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Au Niger, l’armée affirme avoir tué 79 terroristes près du Mali

mars 25, 2023

Cette opération de ratissage a conduit l’armée nigérienne jusqu’à la zone de Hamakat, au Mali voisin, lieu de refuge du responsable présumé de l’embuscade d’Intagamey, durant laquelle au moins 17 soldats nigériens ont été tués en février.

Des militaires nigériens dans le sud-ouest du pays, le 11 septembre 2021. © Photo by BOUREIMA HAMA / AFP

L’armée nigérienne a affirmé avoir tué la semaine dernière 79 « terroristes » lors d’une opération de ratissage dans l’ouest du Niger et jusqu’au Mali voisin, a annoncé vendredi 24 mars le ministère de la Défense. Cette opération a également permis la destruction d’une centaine de motos et de moyens de communication, et de récupérer armes et munitions.

Une poursuite jusqu’au Mali « inédite »

Une poursuite a été engagée après que des éléments de l’opération antijihadiste nigérienne Almahaou ont été pris à partie le 10 mars par un « groupe armé terroriste » dans la zone de Tiloa, située dans le département de Banibangou, frontalier du Mali, selon cette source.

Cette poursuite, menée par les forces aéroterrestres, a conduit jusqu’à la zone de Hamakat au Mali, lieu de refuge du responsable présumé de l’embuscade du 10 février à Intagamey, également dans le département du Banibangou, a précisé le ministère dans son bulletin hebdomadaire. Au moins 17 soldats nigériens avaient été tués lors de cette embuscade et douze personnes sont portées disparues.

Selon une source sécuritaire, cette poursuite jusqu’en territoire malien est « inédite ». Le ministère ne rapporte pas de victimes parmi les militaires au cours de cette opération. Les rangs de jihadistes tués n’ont pas été précisés.

Coopération

L’embuscade d’Intagamey et la poursuite à Tiloa sont survenues dans l’immense région de Tillabéri, d’une superficie de 100 000 km2, située dans la zone dite « des trois frontières » aux confins du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

Les autorités nigériennes y ont lancé plusieurs vastes opérations notamment près de la frontière avec le Mali pour lutter contre les jihadistes, comme l’opération Almahaou aux côtés de laquelle combattent des soldats français. Début mars, le chef d’état-major des armées du Niger, le général Salifou Mody, a été reçu à Bamako par son homologue malien et par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Au centre des discussions, « la coopération en matière de sécurité » le long des plus de 800 km de frontière entre les deux pays, selon l’état-major nigérien.

L’armée nigérienne avait déjà affirmé avoir tué la semaine dernière « une vingtaine de terroristes » du groupe Boko Haram et capturé 83 autres combattants présumés, au cours d’une opération à la frontière avec le Nigeria.

Selon elle, cette opération visait à « neutraliser » les bases du groupe Iswap, installées dans la forêt de Matari au Nigeria, d’où sont planifiées des attaques contre des villes et des positions militaires au Niger, selon le bulletin des opérations militaires dans la région de Diffa (Sud-Est).

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

En Centrafrique, neuf Chinois tués dans une attaque contre un site minier

mars 20, 2023

L’attaque, survenue dans le centre du pays, n’a fait l’objet d’aucune revendication, mais une coalition rebelle a accusé les mercenaires russes de Wagner d’en être à l’origine.

Parade militaire à Bangui à l’occasion du 64e anniversaire de l’indépendance de la République centrafricaine, le 1er décembre 2022. © Barbara Debout/AFP.

Il était environ 5h du matin quand « des hommes armés » ont attaqué, dimanche 19 mars, le site minier de « l’entreprise Gold Coast Group », à 25 kilomètres de Bambari, dans le centre de la Centrafrique. Bilan de l’attaque : « neuf morts et deux blessés », selon le maire du chef-lieu de la préfecture de la Ouaka, Abel Matchipata, qui précise que les victimes sont des ressortissants chinois travaillant sur place.

Une source sécuritaire locale a confirmé l’attaque, le bilan et la nationalité des victimes. Les corps des victimes ont été transférés en fin de journée à l’hôpital de l’Amitié à Bangui, où se sont rendus l’ambassadeur de Chine, Li Qinfeng, et la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo Temon.

Les Chinois appelés à évacuer les zones dangereuses

La Chine a confirmé le bilan, évoquant « deux blessés graves », mais sans donner davantage de détails sur les circonstances de cette attaque, qui n’a fait l’objet d’aucune revendication jusqu’à présent. Le président chinois Xi Jinping, qui démarre ce lundi une tournée de trois jours en Russie, « a appelé à déployer tous les efforts nécessaires pour soigner les blessés » ainsi qu’à « sévèrement punir les meurtriers conformément à la loi », a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.

