Posts Tagged ‘Monastère des Ursulines’

Canada: L’Université du Québec à Trois-Rivières a des visées pour le monastère des Ursulines

mai 31, 2022
Pour chacune des soeurs, il est important de pouvoir avoir un dernier repos auprès des autres Ursulines, dans le cimetière situé derrière le monastère.

Maintenant propriétaire des lieux, la Ville de Trois-Rivières doit leur trouver une nouvelle vocation. Photo : Radio-Canada/Guylain Côté

Maintenant que la Ville de Trois-Rivières a reçu les clés du monastère des Ursulines, dont elle est maintenant propriétaire, il reste à lui trouver une nouvelle vocation. Et il semble que l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ait quelques idées en tête pour la suite.

C’est un peu trop tôt pour qu’on puisse définitivement dire ce qui sera fait, précise le recteur de l’établissement, Christian Blanchette, qui était présent à la cérémonie de transfert de propriété.

Cela dit, il n’est pas exclu que l’UQTR rallume un projet datant d’une douzaine d’années d’y installer son centre de recherches en études québécoises. L’institution avait déjà exploré la possibilité d’acquérir le monastère pour ses recherches historiques, mais malgré l’intérêt, rien n’avait été fait en ce sens.

Nous, on doit voir si on remet ce projet-là sur les rails ou si c’est d’une autre manière qu’on peut utiliser et participer au maintien du manoir des Ursulines à Trois-Rivières comme pavillon actif, ajoute le recteur. Une visite s’impose, poursuit-il, dans le but d’avoir une meilleure idée de l’organisation des lieux.

L’UQTR doit justement composer avec un enjeu d’espace sur ses campus. L’idée de relocaliser des équipes au monastère, ça fait toujours partie de ce qu’on est à discuter.

Mais une chose est certaine : la future vocation du monastère devra être cohérente avec la nature de l’édifice, souligne Christian Blanchette.

Une offre de soins?

Le recteur de l’UQTR affirme que des collèges des cégeps sont aussi intéressés par les locaux du monastère. Certains parlent de cliniques. On va voir, enchaîne-t-il.

Trois de nos cliniques qui sont à Trois-Rivières sont pleines au campus. Les citoyens viennent chercher des soins de santé chez nous, alors est-ce qu’un autre point de services, dans ce cas-là au centre-ville dans le manoir des Ursulines, [est envisageable]? Il faut voir comment l’espace est organisé si c’est possible.

Des discussions auront lieu au cours de l’été pour préciser ce qui sera proposé à la rentrée de l’automne.

Avec Radio-Canada par Sébastien St-Onge

Canada-Québec: Les Ursulines soulagées de la reprise du monastère de Trois-Rivières

juillet 9, 2021

Après avoir cherché pendant une décennie un partenaire pour la reprise du monastère à Trois-Rivières, les Ursulines sont heureuses de savoir que la conservation des bâtiments est assurée.

Le Musée des Ursulines de Trois-Rivières, au cœur du Vieux Trois-Rivières

© /Facebook / Musée des Ursulines Le Musée des Ursulines de Trois-Rivières, au cœur du Vieux Trois-Rivières

La Ville demeure pour nous le meilleur partenaire pour mettre en valeur le monastère et perpétuer la mémoire des Ursulines», affirme la sœur supérieure de l’Union canadienne des Ursulines, Cécile Dionne, au micro de l’émission Toujours le matin.

La soeur supérieure affirme que les possibilités sont multiples pour poursuivre la mission des ecclésiastiques qui ont oeuvré en éducation, en santé et en culture. Nous ne pouvons pas laisser ce trésor utilisé pour des vocations qui pourraient être nobles, mais pas dans la ligne de ce qu’a été notre travail», affirme soeur Cécile Dionne. Elle précise que ces vocations doivent être adaptées à la réalité d’aujourd’hui.

