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Qatar 2022: Messi et l’Argentine champions du monde

décembre 18, 2022
Ils se sautent les uns sur les autres.

Messi marque le premier but de l’Argentine. Photo : Reuters/Peter Cziborra

La finale de la Coupe du monde a couronné l’Albiceleste de Lionel Messi, dimanche au Qatar, dans un match d’anthologie remporté 3-3 (4-2 aux tirs aux buts) par l’Argentine face à la France.

C’est aux tirs au but que la rencontre s’est décidée, après 120 minutes de soccer complètement fou, où la différence a été le manque de réussite des Français au point de réparation, auteurs de 2 ratés en 4 tentatives.

Les Sud-Américains ont d’abord ouvert le score à la 23e minute, sur un tir de pénalité converti par Messi, mais obtenu par Angel Di Maria, auteur d’un fort match.

Sur l’action ayant mené au coup de sifflet de l’arbitre, Di Maria a habilement effacé Ousmane Dembélé d’un crochet du gauche, avant de s’inviter dans la surface de réparation française. Battu dès le départ de l’action, et en retard dans son repli défensif, Dembélé a fauché le talon de Di Maria, qui s’est écroulé avant de pouvoir remettre le ballon à un coéquipier.

13 minutes plus tard, Di Maria doublait l’avance de son équipe, complétant une contre-attaque collective de toute beauté initiée notamment par Lionel Messi, impérial au milieu de terrain.

Ils se serrent dans les bras.

Di Maria célèbre son but avec De Paul. Photo : Reuters/Dylan Martinez

Sur le jeu, la Pulga, dos au but et sous pression, a effectué un joli contrôle avant de remettre de l’extérieur du pied dans le couloir droit, à l’intention de Julian Alvarez. Une passe en profondeur plus tard, Alexis MacAllister remettait sur sa gauche pour Di Maria, laissé complètement seul par la défense française, qui a énormément souffert pendant la première heure du match.

En deuxième mi-temps, la domination argentine s’est poursuivie un temps, et il a fallu attendre la 68e minute pour voir une première tentative de tir français, l’œuvre de Randal Kolo Muani, entré à la 41e pour son coéquipier Dembélé.

Muani, encore lui, a plus tard obtenu un tir de pénalité à la 80e, converti avec panache par Kylian Mbappé, qui a aussitôt complété son doublé (81e) en inscrivant un filet d’une magnifique volée depuis l’entrée de la surface argentine. Un revirement de situation digne des plus grandes occasions, et survenu après une rare perte de ballon de Lionel Messi au milieu du terrain, battu par un Kingsley Coman tenace sur la séquence.

Il célèbre son but en courant.

Mbappé a inscrit deux buts en autant de minutes pour égaliser la marque. Photo: Reuters/Paul Childs

Après l’exultation, le rythme des attaques françaises s’est accéléré et s’est transporté jusque dans les périodes de prolongation. Mais à la 108e minute, Lionel Messi a marqué une nouvelle fois le cœur et l’esprit des amateurs de soccer, complétant son doublé sur un retour de tir de Lautaro Martinez que le gardien français Hugo Lloris n’a pu contrôler.

À l'entrée du but français, Lionel Messi regarde le ballon qu'il vient de frapper du pied droit, alors que le gardien Hugo Lloris plonge, incapable de faire un deuxième arrêt.

Lionel Messi a marqué en période supplémentaire pour donner l’avance 3-2 à l’Argentine. Photo : Getty Images/Julian Finney

À deux minutes de la fin du temps supplémentaire, alors que le match semblait plié, un tir de Mbappé bloqué de la main par le défenseur argentin Montiel a offert une nouvelle occasion de tir de pénalité au prodige français. Sa deuxième occasion des 6 mètres du match a elle aussi aboutie au fond des filets, envoyant tout le monde aux tirs aux buts.

Il touche le ballon de la main.

Montiel fait une main dans la surface de réparation argentine, offrant un deuxième tir de pénalité à Mbappé. Photo: Reuters/Lee Smith

À cet exercice, ce sont les Argentins qui ont eu le dessus, Emiliano Martinez ayant réalisé l’arrêt sur la tentative de Kingsley Coman, avant de voir Aurélien Tchouméni rater le cadre.

Septuple vainqueur du Ballon d’or, récompensant le meilleur joueur de la planète, Lionel Messi complète ainsi sa collection de trophées en ajoutant celui de champion du monde, le seul d’envergure qui manquait à son illustre palmarès.

Gros plan sur Messi pendant la finale.

Lionel Messi participait à une deuxième finale de Coupe du monde, après celle de 2014. Photo: AFP via Getty Images/Paul Ellis

À 35 ans, dans ce qui était son dernier Mondial, le talisman argentin termine aussi meilleur buteur et meilleur passeur du tournoi, avec 6 réalisations et 3 passes décisives.

Cette victoire est aussi synonyme d’une troisième étoile sur le maillot ciel et blanc de l’Argentine. La dernier triomphe de l’Albiceleste en Coupe du monde datait de 36 ans, quand Diego Maradona avait mené les siens à une victoire 3-2 face à l’Allemagne de l’Ouest au Mondial 1986.

