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Un gendarme tué en Guyane lors d’une opération anti-orpaillage illégal

mars 25, 2023
Un gendarme tue en Guyane lors d'une operation anti-orpaillage illegal
Opération anti-orpaillage illégal réprimée par la gendarmerie en Guyane © AFP/Archives/Joel Saget

Un membre du GIGN a été tué par balle samedi lors d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane, où forces armées et gendarmes mènent des missions régulières contre ce fléau, source de pollution et de violences dans ce territoire ultramarin.

Le militaire, âgé de 35 ans, pacsé et père de deux enfants, était engagé sur le site clandestin de Dorlin, au coeur de la Guyane, a détaillé à l’AFP une source proche du dossier.

En compagnie de deux autres gendarmes du GIGN, quatre militaires de l’armée et un infirmier, il s’était « fait déposer par hélicoptère en forêt afin de mener une opération d’infiltration pendant plus de 2 jours pour atteindre une base logistique » d’orpailleurs, a indiqué à l’AFP la gendarmerie.

Peu avant 6h00 du matin (heure locale), le groupe a été pris à partie par une bande armée. Après des échanges de tirs nourris, le gendarme, sous-officier de gendarmerie de l’antenne GIGN de Cayenne depuis 2019, a été touché par balle.

Le militaire est décédé malgré les premiers secours prodigués par l’infirmier.

Identifiée, la bande armée est activement recherchée, a ajouté la gendarmerie. Le parquet a ouvert une enquête, confiée à la section de recherches de Cayenne.

Emmanuel Macron a exprimé dans un communiqué « sa grande émotion », salué « le courage et la mémoire » du gendarme. La Première ministre Elisabeth Borne a quant elle fait part de sa « tristesse » et adressé ses « condoléances à sa famille, à ses proches, ses camarades et toute la gendarmerie ».

« Face à des voyous, il faudrait peut-être que l’on s’adapte en étant comme eux », a réagi de son côté l’ex-député LREM de Guyane, Lénaick Adam.

Ce n’est pas la première fois qu’un tel drame survient. En 2012, deux militaires avaient été tués et deux gendarmes grièvement blessés par balles lors d’une opération conjointe armée/gendarmerie contre des chercheurs d’or clandestins en Guyane, déjà au niveau du site de Dorlin.

Depuis 2010, l’armée a également été endeuillée dans le cadre de cette lutte par plusieurs décès de nature accidentelle.

500 sites illégaux

L’armée et la gendarmerie mènent régulièrement de grandes opérations de démantèlement des sites d’orpaillage illégal dans le cadre de la mission Harpie, lancée en 2008 par Nicolas Sarkozy, alors chef de l’Etat.

De fin octobre à début décembre 2022, jusqu’à 500 militaires avaient ainsi été mobilisés pendant sept semaines afin de « neutraliser » les principaux sites clandestins d’extraction d’or.

Cinquante tonnes de matériel et de denrées diverses, 30.000 litres de carburant, 12 km de tuyaux de chantier, six concasseurs, 90 groupes électrogènes, 37 quads, 15 pirogues et leurs moteurs avaient été saisis. Soit un préjudice financier d’environ 4 millions d’euros, selon la préfecture, pour les garimpeiros (terme désignant les orpailleurs brésiliens illégaux en Guyane).

Selon les chiffres d’un rapport parlementaire publié en juillet 2021, la gendarmerie de Guyane estime à 8.600 environ le nombre de mineurs clandestins, « en situation irrégulière sur le territoire » pour l’essentiel.

Quelque 500 sites d’orpaillage illégal seraient toujours actifs, selon l’Observatoire de l’activité minière (OAM), dont 150 situés au coeur du Parc national amazonien, créé en 2007 pour protéger la forêt amazonienne et sa biodiversité.

La Guyane est recouverte « à 95 % d’une forêt dense, une partie de la forêt amazonienne, qui rend les opérations de maintien de l’ordre et d’éradication du fléau de l’orpaillage illégal complexes », déplorait le rapport.

En 2022, les autorités françaises ont mené plus de 1.000 patrouilles en forêt contre l’orpaillage illégal, saisissant 59 kilos de mercure et 5 kilos d’or, selon un bilan de la préfecture.