Face à la possibilité d’en faire un musée plus vaste, la soeur demeure sceptique. Les revenus des musées, c’est toujours déficitaire. Je ne sais pas si la Ville peut faire des miracles en agrandissant un musée qui ne rapporte pas de revenus pour entretenir un bâtiment qui coûte quasi un demi-million d’entretien par année», souligne la soeur supérieure.

Pas seulement des bureaux

Le maire Jean Lamarche répète que le bâtiment est en bon état, mais concède que la rénovation et l’entretien des lieux seront dispendieux. Ça va prendre de l’aide. C’est là que ça devient intéressant de mettre à contribution les autres paliers de gouvernement qui vont aussi, je l’espère, contribuer», affirme-t-il en évoquant la possibilité de subventions ou d’occupation des lieux par ceux-ci.

En entrevue à l’émission Toujours le matin, il assure que l’établissement ne sera pas transformé seulement en bureaux administratifs et que l’avenue de l’Espace bleu est très intéressante».

Le maire ajoute qu’il s’agit d’un patrimoine bâti, mais également d’un patrimoine paysager. Lorsque vous regardez les cartes postales de Trois-Rivières, une fois sur deux, c’est cette rue des Ursulines qui vous revient en image», dit-il. Le patrimoine paysager se retrouve d’ailleurs dans la nouvelle politique du patrimoine présentée mercredi.

 Avec Pascale Langlois 

Trois-Rivières(Québec)/Espaces bleus: le Monastère des Ursulines suscite des discussions

juin 15, 2021

L’annonce faite par le gouvernement Legault la semaine dernière de la création des Espaces bleus, ces nouvelles institutions muséales consacrées à la culture québécoise, a suscité plusieurs interrogations tant dans le public que chez les intervenants du monde muséal en région. La plus importante est sans doute de savoir à quel endroit le ministère de la Culture et des Communications va établir l’antenne mauricienne de ce réseau.

Le Monastère des Ursulines fait l’objet de beaucoup d’attention maintenant qu’on sait que le gouvernement veut établir de nouvelles institutions muséales, les Espaces bleus, dans chacune des régions de la province.

© Stéphane Lessard Le Monastère des Ursulines fait l’objet de beaucoup d’attention maintenant qu’on sait que le gouvernement veut établir de nouvelles institutions muséales, les Espaces bleus, dans chacune des régions de la province.

Sur les ondes de l’émission Toujours le matin sur Ici Première vendredi dernier, la ministre des Communications et de la Culture Nathalie Roy a indiqué que le gouvernement compte choisir des bâtiments qui sont significatifs dans chaque région pour y installer les nouveaux établissements.

Si elle a affirmé que le choix en Mauricie n’avait pas été fait, l’endroit qui semble retenir l’attention est le Monastère des Ursulines, un immeuble patrimonial hautement symbolique. Les dernières religieuses qui y habitaient l’ont quitté définitivement il y a deux ans, mais l’endroit abrite toujours le Musée des Ursulines ainsi que la chapelle.

Ce qui est certain, c’est que la Ville de Trois-Rivières est très intéressée à conserver et à mettre en valeur ce bâtiment. «Il ne fait aucun doute que pour la Ville, c’est un bâtiment d’une valeur exceptionnelle et on souhaite ardemment sa préservation ainsi que sa mise en valeur, d’indiquer Guillaume Cholette Jeanson, porte-parole de la Ville. Des gens travaillent présentement sur le dossier et plein de pistes sont explorées. Si le gouvernement voulait l’utiliser pour installer un Espace bleu, ce serait une excellente solution pour non seulement maintenir ces bâtiments, mais leur donner une fonction qui demeurerait dans la lignée d’une des vocations des Ursulines : l’éducation.»