De son côté, le triplé tardif de Kylian Mbappé lui procure le Soulier d’or du meilleur buteur du tournoi. À 23 ans, le Français compte déjà 12 réalisations en Coupe du monde, à seulement 4 longueurs de Miroslav Klose, détenteur du record avec 16 buts en 4 Mondiaux.

Avec Radio-Canada

Mondial 2022 : l’Espagne et le Japon en 8ᵉ, l’Allemagne éliminée

décembre 2, 2022

Au fil de l’évolution des scores, les quatre équipes du groupe E se sont, tour à tour, éliminées. La victoire de la Mannschaft n’a pas suffi.

L'Allemagne est eliminee du Mondial 2022.
L’Allemagne est éliminée du Mondial 2022.© GLYN KIRK / AFP

L’Espagne et le Japon se sont qualifiés pour les huitièmes de finale du Mondial et l’Allemagne a été éliminée jeudi 1er décembre à Doha à l’issue d’une soirée de folie. Le Japon affrontera la Croatie en huitièmes de finale et l’Espagne sera opposée au Maroc. Le Japon a battu 2-1 l’Espagne, quand même sauvée, et l’Allemagne a dominé en vain 4-2 le Costa Rica, éliminé aussi, mais les quatre équipes ont toutes été successivement qualifiées et éliminées au fil de l’évolution des scores.

Le Japon s’empare même de la première place du groupe. Un dénouement que peu auraient imaginé au tirage au sort, quand le duel entre l’Espagne et l’Allemagne était présenté comme le sommet des phases de poules.

L’Allemagne sauve l’honneur… mais quitte le Qatar

Un instant, alors que le Costa Rica avait brièvement pris l’avantage sur l’Allemagne sur un but contre son camp de Manuel Neuer (2-1), l’inimaginable a même semblé pouvoir advenir. Durant trois minutes, jusqu’à l’égalisation de Havertz (73), Espagne et Allemagne étaient virtuellement éliminées. Les Allemands se sont finalement imposés 4 à 2, mais ce fut une victoire pour l’honneur. Ils savaient qu’ils n’avaient plus leur destin entre les mains pour prix de leur défaite inaugurale contre le Japon (2-1).

Quatre ans et demi après le fiasco du Mondial 2018 en Russie, l’Allemagne a connu un nouveau naufrage en Coupe du monde, éliminée dès le premier tour au Qatar, une piteuse sortie qui fait tache à 18 mois de son Euro à domicile. Les dernières minutes de l’interminable temps additionnel du match entre l’Allemagne et le Costa Rica, jeudi, n’avaient plus aucun intérêt, et dans sa zone le sélectionneur allemand Hansi Flick avait compris : la victoire 4 à 2 de ses joueurs, bousculés par le Costa Rica, n’allait servir à rien, parce qu’à quelques dizaines de kilomètres de là, le Japon venait de battre l’Espagne.

Les coéquipiers de Manuel Neuer sont restés de longues minutes hagards sur le banc de touche, avant d’aller saluer les supporteurs allemands qui avaient fait le déplacement, puis regagner le vestiaire, tête basse, à nouveau humiliés sur la scène internationale. La célèbre formule de Gary Lineker « et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne » prend de plus en plus de plomb dans l’aile ces dernières années, puisque trois ans après l’incroyable fiasco russe, les Allemands avaient été éliminés de l’Euro 2021 par… l’Angleterre, dès les huitièmes de finale. Pour la première fois de son histoire d’après-guerre, ils avaient ainsi raté deux fois de suite les quarts de finale d’un tournoi majeur (Euro et Mondial), et la désillusion qatarie vient confirmer un déclin certain.

Et de fait, le Japon, surpris par le Costa Rica (1-0), a récidivé en prenant le meilleur sur l’Espagne grâce à des buts au retour des vestiaires de Ritsu Doan (48) et d’Ao Tanaka (51). Alvaro Morata avait ouvert le score pour l’Espagne (12). C’est la deuxième fois consécutive que la Mannschaft, quadruple championne du monde, sort dès les phases de poules. Un échec d’autant plus cuisant qu’il intervient moins de deux ans avant l’Euro en Allemagne.

Mondial 2022 : le Cameroun va-t-il rééditer l’impossible ?

novembre 17, 2022

DÉFI. La tâche des Lions indomptables sera immense au Qatar, où leurs adversaires de poule sont le Brésil, la Suisse et la Serbie. Mais ils en ont vu d’autres…

Rigobert Song, capitaine emblematique des Lions indomptables, aujourd'hui selectionneur du Cameroun, et Samuel Eto'o, attaquant de legende  et president de la Federation camerounaise de football (Fecafoot) : vont-ils trouver la bonne potion pour aller loin dans ce Mondial au Qatar ?
Rigobert Song, capitaine emblématique des Lions indomptables, aujourd’hui sélectionneur du Cameroun, et Samuel Eto’o, attaquant de légende  et président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) : vont-ils trouver la bonne potion pour aller loin dans ce Mondial au Qatar ? © – / AFP

Il faudra véritablement sortir le grand jeu pour se qualifier au second tour, mais, quand on voit comment les Lions indomptables se sont qualifiés pour la Coupe du monde, chez l’ex-champion d’Afrique, l’Algérie, il n’est pas déraisonnable de rêver. En effet, donnés comme les outsiders en chef de ce groupe G, les joueurs camerounais pourraient profiter de l’expérience et peut-être même de la baraka du président de la Fédération camerounaise de foot (Fecafoot), Samuel Eto’o, et de celle de son sélectionneur, le légendaire Rigobert Song, pour se sublimer et créer la surprise. Mais les avertissements ne manquent pas.