« À l’exception de la capitale Bangui, le niveau de risque sécuritaire dans les autres régions de la Centrafrique est rouge, c’est-à-dire extrêmement élevé », a souligné le ministère, appelant les citoyens chinois « à évacuer au plus vite » les zones dangereuses.

Accusations contre Wagner

Le gouvernement a mis en cause la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance de groupes rebelles créée en décembre 2020 pour renverser le président Faustin-Archange Touadéra.

Dans un communiqué diffusé dimanche, celle-ci a démenti toute implication dans l’attaque et dénoncé un acte « ignoble et barbare », accusant les « mercenaires russes de Wagner », lesquels sont présents dans le pays depuis 2018, d’en être à l’origine ».

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Canada-Montréal/Prisonniers des flammes : « Venez nous chercher, on ne peut pas sortir! »

mars 18, 2023
Des fleurs sont déposées près d'une barrière en métal devant un édifice incendié.

De nombreuses personnes sont venues se recueillir sur les lieux du drame samedi. Photo : Radio-Canada/Marie Isabelle Rochon

Encore sous le choc, des proches des personnes disparues lors de l’incendie qui a ravagé un immeuble patrimonial du Vieux-Montréal se sont rassemblés sur les lieux du drame samedi. Certains témoignages soulèvent des questions sur la conformité du bâtiment et dévoilent l’horreur vécue par les victimes du brasier.

Robert Lacas faisait partie des parents, amis et voisins qui sont venus se recueillir devant le 224, place d’Youville.

Il est sans nouvelles de sa petite-fille, Charlie Lacroix, qui était à l’intérieur du bâtiment au moment de l’incendie. La jeune femme de 18 ans et son copain font partie des six personnes disparues dont le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) soupçonne le décès.

Tout ce que je sais, c’est qu’elle a appelé au 911. Les policiers ont retracé son cellulaire et ça donnait l’adresse ici […]. Ils ont reçu un appel de ma petite-fille qui disait : « Venez nous chercher, parce qu’il n’y a pas de fenêtres où on est! On ne peut pas sortir et le feu est pris! », a raconté M. Lacas en entrevue à Radio-Canada.

Ils ont eu un deuxième appel, trois minutes plus tard, qui disait la même chose, de son copain : « Venez nous chercher, on ne peut pas sortir! » Après, le téléphone a coupé. Probablement qu’elle est décédée à ce moment-là ou pas loin de là, a confié le grand-père, la voix brisée par la tristesse.

C’est pas normal qu’un individu loue des appartements où il n’y a aucun accès autre que la porte. C’est illégal […] Le propriétaire qui loue ça, il n’est pas correct, a dit M. Lacas.

Une amie de Charlie, Kelly Ann, était elle aussi inconsolable. C’est vraiment une tragédie […]. Elle n’avait pas de moyen de sortir.

Des pompiers rassemblés dans la rue devant des camions d'incendie.

Plus d’une centaine de pompiers ont été mobilisés pour éteindre l’incendie. Photo : Radio-Canada/Charles Contant

Airbnb illégal

L’immeuble comprenait un bureau d’architectes au rez-de-chaussée et une quinzaine d’appartements aux deuxième et troisième étages.

Le SPVM a confirmé que des logements y étaient loués à court terme sur Airbnb. Le propriétaire de l’immeuble ne détenait pas de permis d’exploitation de résidences touristiques. Nous ne pouvons toutefois pas confirmer qui, du propriétaire ou du locataire, a mis ces appartements en location sur la plateforme d’hébergement.

Le responsable de la sécurité publique à la Ville de Montréal, Alain Vaillancourt, a d’ailleurs confirmé que les locations de type Airbnb sont interdites dans ce secteur du Vieux-Montréal.

Ici, à Ville-Marie, il y a un petit secteur qui permet [les locations sur Airbnb], mais dans le secteur du bâtiment, ce n’est pas permis. L’arrondissement de Ville-Marie n’a jamais reçu de demande d’occupation du genre Airbnb pour ce bâtiment-là et on n’a jamais reçu de plainte officielle non plus pour le bâtiment pour nous rapporter qu’il y avait des Airbnb illégaux, a dit M. Vaillancourt.

De passage dans la métropole québécoise, Alina Kuzmina et son conjoint ont réussi à échapper de justesse aux flammes.

