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Monnaie : le FMI appelle à ne pas considérer le bitcoin comme une panacée contre les défis économiques en Afrique

avril 28, 2022

Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé jeudi à ne pas voir le bitcoin comme une panacée contre les défis économiques auxquels l’Afrique fait face, au lendemain de l’adoption par la Centrafrique de la cryptomonnaie comme monnaie officielle.

« Dans l’hypothèse d’un mouvement bien préparé vers la numérisation et par le biais de l’utilisation des monnaies numériques des banques centrales, les cryptomonnaies peuvent contribuer à un système de paiements plus robuste » sur le continent, a indiqué le directeur du département Afrique au FMI, Abebe Aemro Selassie, au cours d’une conférence de presse. Mais « adopter simplement la possibilité d’utiliser le bitcoin est quelque chose qui doit être surveillé de manière très, très attentive, il faut s’assurer que le cadre législatif, la transparence financière et la gouvernance sont bien en place », a poursuivi le dirigeant.

La Centrafrique a annoncé mercredi avoir adopté le bitcoin comme monnaie officielle au côté du franc CFA et légalisé l’usage des cryptomonnaies, assurant être le premier pays à le faire en Afrique. Le 7 septembre 2021, le Salvador avait été le premier pays au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale et le FMI avait immédiatement dénoncé une décision dangereuse pour la stabilité financière, l’intégrité financière et la protection des consommateurs. 

La volatilité du bitcoin peut donner le vertige. En 2021, les cours avaient flambé de plus de 150% et atteint un plus haut historique de 68 991 dollars, avant de s’effondrer de plus de 30%. Même si le marché s’est assagi en 2022, les variations restent très fortes : -17% en février, +8% en mars et +10% en avril. 

Pour l’heure, seuls le Salvador et la Centrafrique ont adopté le bitcoin comme monnaie légale mais d’autres pays envisagent de le faire, certains ayant enclenché des processus législatifs dans ce sens, selon le site spécialisé Coinmarketcap.com. 

Par Adiac-Congo avec AFP

Monnaie unique : le Nigeria souhaite un report du lancement de l’eco

février 11, 2020

Muhammadu Buhari

Muhammadu Buhari © Cliff Owen/AP/SIPA

 

Dans une déclaration sur son compte Twitter, la présidence nigériane demande un report du lancement de l’eco, future monnaie unique d’Afrique de l’Ouest, et qui vise à remplacer entre autres le franc CFA. Pour Abuja, les critères de convergence établis dans la feuille de route des pays membres de la Cedeao, et nécessaires à la mise en place de l’eco, ne sont pas encore remplis.

Nouvelle étape dans la guerre de tranchées amorcée il y a plusieurs semaines quant à l’adoption d’une future monnaie unique par les États d’Afrique de l’Ouest.

Après une première réaction, mi-janvier, des ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMAO), qui ont dénoncé la décision « unilatérale » de renommer le CFA en « eco », le Nigeria réitère. « La position du Nigeria sur l’eco est que les critères de convergence (entre États) n’ont pas été atteints par la majorité des pays » devant adopter cette monnaie commune, a indiqué la présidence nigériane sur son compte Twitter dans l’après-midi du lundi 10 février. Et d’ajouter : « Il doit par conséquent y avoir un report du lancement de la monnaie unique ».

La sortie nigériane de ce lundi s’annonce comme un avant-goût de la future réunion des ministres pays anglophones qui, selon les informations de Jeune Afrique, devrait se tenir vendredi 14 février à Freetown, en Sierra Leone.

Critères de convergence

Les quinze pays membres de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dont le Nigeria est membre, avaient indiqué l’an dernier qu’ils souhaitaient lancer l’eco en 2020, après bientôt quarante ans de débats. Mais fin décembre, huit pays francophones d’Afrique de l’Ouest, qui utilisent le franc CFA, avaient annoncé leur décision de remplacer leur monnaie commune par l’eco et de distendre ainsi les liens très controversés avec la France, ancienne puissance coloniale, qui accueillait notamment la moitié de leurs réserves de changes en échange de la convertibilité du CFA avec l’euro.

