Posts Tagged ‘mont arafat’

Les pèlerins prient sur le mont Arafat, point culminant du hajj

juillet 8, 2022
Les pelerins prient sur le mont Arafat, point culminant du hajj
Les pèlerins prient sur le mont Arafat, point culminant du hajj© AFP/Delil SOULEIMAN

Des centaines de milliers de musulmans ont prié vendredi sur le mont Arafat, en Arabie saoudite, point culminant du hajj qui réunit sous une chaleur accablante le plus grand nombre de pèlerins depuis le début de la pandémie de Covid-19.

En bus ou à pied et en chantant « Dieu, je suis là », les fidèles ont convergé depuis la vallée de Mina vers le Jabal al-Rahma (mont de la Miséricorde), là où le prophète Mahomet a prononcé selon la tradition son prêche d’adieu aux musulmans l’ayant accompagné pour le pèlerinage à la fin de sa vie.

Des milliers d’entre eux se sont ensuite retrouvés à la mosquée de Namirah, à proximité, pour la prière de midi.

« En 2020, je pensais que je ne ferais jamais le hajj. Cela me paraissait la fin du monde. Mais je suis là aujourd’hui. Dieu est grand », se réjouit Bassam Mohammed, un pèlerin égyptien.

Durant les deux années de pandémie, les autorités saoudiennes n’ont autorisé que quelques milliers d’habitants du royaume à effectuer le pèlerinage, contre 2,5 millions de musulmans du monde entier en 2019.

Cette année, un million de fidèles, dont 850.000 étrangers tirés au sort, ont été accueillis à La Mecque et Médine, les premiers lieux saints de l’islam dans l’ouest du royaume, à condition d’être vaccinés et de présenter un test PCR négatif.

Masques, désinfectants

Le pèlerinage se déroule alors que les cas de contamination au Covid-19 remontent en flèche dans le monde. Et le rassemblement d’un million de personnes n’est pas sans risques.

Les autorités saoudiennes ont annoncé l’abandon du port du masque dans la plupart des espaces fermés, mais l’ont imposé dans la Grande Mosquée de La Mecque.

Par conséquent, un grand nombre de pèlerins ne portent pas de masques pendant les rituels.

Dans la vallée de Mina, où ils ont passé la nuit dans des tentes climatisées, les fidèles se sont vue remettre des sacs avec des masques et du gel désinfectant.

Selon le ministère de la Santé jeudi soir, aucun cas de coronavirus n’a été détecté parmi les pèlerins.

« Le statut des pèlerins est rassurant. Aucun cas de contamination (…) n’a été rapporté », a-t-il dit sans préciser si des tests étaient régulièrement effectués.

Le hajj, l’un des plus grands rassemblements religieux annuels au monde, fait partie des cinq piliers de l’islam et doit être entrepris par tous les musulmans qui en ont les moyens au moins une fois dans leur vie.

« Je suis tellement heureux d’être là, comme tout le monde. C’est le plus grand hajj depuis le Covid-19 », dit Saad Farhat Khalil, un pèlerin égyptien de 49 ans.

Lapidation de Satan

Autre défi lors du pèlerinage; la chaleur accablante avec des températures frôlant les 44 degrés Celsius.

Les chapeaux interdits pour les hommes durant le hajj, les pèlerins tentent de se protéger du soleil avec des parapluies, des tapis de prière, voire de petits seaux remplis d’eau.

Les femmes, elles, sont obligées de se couvrir la tête avec des foulards.

« Nous pouvons tolérer (la chaleur). Nous sommes ici pour le hajj. Plus nous tolérons, plus notre pèlerinage a de la valeur », dit Laila, une irakienne de 64 ans.

Par mesure de précaution, les autorités ont réservé des centaines de lits d’hôpitaux et installé « un grand nombre de ventilateurs brumisateurs ».

Et le Centre national de météorologie envoie des messages d’avertissement aux pèlerins sur leurs téléphones portables, les appelant à ne pas s’exposer durant les heures les plus chaudes de la journée.

Après le coucher du soleil, les pèlerins se rendront à Mouzdalifah, à mi-chemin entre Arafat et Mina, où ils dormiront à la belle étoile, avant d’effectuer samedi le rituel de la lapidation des stèles représentant Satan à Mina, et de célébrer la fête du Sacrifice, l’Aïd al-Adha.