Il n’y a pas eu d’alarme de feu, aucun son, aucun mot. On a été réveillés par la fumée et par le bruit du feu. Mon mari a attrapé une botte, a fracassé la fenêtre, et c’est comme ça qu’on a réussi à sortir, a raconté l’Ontarienne.

Les pompiers arrosent la façade d'un immeuble d'où s'échappe une épaisse fumée.

L’immeuble patrimonial de trois étages situé au coin de la rue du Port et de la place d’Youville a été lourdement endommagé par les flammes. Photo : Radio-Canada/Charles Contant

Une autre femme sur place, Marik Boudreau, observait le bâtiment ravagé, dont le toit et certains étages se sont écroulés. Le cœur lourd, elle pensait à son amie Camille Maheux.

« C’était une photographe documentaire. Elle vivait ici, dans un grand loft, avec ses archives, a expliqué Mme Boudreau. Plus le temps passait, on s’est rendu compte qu’elle était nulle part. On l’a cherchée beaucoup. On la cherche encore d’ailleurs. »

Il est toujours impossible pour les pompiers et pour les agents du SPVM d’entrer dans le bâtiment pour y mener des recherches sécuritaires, a expliqué Martin Guilbault, du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM). Les recherches débuteront aussitôt que les lieux seront sécurisés.

Radio-Canada par Julie Roy avec les informations d’Élyse Allard, de Marie Isabelle Rochon et de Fanny Samson

Cyclone Freddy: total de 463 morts, un demi-million de personnes touchées au Malawi

mars 17, 2023
Cyclone Freddy: total de 463 morts, un demi-million de personnes touchees au Malawi
Cyclone Freddy: total de 463 morts, un demi-million de personnes touchées au Malawi© AFP/Amos Gumulira

Le cyclone Freddy a fait 463 morts en Afrique australe dont 360 au Malawi, selon un dernier bilan vendredi soir dans ce pays parmi les plus pauvres, où l’ONU craint une crise humanitaire avec plus d’un demi-million de personnes touchées par la catastrophe.

« Nous nous attendons à ce que le bilan des dégâts et des morts s’aggrave au fur et à mesure que de nouvelles zones deviendront accessibles », a déclaré le président Lazarus Chakwera, en visite depuis trois jours dans les zones frappées par la « monstruosité de Freddy ».

Le Bureau local de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a précisé dans son dernier point de situation que le cyclone s’était « réduit dans une zone de faible pression et s’est complètement dissipé le 15 mars ».

Mais en six jours, l’équivalent de six mois de pluie sont tombés sur le sud du Malawi, épicentre des intempéries, qui ont entraîné inondations et glissements de terrain meurtriers.

« Plus de 500.000 personnes ont été touchées depuis le 12 mars », selon l’Ocha. Quelque 183.000 personnes sur une population de près de 20 millions ont perdu leur foyer.

Plus de 300 hébergements d’urgence ont été ouverts mais les destructions limitent encore l’accès aux équipes humanitaires et rendent l’aide difficile, a expliqué le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un communiqué.

« Tout est parti, les pommes de terre, le maïs », dit à l’AFP Loveness Makhala, mère de quatre enfants. La récolte devait avoir lieu dans un mois. Ramassant des bouts de tôles et de briques, les restes de sa maison, elle avoue ne pas savoir « comment nous allons passer l’année sans maison et sans nourriture ».

Le cyclone Freddy, à la longévité exceptionnelle, a également tué 86 personnes au Mozambique et 17 à Madagascar.

Formé début février au large de l’Australie, le cyclone, qui a fait une traversée inédite de plus de 8.000 km d’est en ouest dans l’océan Indien, est en passe d’être classé le plus long jamais enregistré.

Il a suivi une trajectoire en boucle rarement répertoriée par les météorologues, frappant Madagascar et le Mozambique une premières fois fin février, puis de nouveau en mars ces deux pays et le Malawi.

Dans ce dernier pays, plus de 280.000 enfants ont besoin d’urgence d’une aide humanitaire, a alerté une porte-parole de l’Unicef, Fungma Fudong, auprès de l’AFP.

« Il y a un risque que l’épidémie de choléra actuelle s’aggrave, les enfants étant les plus vulnérables à cette crise », a-t-elle ajouté.

L’état de catastrophe a été déclaré dans le pays, la police et l’armée déployées. Le président Chakwera en a appelé à l’aide internationale.

« Le pays aura besoin d’un soutien important », a souligné le directeur du PAM au Malawi, Paul Turnbull, promettant une mobilisation aussi rapide que possible.