D’après les opérateurs miniers locaux, 10 tonnes d’or seraient extraites illégalement de Guyane chaque année par les « garimpeiros ».

Pour séparer l’or du minerai, les mineurs clandestins utilisent par ailleurs une grande quantité de mercure, métal toxique qui pollue les sols et les cours d’eau, et favorise la déforestation.

La lutte contre ce phénomène est également compliquée par son caractère transfrontalier, les orpailleurs agissant de part et d’autre des fleuves Oyapock et Maroni, frontières entre le département français et, respectivement, le Brésil et le Suriname.

Au Brésil, le président Lula, qui a succédé début 2023 à Jair Bolsonaro, ouvertement hostile à la protection de l’environnement, a relancé la répression de l’orpaillage illégal en Amazonie.

Avec Le Point par AFP

États-Unis : une fillette de 3 ans tue accidentellement sa sœur par balle

mars 13, 2023

L’enfant a échappé au contrôle des adultes et « a eu accès à un pistolet semi-automatique chargé », dans la banlieue de Houston, au Texas.

Drame aux États-Unis. Une fillette de 3 ans a accidentellement tué dimanche au Texas, avec un pistolet semi-automatique, sa sœur âgée d’un an de plus, a indiqué la police américaine, dernier exemple en date des conséquences tragiques de la dissémination des armes à feu aux États-Unis.

L’enfant de 3 ans a échappé au contrôle des adultes et « a eu accès à un pistolet semi-automatique, chargé. Les membres de la famille ont entendu un coup de feu. Ils se sont précipités dans la pièce et ont trouvé la fillette de 4 ans, sur le sol, inerte », a indiqué à la presse le shérif du comté de Harris, dans la banlieue de Houston, Ed Gonzalez.

Le décès de la jeune victime a été constaté sur place.

Plus d’armes que d’habitants

« Il semble s’agir d’une nouvelle histoire tragique où un enfant a eu accès à une arme à feu et a touché quelqu’un d’autre », a ajouté le chef policier. Les États-Unis comptent davantage d’armes individuelles que d’habitants, soit environ 400 millions : un adulte sur trois possède au moins une arme et près d’un adulte sur deux vit dans un foyer où se trouve une arme.

Plus de 44 000 décès par arme à feu ont été enregistrés aux États-Unis l’an dernier, dont la moitié par suicide et l’autre moitié concernant des meurtres, des accidents ou des cas d’autodéfense, selon le site Gun Violence Archive. Et le Texas, immense État de 30 millions d’habitants, est aussi l’un de ceux où il est le plus facile de se procurer une arme.

Le port d’armes y est autorisé sans restriction, au nom du deuxième amendement de la Constitution américaine.

Le Point par V.P. avec AFP

Un mort dans une attaque armée à l’ambassade d’Azerbaïdjan à Téhéran

janvier 27, 2023
Un mort dans une attaque armee a l'ambassade d'Azerbaidjan a Teheran
Un mort dans une attaque armée à l’ambassade d’Azerbaïdjan à Téhéran© AFP/-

Un employé de l’ambassade d’Azerbaïdjan à Téhéran a été tué vendredi par un homme armé qui a été arrêté par la police iranienne et a évoqué des motifs « personnels », mais Bakou a dénoncé une attaque « terroriste » contre sa représentation diplomatique.

Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a annoncé l’évacuation de l’ambassade après cette attaque menée selon lui par un « homme armé d’une Kalachnikov » qui a tué « le chef de la garde de la mission diplomatique ».

Deux autres gardiens de l’ambassade ont été blessés par l’assaillant et se trouvent dans un « état satisfaisant », selon la même source.

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, « a immédiatement ordonné une enquête approfondie sur l’affaire et exprimé ses condoléances au gouvernement et la nation azerbaïdjanais » ainsi qu’à la famille de l’employé tué, a rapporté l’agence officielle Irna.

L’assaillant, un Iranien marié à une Azerbaïdjanaise, « a été arrêté », a indiqué de son côté le chef de la police de Téhéran, le général Hossein Rahimi.