Le rituel de lapidation des stèles a tourné au drame en 2015 avec une gigantesque bousculade qui avait fait quelque 2.300 morts.

Les pèlerins retourneront ensuite à la Grande Mosquée à La Mecque pour effectuer un dernier « tawaf » autour de la Kaaba, la structure cubique drapée d’un tissu noir brodé d’or vers laquelle tous les musulmans se tournent pour prier.

Par Le Point avec AFP

Les pèlerins musulmans au mont Arafat, temps fort du hajj

août 31, 2017

Des pèlerins musulmans sur le Mont Arafat, le 30 août 2017 à La Mecque / © AFP / KARIM SAHIB

Quelque deux millions de fidèles ont commencé jeudi matin à se rassembler sur le mont Arafat, temps fort du grand pèlerinage musulman en Arabie saoudite dédié aux prières et aux invocations.

Au petit matin, plusieurs hélicoptères survolaient déjà le périmètre, pendant que les fidèles convergeaient depuis l’aube vers le mont Arafat ou Jabal al-Rahma, mont de la Miséricorde.

De la plaine d’Arafat, on pouvait apercevoir de petites taches blanches sur les flancs de la colline. Les pèlerins vêtus de blanc s’y rassemblaient et cherchaient une place sur les rochers déjà chauffés par le soleil.

Le stationnement à Arafat est dédié aux prières et aux invocations. Dans les allées bétonnées reliant la plaine au mont, des pèlerins invoquaient Dieu, les paumes tournées vers le ciel.

D’autres étaient installés dans des tentes de fortune ou sur un simple drap au bord de la route, au milieu de bouteilles vides et de déchets.

C’est sur le mont Arafat que le prophète Mahomet a prononcé, selon la tradition islamique, son sermon d’adieu aux musulmans qui l’avaient accompagné pour le pèlerinage à la fin de sa vie, il y a près de 1.400 ans.

« Je suis monté cette nuit et j’ai prié. J’ai pris des photos et j’ai appelé ma famille et mes amis », raconte Maolana Yahia, 32 ans, venu de Jakarta, en Indonésie, une cigarette au bout des doigts.

Avant 10H00 (07H00 GMT), les températures dépassaient déjà les 30°C. Dans l’hôpital situé en face du mont, une section était réservée aux insolations.

« Nous avons déployé 326 ambulances sur le parcours du pèlerinage afin que, très rapidement, elles puissent prendre en charge les malades », a expliqué le docteur Meshal Alanazi, du Croissant-Rouge.

Dans la soirée, les pèlerins rejoindront Mouzdalifa avant d’effectuer vendredi le rituel de la lapidation de Satan, qui avait tourné en 2015 au drame. Une gigantesque bousculade avait fait près de 2.300 morts.

Aux pieds du mont Arafat, des barrières mobiles ont été installées pour réguler la foule. « On les déplacera pour agrandir les couloirs quand les pèlerins seront plus nombreux », a indiqué à l’AFP Ahmed al-Baraka des forces spéciales.

Les autorités saoudiennes ont mobilisé d’importants moyens, dont 100.000 membres des forces de sécurité, et se sont dites prêtes à parer à toute éventualité.

Romandie.com avec(©AFP / 31 août 2017 13h56)                

L’image de l’islam se dégrade fortement en France

octobre 25, 2012

Des fidèles prient dans une mosquée du sud de Lille.
Des fidèles prient dans une mosquée du sud de Lille. Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN/AFP
 
SONDAGE – Une étude de l’Ifop pour Le Figaro montre que la montée du communautarisme des musulmans accentue leur rejet par l’opinion.
La communauté musulmane de France s’apprête à fêter, vendredi, sa plus grande fête de l’année, Aïd-el-Kébir, également dénommée Aïd-el-Adha, fête du sacrifice. Elle intervient au lendemain du rassemblement de millions de pèlerins, jeudi, sur le mont Arafat près de La Mecque. Cette fête commémore l’acte de sacrifice, interrompu par l’ange, du fils d’Ibrahim (Abraham dans la tradition juive). Elle voit donc les familles musulmanes immoler, après le sermon de l’aïd, un mouton ou un bélier, parfois un bovin ou une chèvre, couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque.