L’Afrique du Sud prête main forte aux équipes de secours, le Royaume-Uni doit également en envoyer en renfort. La Zambie voisine a envoyé de la nourriture et des tentes, selon un communiqué du ministre de la Défense.

Par Le Point avec AFP Blantyre (Malawi) 

Retour du cyclone Freddy: le bilan monte à 190 morts au Malawi

mars 14, 2023
Retour du cyclone Freddy: le bilan monte a 190 morts au Malawi
Retour du cyclone Freddy: le bilan monte à 190 morts au Malawi© AFP/Jack McBrams

Le cyclone Freddy, à la longévité record et qui a frappé deux fois en Afrique australe, continue à faire des ravages au Malawi, un dernier bilan faisant état mardi d’au moins 190 morts dans ce pays pauvre et enclavé.

Après avoir touché terre pour la seconde fois pendant le week-end au Mozambique, tuant au moins 10 personnes, Freddy s’est dirigé tôt lundi vers le sud du Malawi voisin. L’état de catastrophe a été déclaré dans la région de Blantyre, capitale économique épicentre des intempéries.

Le pays qui paie jusqu’ici le plus lourd tribut au retour du cyclone tropical – qui a suivi un trajectoire en boucle rarement répertoriée par les météorologues – compte désormais au moins « 190 morts, 584 blessés et 37 disparus », a annoncé dans un communiqué le Bureau national de gestion des catastrophes. Et le bilan pourrait encore s’alourdir à mesure que les recherches avancent.

Dans le township de Chilobwe, proche de Blantyre, des habitants sont restés abasourdis devant les restes des maisons emportées par les coulées de boue. Le vent est retombé mais la pluie persiste.

Les constructions faites de briques et de boue n’ont pas résisté.

« Nous sommes impuissants et personne n’est là pour nous aider », lâche à l’AFP John Witman, 80 ans, trempé malgré un imperméable et un chapeau en laine. Il cherche son gendre, disparu dans l’effondrement de sa maison emportée par la soudaine montée des eaux.

Les habitants disent être convaincus que des dizaines de corps sont encore là, ensevelis dans la boue. Des excavateurs ont été déployés à certains endroits. La veille, familles et secouristes ont fouillé la terre à mains nues.

Hôpital débordé

L’hôpital de la région est « débordé par l’afflux de blessés », a alerté dans un communiqué Médecins sans frontières, présent sur place. « Le Queen Elizabeth Central Hospital a reçu à lui seul 220 personnes, dont 42 adultes et 43 enfants déclarés morts à leur arrivée ».

L’ONG craint notamment un bond des cas de choléra dans le pays en manque de vaccins, qui lutte déjà contre l’épidémie de cette maladie infectieuse la plus meurtrière qu’il a connue.

A quelques kilomètres de là, à Chimkwankhunda, Steve Panganani Matera montre un immense champ de boue ruisselant: « Il y avait plein de maisons ici, toutes parties », dit-il à l’AFP, abrité sous un fragile parapluie.

Sous un ciel lourd, certains tentent de franchir les eaux marronnasses qui déferlent depuis le haut des collines, sur des ponts improvisés faits de planches jetées entre les éboulis.

Près de 59.000 personnes ont été touchées dans le pays et près de 20.000 déplacées, hébergées en urgence dans des écoles ou des églises.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s’est dit dans un communiqué « attristé par les pertes en vies humaines ».

Freddy avait frappé une première fois l’Afrique australe fin février. Après une traversée inédite de plus de 10.000 km d’est en ouest dans l’océan Indien, il avait touché terre à Madagascar avant de frapper le Mozambique. Le bilan était alors de 17 morts.

Se rechargeant en intensité et en humidité au-dessus des mers chaudes, Freddy a ensuite fait demi-tour, revenant s’abattre sur l’Afrique australe deux semaines plus tard. Il a fait 10 morts la semaine dernière en retournant à Madagascar.

Le cyclone est revenu « un peu moins intense qu’à son pic en plein océan Indien mais avec tout de même des vents très forts et des rafales à 200 km/h », a expliqué à l’AFP Emmanuel Cloppet, directeur de Météo-France pour l’océan Indien.

« Il est très rare que ces cyclones s’alimentent encore et encore », souligne Coleen Vogel, experte en climat à l’université sud-africaine du Witwatersrand à Johannesburg, mettant en cause le changement climatique.

Freddy s’est formé au large de l’Australie début février et sévit dans l’océan Indien depuis 36 jours. Le cyclone tropical John avait duré 31 jours en 1994.