L’annonce surprise avait été faite par le président ivoirien, Alassane Ouattara, lors d’une visite de son homologue français, Emmanuel Macron, au lendemain d’un sommet de la Cedeao qui avait encouragé les efforts visant à mettre en place une monnaie unique ouest-africaine d’ici à juillet.

Le Nigeria et plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, notamment anglophones, avaient en effet trois semaines plus tard dénoncé cette décision, affirmant qu’elle n’était « pas conforme » au programme adopté récemment par l’ensemble de la région pour mettre en place une monnaie unique. Pour ces pays non CFA, il n’est pas envisageable que le nom « eco » soit associé à une monnaie qui ne remplit pas les critères retenus par tous à Abuja en juin 2019. Ce que rappelle le tweet du 10 février.

Jeuneafrique.com par Aurélie M’Bida – avec AFP

Le bitcoin franchit pour la première fois le seuil de 10.000 dollars

novembre 29, 2017

Le bitcoin a franchi pour la première fois le seuil record de 10.000 dollars / © AFP/Archives / KAREN BLEIER

La monnaie virtuelle bitcoin a franchi mercredi pour la première fois le seuil record de 10.000 dollars, continuant de grimper après avoir vu sa valeur multipliée par dix en moins d’un an.

Le bitcoin, qui s’achète et se vend sur des plate-formes spécialisées sur internet, valait 10.058 dollars (8.489 euros) dans les premiers échanges en Asie, selon des données compilées par l’agence Bloomberg.

A la mi-octobre, la monnaie cryptographique s’échangeait encore à 5.000 dollars, soit la moitié la valeur atteinte mercredi. La récente flambée est d’autant plus spectaculaire que le bitcoin avait commencé l’année autour de 1.000 dollars, avant de trébucher dans l’un des krachs qu’il connaît régulièrement.

Sans existence physique, le bitcoin lancé en 2009 s’appuie sur un système de paiement de pair-à-pair basé sur la technologie dite « blockchain » ou « chaîne de blocs ». Il s’échange sur des plateformes spécifiques sur internet et n’a pas de cours légal.

Il n’est pas régi par une banque centrale ou un gouvernement mais par une vaste communauté d’internautes et accepté dans un nombre grandissant de transactions (restaurants, immobilier, etc.).

Mais cette monnaie cryptographique provoque de nombreuses critiques, notamment d’institutions financières telles les banques ou de gouvernements qui ne peuvent la contrôler.

– Alternative ou escroquerie ? –

A la mi-septembre, le PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, avait ainsi estimé que le bitcoin était une « escroquerie » destinée à « imploser », tandis que le patron de Crédit Suisse, Tidjane Thiam, avait déclaré récemment que c’était « la définition même d’une bulle ».

Les montagnes russes du bitcoin avivent la crainte d’un emballement spéculatif. A son lancement en février 2009, un bitcoin ne coûtait que quelques centimes…

La Chine a banni en septembre les échanges de monnaies cryptographiques sur les plateformes du pays en assurant vouloir contrer les « activités illégales » mais également endiguer les risques potentiels pour son système financier.

L’interdiction chinoise a momentanément chahuté le marché, mais les cours ont rapidement repris leur irrésistible ascension.

Pour ses défenseurs, le bitcoin offre une alternative sécurisée aux devises traditionnelles: le « blockchain » rend les transactions infalsifiables car, afin de modifier une information, il faudrait la changer simultanément chez tous les utilisateurs.

Cette caractéristique intéresse fortement le secteur bancaire, où le « blockchain » pourrait ouvrir de nouveaux horizons, simplifier les transactions dématérialisées et générer des économies.

L’américain CME, l’un des plus importants opérateurs boursiers mondiaux, a ainsi annoncé fin octobre qu’il allait proposer des produits dérivés permettant de spéculer sur le bitcoin.

A Wall Street, la banque d’affaires Goldman Sachs envisage également de spéculer dessus pour le compte de ses clients, avait indiqué à l’AFP début octobre une source proche du dossier. Sa rivale JPMorgan Chase s’est également dit « très ouverte » aux monnaies cryptographiques « proprement contrôlées et régulées ».

