dans un communiqué signé par Al-Mourabitoune et cité par SITE, le site de surveillance des activités jihadistes en ligne, Mokhtar Belmokhtar aurait été désigné comme émir par les membres du conseil du groupe. Selon ce même communiqué, daté du 21 juillet et diffusé le 13 août, Mokhtar Belmokhtar serait désormais à la tête « d’Al-Qaïda en Afrique de l’Ouest », qui pourrait donc être le nouveau nom d’Al-Mourabitoune.

Dissensions au sein d’Al-Mourabitoune

Cette annonce, si elle devait être confirmée, ferait taire les dissensions internes au sein de Al-Mourabitoune, né en 2013 de la fusion des « signataires par le sang » de Mokhtar Belmokhtar et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). En mai, l’un des chefs du groupe, Adnan Abou Walid Sahraoui, avait annoncé le ralliement d’Al-Mourabitoune à l’État islamique. Une position démentie quelques heures plus tard par un communiqué attribué à Mokhtar Belmokhtar. Ce dernier avait alors réaffirmé la loyauté de son groupe à Al-Qaïda.

Cette annonce intervient également alors que l’État islamique et Al-Quaïda se livrent à une intense concurrence sur le plan de la communication. Le continent africain n’y échappe pas. Début mars, le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, avait annoncé son ralliement à l’État islamique, prêtant « allégeance au calife des musulmans », Abou Bakr al-Baghdadi.

Jeuneafrique.com

Libye: le chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar tué par une frappe américaine

juin 14, 2015

Benghazi (Libye) – Le chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, lié à Al-Qaïda, a été tué par une frappe aérienne américaine en Libye, a annoncé dimanche soir le gouvernement libyen installé à Tobrouk, reconnu par la communauté internationale.

Des avions américains ont mené une opération qui a abouti à la mort de Mokhtar Belmokhtar et d’un groupe de Libyens appartenant à une organisation terroriste dans l’est de la Libye, a indiqué le gouvernement intérimaire dans un communiqué posté sur sa page Facebook. La frappe a eu lieu après consultation avec le gouvernement intérimaire libyen, ajoute le communiqué.

Quelques heures plus tôt à Washington, le Pentagone avait indiqué que l’armée américaine avait mené une frappe dans la nuit de samedi à dimanche contre une cible terroriste liée à Al-Qaïda en Libye.

Aucun détail supplémentaire n’avait été communiqué par le porte-parole du Pentagone, Steve Warren, au sujet de cette opération dans une région où Washington a déployé des drones par le passé.

Mokhtar Belmokhtar avait réaffirmé mi-mai la loyauté de son groupe, Al-Mourabitoune, à Al-Qaïda et démenti l’allégeance à l’Etat islamique (EI) proclamée par un autre dirigeant, laissant présager une sérieuse discorde dans la hiérarchie du mouvement.

Plongé dans le chaos depuis la chute en 2011 de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi, la Libye est déchirée par des combats entre milices lourdement armées, et le pays compte actuellement deux gouvernements –et Parlements– rivaux: l’un, reconnu par la communauté internationale, qui siège à Tobrouk, dans l’est du pays, l’autre à Tripoli sous contrôle de Fajr Libya, une coalition de milices.

Des groupes jihadistes ont profité de ce chaos, notamment le groupe Etat islamique qui s’est implanté l’an dernier en Libye et qui a annoncé le 9 juin avoir pris la ville de Syrte (450 km à l’est de Tripoli) ainsi qu’une centrale thermique voisine.

Romandie.com avec(©AFP / 15 juin 2015 01h30)

Nord du Mali: deux morts et un blessé dans l’attaque d’un convoi de la Minusma

avril 18, 2015

Bamako – Deux personnes ont été tuées et une autre a été blessée par balle près de Gao, dans le nord du Mali, dans l’attaque d’un convoi de fournisseurs civils de la Mission de l’ONU au Mali, a annoncé samedi la Minusma.

Deux assaillants ont stoppé le convoi à 15 km de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, ont froidement abattu deux des chauffeurs et fait un blessé par balle vendredi vers 19H00 (GMT et locales), a affirmé la force des Nations unies dans un communiqué.

Les assaillants ont ensuite mis le feu aux camions tandis que les autres membres du convoi réussissaient à prendre la fuite, a ajouté le communiqué.

La force de l’ONU condamne fermement cette nouvelle attaque touchant des civils innocents et met tout en oeuvre pour que les responsables soient appréhendés, traduits en justice et qu’ils répondent de leurs actes.