« Lors de l’enquête préliminaire, l’agresseur a évoqué comme motif des problèmes personnels et familiaux », a-t-il précisé à la télévision iranienne. « Il prétend que son épouse est retenue à l’ambassade depuis neuf mois », a-t-il dit, sans donner davantage de détails.

L’agence de presse Tasnim a indiqué de son côté que l’assaillant avait « déposé une plainte à Ourmia (chef-lieu de la province de l’Azerbaïdjan occidental) concernant la disparition de sa femme le 18 avril 2022 », ajoutant cependant que cette dernière était déjà retournée en Azerbaïdjan, citant des documents juridiques de l’affaire.

Condamnant l’attaque, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a également souligné dans un communiqué que, « d’après l’enquête préliminaire, il s’agit de motifs personnels ».

Tout comme les ministres iraniens des Affaires étrangères et de l’Intérieur Hossein Amir-Abdollahian et Ahmad Vahidi, selon un communiqué de la diplomatie iranienne.

« Les mesures de sécurité nécessaires ont été prises pour la poursuite des activités normales de l’ambassade et des diplomates de la République d’Azerbaïdjan à Téhéran », ont-ils assuré.

Mais le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, a dénoncé une « attaque terroriste ».

« Nous réclamons qu’une enquête rapide soit menée et que les terroristes soient punis », a-t-il déclaré sur Twitter, identifiant la victime comme « le premier lieutenant Orkhan Rizvan ».

« Toute la responsabilité de l’attaque repose sur l’Iran« , a indiqué le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Ayxan Hacizada, aux médias locaux, affirmant qu’une récente campagne anti-azerbaïdjanaise dans la presse iranienne avait « encouragé l’attaque ».

Le personnel de l’ambassade est « en train d’être évacué d’Iran », a-t-il indiqué ensuite à la chaîne de télévision turque TRT Haber TV.

Moscou « choquée »

Le général iranien Hossein Rahimi a en outre indiqué que l’assaillant était entré à l’ambassade « avec ses deux jeunes enfants ».

Sur des images qui ont fuité de l’ambassade azerbaïdjanaise et largement diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir un homme sortant de sa voiture devant l’ambassade, après être rentré dans un autre véhicule, et se ruer dans le bâtiment.

Aucun enfant n’est visible sur les images.

D’autres images montrent des hommes être attaqués par un autre homme armé d’un fusil, puis plus tard un corps au sol, recouvert d’un drap.

Les Etats-Unis ont condamné une « violence inacceptable » et demandé une enquête rapide: « Nous rappelons au gouvernement iranien sa responsabilité, en vertu de la Convention de Genève, de protéger les diplomates étrangers en Iran », a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Ned Price.

La diplomatie russe s’est déclarée « choquée » par cette attaque: « Nous exprimons nos condoléances et notre soutien à nos collègues azerbaïdjanais », a écrit sur Telegram la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

L’Iran, où résident des millions d’Azéris, un groupe ethnique vivant principalement en Azerbaïdjan, en Iran et en Russie, a longtemps accusé son voisin d’attiser un sentiment séparatiste sur son territoire.

Les relations entre Bakou et Téhéran sont traditionnellement délicates, l’Azerbaïdjan turcophone étant un proche allié de la Turquie, une rivale historique de l’Iran.

Avec Radio- Canada par AFP

Le chanteur américain Aaron Carter a été retrouvé mort dans sa baignoire

novembre 6, 2022

Aaron Carter était âgé de 34 ans. Il avait commencé sa carrière musicale à l’âge de 7 ans et avait notamment participé à une tournée de Britney Spears.

Aaron Carter etait tres apprecie des adolescents des annees 2000.
Aaron Carter était très apprécié des adolescents des années 2000.© MARK DAVIS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Son album Aaron’s Party (Come Get It) avait fait le tour du monde et avait rendu célèbre le chanteur pop et hip-hop américain. Aaron Carter est décédé samedi 5 novembre à l’âge de 34 ans, selon le média spécialisé TMZ. Le frère cadet du Backstreet Boy Nick Carter a été trouvé mort dans sa baignoire dans sa résidence de Lancaster, en Californie.

Un porte-parole de la police contacté par l’Agence France-Presse (AFP) a déclaré qu’une personne décédée avait été découverte au domicile du chanteur samedi matin, mais s’est refusé à confirmer l’identité de cette personne. L’agent d’Aaron Carter n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP.