Romandie.com avec(©AFP / 29 novembre 2017 04h49)                

L’Afrique de l’Ouest veut toujours sa monnaie unique en 2020, mais ça sera dur

octobre 24, 2017

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest répéte sa volonté de créer une monnaie unique pour ses 15 pays dès 2020 / © AFP/Archives / ISSOUF SANOGO

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a répété mardi sa volonté de créer une monnaie unique pour ses 15 pays dès 2020, mais le Nigeria, poids lourd de la zone, a exprimé sa réticence.

Serpent de mer dont il est question depuis 30 ans, une monnaie unique pour les 15 pays de la Cédéao, qui remplacerait le franc CFA et sept autres devises nationales, apparaît difficile à mettre en place rapidement au vu des difficultés énoncées lors du sommet des chefs d’Etat de la zone qui s’est tenu mardi à Niamey.

Le sommet a cependant proposé une piste pour contourner les gros problèmes de convergence économique et financière entre les Etats : « une approche graduelle privilégiant un démarrage avec les pays qui respectent les critères de convergence », selon le communiqué final du sommet lu par le ministre nigérien des Finances, Hassoumi Massoudou.

Créée en 1975, la Cédéao regroupe aujourd’hui 15 pays totalisant 300 millions d’habitants qui utilisent des monnaies différentes.

Huit de ces pays regroupant 155 millions d’habitants ont en commun le franc CFA, arrimé à l’euro, et sont rassemblés au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa): le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Les économistes sont divisés sur les coûts et les bénéfices du franc CFA, à la fois garant de stabilité mais monnaie trop forte pour des pays aux économies fragiles. Certains plaident pour sa réforme, par exemple en l’arrimant à un panier de monnaie euro-dollar-yuan chinois.

Le communiqué final n’a pas fait état de cette question.

Chacun des sept autres pays de la Cédéao a sa propre monnaie: l’escudo pour le Cap-Vert, le dalasi pour la Gambie, le cédi pour le Ghana, le franc guinéen pour la Guinée, le dollar libérien pour le Liberia, le naira pour le Nigeria et le leone pour la Sierra Leone.

Ces monnaies ne sont pas convertibles entre elles, ce qui ne facilite pas les échanges.

Le président de la Commission de la Cédéao, Marcel De Souza, avait indiqué dès le début du sommet qu’il pensait impossible qu’une monnaie unique voit le jour en 2020, contrairement au programme prévu.

Malgré des « progrès sur la convergence macro-économique », « les résultats sont faibles »: « nous ne pouvons pas aller en 2020 à la monnaie unique », a-t-il déclaré.

M. De Souza a dressé un bilan sévère. « La feuille de route » pour la monnaie unique « n’a pas été mise en oeuvre vigoureusement ». « De 2012 à 2016, aucun de nos pays n’a pu respecter de manière continue les critères » du programme de convergence macro-économique ».

« L’harmonisation des politiques monétaires » entre les huit monnaies de la Cédéao, qui devait précéder la monnaie unique, « n’est pas faite ». Et « l’institut monétaire », prélude à une Banque centrale commune, n’a pas vu le jour, a-t-il noté.

Les chefs d’Etat ont néanmoins décidé de faire preuve de volontarisme politique, réaffirmant leur « engagement à la poursuite et l’accélération de la réalisation de l’agenda de l’intégration économique et monétaire », et demandant au comité ministériel de la Cédéao de « se réunir dans un délai de trois mois pour proposer une nouvelle feuille de route en vue d’accélérer la création de la monnaie unique en 2020 », selon le communiqué final.

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a suggéré la mise en « circulation à partir de 2020 » d’une monnaie unique au sein des pays de la Cédeao « qui sont techniquement prêts », suivant le modèle européen avec l’euro. « L’adhésion » des autres Etats pourrait se faire « au fur et à mesure », a-t-il dit. Une proposition reprise dans le communiqué final.

Le Nigeria, poids lourd économique et démographique de la zone – avec environ les deux tiers de la population totale et du PIB de la Cédéao -, s’est nettement démarqué, exprimant sa réticence à l’égard d’une devise unique.