Cette attaque survient quelques jours après un attentat-suicide qui a visé mercredi une base de l’ONU également près de Gao, tuant deux civils et blessant neuf soldats nigériens.

L’attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, dans un enregistrement audio diffusé vendredi par l’agence privée mauritanienne Al-Akhbar.

La Minusma est déployée depuis juillet 2013 à la suite de l’opération française Serval lancée en janvier 2013 pour chasser les jihadistes du nord du Mali qui était tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle du pouvoir central malien où ces groupes continuent de mener des attaques, notamment des attentats suicides, de poser des engins explosifs et de perpétrer des enlèvements.

Romandie.com avec(©AFP / 18 avril 2015 14h39)

Mali : le groupe de Mokhtar Belmokhtar revendique l’attentat de Bamako

mars 8, 2015

Près du bar restaurant La Terrasse à Bamako après l'attaque qui a fait 5 morts, le 7 mars 2015.
Près du bar restaurant La Terrasse à Bamako après l’attaque qui a fait 5 morts, le 7 mars 2015. © AFP

Le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar a revendiqué l’attentat qui a fait cinq morts à Bamako, dans un enregistrement audio diffusé par l’agence privée mauritanienne Al-Akhbar.

« Nous revendiquons la dernière opération de Bamako menée par les vaillants combattants d’Al-Mourabitoune pour venger notre prophète de l’Occident mécréant qui l’a insulté et moqué, et notre frère Ahmed Tilemsi », un chef du groupe tué par l’armée française en décembre, affirme un porte-parole sur cet enregistrement diffusé par Al-Akhbar. Cette agence mauritanienne publie régulièrement des communiqués de la mouvance Al-Qaïda sans jamais être démentie.

Le porte-parole précise que des informations supplémentaires sur la mort de Tilemsi seront communiquées ultérieurement et revendique d’autres opérations, dont une tentative d’assassinat le 26 janvier contre un des officiers arabes restés loyaux à l’armée malienne lors de la crise de 2012, le général Mohamed Abderrahmane Ould Meydou.

Le chef jihadiste le plus recherché du Sahel

L’enregistrement en arabe de moins d’une minute et demie est accompagné d’une mention « exclusif », avec l’effigie de Mokhtar Belmokhtar, considéré comme le chef jihadiste le plus recherché du Sahel.

Tilemsi, un Arabe malien de Tarkint (nord-est), était un des fondateurs du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui a fusionné en 2013 avec le groupe de l’Algérien Belmokhtar, cerveau de la prise d’otages meurtrière sur le site gazier algérien d’In Amenas en janvier 2013, pour former Al-Mourabitoune.

Premier attentat visant des Occidentaux à Bamako

Un Français, un Belge et trois Maliens ont été abattus dans la nuit de vendredi à samedi dans un restaurant en plein cœur de Bamako, premier attentat visant des Occidentaux dans la capitale du Mali qui vit depuis 2012 sous la menace jihadiste.

Le nord du Mali est tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda (dont le Mujao), qui en ont été partiellement chassés par l’opération « Serval », lancée à l’initiative de la France en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 « Barkhane », dont le rayon d’action s’étend à l’ensemble de la zone sahélo-saharienne.

Jeuneafrique.com avec AFP

Mali : l’armée française annonce avoir tué Ahmed Tilemsi, ex-chef militaire du Mujao

décembre 11, 2014

Un soldat français dans le Nord du Mali.
Un soldat français dans le Nord du Mali. © AFP

L’armée française a annoncé jeudi avoir tué Ahmed Tilemsi, ex-chef militaire du Mujao, dans une opération près de Gao, au nord du Mali. Proche de Mokhtar Belmokhtar, avec lequel il a fondé le groupe Al-Mourabitoune, ce Malien arabe était un chef jihadiste de premier rang dans la bande sahélo-saharienne.

Les soldats français de l’opération Barkhane viennent de porter un coup dur à leurs ennemis jihadistes. L’armée française a annoncé jeudi 11 décembre avoir tué Ahmed Tilemsi, ex-chef militaire du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), dans une opération anti-terroriste près de Gao, dans le nord du Mali. Selon le ministère de la Défense, une dizaine de terroristes ont aussi été neutralisés.

Selon le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’armée française, l’opération a été menée dans la nuit de mercredi à jeudi à la « suite d’un renseignement d’opportunité » et « en coordination avec les autorités maliennes ». Une source gouvernementale française a elle précisé à l’AFP qu' »Ahmed Tilemsi était une cible de haute valeur » et qu’il était traqué « depuis plusieurs jours ».