Devoir de vigilance pour les Lions indomptables

La tournée africaine effectuée par le Brésil (victoires 3-0 et 5-1 face à la Tunisie et au Ghana) durant la trêve internationale de septembre n’avait qu’un seul objectif : préparer au mieux la rencontre face aux Lions indomptables à la Coupe du monde du Qatar. La Seleçao, qui court après sa sixième étoile depuis vingt ans, ne prend aucun détail à la légère et veut marquer le coup d’entrée pour aller chercher ce titre qui manque à la génération de Neymar et compagnie.

La Suisse, quart-de-finaliste à l’Euro et sur une pente ascendante depuis plusieurs années, a dernièrement défait l’Espagne (1-2) dans un match comptant pour la Ligue des nations.

La Serbie, potentielle grosse surprise de ce Mondial, guidée par son attaquant Aleksandar Mitrovic, semble plus huilée et plus soudée que jamais et enchaîne les très bonnes performances. Alors, naturellement, la défaite 2-0 face à l’Ouzbékistan et l’autre 1-0 face à la Corée du Sud sur un but de la star de Tottenham Heung-min Son pouvaient susciter des interrogations du grand public après la fenêtre de matchs internationaux de septembre.

Eto’o, Milla : les premiers supporteurs des Lions indomptables

Toutefois, pas de quoi inquiéter le président de la Fecafoot Samuel Eto’o, qui organise le bloc autour de son équipe. « La défaite ? Ce n’est pas le plus important pour nous. Ce que nous voulions voir, nous l’avons vu. C’était beaucoup plus la réaction de l’équipe. Et, pour la première fois, j’ai souhaité voir l’équipe du Cameroun perdre, sachant que nous avons notre objectif qui est de partir de la compétition le 18 décembre à Doha [jour de la finale du Mondial, NDLR]. Quand je parle de sortir de la compétition le 18, ça veut dire que nous ne perdons pas de vue notre objectif. Parce que c’est possible. Mais, pour l’atteindre, évidemment, il faut voir comment le groupe réagit face aux difficultés. Nous n’avions plus beaucoup de temps pour voir ce groupe-là et, comme j’ai dit dans le vestiaire, je félicite ce groupe parce que j’ai vu des réactions positives. Quand on veut vivre ensemble, il faut que le groupe soit humainement bon. »

Même son de cloche de la part du légendaire Roger Milla, pour qui aucune conclusion n’est à tirer sur les résultats des matchs de préparation : « Ne jugez pas Song ni Samuel Eto’o. Le Cameroun sait qui sera titulaire et qui sera remplaçant. Nous n’avons pas à exposer notre système de jeu ni nos meilleurs joueurs. L’Allemagne a envoyé son équipe remplaçante jouer en match amical avec le Cameroun, nous avions fait 2-2. Pendant la Coupe du monde (2014), cette même Allemagne a sorti son équipe type et vous avez vu 7-1 contre le Brésil. Les matchs de préparation ne sont pas la réalité de la Coupe du monde. Il s’agit juste d’une remise en jambes. Celui qui dévoile tout son football avant les choses sérieuses risque de regretter le moment venu. C’est l’occasion de tester de nouveaux joueurs pour voir s’ils n’ont pas le complexe des footballeurs de couleur différente. Seuls les détracteurs critiquent ce genre de défaites. »

Ngadeu, grand absent du Mondial

Cela dit, la fenêtre de septembre avait été marquée par les retours des vainqueurs de la CAN 2017 : Nicolas Nkoulou (ancien défenseur de l’OM) et Georges Mandjeck (ancien milieu de Rennes, aujourd’hui à Famagouste), en retrait de la sélection depuis 2017 et 2019.

À ces noms se sont ajoutés ceux de nombreux nouveaux joueurs, à l’image de Bryan Mbeumo (ailier, Brentford), les anciens Marseillais Kevin Nkoudou (ailier, Besiktas), Olivier Ntcham (milieu, Swansea), Jean Onana (milieu, RC Lens), les défenseurs Enzo Bosse (Udinese), Christopher Wooh (Rennes), Enzo Tchato (fils de l’ancien international Bill Tchato, évoluant à Montpellier) ou encore Darlin Yongwa (arrière gauche de Lorient).

Parmi eux, Nkoulou, Mbeumo, Nkoudou, Ntcham, Bosse et Wooh figurent sur la liste finale qui fera le voyage au Qatar.