Dans un communiqué séparé, le président Muhammadu Buhari a invité ses pairs à « avancer avec prudence vers l’intégration », citant l’exemple des déboires de l’Union européenne avec l’euro.

Le président Buhari a pointé la persistance d’importantes disparités macro-économiques entre les pays de la Cédéao, et le manque de « préparation » des Etats pour aller vers une monnaie unique.

Un nouveau sommet des chefs d’Etat est programmé en févier 2018 à Accra.

Romandie.com avec(©AFP / 24 octobre 2017 19h43)                

Le bitcoin grimpe à un nouveau sommet historique, au-dessus de 5.000 dollars

octobre 12, 2017

Le Bitcoin n’a pas de cours légal et n’est pas régi par une banque centrale ou un gouvernement mais par une vaste communauté d’internautes / © AFP / ROSLAN RAHMAN

Le cours du bitcoin, moyen de paiement virtuel qui n’est pas régulé, a atteint jeudi un niveau jamais vu depuis son lancement il y a plus de huit ans et demi, montant à plus de 5.000 dollars pour un bitcoin.

Vers 08H20 GMT (10H20 à Paris), le cours de la crypto-monnaie est monté à un nouveau sommet historique, à 5.183,97 dollars pour un bitcoin, selon des chiffres agglomérés par le fournisseur de données financières Bloomberg, avant de s’installer par la suite au-dessus de 5.000 dollars.

Le bitcoin ne valait que quelques cents à son lancement en février 2009 par un ou plusieurs informaticiens se cachant sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto.

Le bitcoin, système de paiement de pair-à-pair qui se base sur la technologie dite « blockchain » ou « chaîne de blocs », est présent sur des plateformes d’échange spécifiques et non sur des marchés régulés. Il n’a pas de cours légal et n’est pas régi par une banque centrale ou un gouvernement mais par une vaste communauté d’internautes.

Son point fort pour ses partisans est qu’il ne peut ainsi pas être soumis à la tentation de la « planche à billets », mais ces critiques soulignent son opacité et extrême volatilité, dénonçant la création d’une bulle spéculative.

Romandie.com avec(©AFP / 12 octobre 2017 15h02)                

Côte d’Ivoire: Billon « La souveraineté monétaire c’est du blablabla!… »

septembre 12, 2017

Débat autur du FCFA et endettement de la Côte d’Ivoire – Jean Louis Billon se prononce devant des étudiants :

• l‘endettement n’est pas le problème mais l’utilisation qu’on fait des fonds

L’ancien ministre du commerce de Ouattara, ex-président du groupe Sifca et actuel porte-parole adjoint du Pdci était samedi l’hôte des étudiants de la cité rouge de Cocody. Invité à se prononcer sur la problématique du chômage, il a livré son opinion sur plusieurs sujets soulevés par les étudiants.

Sur la question du FCFA qui fait débat en ce moment, Jean Louis Billon a estimé que le souci ne se situe pas au niveau de la souveraineté monétaire mais au niveau du fonctionnement car selon lui, des pays ont tenté cette expérience qu’ils ont vite abandonnée par la suite. Plus précisément, il soutient sa pensée en ces termes : « Il y a un débat qui est né au niveau du FCFA. Et pour moi, le principe de la souveraineté, c’est du blablabla. L’essentiel c’est d’avoir une monnaie qui fonctionne. Aujourd’hui, c’est d’aller vers une dématérialisation de la monnaie. Je suis allé en Equateur et là-bas, ils ont abandonné leur monnaie nationale (le Suk) pour le Dollar américain et l’économie fonctionne. (…) Nous avons une monnaie utilisée dans une union monétaire donc corrigeons ses aspects qui dérangent, trouvons lui un nouveau nom, mettons le compte des opérations ici ou ailleurs parce que certains pensent que c’est du néocolonialisme (qu’il soit en France). Ça rapportera des intérêts et ça garantit la valeur de notre monnaie parce que quand vous avez une monnaie que vous n’avez pas de réserve d’or pour la garantir, elle se déprécie, c’est le cas du Zimbabwe. Quand vous allez au Ghana ou au Nigeria, les tarifs dans les hôtels ne sont pas fixés en monnaie locale mais en Dollars. En Guinée, ils ont le franc guinéen mais ils vous demanderont du CFA ou du Dollar. Donc, oui ! Elle a des inconvénients mais corrigeons-les. Et surtout approprions-nous cette monnaie. C’est la nôtre, on se déconnecte, on la rend convertible. Moi il y a une chose qui me dérange c’est que le CFA n’est pas convertible comme les autres monnaies. Il faut corriger cela. Trouvons les aspects de compétitivité et moi je dis qu’il faut qu’elle fluctue par rapport au Dollar ou à l’Euro ».