Ahmed Tilemsi était l’un des prinicipaux chefs jihadistes de la région. Leader du Mujao, il avait fondé en août 2013 le groupe Al-Mourabitoune avec Mokhtar Belmokhtar, dont il était l’un des proches collaborateurs. Arabe malien, il était originaire, comme son nom l’indique, de la région de Tilemsi (près de Gao). C’est dans cette zone, base arrière de Belmokhtar pendant des années, aujourd’hui bastion du Mujao, que les deux hommes avaient noué des liens étroits.

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Jeuneafrique.com par Benjamin Roger

Mauritanie: un chef d’Aqmi dit avoir acquis des armes libyennes

novembre 9, 2011

Un chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Mokhtar Belmokhtar, affirme que son organisation a acquis des armes libyennes durant le conflit ayant abouti à la chute de Mouammar Kadhafi, dans un entretien avec une agence mauritanienne privée d’information en ligne.

Il a par ailleurs indiqué qu’Aqmi réclamait toujours le retrait des troupes françaises d’Afghanistan en contrepartie des otages français que détient au Sahel cette organisation ayant fait allégeance à Al-Qaïda et à son chef Oussama ben Laden, tué au Pakistan le 2 mai 2011.

« Les combattants d’Aqmi ont été les plus grands bénéficiaires des révolutions dans le monde arabe (. . . ) et pour ce qui est de l’acquisition, par nous, de l’armement en Libye, c’est une chose tout à fait normale », a déclaré Mokhtar Belmokhtar à l’Agence Nouakchott Informations (ANI).

Cette agence de presse a régulièrement publié par le passé des communiqués ou des déclarations de membres d’Aqmi sans jamais avoir été démentie.

M. Belmokhtar, qui est d’origine algérienne, n’a pas donné de détails sur les armes reçues par son organisation alors que de nombreux spécialistes se sont déjà inquiétés de la dissémination d’armes libyennes au Sahel à la faveur du conflit en Libye.

Il a par ailleurs déconseillé aux ex-rebelles libyens de déposer les armes après la mort de Kadhafi, tué le 20 octobre.

Il a estimé que les « armes aux mains des combattants (ex-rebelles libyens) constituent le gage de leur gloire et de la réalisation des objectifs de la révolution qui restent la mise en place d’un régime islamiste » en Libye.

Le dirigeant d’Aqmi a reconnu l’existence de « relations idéologiques » entre son organisation et les « jeunes combattants islamistes » libyens, affirmant toutefois: « Nous n’avons pas combattu avec eux, sur le terrain, contre les forces de Kadhafi ».

Selon lui, de « jeunes islamistes, des jihadistes (. . . ), ont constitué le fer de lance de la révolution en Libye ».

S’agissant des quatre otages français toujours détenus, il a indiqué qu’Aqmi réclamait toujours le retrait des troupes françaises d’Afghanistan en contrepartie de leur libération.

« Notre direction avait exigé pour leur libération la sortie des forces françaises d’Afghanistan, ceci reste entièrement valable. Nous n’avons pas changé d’objectifs », a-t-il affirmé.

Quatre Français enlevés par Aqmi le 16 septembre 2010 à Arlit (nord du Niger), site d’extraction d’uranium, sont toujours retenus en otages.

En octobre, le ministre français de la Défense Gérard Longuet avait indiqué qu’ils étaient vivants. « Il y a des négociations, rien ne peut être dit, le fil n’est pas rompu », avait-il assuré.

M. Belmokhtar a également accusé le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz de mener une guerre par procuration contre Aqmi au profit de la France. Mais « le principe de la mise à l’écart de la Mauritanie (dans) cette confrontation peut faire l’objet de discussion », a-t-il indiqué.

« Le régime (mauritanien) avait suggéré à nos frères (des jihadistes) libérés (après une amnistie du président mauritanien) de nous envoyer une mission de religieux pour discuter avec nous des principes et objectifs de notre combat. Nous l’avons accepté et nous continuons toujours de l’accepter et de l’attendre », a-t-il dit.

Aqmi opère dans une vaste zone englobant plusieurs pays du Sahel, dont le Niger, l’Algérie, la Mauritanie et le Mali, où cette organisation se livre à des attentats, des enlèvements – notamment d’Occidentaux – et divers trafics.

Jeuneafrique.com avec AFP