Disque de platine en 2001

Né le 7 décembre 1987 à Tampa, en Floride, Carter avait commencé sa carrière musicale dès l’âge de 7 ans. Il avait 9 ans lorsqu’il avait sorti son premier album, Crush on You, en 1997. Sorti en septembre 2000, Aaron’s Party (Come Get It) s’était vendu à 3 millions d’exemplaires aux États-Unis et l’avait immédiatement propulsé au statut de coqueluche des ados et préados.

Aaron Carter avait participé à des tournées avec The Backstreet Boys et Britney Spears, faisant les premières parties de leurs concerts. En 2001, son album Oh Aaron, dans lequel il chante en duo avec son frère Mick, avait remporté un disque de platine.

Même si sa popularité s’était un peu estompée avec l’âge, Carter continuait à apparaître régulièrement dans des émissions télévisées et à publier de nouvelles chansons en ligne. Mais sa vie privée mouvementée, notamment des querelles d’argent au sein de sa fratrie de cinq, avait fait de lui la proie des tabloïds, et il avait entamé en 2011 une cure de désintoxication. En 2013, criblé de dettes, notamment fiscales, il s’était déclaré en faillite. Il avait également eu de nombreux ennuis avec les autorités, principalement pour possession de stupéfiants et conduite dangereuse.

Plus tôt cette année, il avait affirmé au Daily Mail qu’il aspirait à ne plus être considéré comme une « épave ». « Je ne suis pas ce que certaines personnes essayent de dépeindre », avait-il plaidé. « Si quelqu’un veut me traiter d’épave de train, alors je suis un train qui a subi de nombreux accidents et a déraillé pour de nombreuses raisons. »

Par Le Point avec AFP

Un militaire français retrouvé mort en Roumanie

novembre 6, 2022

En mission en Roumanie dans le cadre de l’Otan, un soldat français a été retrouvé avec un ciseau planté dans le cou dans sa chambre d’hôtel.

La France a envoye des chars Leclerc en Roumanie dans le cadre de cette mission de l'Otan (photo d'illustration).
La France a envoyé des chars Leclerc en Roumanie dans le cadre de cette mission de l’Otan (photo d’illustration). © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

C’est une femme de chambre d’un hôtel de Bucarest, en Roumanie, qui a fait la macabre découverte. Un soldat français de 41 ans, envoyé en Roumanie dans le cadre d’une mission de l’Otan, a été découvert avec un ciseau planté dans le cou, selon les médias locaux. Il n’y avait aucun indice d’effraction. Une enquête a été ouverte, a précisé la police à l’Agence France-Presse (AFP). Les mêmes sources indiquent qu’il avait effectué, jeudi 3 novembre, avec d’autres militaires français son enregistrement à l’hôtel, où il devait rester jusqu’au 3 janvier.

La France dirige en Roumanie une mission lancée en réaction à l’invasion russe de l’Ukraine, visant à renforcer dans la durée la défense du flanc oriental de l’Otan. Les soldats français sont principalement déployés sur la base de Cincu, dans le centre du pays, où s’est rendu cette semaine le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu.

Par Le Point avec AFP

France : 3 mois après avoir mis à la porte son époux pour vivre des allocations, une congolaise meurt dans son sommeil

octobre 21, 2022

Un drame au sein de la diaspora congolaise de France avec le décès de Maguy T, mère de trois enfants et mère seule depuis trois mois. Elle a été retrouvée morte dans son lit par sa première fille. Il y a trois mois, elle avait sans motif apparent mis à la porte son époux et père de ses enfants pour vivre des allocations grâce à l’étiquette de mère seule. Avant de s’en aller, l’époux d’origine congolaise avait lancé : « Dieu voit tout et va te confondre pour avoir sacrifié ta vie de famille pour des allocations ! »

Maguy T, congolaise de Pointe-Noire et mère de trois enfants vivant à Noisy-Le-Sec en banlieue parisienne a été retrouvée morte dans son lit par sa fille qui voulait lui dire au revoir avant d’aller à l’école. Elle est morte dans son sommeil et la cause du décès est encore ignorée.

