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Tunisie: le président de l’Assemblée met en garde contre « chaos et rébellion »

mars 30, 2012

Le président de l’Assemblée constituante tunisienne Mustapha  Ben Jaafar a mis en garde vendredi contre « le chaos » et la « rébellion »,  soulignant que des « événements dangereux » s’étaient produits récemment en  Tunisie.

« Notre pays a enregistré dernièrement des phénomènes dangereux comme des  appels à tuer et s’entretuer, des profanations du Coran et de lieux saints,  l’abaissement du drapeau national », a rappelé M.  Ben Jaafar à l’ouverture d’un  débat sur la situation sécuritaire à l’Assemblée constituante, en présence de  trois ministres du gouvernement.

Il a aussi évoqué « l’assassinat d’un prédicateur (à Tunis le 11 mars), des  conflits tribaux (deux morts cette semaine dans la région de Gafsa), des  agressions verbales et physiques sur des journalistes, des artistes et même des  policiers, des cours entravés à l’université et des sit in anarchiques ».

« Ce qui s’est passé menace la cohésion sociale.  La liberté ne veut pas dire  chaos ni rébellion », a-t-il déclaré.

Les incidents liés à la mouvance salafiste radicale se sont multipliés au  cours des derniers mois en Tunisie, où la question identitaire et religieuse a  monopolisé le débat.

S’exprimant brièvement, le ministre de l’Enseignement supérieur Moncef Ben  Salem a « regretté » de « devoir s’expliquer sur un phénomène marginal », le port du  niqab à l’université, alors qu’il « y a plus important à débattre, comme la  construction de la Tunisie ».

La faculté des Lettres de la Manouba près de Tunis a été entravée pendant  plus de trois mois par un groupe d’étudiants et de salafistes réclamant  l’autorisation des filles en niqab (voile islamique intégral) en cours et en  examen, ce que refuse catégoriquement l’administration.  Le corps enseignant a  dénoncé l’inertie de son autorité de tutelle dans cette affaire.

La députée du Parti démocrate progressiste (PDP, opposition) Maya Jribi a  accusé le gouvernement d' »occulter certains phénomènes extrémistes ».

Pour sa part, le président du groupe parlementaire d’Ennahda, le parti  islamiste dominant à l’Assemblée, a estimé qu’il y avait « une grave dérive  sécuritaire » et dénoncé des tentatives pour « détourner les objectifs de la  révolution » tunisienne.

Jeuneafrique.com avec AFP

Tunisie: l’ex-chef de la sécurité acquitté, prison pour proches de Ben Ali

août 12, 2011

Ali Seriati, l’ancien chef de la sécurité du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali, a été acquitté vendredi par la justice qui le jugeait pour complicité et falsification de passeport aidant à la fuite de Ben Ali et de sa proche famille.

Le tribunal a prononcé des peines de prison allant de quatre mois à six ans contre 25 membres de la famille Ben Ali et de son épouse Leïla Trabelsi, dont 22 étaient présents à ce procès pour tentative de fuite et possession illégale de devises.

Homme clé de la sécurité sous l’ancien régime, le général Sériati fait l’objet par ailleurs de poursuites pour des chefs d’inculpation beaucoup plus graves tels que complot contre la sécurité intérieure de l’Etat, incitation à commettre des crimes et provocation au désordre, pour lesquels il sera jugé ultérieurement.

Un neveu de Leïla Trabelsi, Moez, a été condamné par contumace à six ans de prison, deux de ses soeurs, Jalila et Samira, ont été condamnées respectivement à dix-huit et quatre mois d’emprisonnement.

Imed, le neveu préféré de l’ex-première dame, déjà condamné à quatre ans de prison pour détention de drogue, a écopé de deux ans de prison. Sa mère Najia Jridi a été condamnée à huit mois de prison.

Un des frères de Leila, Moncef, a été condamné à 18 mois de prison.

Outre le général Sériati, six inculpés ont bénéficié d’un acquittement, dont la veuve de Moncef Ben Ali, frère aîné de l’ex-président condamné en France en 1992 pour trafic de drogue dans l’affaire dite « couscous connection ».

Durant le procès ouvert le 26 juillet, les prévenus ont nié les faits qui leur étaient reprochés. Le procureur avait demandé l’application de la « peine maximum », allant de six mois à cinq ans de prison.

Jeuneafrique.com avec AFP