Alors que ces joueurs s’ajoutent à une ossature qui s’est dégagée lors de la CAN, à la surprise générale, le grand absent de cette liste est le défenseur central de la Gantoise, Michael Ngadeu, champion d’Afrique en 2017, cadre de la sélection depuis 2016, et même capitaine de la sélection à plusieurs reprises. Titulaire encore à la CAN, il était encore incontournable lors des barrages de la Coupe du monde face à l’Algérie, et même passeur décisif pour le but de la qualification pour le Mondial signé Toko Ekambi.

De plus, cette non-sélection ne se justifie pas par un manque de temps jeu en club, étant donné qu’il est incontournable du côté de la Gantoise. On peut donc s’interroger. Son expérience était cruciale à un poste où Ebosse, Wooh sont relativement nouveaux, tandis que Nkoulou n’est plus forcément au niveau qu’il affichait dans les années 2010. Ayant pris ses marques au point de devenir titulaire depuis la CAN, le Nantais Jean-Charles Castelletto a l’opportunité de naturellement devenir le leader de la défense camerounaise.

Quelle alchimie pour les Lions indomptables ?

Cet important afflux de nouveaux joueurs, ajouts non négligeables sur un plan qualitatif, pose la question de l’alchimie d’équipe. Ne disposant que d’un seul match de préparation avant le Mondial, la capacité d’intégration au projet de jeu sera capitale pour Rigobert Song. Ménagés en septembre, Choupo-Moting, qui prend de plus en plus d’importance au Bayern Munich, et l’ancien Marseillais Zambo Anguissa, auteur d’un très bon début de saison du côté de Naples, seront bien de la partie. Souvent critiqué, ce dernier n’en demeure pas moins un joueur essentiel pour l’entrejeu de la sélection camerounaise tant les attentes sont grandes autour de lui.

Enfin, surprises du chef, Rigobert Song a voulu mettre en valeur le football domestique, qui retrouve une ferveur populaire depuis la saison passée, en incluant deux joueurs évoluant au pays. En l’occurrence, Souaibou Marou, attaquant du Coton Sport, élu Ballon d’or camerounais 2022, récompensé meilleur joueur évoluant au pays, et Jérôme Ngom, ailier de 24 ans évoluant à Apejes. De retour dans son club formateur après des expériences en République tchèque et aux États-Unis, il a attiré l’œil du sélectionneur durant le regroupement de ces derniers jours. Choix payant, donc.

À noter que l’on compte treize joueurs formés au pays, dont quatre en provenance du club dix-sept fois champion du Cameroun : le Coton Sport, représenté par Aboubakar, Zambo Anguissa, Marou et Ngamaleu (qui y a terminé sa formation).

La théorie du danger fera-t-elle la différence ?

Avec cinq matchs, deux victoires, trois défaites, le bilan comptable de Rigobert Song n’est peut-être pas flatteur, mais la compétition est le seul indicateur significatif sur lequel des conclusions peuvent être tirées. Pour Samuel Eto’o, il n’y a pas de limites à se fixer, bien au contraire : « Je crois que, pour gagner la Coupe du monde, il ne faut pas être des monstres ou des extraterrestres. Il faut une bonne préparation, une forte mentalité et une pincée de folie. Je prends toujours l’Inter Milan comme exemple : personne au début de la saison 2009-2010 ne pensait que nous pouvions gagner la Ligue des champions et Mourinho a fait quelque chose de fou, avec un groupe d’hommes et de guerriers. Je voudrais quelque chose comme ça pour le Cameroun aussi. »

Naturellement, s’agissant de la Coupe du monde et prenant en compte l’adversité à laquelle le Cameroun devra faire face d’entrée, ce sentiment d’urgence est de mise. « Quand tu sais que tu es en danger, tu n’es plus en danger ! C’est quand tu ne sais pas que tu es en danger que tu es en danger. » La célèbre citation de Rigobert Song est on ne peut plus vraie à la veille de la Coupe du monde et une mentalité de siège est un impératif pour élever le niveau d’exigence des coéquipiers de Vincent Aboubakar afin d’approcher la compétition sans complexes et pour pouvoir déjouer tous les pronostics, comme le Cameroun l’avait fait en 1982 et 1990.

Avec Le Point.fr par Abdoulaye A. Sall

Mondial 2022 : le Sénégal retient son souffle pour Sadio

novembre 9, 2022

COUP DUR. L’incertitude est désormais de mise quant à la présence de l’attaquant de 30 ans au sein des Lions. Blessé au péroné droit, il ne jouera pas samedi avec le Bayern.

La blessure au perone droit de Sadio Mane est un coup dur pour les Lions de la Treanga, champions d'Afrique a onze jours du coup d'envoi de la Coupe du monde au Qatar.
La blessure au péroné droit de Sadio Mané est un coup dur pour les Lions de la Téranga, champions d’Afrique à onze jours du coup d’envoi de la Coupe du monde au Qatar.© SVEN HOPPE / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

Le communiqué du Bayern, tombé en milieu d’après-midi, n’a pas levé les incertitudes après la blessure de Mané mardi soir sur la pelouse de l’Allianz Arena contre le Werder Brême (6-1). Du coup, c’est tout le Sénégal qui retient son souffle pour sa mégastar Sadio Mané. Touché au péroné droit, l’attaquant de 30 ans ne jouera pas samedi avec le Bayern Munich. À onze jours du coup d’envoi du Mondial 2022, plus que jamais, l’incertitude plane sur sa présence avec ses coéquipiers des Lions de la Téranga, dans l’attente d’examens complémentaires.