En ce qui concerne l’endettement que dénoncent certains, les étudiants ont voulu savoir s’il est un frein au développement. Billon répond que l’endettement en lui-même n’est pas le problème. Le seul problème, explique-t-il, c’est l’utilisation faite des sommes empruntées. Il s’est dit ulcéré de voir que l’université ait été réhabilitée à coups de milliards sans qu’on y ait ajouté 10 amphithéâtres de plus. Nos institutions universitaires, déplore-t-il, restent sous-équipées en deçà du niveau des années 70. Il dit ne pas également comprendre la dégradation rapide des routes alors même qu’on n’a pas encore atteint le retour sur investissement. En un mot comme en mille, le président suspendu du Conseil régional du Hambol a dénoncé la corruption, le népotisme et le favoritisme dans la gouvernance actuelle.

Il s’est également présenté en champion du nationalisme économique. Pour lui, il n’est pas normal que des pans entiers de notre économie soient aux mains des groupes étrangers. « Il faut privilégier la préférence nationale », affirme-t-il, dénonçant au passage les monopoles.

Jean louis Billon a dit à qui veut l’entendre qu’il a toujours eu ‘’le courage de ses actes et de ses opinions’’. En cela, il s’est élevé contre les journalistes qui, en Côte d’Ivoire, préfèrent ‘’défendre l’indéfendable’’ alors qu’ils sont censés être libres dans la tête. Allusion faite à ses contradicteurs lorsque, membre du gouvernement, il s’opposait à l’attribution du terminal à conteneurs au groupe français Bolloré.

Abidjantv.ci par SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

Selon le FMI, la forte baisse des réserves de change de la CEMAC menace le FCFA

août 7, 2017

Selon le FMI, la forte baisse des réserves de change de la CEMAC menace le FCFA

(Agence Ecofin) – Selon le FMI, la Cemac a perdu 6 milliards de dollars de réserves de change en 2016. Le chef de mission du Fonds monétaire international au Gabon, Alex Segura-Ubiergo, a jeté un pavé dans la mare quant à une possible dévaluation du Franc CFA, lors de la conférence de presse donnée à l’issue de la semaine de travail qu’il a eue avec les autorités et la société civile. 

«Il faut augmenter les recettes d’exportation pour sécuriser les réserves» a-t-il fait savoir selon des propos rapportés par le quotidien pro-gouvernemental « L’Union ». «Car, il faut endiguer et régler définitivement l’érosion des réserves de change des pays de l’espace communautaire, qui souffrent tous ou presque, de la crise pétrolière qui secoue les Etats producteurs, si on veut éviter une dévaluation de la monnaie». 

Aussi, relève-t-il, les fonds affectés aux pays de la Cemac dans le cadre des programmes négociés avec le FMI, doivent-ils «partiellement et impérativement servir à la reconstitution des avoirs extérieurs nets» dont l’érosion manifeste aurait pu «déboucher sur un ajustement monétaire aux conséquences négatives». 

«En 2016, les pays de la Cemac perdaient près de 500 millions de dollars de réserves de change par mois», a fait savoir Mr Segura. Une information conforme à celle fournie par la Banque Centrale, qui dans son rapport annuel 2016, a indiqué une baisse des réserves de l’ordre de 5,7 milliards $ en comparaison au niveau de 2015. Mais le rythme de dégradation de ces réserves à reculé, toujours selon le FMI. Pour les premiers mois de 2017, ces pertes ne représentent plus que 100 millions de dollars par mois.

Avec .com