Le sud-ouest de l’océan Indien est traversé par des tempêtes tropicales et des cyclones plusieurs fois par an au cours de la saison cyclonique qui s’étend de novembre à avril.

Par Le Point avec AFP

Retour du cyclone Freddy : plus de 100 morts au Malawi et Mozambique

mars 13, 2023
Retour du cyclone Freddy : plus de 100 morts au Malawi et Mozambique
Retour du cyclone Freddy : plus de 100 morts au Malawi et Mozambique© UNICEF/AFP/Alfredo ZUNIGA

Le cyclone Freddy, « hors norme » car il a fait une boucle rarement observée par les météorologues, a fait plus de 100 morts au Malawi et au Mozambique en revenant frapper l’Afrique australe, selon de nouveaux bilans des autorités et ONG lundi.

Au moins 99 personnes sont mortes au Malawi, a indiqué l’agence de gestion des catastrophes, disant s’attendre à un bilan encore plus élevé. Un précédent bilan fourni par la Croix-Rouge au Malawi et les autorités faisait état d’au moins 66 morts au Malawi et 4 au Mozambique.

Le Malawi a déclaré l’état de catastrophe dans plusieurs régions du sud du pays, dont celle de la capitale économique Blantyre, a annoncé lundi la présidence.

Le chef de l’Etat Lazarus Chakwera « a constaté avec une grande préoccupation la dévastation que le cyclone Freddy est actuellement en train de provoquer dans de nombreux districts (…) et a déclaré l’état de catastrophe » dans le sud, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

En passe d’être classé le cyclone le plus long jamais enregistré par les météorologues, Freddy avait déjà touché Madagascar et le Mozambique fin février. Le bilan était alors de 17 morts, des milliers de déplacés et de maisons ravagées.

Revenu dans la région la semaine dernière en suivant une trajectoire en boucle inédite, il s’est d’abord abattu sur Madagascar pour la seconde fois en deux semaines, faisant 10 morts.

Puis, il est revenu frapper le Mozambique samedi soir. Au moins quatre personnes sont mortes dans la province de Zambézie (centre), ouverte sur le Canal du Mozambique, ont indiqué les autorités locales à l’AFP. Mais le bilan devrait vraisemblablement grimper, les informations parvenant difficilement en raison de communications coupées.

La ville portuaire de Quelimane (centre), à une quarantaine de km de l’endroit où le cyclone a atterri, est encore largement isolée du reste du monde : routes, eau, électricité sont coupées par endroits, selon Guy Taylor, porte-parole de l’Unicef sur place joint par téléphone.

De nombreuses personnes sont portées disparues, selon les autorités. Et la catastrophe semble avoir dépassé les craintes : « Les centres d’hébergement d’urgence ont été débordés car le nombre de personnes affectées a été supérieur aux prévisions », a déclaré à l’AFP Luisa Meque, présidente du bureau national de gestion des catastrophes.

Ensevelis

Le cyclone qui était accompagné de vents violents et de pluies torrentielles s’est ensuite déplacé dans la nuit de dimanche à lundi vers le Malawi voisin, provoquant des inondations et d’importantes coulées de boue. Les écoles du pays parmi les plus pauvres au monde ont été fermées dans une grande partie sud.

La plupart des corps ont été retrouvés dans la région de Blantyre, selon la police locale. « Les opérations de secours sont toujours en cours, mais elles sont entravées par les pluies incessantes », a déclaré à l’AFP Beatrice Mikuwa, porte-parole.

Dans le township de Chilobwe non loin, une quarantaine de maisons ont été balayées et leurs occupants ensevelis dans la boue, a constaté un journaliste de l’AFP.

Richard Duwa, 38 ans, fonctionnaire, a raconté à l’AFP l’eau montée soudainement au milieu de la nuit. A 03H00 GMT (05H00 heure locale), il a reçu un coup de fil : cinq membres de sa famille installés dans le township ont été emportés.

« Nous venons de retrouver le corps d’un petit garçon mais les autres sont encore introuvables », dit-il. Il doit se rendre à la morgue. Des corps ont été retrouvés en aval, il pourrait s’agir de ses proches.

La compagnie aérienne nationale, Malawi Airlines, a annulé tous les vols à destination de Blantyre jusqu’à nouvel ordre.

Freddy devrait repartir par la mer au cours de la semaine et s’affaiblir, selon les prévisions.

Le phénomène, formé au large de l’Australie et qui a atteint le stade de tempête début février, sévit dans l’océan Indien depuis 35 jours. Il est passé au large de l’île française de la Réunion et de Maurice y causant des dommages limités.