Suspens

Une seule chose est sûre : le Sénégalais ne sera pas du voyage du Bayern à Gelsenkirchen pour affronter Schalke lors de la 15e journée de Bundesliga. Pour le reste, c’est le brouillard, alors que le Sénégal entre en lice le 21 novembre contre les Pays-Bas à Doha. Le joueur arrivé deuxième du Ballon d’or 2022 devra passer dans les prochains jours des examens complémentaires pour en savoir plus sur l’étendue de sa blessure, a expliqué le Bayern, qui reste en contact avec le staff médical de la Fédération sénégalaise de football. Le temps presse toutefois, alors que le sélectionneur Aliou Cissé doit annoncer vendredi sa liste de joueurs retenus pour le grand rendez-vous planétaire.

Incertitude

Champion d’Afrique en titre, après le sacre début février, le Sénégal fait partie des outsiders du Mondial au Qatar, dans un groupe abordable comprenant aussi le Qatar, pays hôte, et l’Équateur. Mais l’éventuelle absence de Mané viendrait grandement compliquer la tâche des Lions, tant le joueur africain de l’année en 2022 est essentiel dans le dispositif de Cissé. Déjà icône dans son pays, l’enfant de Bambali, en Casamance (Sud), espère toucher encore plus profondément les cœurs, et pour cela il lui faudrait faire mieux que ses aînés de 2002, quarts de finalistes en Corée du Sud et au Japon avec pour capitaine… Aliou Cissé, l’actuel sélectionneur.

Icône contrariée

C’est sur une action totalement anodine mardi soir, lors de la 14e journée de Bundesliga, que Mané, surnommé « Ballonbuwa » (« le sorcier du ballon »), s’est blessé. À la course avec le défenseur du Werder Brême Amos Pieper après un quart d’heure de jeu, l’attaquant du Bayern a reçu un coup totalement involontaire sur la rotule du genou droit. Immédiatement, l’international sénégalais a ressenti une douleur, s’est tenu le genou, puis s’est allongé sur la pelouse. Après l’intervention des médecins bavarois, Mané a tenté de reprendre sa place, mais a rapidement fait signe à son entraîneur Julian Nagelsmann qu’il ne pouvait pas poursuivre la rencontre. Il a été remplacé par l’international allemand Leroy Sané à la 21e minute. La blessure de Sadio Mané a été vécue à Dakar comme un véritable choc, le président Macky Sall tweetant « Sadio, je te souhaite prompt rétablissement suite à ta blessure lors du match Bayern-Werder Brême. Comme je te l’ai dit : Sadio, cœur de Lion ! De tout cœur avec toi ! Dieu te bénit ! », avant le communiqué du club munichois.

Un joueur de plus sur la liste des internationaux blessés

Les organismes des internationaux ont été mis à rude épreuve avec le décalage de la Coupe du monde à novembre-décembre à la place des traditionnels juin-juillet, afin d’éviter les températures caniculaires du Qatar à cette période de l’année. Mardi soir, Mané en était à son 12e match en six semaines et demie, une cadence infernale dénoncée mercredi par le syndicat des joueurs professionnels en France, l’UNFP, qui a fustigé des « calendriers démentiels » et déploré une « hécatombe » de blessures. La liste des blessés ces dernières semaines est déjà longue : les Français Paul Pogba (Juventus Turin) et N’Golo Kanté (Chelsea), l’Allemand Timo Werner (Leipzig), le Néerlandais Georginio Wijnaldum (AS Rome), ou encore le Portugais Diogo Jota (Liverpool)

Par Le Point avec AFP

Football : Brice Samba sera probablement en coupe du monde avec l’Équipe de France

octobre 24, 2022

Les chances pour les congolais de voir Brice Samba endosser le maillot des Diables rouges semblent s’éloigner. Après la blessure de Mike Maignan forfait pour le mondial, le choix du franco-congolais Brice Samba qui a le vent en poupe en championnat, semble acté pour le remplacer.

Arrivé au RC Lens l’été dernier en provenance de Nottingham Forest où il avait brillé de mille feux, Brice Samba fait sensation chez les Sang et Or, au point que son nom figure déjà sur le carnet de Didier Deschamps au nombre des potentiels gardiens.

Brice Samba peut jouer la Coupe du monde avec l’équipe de France et l’hypothèse n’est pas à exclure.

Récemment noté par les journalistes du journal L’Équipe, le portier d’origine congolaise est devenu le meilleur gardien de Ligue 1 avec une note moyenne de 6,27 par rencontre, loin devant le Rennais Steve Mandanda (5,56) et le Nantais Alban Lafont (5,55).