Une fête qui tombe dans une France qui conteste de plus en plus cette religion, comme le démontre un sondage exclusif de l’Ifop pour Le Figaro, mais aussi des faits spectaculaires comme l’occupation symbolique, samedi dernier, de la mosquée de Poitiers. «Notre sondage, explique Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Ifop, démontre une évolution qui va dans le sens d’un durcissement supplémentaire des Français vis-à-vis de cette religion et d’une perception négative renforcée de l’islam. Même si une proportion non négligeable de Français, 40 %, continue à se dire indifférente à la question de la présence de l’islam en France.»

Ce qui explique, à ses yeux, un tel durcissement – 43 % des sondés considèrent l’islam comme une «menace» – est lié à une «visibilité» fortement accrue de l’islam sur la scène publique et médiatique. «Ces dernières années, il n’est pas une semaine sans que l’islam, pour des questions sociétales, voile, nourriture halal, ou pour une actualité dramatique, attentats, ou géopolitique, n’ait été au cœur de l’actualité.» D’où cette autre impression: 60 % pensent que cette religion a désormais «trop d’importance». Ils étaient 55 % il y a seulement deux ans. Ceux qui se disaient indifférents à cette question passent de 41 à 35 %.

«De ce point de vue, ajoute Jérôme Fourquet, la polémique sur le fast-food halal à Roubaix – certes largement instrumentalisée politiquement – ou certaines publicités halal, ont eu plus d’effets que n’importe quel discours politique. Elles confirment dans l’opinion l’irréversibilité de l’enracinement de l’islam en France, qui n’est plus perçu comme un problème passager. Voilà une clé d’interprétation de ce sondage: cette caisse de résonance permanente conduit à une prise de conscience très forte qui n’a peut-être jamais été atteinte à ce point.»

Une analyse qui apparaît du reste très nettement quand les questions sont posées sur le voile islamique ou sur la construction des mosquées. En 1989, 33 % des sondés se disaient favorables à la construction des mosquées. Ils ne sont plus que 18 %. Pour le voile dans la rue, et sur la même période, les personnes opposées passent de 31 % à 63 %. Et les indifférents ont quasiment fondu de moitié pour n’être que 28 %. Quant au voile à l’école, le feu rouge écarlate s’allume puisque l’on passe sur la même période de 75 % opposés à 89 %! Les indifférents chutant de 17 % à 6 %…

«Les avis négatifs convergent»

Sur ces sujets précis, très repérables dans la vie de tous les jours, «les avis négatifs convergent, constate Jérôme Fourquet, et l’on ne voit pas comment ils pourraient désormais s’inverser». On vérifie ainsi cette «radicalisation de l’opinion publique et cette baisse de l’indifférence vis-à-vis de l’islam», note ce spécialiste des sondages. Quand on demande aux Français quelles sont «les causes» de ce rejet: le «refus de s’intégrer à la société française» passe de 61 à 68 % en deux ans. «Les trop fortes différences culturelles» de 40 à 52 % et «le fait que les personnes d’origine musulmane soient regroupées dans certains quartiers et certaines écoles» de 37 % à 47 %. Quant à la question des «traits d’image associés globalement à l’islam», le «rejet des valeurs occidentales» arrive très largement en tête.

Tout se passe comme si les marqueurs du communautarisme étaient devenus insupportables aux Français, qui ne voient, au passage, aucun effet des «actions ou des budgets des pouvoirs publics» pour l’intégration.

Enfin, pour ce qui est de la politique, une évolution a particulièrement été repérée par Jérôme Fourquet. Il constate qu’une «digue» vient de céder. Elle séparait le refus – constant depuis 1989 – de partis politiques se référant à l’islam et une certaine bienveillance pour des élus locaux, voire des maires musulmans. Cette hostilité de principe à ces élus – très forte en 1989, avec 63 % – s’était atténuée jusqu’à 33 % en 2010. Mais cette hostilité aux élus locaux musulmans vient subitement de remonter à 45 %.

Lefigaro.fr