Plusieurs tempêtes ou cyclones traversent chaque année le sud-ouest de l’océan Indien pendant la saison cyclonique qui s’étend de novembre à avril.

Avec Le Point par Blantyre (Malawi) (AFP)

RDC: Le Nord-Kivu de nouveau endeuillé par les ADF

mars 9, 2023

Dans l’est de la RDC, les rebelles affiliés au groupe État islamique ont exécuté au moins quarante personnes. Le bilan de leurs attaques s’élève à près de 150 tués depuis le début de l’année.

En 2021, une opération militaire conjointe entre les armées congolaise et ougandaise avait été lancée pour traquer les ADF dans le Nord-Kivu et dans la province voisine de l’Ituri. © Sébastien KITSA MUSAYI / AFP.

Une nouvelle attaque attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), affiliés au groupe État islamique (Daesh), a fait au moins 46 morts dans la nuit du 8 au 9 mars dans l’est de la RDC, selon les autorités locales. Les autorités provinciales n’ont pas encore communiqué sur cette attaque.

« Le bilan, toujours provisoire, est de 38 personnes tuées à Mukondi et huit à Mausa », deux villages proches l’un de l’autre dans le territoire de Beni, dans la partie septentrionale de la province du Nord-Kivu, a déclaré Kalunga Meso, le chef du groupement local. La province est également en proie à la rébellion du M23. Ce notable ajoute que « les ADF ont rassemblé les gens pour ensuite les exécuter ».

Exécutés à l’arme blanche

Le bilan humain est confirmé par Arsène Mumbere, président de la société civile locale, qui précise que les assaillants « sont entrés dans le village Mukondi sans bruit » et ont tué la plupart des victimes « par armes blanches ». Selon lui, à Mausa, les corps des victimes ont été retrouvés « calcinés dans des maisons incendiées ». La fouille est encore en cours, car les habitations sont éloignées les unes des autres, a-t-il ajouté.À LIREDans l’est de la RDC, les islamistes ADF multiplient les attaques meurtrières

« Dans la nuit du 8 au 9 mars, des miliciens venus de la vallée de Mwalika ont incendié le village de Mukondi » et « ont tué au moins 36 personnes à l’arme blanche », a publié dans la matinée du 9 mars sur son compte Twitter le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), un réseau d’analystes basés dans l’est de la RDC.

DANS LA NUIT DU 8 AU 9 MARS, DES MILICIENS VENUS DE LA VALLÉE DE #MWALIKA ONT INCENDIÉ LE VILLAGE DE #MUKONDI (TERR. DE #BENI, NORD #KIVU). ILS ONT TUÉ AU MOINS 36 PERSONNES À L’ARME BLANCHE. PLUS DE 10 BLESSÉS SONT AU CENTRE DE SANTÉ DE #KALUNGUTA. LES #ADF SONT SOUPÇONNÉS. #RDC PIC.TWITTER.COM/I9GITZFGE1— BAROMÈTRE SÉCURITAIRE DU KIVU (@KIVUSECURITY) MARCH 9, 2023

Près de 150 tués depuis janvier

En 2021, des attentats sur le sol ougandais ont été attribués aux ADF et une opération militaire conjointe entre les armées congolaise et ougandaise a été lancée pour les traquer dans le Nord-Kivu et dans la province voisine de l’Ituri. Les États-Unis ont offert la semaine dernière une récompense pouvant aller jusqu’à 5 millions de dollars pour toute information susceptible de mener à leur chef, un Ougandais d’une quarantaine d’années nommé Musa Baluku.

D’après le KST, les ADF, présentés par le groupe État islamique comme sa branche en Afrique centrale, ont tué près de 150 personnes depuis le début de l’année, en incluant cette dernière attaque.

Plus au sud, la province du Nord-Kivu est également depuis plus d’un an le théâtre de combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, selon Kinshasa et des experts de l’ONU. Malgré un cessez-le-feu censé être entré en vigueur le 7 mars, les combats se sont poursuivis et le M23 continue d’étendre son territoire. Une délégation du Conseil de sécurité est attendue jeudi soir à Kinshasa, pour une visite de travail de trois jours qui doit aussi la mener à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Indonésie : au moins 16 morts dans l’incendie d’un dépôt de carburant

mars 3, 2023

Un vaste incendie s’est déclaré dans un dépôt de carburant à Djakarta, en Indonésie, causant au moins 16 morts et plusieurs dizaines de blessés.