Brice Samba garde une constance dans les buts et s’impose en dernier rempart et il le prouve à chaque match sur le terrain.

Mike Maignan, le gardien du Milan AC et doublure d’Hugo Lloris chez les Bleus est blessé au mollet depuis le 22 septembre. Il aurait fait une rechute qui pourrait l’empêcher de jouer la Coupe du monde.

Didier Deschamps, le sélectionneur de l’équipe de France, pourrait appeler Brice Samba en cas de forfait de Maignan. Ce qui est du reste confirmé car les soins et la récupération sortent des clous du délai pour le mondial, pas avant 2023.

Agé de 28 ans, Brice Samba, est né le 25 avril 1994 à Linzolo en République du Congo. Le gardien de but du RC Lens est le fils de Brice Samba, ancien gardien international congolais.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Football : Sénégal, un champion en chantier 

juin 10, 2022

ANALYSE. Sur la route du Mondial 2022, les éliminatoires de la CAN 2023 sont pour le champion d’Afrique une occasion de se recalibrer. Une tâche ardue. 

Le Senegal de Sadio Mane est detenteur de la CAN.
Le Sénégal de Sadio Mané est détenteur de la CAN.© SEYLLOU / AFP

La route vers la CAN 2023 a démarré pour le champion d’Afrique, les deux premières journées de qualification venant clôturer une saison historique. Avec quelques interrogations à résoudre à quelques mois de la Coupe du monde. Fini les célébrations de la CAN et des barrages, place aux prochaines échéances, qui arrivent très vite.

Des victoires sans panache

Alors que le Sénégal met un terme à sa saison 2022-2023 sur une bonne entame de la défense de son titre avec les deux premières journées des éliminatoires de la CAN 2023. Une première victoire sur le score de 3-1 face au Bénin, avec un triplé de Sadio Mané, dont deux buts sur pénalty et une victoire hier face au Rwanda, dans un match qui devait se dérouler à Kigali, qui en raison de stades non conformes aux normes internationales, a délocalisé son match… à Dakar, au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Une aubaine donc pour le Sénégal, qui a enchaîné deux matchs à domicile et éviter un long déplacement vers l’Afrique de l’Est. Une victoire dans un match sans relief arraché sur un nouveau pénalty de Sadio Mané au bout du temps additionnel. Trois buts sur pénalty en quatre matchs, dans ce qui est l’un des groupes les plus abordables de ces éliminatoires, de quoi tirer la sonnette d’alarme ? « C’est un match de fin de saison, j’ai senti mes joueurs fatigués, émoussés. C’est bien de savoir gagner dans la difficulté. Les garçons n’ont jamais abdiqué, ils ont continué à travailler. En réalité, on a pu avoir cette occasion-là qui nous permet de gagner 1-0. Nous sommes très satisfaits sur le plan comptable », a déclaré Aliou Cissé en conférence de presse.

Bien évidemment, le fait qu’il s’agisse de la fin de saison a son importance, lorsque l’on prend en compte le lourd calendrier auquel certains joueurs ont été confrontés (dont bien évidemment Sadio Mané). Ceci atténue forcément les circonstances du contenu proposé. Mais n’était-ce donc pas une opportunité de réaliser une rotation afin d’expérimenter de nouvelles options ? La victoire finale à la CAN, suivie du match de barrages pour le Mondial a permis à Aliou Cissé d’être renforcé dans ces certitudes avec une option de jeu en 4-3-3, et une autre en 4-2-3-1, avec Sadio Mané positionné en soutien de l’attaquant de pointe, utilisé lors du match retour du barrage face à l’Égypte. Toutefois, le domaine dans lequel le sélectionneur des Lions doit encore avoir des manques à combler concerne les solutions de rechange, notamment aux postes d’arrière latéral gauche et de milieux offensifs. La dépendance envers l’arrière gauche Saliou Ciss (meilleur latéral de la CAN), Sadio Mané ou Ismaïla Sarr, revenu tout juste de blessure en demi-finale de la CAN (et qui l’a peut-être payé à son retour en club), s’est accentuée et devient une sérieuse interrogation pour les Lions. D’autant plus que le début de la CAN passée, sans relief, rappelle également qu’il y a un travail à accomplir dans ce sens. L’équilibre entre la préservation de la bonne vie de groupe et les performances individuelles de chaque joueur est essentiel, chaque élément doit avoir la capacité de répondre présent si le besoin s’en ressent.