Elle est arrivée en France il y a plus de dix ans grâce à un regroupement de son époux et père de ses trois enfants qu’elle a fini par mettre à la porte pour vivre en mode mère seule. Sans motif apparent, selon ce que racontent leurs proches, elle aurait commencé à soupçonner son époux d’avoir des maîtresses et de ne plus s’occuper de sa famille au Congo.

Des disputes s’enchaînaient entre le couple à l’étonnement des enfants qui reprochaient à leur mère sa paranoïa. Mais c’était juste des «raisons» pour mettre à la porte son époux et embrasser la vie de femme seule avec enfants à charge qui lui ouvrirait la voie des allocations familiales.

Le père des enfants qui vit actuellement chez un ami Camerounais à Pantin, se dit très choqué par cette mort et a regagné la maison familiale pour être aux côtés de ses enfants. amies de sa femme l’accusent d’être sorcier et auteur de sa mort en rappelons ses origines de Sibiti dans la Lekoumou.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

La peur, la mort, la fuite… La mobilisation racontée par des Russes

octobre 19, 2022

Si Vladimir Poutine a annoncé que la mobilisation controversée tirait à sa fin, la peur et la méfiance se sont installées en Russie, au terme de 8 mois de guerre.

Un couple s'embrasse.

Une femme embrasse son mari qui vient d’être recruté à Omsk, en Russie. Photo : Reuters/Alexey Malgavko

Nos conversations sont courtes et simples, mais elles vont droit au but.

-Comment ça va en Russie?

-Normal…

-Vous avez peur?

-Oui.

-De quoi?

J’attends impatiemment la suite, mais elle n’arrive pas. Je regarde les trois petits points sur mon écran de téléphone qui indique qu’Andrei (nom fictif) avec qui je cause m’écrit encore, mais ça lui prend du temps pour formuler la réponse.

Quand elle apparaît enfin quelques minutes plus tard, ses mots me glacent le sang.

Mon ami s’est tué cette semaine pour ne pas aller à la guerre.

Il n’avait que 24 ans.

Un jeune homme qui vivait à Moscou. Il a mis fin à ses jours après avoir reçu sa convocation, m’écrit froidement Andrei. Cette convocation militaire l’aurait obligé à aller au front et à se battre contre les Ukrainiens.

Il y a des hommes russes qui se cassent une jambe ou un bras pour éviter d’être conscrits. D’autres se cachent et s’enfuient, mais ce jeune de 24 ans a choisi d’en finir pour de bon.

Pourquoi souffrir? Il savait comment ça finirait pour lui, ajoute Andrei, qui m’assure que son ami ne souffrait pas de dépression au préalable.

Il m’avoue pour la première fois (depuis que la guerre a commencé) que c’est la panique à Moscou, et ce, même si Vladimir Poutine assure que la mobilisation tire à sa fin et même si le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a renchéri cette semaine en assurant que plus un seul Moscovite ne sera conscrit.

Les Russes se doutent bien que cette mobilisation partielle n’est peut-être que le début d’une mobilisation plus vaste, sinon générale, et bien sûr Andrei, qui est plus vieux, a peur d’être le prochain.

Il est pourtant un vrai patriote avec qui j’ai souvent discuté de la Russie. Ce pays qu’il a toujours défendu avec passion se retourne contre lui, c’est du moins ce qu’il laisse entendre dans ses missives ces jours-ci.

-Pourquoi tu ne pars pas?

-Pour aller où? Et à quoi bon, tout le monde est contre nous.

Il ne veut même plus parler de Vladimir Poutine, qui était dans un passé pas si lointain toujours au cœur de nos échanges.

Ce n’est plus important, si je soutiens Poutine ou pas. On est tous dans le même bateau qui coule. Les sanctions ne sont plus contre lui, mais contre moi et mon fils. Si les bombes tombent, ce sera sur moi et mon fils aussi.

Il tient ce discours fataliste que j’ai souvent entendu en Russie. Ce qui doit arriver arrivera. Comme si être Russe était une sorte de condamnation.

Comme des millions de ses compatriotes, Andreï goûte finalement à cette guerre qui, depuis des mois, leur apparaissait si loin, et pour certains même nécessaire, comme le prétend le Kremlin.