Au moins 14 personnes sont mortes et des dizaines de personnes ont ete blessees vendredi a DJakarta dans un vaste incendie qui s'est declare dans un depot de carburant.
Au moins 14 personnes sont mortes et des dizaines de personnes ont été blessées vendredi à Djakarta dans un vaste incendie qui s’est déclaré dans un dépôt de carburant.© AZWAR IPANK / AFP

Drame en Indonésie. Au moins 16 personnes ont été tuées et des dizaines blessées vendredi à Djakarta, la capitale indonésienne, dans un vaste incendie qui s’est déclaré dans un dépôt de carburant géré par l’État et que les pompiers ont ensuite réussi à maîtriser, a annoncé l’armée. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine de ce sinistre survenu après 20 heures, heure locale, dans des installations de la compagnie nationale pétrolière Pertamina, a dit devant la presse le chef d’état-major des forces armées, Dudung Abdurachman.

« Pour le moment, a-t-il déploré, il y a 16 morts » et au moins 50 blessés, parmi lesquels trois enfants qui sont dans un état grave, a précisé le gouverneur de Djakarta, Heru Budi Hartono, sur la chaîne de télévision Kompas TV. L’incendie, qui a été éteint en quelques heures, a entraîné l’évacuation des quartiers densément peuplés situés à proximité du dépôt, a expliqué Dudung Abdurachman.

L’incendie maîtrisé

 Des images partagées sur les réseaux sociaux, qui n’ont pu être dans l’immédiat vérifiées, montraient des personnes en train de fuir par des rues étroites avec d’immenses flammes s’élevant vers le ciel derrière elles. Le chef des pompiers du nord de la capitale, Satriadi Gunawan, a dit à l’Agence France-Presse avoir reçu des informations préliminaires selon lesquelles un tuyau avait éclaté dans le dépôt.

La directrice générale de la compagnie nationale pétrolière Pertamina, Nicke Widyawati, s’est engagée à mener « une étude interne approfondie afin d’éviter qu’un accident similaire puisse se reproduire ». Elle a précisé que l’approvisionnement en carburant du pays n’avait pas été affecté, d’autres terminaux prenant le relais.

Le Point par V.P. avec AFP

Burkina Faso : le groupe djihadiste État islamique revendique une attaque meurtrière

février 24, 2023

L’embuscade tendue menée par le groupe djihadiste État islamique a tué au moins 51 soldats au Burkina Faso, vendredi 17 février.

51 soldats sont morts dans une attaque djihadiste, le vendredi 17 fevrier. (Photo illustration)
51 soldats sont morts dans une attaque djihadiste, le vendredi 17 février. (Photo illustration)© MICHELE CATTANI / AFP

Le groupe djihadiste État islamique (EI) a revendiqué vendredi une embuscade tendue au Burkina Faso qui a tué au moins 51 soldats la semaine dernière.

Dans un communiqué publié par son organe de propagande Amaq, le groupe déclare que ses combattants « ont infligé des pertes massives dans les rangs des forces du Burkina Faso dans une embuscade tendue vendredi dernier ».

Cette embuscade dans la région du Sahel frontalière du Mali et du Niger, dont le bilan provisoire a été annoncé lundi par l’armée, pourrait s’avérer la plus meurtrière jamais commise contre les forces de sécurité depuis celle de novembre 2021 à Inata (nord) : 57 gendarmes avaient alors été tués après avoir vainement lancé des appels à l’aide.

Les jihadistes ont indiqué avoir « repéré un convoi de forces burkinabées essayant d’avancer vers les zones qu’ils contrôlent dans la province d’Oudalan près de la frontière agitée avec le Mali ». Les combattants de l’EI ont « incendié un véhicule blindé et saisi un véhicule et 27 motos, ainsi que des dizaines de fusils automatiques et un certain nombre de grenades propulsées ».

Mercredi, une douzaine de volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs de l’armée du Burkina Faso, ont été tués lors d’une nouvelle attaque de jihadistes présumés dans le nord du pays. Les raids meurtriers attribués à des groupes jihadistes ont fait au Burkina plus de 200 morts, civils et militaires, depuis début janvier.

Le pays, théâtre de deux coups d’État militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières. Les violences ont fait depuis sept ans plus de 10 000 morts -civils et militaires- selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.

Le Point par L.L. avec AFP

Au Brésil, les sinistrés pleurent leurs morts après une tempête apocalyptique

février 22, 2023
Au Bresil, les sinistres pleurent leurs morts apres une tempete apocalyptique
Au Brésil, les sinistrés pleurent leurs morts après une tempête apocalyptique© AFP/NELSON ALMEIDA

« Ils étaient tout le temps ensemble, et c’était le cas quand ils ont été retrouvés », dit en fondant en larmes un habitant de Sao Sebastiao après la découverte par les secouristes du corps de ses parents enfouis dans la boue, dans le sud-est du Brésil.