Occasion manquée

Alors que les dates internationales s’étendant du 30 mai au 14 juin, et que ses deux matchs amicaux ont été joués le 4 et le 7 juin, le Sénégal avait l’opportunité d’ajouter un ou deux rencontres amicales afin de pouvoir mieux explorer les différentes options avec, s’il le faut, une équipe remaniée. Pourtant, la Fédération avait pour envie d’organiser un match amical entre les dates du 11 et 13 juin, si possible contre une équipe sud-américaine était envisagée, afin de mieux appréhender l’affrontement à venir face à l’équipe d’Équateur (tombeur du Nigeria 1-0 le vendredi 3 juin passé). Le Brésil, était considéré comme un potentiel adversaire, mais en raison de la tournée asiatique des Auriverde (matchs contre la Corée du Sud et le Japon), il n’était pas possible de dénicher la Seleção pour un match de prestige au stade de Diamniadio. Puis, il a finalement été décidé de ne pas organiser de match amical : « La FSF informe l’opinion publique qu’elle a décidé de surseoir à l’organisation d’un match amical international durant la fenêtre FIFA du 30 mai – 14 juin 2022. […] Cette décision a été prise pour permettre aux joueurs internationaux sénégalais pressentis d’aller en vacances plus tôt que prévu afin de pouvoir bénéficier d’un temps de repos convenable avant de reprendre compétitions en clubs à partir de septembre 2022 puis avec notre équipe nationale pour la préparation et la participation du Sénégal au prochain tournoi final de la Coupe du monde de la Fifa prévu au Qatar. »

D’après le journal local RECORD, la FSF a même été approchée par la Fédération algérienne de football pour un match amical, option qui a été rejetée, car d’après une source le Sénégal n’y voyait pas son intérêt. À défaut d’affronter une équipe sud-américaine, il aurait été possible par exemple, d’utiliser ne serait-ce une équipe africaine pour faire face aux Lions, à l’image de la Gambie qui a reçu le Soudan du Sud au Stade Lat Dior de Thiès (victoire 1-0) en raison de la non-homologation du stade de Banjul, ou du Mali, qui n’a pas réservé de date pour un match amical après les éliminatoires, pour organiser une rencontre amicale de plus. Une liste alternative aurait ainsi pu être confectionnée, permettant à des cadres de partir en vacances, et afin de permettre à certains joueurs d’avoir l’occasion de jouer et donner un aperçu de leurs potentialités, d’autant plus que le prochain regroupement, qui aura lieu en septembre prochain, comptant pour les 3e et 4e journées d’éliminatoires de la CAN sera le dernier avant la Coupe du Monde. « Cette préparation pour la Coupe du monde, on ne l’a pas encore commencée. C’est ça la vérité… La meilleure chose à faire au mois de septembre pour aider les cinq pays africains qui se sont qualifiés, c’est carrément d’arrêter les éliminatoires de la CAN 2023. Et pouvoir donner enfin la possibilité aux pays africains de préparer cette Coupe du monde, sinon on ne pourra jamais la préparer comme il le faut ! » s’est désolé Aliou Cissé à ce sujet.

Un marché des transferts très important à venir

Avec l’ouverture du mercato estival, plusieurs joueurs manquant de temps de jeu en club auront des décisions à prendre en vue de la saison prochaine. En effet, avec une Coupe du monde 2022 se déroulant exceptionnellement en pleine saison, entre la mi-novembre et la fin décembre, les joueurs ne disposeront pas de suffisamment de temps de préparation dont les sélections bénéficient habituellement en fin de saison. Il s’agira donc d’une Coupe du monde où pour être en forme optimale, la préparation de pré-saison ainsi que le temps de jeu dès l’entame de la saison seront des facteurs plus importants que d’habitude pour les joueurs. Les cas d’importants joueurs de la sélection comme Abdou Diallo (PSG), Nampalys Mendy (Leicester) ou encore Bouna Sarr seront essentiels de la quête d’être dans les meilleures conditions possible au mois de novembre. Aux joueurs se retrouvant dans cette situation de trouver l’environnement qui convient pour résoudre ce problème, pour le bien de la sélection.

Avec Le Point avec par Abdoulaye A. Sall

Mondial 2022 au Qatar : Amnesty exhorte la Fifa à indemniser les ouvriers

mai 18, 2022

L’ONG demande à la Fifa de verser 440 millions de dollars aux migrants « maltraités » afin de « réparer les dommages », notamment les accidents de travail.

Le centre d'entrainement du club sportif Al-Shamal, dans la ville portuaire d'Al Ruwais au Qatar, pays hote du Mondial 2022.
Le centre d’entraînement du club sportif Al-Shamal, dans la ville portuaire d’Al Ruwais au Qatar, pays hôte du Mondial 2022. 
 © CHRISTIAN CHARISIUS / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

Jeudi 19 mai, l’ONG Amnesty International a demandé à la Fifa de verser une compensation d’au moins 440 millions de dollars aux ouvriers migrants « maltraités » au Qatarpays hôte du Mondial 2022 de football, accusé de ne pas suffisamment respecter leurs droits.

Soutenue par d’autres organisations de défense des droits humains, la demande d’Amnesty intervient à la suite de critiques répétées contre la lenteur de l’instance dirigeante du football à réagir contre les mauvaises conditions de travail des ouvriers qui ont afflué sur les chantiers liés au Mondial dans le riche État du Golfe. « La Fifa devrait consacrer au moins 440 millions de dollars (environ 418 millions d’euros) à la réparation des dommages subis par les centaines de milliers de travailleurs migrants victimes de violations des droits humains au Qatar pendant les préparatifs de la Coupe du monde 2022 », a déclaré l’ONG dans un communiqué.