Mais cette opération spéciale, comme on la leur a vendue, a fini par les rattraper et les arrache désormais de leur confort et de leur sécurité.

Des réservistes survolés par un drone.

Des réservistes récemment mobilisés s’entraînent à Volgograd, en Russie. Photo : Reuters/Kirill Braga

Depuis l’annonce de la mobilisation partielle en septembre, des centaines de milliers d’hommes ont quitté la Russie pour trouver refuge dans les pays comme la Géorgie, l’Arménie, la Mongolie et le Kazakhstan.

Plusieurs hommes à qui nous avons parlé ont quitté leur famille, leurs enfants, et ont pris tout ce qu’ils avaient comme économies pour s’installer à l’étranger.

Une autre amie, Valeria (nom fictif), qui est encore en Russie avec son mari et ses enfants, m’écrivait pas plus tard que cette semaine : Elle est vraie cette guerre, on le comprend.

La dernière fois que j’ai vu Valeria en personne, c’était quelques semaines avant l’invasion au mois de février, alors que les troupes russes se massaient à la frontière de l’Ukraine.

Comme beaucoup d’autres, elle n’y croyait pas vraiment, à la possibilité d’une guerre. Même quand les bombes ont commencé à pleuvoir sur l’Ukraine, elle doutait de l’étendue des dégâts. On ne sait pas vraiment ce qui se passe, me disait-elle, toujours craintive de critiquer le régime, surtout devant une journaliste étrangère. Elle s’en tenait à des généralités pour exprimer son désarroi.

Aujourd’hui, elle m’écrit que la guerre est vraie et douloureuse, parce qu’elle risque de lui prendre son mari, et le père de ses enfants.

Il préfère aller en prison que d’aller à la guerre, il nous a prévenus, m’écrit-elle.

Elle m’explique qu’il limite ses déplacements en ville de peur d’être arrêté à la sortie de la maison ou devant une bouche de métro par les recruteurs de l’armée.

Un panneau de nuit dans la ville.

Un nouveau panneau publicitaire fait la promotion de l’armée à Moscou. Photo : Reuters/Evegenia Novozhenina

L’armée mandate désormais des hommes et des femmes à l’échelle du pays qui vont de porte en porte pour livrer les avis de convocation en personne aux futurs combattants.

Parfois, ce sont des enseignants ou des policiers locaux qui distribuent les avis, m’explique une amie journaliste russe qui prépare un documentaire sur la guerre telle que la vit son peuple. Dans le déni ou dans la peur.

Sur 20 appartements, il n’y en a qu’un seul où quelqu’un répond à la porte, me dit-elle, les hommes se cachent.

Elle vit en banlieue de Moscou et passe aussi des heures à filmer devant les bureaux de recrutement du ministère de la Défense. Les réservistes qui s’y présentent, papiers en main, n’ont souvent aucune espèce d’idée de la mission qu’on leur confie de force, ne serait-ce qu’ils s’en vont remplir les rangs d’une armée de terre qui est en déroute.

Devant un bureau de l’armée à Strogino, un jeune venu s’enrôler lui a dit qu’il a répondu à l’appel parce qu’il est endetté et qu’on lui a promis un congé sur les paiements de ses prêts bancaires.

Des personnes devant un bureau de recrutement.

Des hommes récemment mobilisés quittent leur famille à Moscou. Le maire a annoncé que la mobilisation est terminée pour le moment dans la capitale. Photo : Reuters/Fournie à Reuters

Puis elle me raconte l’histoire de Vlad et Katia, un couple dans la vingtaine qu’elle vient de filmer, et qui a dépensé 100 000 roubles (environ 2000 $) pour équiper Vlad d’un sac de couchage et de l’équipement nécessaire pour survivre au combat.

Les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux montrent des recrues qui se plaignent des conditions dans lesquelles ils sont envoyés à la guerre, sans nourriture ni médicaments. Beaucoup affirment avoir de la fièvre après avoir passé des jours sous la pluie.

Katia a supplié Vlad de se cacher, mais raconte qu’il n’a pas pu échapper à la mobilisation. Il ne sait pas où on l’emmène et combien de temps il aura pour s’entraîner avant d’être officiellement déployé au front.