Une scène récurrente ces derniers jours, après les pluies diluviennes qui ont fait au moins 48 morts dans des glissements de terrain.

Tenaillé par l’émotion, la visière de sa casquette noire rabaissée pour tenter de masquer sa tristesse, cet homme à la barbe poivre et sel préfère ne donner que son prénom, Marcio.

Cela faisait plus de 30 ans que ses parents vivaient dans leur modeste demeure de la colline de Vila do Sahy, zone de Sao Sebastiao la plus touchée par la tempête meurtrière, à environ 200 km de Sao Paulo.

Il n’en reste qu’un tas de briques au milieu de la boue, des morceaux de rochers et des branches d’arbres.

Les glissements de terrain ont bloqué à plusieurs endroits la route qui longe le littoral, isolant les sinistrés, qui dépendent de bateaux ou d’hélicoptères pour être ravitaillés en vivres.

Des dizaines de pompiers, militaires et bénévoles creusent inlassablement pour déterrer les corps enfouis dans un océan de boue.

Ils utilisent des pelleteuses, des tronçonneuses pour élaguer les arbres déracinés et des détecteurs de fréquence pour tenter d’identifier des victimes avec leur signal de téléphone mobile.

Près de 3.000 personnes vivent à Vila do Sahy, la plupart dans des habitations précaires à flanc de colline.

Presque plus d’espoir

Face à l’amoncellement de décombres, les proches des 38 disparus recensés par le dernier bilan des autorités attendent l’annonce d’une mauvaise nouvelle qui semble à présent inéluctable.

Le maçon Antonio da Silva patauge dans la gadoue pour suivre de près le travail des militaires qui creusent pour tenter de retrouver ses trois neveux adolescents disparus.

Non loin de là, les pompiers avaient réussi à sauver un bébé, après avoir déterré deux cadavres. « Un miracle », confie un secouriste qui préfère garder l’anonymat.

Taiara Lopes, femme de ménage de 26 ans, se dit elle aussi miraculée, après s’être retrouvée enfouie dans la boue jusqu’aux épaules dans sa cuisine.

« J’étais en train de m’enfoncer, mais j’ai attrapé une branche d’arbre et mon mari a fini par me tirer de là. Après, nous sommes sortis par le toit », raconte la jeune femme aux jambes couvertes d’égratignures et d’hématomes.

Mais plus le temps passe, moins les sinistrés espèrent un miracle.

« L’accès est difficile car les maisons sont très proches le unes des autres, avec des grandes quantités de béton mélangées à la boue », déplore Rodrigo de Paula, capitaine d’une brigade de pompiers.

Elenilson Batista Gomes, 47 ans, est toujours sans nouvelle de son fils Caio et de sa belle-fille Michelle, mariés il y a tout juste quatre mois.

« Je ne partirai pas jusqu’à ce qu’on les retrouve. Je veux donner un enterrement digne à mon fils et à son épouse », dit-il.

Quatre chiens renifleurs s’activent dans une zone où se trouvaient une dizaine d’habitations. Grâce à eux, les pompiers parviennent à déterrer le corps d’un homme coincé contre un mur et deux autres sous un arbre déraciné.

Images traumatisantes

Natalia Cerqueira, bénévole de 25 ans, prête main forte aux secouristes depuis trois jours. Mais elle se sent « inutile ».

« On retire la boue, on déterre des cadavres et il y en a toujours plus, ça ne s’arrête jamais », déplore cette cuisinière dans une cantine scolaire.

Maria Vidal, 50 ans, connaissait beaucoup de victimes qui n’ont pas eu comme elle la « chance » de survivre à la coulée de boue qui est passée juste devant sa porte, en haut de la colline.

« Je tremblais comme une feuille, la seule chose que je pouvais faire, c’était serrer mon petit-fils très fort contre moi ».

« Je n’arrête pas de revoir les images des enfants morts », dit-elle, tentant tant bien que mal de masquer sa détresse face à son petit-fils de quatre ans, qui joue avec une figurine de Superman.

Lucas da Rocha, 31 ans, père de deux petites filles, est lui aussi inconsolable: il a perdu plusieurs amis proches.

« J’attends que la route soit débloquée pour partir avec ma famille. D’autres glissements de terrain pourraient avoir lieu à tout moment », prévient-il. Ce n’est pas possible de vivre sans cesse dans la peur ».

Avec Le Point par AFP