Si, pendant un moment, IDÉ Trois-Rivières a été mêlé au dossier, son directeur général Mario de Tilly a indiqué au Nouvelliste que le dossier ne relève plus de l’organisme qu’il dirige. «On va conserver au bâtiment une vocation qui touche aux secteurs correspondants à la mission des Ursulines, soit la santé et l’éducation. En ce qui nous concerne, notre mandat concerne l’industriel et l’innovation technologique. On a été mêlé aux discussions alors qu’on cherchait à quoi il pourrait être utilisé, mais désormais, ça relève de la direction de l’urbanisme.»

À l’heure actuelle, le Monastère appartient toujours aux Ursulines et son sort relève de la maison mère à Québec où il est sous la responsabilité de Soeur Cécile Dionne. «C’est certain que nous sommes un peu préoccupées par ce dossier compte tenu que les résidentes ont quitté le bâtiment il y a maintenant deux ans, a-t-elle fait savoir en entrevue. En attendant de lui trouver une nouvelle vocation, nous en assurons l’entretien.»

«Vous comprendrez qu’un dossier de cette importance fait l’objet de beaucoup de discussions sérieuses avec toutes sortes d’intervenants et ce, depuis plusieurs années. Même bien avant que les dernières résidentes l’aient quitté. C’est un dossier très complexe pour toutes sortes de raisons. Pour l’instant, aucune décision n’a été prise quant à son avenir. Il va sans dire que dès que nous arriverons à une conclusion, les religieuses en seront les premières informées et par la suite, il nous fera grand plaisir de l’annoncer publiquement.»

«Je suis une personne très optimiste de nature et je n’ai pas de doute que nous allons en arriver à une solution qui sera satisfaisante pour tout le monde. Nous savons que la Ville de Trois-Rivières tient beaucoup à ce précieux bâtiment, mais il reste à savoir comment arriver à le conserver et le mettre en valeur en respectant la valeur historique.»

«Pour ce qui est d’une transformation en un Espace bleu, je ne suis nullement informée des secrets du gouvernement. Pour ma part, je me dis que le bâtiment est patrimonial, qu’il est situé sur un site patrimonial reconnu, le vieux Trois-Rivières, alors, il me semble que si un espace mérite d’être mis en valeur par le projet des Espaces bleus, ce serait bien celui-là.»

Par ailleurs, deux institutions muséales trifluviennes pourraient être touchées directement par l’établissement de l’Espace bleu mauricien : le Musée POP, qui s’attache à la promotion de la culture populaire québécoise et le Musée des Ursulines logé dans le Monastère de la congrégation religieuse. Au Musée POP, la directrice générale Valérie Therrien voit comme une bonne nouvelle la venue éventuelle d’un Espace bleu. «Je n’ai aucun détail autre que ce qui a été annoncé en conférence de presse, mais je ne crois pas du tout que ça puisse empiéter sur notre mission.»

«Il faut regarder la chose dans son ensemble et voir que ça va faire l’objet d’une collaboration avec les institutions existantes. Il y a là une volonté de mettre en valeur la culture du Québec et de la région. Le gouvernement semble bien aligné dans ses intentions. On veut que, grâce à ça, il y ait un plus grand accès à la culture et je pense que ça ne peut être que bénéfique.»

«Plus les gens vont être fiers de leur culture, plus ils vont vouloir la connaître et ça va avoir des retombées positives pour nous aussi. Rien de cela ne verra le jour à court terme dans la région mais je vois ce projet comme quelque chose de très positif.»

Au Musée des Ursulines, la directrice générale Josée Grandmont voit aussi la chose d’un bon œil. «Quand on entend ce qu’en dit le gouvernement, on comprend que le Monastère pourrait être considéré au même titre que d’autres endroits parce qu’il répond assurément aux critères présentés. Pour moi, ce ne serait pas une mauvaise nouvelle parce que selon ce qu’on nous dit, ça s’inscrira comme un complément à ce qui existe déjà. On va y parler de l’histoire de la région alors que nous, nous fouillons davantage celle des Ursulines. Il me semble qu’on pourra être pour les Espaces bleus un complément très intéressant.

Avec  François Houde – Le Nouvelliste