Katia pleure alors qu’elle s’apprête à lui dire au revoir.

Ils savent tous les deux que sur des milliers de conscrits déjà envoyés à la guerre, des dizaines sont déjà revenus en Russie dans des cercueils.

Vlad et ses nouveaux compagnons d’armes qui se préparent à monter dans un autobus bleu ont eu droit à un sermon sur l’importance de cette guerre pour vaincre les nazis en Ukraine ainsi que pour préserver les valeurs conservatrices.

Puis un prêtre les a aspergés d’eau bénite. Et ils sont partis.

Un prêtre porte une croix au front d'un homme.

Un prêtre bénit des réservistes à Bataysk, en Russie. Photo : Reuters/Sergey Pivarov

Si la promesse du maire de Moscou est tenue, ces bureaux de recrutement seront fermés sous peu dans la capitale, si ce n’est pas déjà le cas.

Mais dans le reste de la Russie, la mobilisation continue et le Kremlin confirme aujourd’hui que Vladimir Poutine n’en a pas encore décrété la fin.

Avec Radio-Canada

Tamara Alteresco

par Tamara Alteresco

Le Marabout Tchadien qui a prédit la mort de Sassou après celle de Chirac, Bongo et Dos Santos refuse d’aller au Congo

août 31, 2022

Le Marabout Tchadien CheikToundi aurait décliné plusieurs invitations de la présidence du Congo à se rendre à Oyo dans la Cuvette pour des séances de consultation. C’est le même qui avait prédit le retour au pouvoir de Denis Sassou Nguesso, mais aussi sa mort qui suivra celle de Jacques Chirac, Omar Bongo et Eduardo Dos Santos, les trois qui ont participé activement à son retour au pouvoir. L’entourage du Marabout ne trouve pas l’utilité de déplacement qui a pour unique but de revoir sa prophétie que lui ne peut changer.

La panique est entrain de s’installer peu à peu dans le clan Sassou Nguesso après la réalisation de la prédilection du Marabout Tchadien Cheik Toundi faite en 1997 annonçant le retour au pouvoir de Denis Sassou Nguesso. Dans la foulée, le dit Marabout prédisait aussi le rappel à Dieu du putschiste juste après le départ sur terre des ceux qui l’ont installé au trône.

Le dernier d’entre eux vient d’être inhumé à Luanda en Angola le dimanche 28 août 2022 après son décès dans la même ville que le défunt Omar Bongo Ondimba. Une coïncidence aussi révélée par le Marabout Tchadien à l’époque.

Des trois acteurs majeurs ayant contribué à la réussite du putsch de Denis Sassou Nguesso, c’est le Gabonais Omar Bongo qui est parti en premier avant d’être suivi par le français Jacques Chirac et enfin l’Angolais Eduardo Dos Santos. Le congolais devrait les rejoindre bientôt si la prédilection est exacte.

Pour tenter de contourner cette prophétie, le clan Sassou aurait tout fait pour inviter le Marabout Tchadien à Oyo afin qu’il tente de sauver Denis Sassou Nguesso. Malgré les millions proposés avec un voyage en jet privé, Cheik Toundi aurait refusé poliment de faire le voyage pour ne pas paraître un farceur. « On ne peut revenir sur une révélation ancestrale » justifient ses proches.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Gabon: Fougamou/Joseph Bigoumou tué par un éléphant

août 25, 2022

La découverte macabre se déroule au village Oyenano dans le département de Tsamba Magotsi. Joseph Bigoumou a été tué par un éléphant.

(Gabonews) : Joseph Bigoumou a récemment quitté le terrain familial du village Oyenano à une dizaine de km de la commune de Fougamou pour une partie de chasse . Il portait un fusil de type calibre 12.

Il aurait tenté d’abattre un éléphant. Mais cette mésaventure a tourné au vinaigre. Joseph Bigoumou aurait été terrassé par le pachyderme.

Les populations vont constater durant 2 jours l’absence de l’infortuné puis vont alerter la brigade de Fougamou qui poursuit l’enquête. A 59 ans Joseph Bigoumou perd la vie avec brutalité.