Selon Amnesty, cette somme, qui correspond à la dotation que se partageront les 32 équipes participantes, est le « minimum nécessaire » pour indemniser les travailleurs et les protéger de futurs abus. L’organisation cite notamment les salaires impayés, le paiement de frais de recrutement « illégaux » et « exorbitants » ainsi que les dommages causés par les accidents du travail. L’ONG basée à Londres a exhorté la Fifa à « travailler avec le Qatar » pour mettre en place un programme de réparation complet avec la participation des ouvriers, des syndicats, de l’Organisation internationale du travail (OIT) et la société civile.

Les réformes sociales du Qatar

Depuis 2010, date à laquelle la Fifa a attribué le Mondial 2022 au Qatar, une « litanie d’abus » entache les préparatifs sans que l’instance n’ait exigé « la moindre amélioration des conditions de travail », selon Amnesty. L’ONG a néanmoins salué les réformes sociales décidées par le Qatar depuis 2018 et l’amélioration des conditions sur les chantiers officiels de la Coupe du monde initiée en 2014. Mais selon l’ONG, ces règles ne sont pas toujours respectées et les abus persistent.

Dans un commentaire envoyé à l’Agence France-Presse, la Fifa a dit « procéder actuellement à l’évaluation de la proposition d’Amnesty » et d’autres ONG, affirmant qu’elle « implique un large éventail d’infrastructures publiques construites (au Qatar) depuis 2010 qui ne sont pas nécessairement liées à la Coupe du monde ». Critiqué depuis qu’il s’est vu attribuer le premier Mondial de football dans un pays arabe, le Qatar a mené d’importantes réformes, abolissant le système de parrainage faisant des salariés des quasi propriétés de leur employeur et instaurant un salaire minimum horaire. Le pays rejette fermement les bilans des morts sur les chantiers avancés par des médias internationaux.

Par Le Point avec AFP

Annonce officielle du décès d’un ouvrier sur un chantier du Mondial

octobre 23, 2016

Les organisateurs du Mondial 2022 au Qatar ont pour la première fois annoncé dimanche la mort d’un ouvrier sur le chantier d’un stade suite à un accident du travail. Le pays est critiqué pour les conditions des travailleurs employés sur ces chantiers.

« C’est avec grand regret que nous annonçons un décès lié au travail sur l’un de nos chantiers », a indiqué dans un communiqué le comité chargé d’organiser le Mondial.

L’accident s’est produit samedi matin sur le chantier du stade Al-Wakra. L’ouvrier n’a pas été identifié, pas plus que sa nationalité précisée. « Une enquête est en cours pour déterminer les facteurs qui ont contribué à la mort de l’un de nos travailleurs », a assuré le comité.

Des organisations affirment que quelque 1200 travailleurs sont déjà morts et que ce nombre peut atteindre les 4000 d’ici 2022, ce que le pays nie catégoriquement.

Le Qatar accueille quelque 1,6 million de travailleurs étrangers, et ceux qui sont employés sur les chantiers du Mondial devraient atteindre les 36’000 en 2018.

Romandie.com avec(ats / 23.10.2016 14h32)

Mondial 2022 : la Ligue arabe dénonce une « campagne haineuse » contre le Qatar

juin 21, 2015

Rénovation du stade Khalifa à Doha en prévision du Mondial de foot 2022, le 13 novembre 2014. © AFP

Rénovation du stade Khalifa à Doha en prévision du Mondial de foot 2022, le 13 novembre 2014. © AFP

La Ligue arabe a dénoncé dimanche une « campagne haineuse » contre le Qatar, qui doit accueillir le Mondial-2022 de football, alors qu’un scandale de corruption à l’échelle planétaire éclabousse la Fifa et les conditions d’attribution de la compétition sportive.

L’organisation pan-arabe basée au Caire a réaffirmé dans un communiqué son « soutien » au Qatar, qui doit devenir « le premier pays arabe à organiser un tel évènement mondial », et qui a récemment bénéficié d’un soutien similaire de la part du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

Le secrétariat général de la Ligue a ainsi dénoncé une « campagne haineuse (…) qui tente de remettre en question le droit du Qatar à accueillir le Mondial-2022 de football ».

Le scandale de corruption qui agite actuellement la Fifa a remis sur la table les accusations de corruption qui ont accompagné l’attribution du Mondial-2022 au Qatar.

La justice américaine affirme que 14 responsables, anciens ou actuels, de la Fifa ou de sociétés de marketing sportifs liées à l’organisme suprême du football mondial, ont été mêlés à des affaires de corruption, pour un montant total de 150 millions de dollars au cours des 20 dernières années.

Dans un communiqué publié jeudi à Jeddah, l’Organisation de la coopération islamique s’était « inquiétée » des « campagnes tendancieuses des médias occidentaux ciblant » le Qatar et a réaffirmé son « soutien total » au « droit » de l’émirat d’organiser le Mondial-2022 de football.

Déjà, le 11 juin, les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) avaient exprimé leur « solidarité » avec le Qatar et dénoncé une « campagne haineuse » contre ce petit émirat gazier.

Jeuneafrique.com