La présence des animaux sauvages remet au grand jour la difficile cohabitation entre l’homme et la faune. L’article 275 du code forestier protège l’éléphant.

Avec Gabonnews par DKT

Des Afghans sceptiques sur la mort à Kaboul du chef d’Al-Qaïda

août 2, 2022
Des Afghans sceptiques sur la mort a Kaboul du chef d'Al-Qaida
Des Afghans sceptiques sur la mort à Kaboul du chef d’Al-Qaïda© AFP/-

Tué sur son balcon en plein Kaboul par une frappe de drone ? Des Afghans doutaient mardi de l’annonce de la mort du chef d’Al-Qaïda, caché pendant des mois parmi eux au cœur de la capitale afghane.

« Je ne pense pas que ce soit vrai. C’est juste de la propagande », assure Fahim Shah, 66 ans, un habitant de Kaboul.

La mort d’Ayman al-Zawahiri, l’un des terroristes les plus recherchés au monde et pour lequel les Etats-Unis promettaient 25 millions de dollars pour tout renseignement permettant de le retrouver, a été annoncée lundi en direct à la télévision par le président américain Joe Biden.

Dimanche matin, heure afghane, « sur mes ordres, les Etats-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Afghanistan, qui a tué l’émir d’Al-Qaïda », a-t-il lancé lors d’une courte allocution depuis la Maison Blanche.

Une attaque au drone, avec deux missiles, sans aucune présence militaire au sol ni aucune autre victime qu’al-Zawahiri, et sans dégâts importants, a précisé un responsable américain.

« Nous avons connu une telle propagande dans le passé et il n’y a rien eu (de vrai). En réalité, je ne pense pas qu’il ait été tué ici », ajoute Fahim Shah, interrogé par l’AFP.

Abdul Kabir, un autre résident de Kaboul, a bien entendu l’explosion causée par la frappe, dimanche peu après 06H15. Mais, sceptique, il demande aux États-Unis de fournir des preuves pour étayer leur affirmation selon laquelle c’est Zawahiri qui a été tué.

« Ils devraient montrer au monde qu’ils ont tué cet homme et en produire la preuve », dit-il.

-« Attaque aérienne »-

« Ils pourraient avoir tué quelqu’un d’autre et avoir annoncé qu’il s’agissait du chef d’Al-Qaïda (…) Il y a de nombreux autres endroits où il pourrait se cacher, au Pakistan ou même en Irak », suggère-t-il.

Selon les américains, Ayman al-Zawahiri vivait dans une maison de trois étages située à Sherpur, un quartier aisé du centre de la capitale afghane, où plusieurs villas sont occupées par des responsables et des commandants talibans de haut rang.

Il a été tué alors qu’il se trouvait sur son balcon, là où il avait été repéré à de nombreuses reprises, et pour de longs moments.

Dimanche, le ministre afghan de l’Intérieur avait démenti les informations faisant état d’une frappe de drone à Kaboul, indiquant à l’AFP qu’une roquette avait touché « une maison vide » de la capitale.

Mais mardi matin, tôt, le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid a tweeté qu’une « attaque aérienne » avait été menée à l’aide de « drones américains ».

Mohammad Bilal, étudiant, pense lui aussi peu probable que le chef d’Al-Qaïda vive à Kaboul.

« C’est un groupe terroriste et je ne pense pas qu’ils enverraient leur chef en Afghanistan », estime le jeune homme.

« Les chefs de la plupart des groupes terroristes, y compris les talibans, vivaient soit au Pakistan, soit aux Émirats arabes unis lorsqu’ils étaient en conflit avec les anciennes forces afghanes », rappelle-t-il.

En revanche, pour Freshta, une femme au foyer qui croit à la mort du chef d’Al-Qaïda, le fait « de savoir qu’il vivait ici » à Kaboul est « choquant », dit-elle, en refusant de donner son nom.

Critique du gouvernement taliban, un commerçant du centre de la capitale, qui n’a pas non plus souhaité être identifié, estime que la porosité des frontières Afghanes rend facile l’entrée dans le pays pour des groupes terroristes.

« Nous n’avons pas de gouvernement. Nous sommes incapables de nous protéger, de protéger notre sol et nos propriétés », a-t-il commenté.

Par Le Point avec AFP